mardi 26 octobre 2010

Les désarrois de Ned Allen :

Je suis entrain de finir « Les désarrois de Ned Allen » de Douglas Kennedy. Toujours aussi passionnant cet auteur. Il sait allier le suspense et décrire en même temps une époque, les sentiments, ses personnages sont souvent des gagnants, des golden-boys qui finissent toujours par sombrer, cassés par le système, la violence d’un système qui peut broyer des vies. En général ses romans finissent bien. J’ai lu beaucoup de livres de cet auteur et à chaque fois je suis prise dans l’histoire très vite, le livre est toujours ouvert près de moi, et dès que j’ai un moment je lis ou je me cale dans les coussins du canapé et il peut tout arriver, je lis !!
Ned Allen est un vendeur né, tout lui réussi, il travaille pour un journal d’informatique, il est chargé de trouver des clients pour les pages pub, jusqu’au moment où sa boite est rachetée par des allemands, tout le personnel est viré et la descente aux enfers commence. Tout le bel édifice se lézarde, il perd son boulot, criblé de dettes, sa femme le quitte lassée de voir qu’il ne lui fait pas confiance durant ce passage difficile, il se retrouve embarqué dans une sombre histoire, l’auteur nous tient en haleine jusqu’à la fin. Son histoire pourrait être celle d’un cadre d’aujourd’hui dans la vraie vie, mais pour détenir la vérité de cette vraie vie ne faut-il pas passer par des galères ?
Si vous n’avez jamais lu les romans de cet auteur c’est dommage, il n’est pas trop tard pour commencer, vous avez le choix et je suis certaine que vous serez accrocs très vite.

J’ai acheté « Attirances » de Didier Van Cauwelaert, trois nouvelles qui ont un fil commun.
J’apprécie cet auteur, je ne sais pas encore si je vais aimer. J’ai aussi un récit de Chow Ching Lie « Dans la main de Bouddha » et un livre de Françoise Bourdin « Nom de jeune fille », un roman sur l’infidélité, le divorce et la deuxième chance d’une femme qui avait tout abandonné pour un statut d’épouse au foyer, femme de notable, il vient juste d’être édité en livre de poche.
Je ne vais pas être en état de manque, je n’ai pas encore trouvé le livre « La traversée du continent » de Michel Tremblay, il faut que j’aille à la Fnac à Vannes. Pour le moment, nous économisons le carburant, la Bretagne est particulièrement touchée par la pénurie.

J’ai trouvé sur internet ce texte, c’est incroyable mais c’est vrai, nous arrivons à le lire sans aucune difficulté, n’oubliez pas de cliquer sur l’image.
La lecture, tout dépend à quelle vitesse vous lisez, on peut lire très vite et alors on ne repère pas les fautes d’orthographe ou les fautes de frappe, on peut lire doucement et on perd le fil. Personnellement, je lis très vite, je tape aussi très vite, il m’arrive de me rendre compte que j’ai fait une faute après avoir relu le texte dix fois et quelquefois de ne pas m’en rendre compte du tout !
Tout dépend aussi de la nature du texte, j’ai lu par exemple « Le goût des pépins de pomme » lentement, trois pages et j’arrêtais pour savourer, je pouvais même lire un autre bouquin en même temps, cela ne me dérangeait pas.
J’ai envie de vous poser une question, combien de livres lisez-vous dans l’année ? Ou combien d’heures est ce que vous consacrez à la lecture ? Si vous ne lisez pas, ou si vous ne lisez plus, un dictateur pourrait donc brûler tous les livres sans que cela vous dérange, j’avais oublié, il y a internet, internet incontrôlable et incontournable, même les dirigeants chinois n’arrivent pas à vraiment contrôler le net.
Pour moi, rien ne remplacera jamais le plaisir de la lecture, se plonger dans une histoire et émerger quelques heures après, éblouie par le talent de l’auteur, émue jusqu’aux larmes par un récit ou rire aux éclats seule. Un jour, j’avais amené un livre très marrant chez le coiffeur, j’étais sous le casque et je riais seule à la grande surprise des autres clientes. J’ai du passer pour une hurluberlue, mais je m’en fiche !


Les dahlias du jardin résistent à la poussée de l’automne, ils n’ont jamais été aussi beaux. Je peux encore faire des bouquets, je pense qu’au printemps prochain, nous allons planter que des bulbes de cette fleur, pas d’entretien et ils fleurissent longtemps. Nous abandonnons le jardin potager, il faut être là, arroser, et le résultat n’est pas toujours au rendez-vous, sauf mes plants de courgettes, ça pousse et j’aime les courgettes, je vais peut-être avoir quelques regrets, les pommes de terre nouvelles ramassées toutes petites, sautées avec la peau, quel régal, les salades cueillies juste avant de les manger, si les limaces ou les escargots ne se sont pas régalés avant nous, les haricots verts qui n’ont rien à voir avec ceux de la grande surface, mais il faut les ramasser, ouille ! Le dos. Les tomates pleines de promesse et qui d’un seul coup sont contaminées par le mildiou, déception.
Bon,  nous verrons une fois que l’hiver sera passé, nous changerons peut être d’avis. Normal que le bio soit plus cher, si nous n’employons aucun produit chimique il y a de la perte. J’avais trouvé un moyen de préserver les salades, un cercle de maïzena autour de chaque salade, les limaces se goinfrent de maïzena et oublient les salades, ça marche, essayez.





J’ai regardé des photos du défilé de J.C de Castelbajac et j’ai repéré ces chaussures inspirées de Bambi. Qui les portera ? Lady gaga ?  J’ai toujours beaucoup aimé les chaussures, toujours les mêmes, des mocassins !







Les anglais vont devoir se serrer la ceinture, enfin un peu de solidarité avec le reste de l’Europe.










Encore le sujet de la retraite chez les jeunes.







                                                         
   
  Le Sénat.

Bye MClaire

mercredi 20 octobre 2010

Trois, quatre ou plus petites choses qui me traversent l’esprit :

Je viens de regarder le calendrier du scrabble et je m’aperçois qu’il n’y aura rien pour moi jusqu’à fin novembre, nous pouvions jouer tous les dimanches du mois d’octobre et là nib ! Je vais arbitrer les vermeils à Sarzeau, cela me donnera l’occasion de rencontrer les joueurs. Je ne joue pas les vermeils, non pas parce que je suis une jeunette, mais tout simplement parce que je suis qualifiée automatiquement, « Pourvou que ça doure » comme disait maman Letizia à son fils Napoléon, mauvais exemple, ça n’a pas « douré ». Avec ces sacrés pourcentages je risque bien de dégringoler dans les séries, je dis ça  parce que je ne comprends toujours rien à ce nouveau classement, enfin jouons pour le plaisir, mais quand même, j’aimerais bien savoir où j’en suis de temps en temps, on a beau dire « Je m’en fiche des PP et des points » pour être tout à fait honnête avec soi même, ce n’est pas tout à fait vrai. Bon, ne nous prenons pas la tête avec ça, nous verrons au moment. Pour les lecteurs de cette gazette qui ne jouent pas au scrabble, vous pouvez rejoindre un club dans votre ville, il y en a certainement un, et vous comprendrez tous nos états d’âme.




En attendant ce sont les joueurs qui se rendent à Aix-les-Bains qui doivent être inquiets avec la pénurie d’essence.







La situation va-t-elle se débloquer ou au contraire s’étendre ? Ce n’est pas parce que nous avons notre retraite que nous ne sommes pas inquiets, nous avons des enfants et peut-être des petits-enfants qui défilent dans les rues, ils risquent d’être débordés par des bandes de voyous. Je comprends très bien que les jeunes soient inquiets pour leur avenir, mais pas pour leur retraite, çà je n’arrive pas à le croire ou ce serait vraiment triste
Les jeunes ont le droit de s’exprimer, durant les siècles précédents, les différents gouvernements ont su les appeler pour servir de chair à canon, ils étaient mûrs pour faire la guerre, alors pourquoi pas pour poser des questions et exiger des réponses ? Là, ils ont le droit. Ce qui me fait peur ce sont ces bandes qui ne reculent devant rien, avec des armes,  qui font de leurs cités un territoire de non-droit, qui ne demandent qu’à en découdre avec la police,  qui se mêlent aux défilés des lycéens, ils risquent de faire très mal à nos jeunes, c’est ça qui m’inquiète. Pour finir, je ne pense pas que la politique les intéresse tant que ça, pour eux tout est festif, on rit, on refait le monde, les cours sont séchés, cela fera des souvenirs. J’ai 5 petits enfants qui sont en âge de comprendre, un seul se passionne pour la politique, il lisait le canard à 10 ans, les autres s’en fichent complètement. Sur les milliers de jeunes qui défilent, le même pourcentage doit pouvoir s’appliquer, un sur 5.

Je vais encore vous raconter (oui je radote) ma seule manif à 15 ans en Algérie, j’étais en pension et nous avions forcé la porte du lycée pour sortir et rejoindre la manifestation qui défilait en faveur du retour de De Gaulle au pouvoir, il faisait chaud, j’avais mal aux pieds et je me cassais la voix en hurlant « De Gaulle au pouvoir », en même temps j’essayais de savoir qui était ce fameux De Gaulle que je ne connaissais pas. On aurait pu nous faire dire n’importe quoi, nous étions manipulés. Pour moi, c’était seulement une occasion de sortir, de rire, une escapade hors de la pension. Tout ça pour vous dire que les adultes peuvent faire passer des messages à travers la voix des jeunes.

J’ai lu un tag marrant sur internet, j’essaie d’y répondre :

JE M’APPELLE : Marie-Claire, c’est sûr j’aurais préféré m’appeler Claire, dans ma famille il y a eu Clara qu’on appelait Claire, il y a Claire, Clarys et moi c’est Marie-Claire !!

MAIS ON M’APPELLE AUSSI : Non pas de surnom, j’ai horreur de ça, pas tout à fait puisqu’il m’arrive d’appeler Loulou mon petit fils Louis.

J’AIME : Houlà ! J’aime tellement de choses, la liste est longue. La lecture, la bonne cuisine, les gâteaux, pas secs ceux qui ont plein de crème, le cinéma, les voyages, m’installer dans la voiture et faire des kilomètres, rire avec mes copines, m’écraser dans mon canapé et ne rien faire. J’aime l’improvisation, rien programmer, qu’on soit toujours d’accord avec moi, surfer sur internet, les histoires un peu grivoises personne n’est parfait ! Les gens qui ont de l’humour, l’humour fait oublier tous les autres défauts.

J’APPRENDS : Je suis un peu fainéante pour apprendre à bricoler par exemple, du moment que les autres savent, ça m’arrange, d’ailleurs je suis une handicapée en matière de bricolage, tout m’échappe, je visse à l’envers, incapable d’ouvrir une bouteille avec un tire-bouchon. L’autre jour, je cherchais des pointes sans tête chez Casto, il y avait écrit sur l’étiquette pointes sans tête homme, tiens ! Les hommes n’ont donc pas de tête. On rigole au rayon bricolage finalement.
J’aime apprendre l’histoire, la littérature, lire un petit blog de philo tous les matins et être admirative devant tant de savoir.

UN JOUR J’AI ETE FIERE : D’avoir une coupe de scrabble à Vichy, la première devant 400 personnes, j’ai des photos, je jubilais, il y a longtemps, on jouait un TRAP ouvert seulement aux 7, 6, 5, 4s. J’ai eu d’autres coupes, mais aucune ne m’a procurée autant de joie. Mes copines avaient préparé une jolie surprise à l’hôtel, champagne et petits fours, j’en garde un souvenir ému.

MAIS JE N’AI PAS PU : Gagner le voyage il y a de nombreuses années,  en participant à un jeu sur Europe, j’étais arrivée en final, il ne restait plus que 4 candidats, et je n’ai pas su répondre à une question sur une ville d’Italie, j’ai dit Pavie et c’était euh ! Je ne sais plus. J’aurais pu aller en Sicile gratos avec mon chéri.

JE SUIS PARTICULIEREMENT DOUEE : Pour raconter ma vie, c’est bien ce que je fais en ce moment non ! Mais je ne raconte pas tout, jamais.

MAIS ON ME REPROCHE SOUVENT : De ne pas répondre aux questions posées, faire semblant de ne pas avoir entendu. De ne pas avoir toujours bon caractère, ça ce n’est pas vrai, je suis la femme la plus conciliante qui puisse exister, il faut juste qu’on ne me contrarie pas.

JE PARLE FACILEMENT : De mes petits-enfants, de mes lectures, de politique, là oui on connaît mes penchants.

MAIS JE N’ABORDE JAMAIS : Ma vie privée. Heureuse, je suis heureuse, je n’ai donc rien à raconter.

ON PEUT ME CROISER : Souvent à la Fnac, dans les rayons librairies des grandes surfaces, dans les magasins de fringues pour acheter un pull, j’ai toujours besoin d’un petit pull !!

MAIS ON NE ME VERRA JAMAIS : Dans une fête foraine, j’ai horreur de ça, j’ai le cafard en regardant les manèges, je ne sais pas pourquoi. Dans une autre vie j’ai du tomber du grand 8 peut être !! Faire la chenille dans un bal. On ne me verra jamais non plus dans un voyage organisé, le mot organiser me donne des boutons. Rentrer dans une mercerie, le mot couture me donne aussi des boutons, un jour je prendrai en photo ma boîte de couture, il y a un foutoir là dedans, vous ne pouvez pas savoir. Il n’y a que Christian qui s’y retrouve !

Voilà, vous savez tout, à votre tour de répondre à ce tag, avec vos amis.

Question lecture, il faut que j’aille m’approvisionner, Nicole Pellae me parlait de trois livres de Michel Tremblay, un canadien, la traversée du continent, la traversée de la ville, la traversée des sentiments. Il parait qu’ils sont formidables, je vais commencer par le premier.



Pour finir les petits dessins, la retraite est un sujet inépuisable.

Bye  MClaire.

mercredi 13 octobre 2010

MON PREMIER FILM DE CINEMA :

Ce matin en prenant notre petit déjeuner nous écoutions Europe,  Luc Besson  était là pour faire la promotion de son dernier film « Arthur »,  il expliquait qu’il était allé à l’avant première et qu’un petit garçon lui avait dit « C’est mon premier film de cinéma », Luc Besson s’était subitement senti investi d’une grande responsabilité envers ce gamin, le premier film qui peut-être lui donnera l’amour du cinéma ou le contraire. J’ai demandé à Christian s’il se souvenait de son premier film de cinéma, j’ai aussi fouillé dans ma mémoire, je ne pense pas être allée au cinoche avant mes 10 ans. Christian m’a raconté les séances de cinéma à Puyricard près d’Aix-en-Provence lorsqu’il était minot, j’étais pliée de rire, bizarrement il reprend l’accent du midi lorsqu’il raconte ses souvenirs. Qui n’a pas entendu dans le midi « Chiapacan, cagole, caganis, boudie, bordille, belugue »  avec cet accent qui fait sourire, ne peut pas savoir, belle-maman ponctuait ses phrases de mots provencaux. Fin de la parenthèse, je disais que Christian me racontait ses souvenirs avec son accent qui revenait:

 « Monsieur Dolli et son assistante installaient l’écran de cinéma dans la salle de bar,( le patron s’appelait Aquaviva, un nom qui n’aurait pas du le prédestiner à tenir un bar)  juste au dessus du comptoir, devant les étagères remplies de bouteilles et éclairées par une petite loupiote, des chaises étaient alignées, l’assistante était assise à l’entrée devant une petite table et il fallait payer, elle avait l’œil, on ne pouvait pas resquiller, un coup de tampon sur la main tenait lieu de ticket. La séance pouvait commencer, premier raté, l’ampoule derrière l’écran n’était pas éteinte, on voyait donc toutes les bouteilles, comme des ombres chinoises, il fallait tout arrêter, remonter l’écran pour atteindre l’interrupteur, la chose faite Jean Mineur annonçait les actualités, largement périmées, ensuite le film commençait,
Première coupure, le film était cassé, il devait le recoller et quelquefois couper un morceau, cela prenait un moment, en attendant le patron du bar en profitait pour remonter l’écran et servir à boire. C’était réparé, tout redémarrait, mais les dialogues étaient décalés, il avait trop coupé. Quelquefois, des tâches brunes apparaissaient sur l’écran, puis plus rien, le noir complet, Monsieur Dolli passait la tête à la porte, et nous informait en claironnant qu’un bout de film avait brûlé et qu’il fallait le réparer. On roulait encore l’écran et on resservait à boire pour faire patienter les spectateurs. La séance pouvait durer un certain temps, personne ne s’impatientait, les plaisanteries fusaient. Monsieur Dolli avait aussi un petit orchestre, il faisait danser dans la même salle de bar, il jouait de la mandoline et de l’accordéon, son assistante cognait les cymbales, et il avait pris à l’essai mon frère Pierre qui jouait de la clarinette, de temps en temps on entendait dans la salle les danseurs qui criaient « Pan ! Pan! » C’était Pierre qui faisait des canards, quand il jouait à la maison, le chien Tommy n’arrêtait pas de pleurer, l’essai n’a pas été concluant. Monsieur Dolli venait des Milles et il parcourait tous les petits villages avec sa 203 camionnette bâchée bref ! On s’amusait beaucoup avec pas grand-chose » Voilà, les souvenirs de Christian pour son premier film, mais il n’a pas su me dire le titre, un Charlot probablement, ou peut être un Zorro, son premier western devait être formidable, il adore les westerns. Ah ! « Le train sifflera trois fois ».

Quant à moi, je pense me souvenir que mon premier film était « Les feux de la rampe » avec Charlie Chaplin, c’était d’une tristesse, toute la salle pleurait, la chanson qui accompagnait le film « Deux petits chaussons de satin blanc » était émouvante. Je devais écarquiller les yeux. J’ai aussi vu « Fabiola » plusieurs fois avec Michèle Morgan et Henri Vidal, cinéma en plein air pendant l’été. J’ai le souvenir d’un film américain, je ne sais plus lequel d’un érotisme fou, l’acteur renversait l’actrice sur un lit et lui donnait un baiser, je n’avais jamais vu ça, il devait bien y avoir une censure ! J’avais dix ans et j’étais bien innocente. J’ai tout de suite aimé le cinéma, la diction des acteurs était parfaite, maintenant, je ne sais pas si c’est parce que nous perdons le sens auditif, j’ai quelquefois de la peine à suivre les dialogues selon les acteurs, ils parlent entre leurs dents, marmonnent plus qu’ils ne parlent, j’aime beaucoup Vincent Lindon, mais il a ce gros défaut. Et vous, votre premier film ?
Merci à Luc Besson pour son intervention ce matin, il m’a permis de commencer la journée avec des éclats de rire.

Nous avons fait une page sur le site avec les photos de notre week-end à Penmarch, si vous ne l’avez pas vu vous pouvez cliquer sur ce lien, je suis contente de moi, les photos sont belles.

Sur cette page je raconte notre visite à la librairie-café, j’ai acheté un livre d’Emmanuel Carrère « D’autres vies que la mienne », j’ai lu il y a peu « Un roman russe », il parle toujours beaucoup de sa vie, mais dans « D’autres vies que la mienne » beaucoup moins, il a l’air apaisé, en paix avec lui même, ses fêlures se referment, il peut donc parler de la vie des autres. Je trouve ce livre admirable, sans doute parce qu’il me touche tout particulièrement, il exprime exactement les sentiments que j’ai quelquefois de la peine à décrire, par pudeur ou pour ne pas embarrasser les autres, le cancer n’est pas un mot tabou pour moi, au contraire, je trouve qu’il faut en parler. J’ai horreur des regards fuyants ou des gens qui s’apitoient. Il y a un passage qui décrit exactement ce que je pense :

 « C’est le malade qui accueille sa maladie, non comme une catastrophe accidentelle, mais comme une vérité qui le concerne intimement, une conséquence obscure de son histoire, l’expression ultime de son malheur et de son désarroi face à la vie. Chez ce malade-là …Quelque chose dans le narcissisme primaire n’a pas été construit. Une faille profonde entaille le plus ancien noyau de la personnalité. Il y a dit-il, deux espèces d’hommes : ceux qui font souvent le rêve de tomber dans le vide, et puis les autres. Les seconds ont été portés, et bien portés, ils vivent sur la terre ferme, s’y meuvent avec confiance. Les premiers au contraire souffriront toute leur vie de vertige et d’angoisse, du sentiment de ne pas exister réellement….. ».

Ce passage explique très bien l’attitude des gens qui découvrent leur maladie. La panique ou la sérénité, selon la vie qui a été la leur, les regrets, le sentiment d’une vie ratée, ou au contraire une vie très accomplie, une vie heureuse. Personnellement je suis sereine, je ne connais pas l’angoisse, je fais partie de ceux qui se meuvent avec confiance, je me dis que la maladie n’est que la rupture d’un équilibre, mais que l’équilibre peut toujours se rétablir, il suffit d’être patiente et surtout d’y croire. Pour ceux qui sont gravement atteints et qui viennent d’apprendre qu’ils sont malades « Quelque chose, disait-il, se joue à ce moment, qui est de l’ordre de la guerre totale, de la débâcle totale, de la métamorphose totale. C’est une destruction psychique, cela peut être une refondation. »

J’ai acheté ce livre comme ça, sans en connaître vraiment le contenu, tout simplement parce que l’auteur était Emmanuel Carrère. Des vies magnifiquement racontées. Tout y est vrai. De ces deux histoires étrangères l’une à l’autre, l’auteur écrit un livre plein d’humanité, rien n’est pathétique. C’est aussi un livre social.
Si vous ne l’avez pas lu, n’hésitez pas. Il vient de sortir en livre de poche.



Il y a encore des manifestations pour les retraites, deux dessins, un pour le comptage des manifestants et l’autre un peu provoc, mais c’est pour rire, vous avez compris !!

     


Lire ce dessin avec l’accent, c’est mieux.


Qui remplacera le premier ministre, le concours de lèche est ouvert.

      Bye  Bye  MClaire.

jeudi 7 octobre 2010

LES PETITES CHOSES DE LA SEMAINE :

Hier en rentrant de Plouharnel Christian s’est arrêté pour jouer son loto hebdomadaire, des chiffres que nous jouons depuis 25 ans et qui ne sont jamais sortis, si un jour nous gagnons quelque chose, 4 numéros et le complémentaire par exemple, nous serons juste remboursés de notre mise, mais ce n’est pas grave cela permet de rêver pendant le temps du tirage, et notre mise est tellement minime que cela ne nous ruinera pas. Nous laisserons en héritage à nos enfants ces numéros de loto qui finiront bien par sortir.

Je disais donc qu’il était allé jouer, je l’attendais dans la voiture, tout le temps d’observer ce qui se passait dans la rue, en 10 minutes j’ai eu le temps de passer du rire aux yeux humides, le rire d’abord, une petite voiture arrivait très doucement, au volant un très vieux papy accompagné de trois passagères, je suppose qu’ils rentraient du club des aînés, ou peut être pas, les mamies auraient pu être les personnages d’un livre d’Agatha Christie, chapeautées, lunettes sur le nez,  oui j’ai eu le temps de voir tout ça, mais ce qui m’a fait rire c’est leur attitude dans la voiture, elles ne devaient  pas être rassurées, la passagère de devant avait le nez dans le pare-brise pour observer la route, et celles de derrière étaient penchées, l’une à droite, l’autre à gauche, et sans doute prêtes à donner l’alerte en cas de danger, la route est étroite à cet endroit, il y a une piste cyclable ou piéton qui la longe, l’autre jour un papy avait carrément pris la piste cyclable avec sa petite voiture, il s’en est aperçu lorsque la piste s’est rétrécie, il n’arrivait plus à reculer. Jusqu’à quel âge doit-on conduire ?

C’était pour le rire. Pour les yeux humides je n’ai pas trop compris ce qui m’est arrivée, d’un seul coup une bouffée d’émotion en voyant une maman avec ces petits qui galopaient devant elle avant de rentrer dans leur immeuble, des souvenirs de ma jeunesse avec mes trois enfants lorsque nous rentrions de l’école. Nous avons hâte qu’ils grandissent et pourtant, c’est une période bénie la petite enfance pour les parents, la suite ce sont des années d’inquiétude pour leur avenir. Il y avait  celui qui réussissait tout, bosseur. Celui qui arrivait de pension avec les cheveux très courts devant et une grande mèche blonde dans le cou, plus une imitation de diamant à l’oreille, qu’il n’a pas gardé cinq minutes de plus à son arrivée, tant ma colère était grande, qui s’est fait virer de l’internat parce qu’il faisait le mur régulièrement, que l’on sentait fragile et qui était l’objet de toutes nos inquiétudes, mais qui finalement se révèle travailleur dans le métier qu’il aime. Celle qui se faisait discrète face à ces deux frères qui paraît-il prenaient toute la place, qui ne m’a jamais donné aucun souci, douce et souriante, une maman poule avec ses propres enfants et une fille adorable. Hier, toutes les années de cette petite enfance me sont revenues en mémoire en quelques minutes, et oui j’ai eu les yeux humides. Profitez bien de vos enfants tant qu’ils sont petits, mais ça on le sait plus tard.





L’affaire Kerviel, un coup de colère face à ce jugement absurde. Un chauffard ivre renverse un enfant, sa peine sera presque moins lourde et les dommages et intérêts ridicules, une banque perd de l’argent après en avoir beaucoup gagné et le trader qui ne doit pas être complètement responsable doit payer une somme qu’il ne pourra jamais rembourser. Si on manque complètement de moral, on pourrait penser qu’il aurait mieux fait de s’enrichir et de planquer son argent, comme l’a fait un convoyeur de fonds. Le monde ne tourne pas rond.
Actuellement la faiblesse des états permet aux financiers de prospérer, les banques ne pourraient pas vivre en s’occupant seulement de notre compte, elles s’enrichissent en employant des traders pour spéculer, et je ne peux pas arriver à croire qu’un trader agit seul, il y a forcément un contrôle. Encore une fois c’est le lampiste qui paye, il n’est peut-être pas tout blanc, mais la sanction est disproportionnée, oui absurde.



Demain, nous partons au bout de la Bretagne, du côté de Penmarch, à St-Guénolé,  la Bretagne sauvage telle que je l’imaginais lorsque je ne la connaissais pas, si le temps est clément il y a de belles balades à faire le long de la côte, de jolies photos en perspective, nous allons retrouver nos enfants et tous nos petits enfants, un grand bain familial, le temps d’un week-end oublier les soucis de santé, rire, faire plein de bisous aux petits, comme m’a dit Clarys au téléphone « Je suis contente mamie, cette semaine je vais voir mes deux paires de grands-parents ». Je n’ai jamais eu mes deux paires de grands-parents, mais j’avais une arrière grand-mère épatante.


Pour la lecture je n’ai plus qu’un Kennedy à lire « Les désarrois de Ned Allen », j’ai des idées d’achat, mais surtout pas un livre sur Carla.



Facebook, j’ai un compte sur Facebook, mais je me demande toujours à quoi cela sert, pour moi aucun intérêt. J’y vais de temps en temps lorsque j’y pense, la vue de ce dessin m’a fait réfléchir sur la confidentialité d’un compte, il ne faut pas raconter n’importe quoi, comme le font souvent les ados.
MClaire

samedi 2 octobre 2010

LA PANNE D’ELECTRICITE ET D’AUTRES PETITES CHOSES :

Jusqu’à quel point sommes-nous dépendants du progrès ?
Hier matin, panne d’électricité au réveil, il pleuvait beaucoup, le ciel était très sombre, il fallait absolument de la lumière pour accomplir les petites choses du matin, et la panne s’éternisait. Toute notre vie est bouleversée en quelques minutes, on appuie sur un bouton machinalement, rien, on essaye d’allumer le gaz en actionnant le petit bouton électrique, rien, on ne fume pas, pas d’allumettes à la maison, alors on cherche un vieil allume gaz rangé dans un placard qui sert aussi à allumer le barbecue, il marche, nous avons du feu. . On pose le bol dans le micro-ondes pour réchauffer l’eau du thé, impossible, idiote il n’y a pas de courant,  alors on fait comme avant, une casserole fera l’affaire, j’ai encore quelques bougies offertes dans les tournois, nous prenons notre petit déjeuner aux chandelles. Pas d’aspirateur, là ce n’est pas grave, ça peut attendre, mais l’ordi qui ne démarre pas, un vrai manque, je le regarde tristement, objet abandonné, inerte, qui brusquement ne sert plus à rien. Je me voyais déjà ressortir une vieille lessiveuse pour faire bouillir le linge et l’amener au lavoir.
Je décide d’appeler une connaissance de Baden pour savoir si elle aussi manque d’électricité, et rien pas de téléphone, même le portable ne fonctionnait plus « Pas de réseau », alors là une vraie angoisse s’installe, complètement coupés du monde, et si nous avions subitement besoin des pompiers ou d’un médecin, je rallume le portable et un petit message s’inscrit « uniquement les numéros des urgences », c’est déjà ça, avec une imagination débordante, j’échafaude tous les scenarii possibles, une bombe sur une centrale nucléaire, le gouvernement nous a bien dit de nous méfier des attentats, nous avons ricané,  une panne gigantesque due à un énorme arc électrique, j’avais lu un truc là-dessus, tout y passe, et d’un seul coup le répondeur téléphonique se met à parler, le radio réveil clignote et le micro-ondes s’allume, nous sommes sauvés, la fée électricité est revenue, oubliant toutes les angoisses je dis à Christian en vrai faux jeton « Finalement il vaut mieux manquer de courant que d’eau, l’eau on ne peut pas s’en passer » Mouais !!

J’ai ri à La Rochelle, le vieux monsieur qui était à côté de moi pendant une partie et qui jouait très bien, me fait la causette après la partie et me parle d’un mot, Sandra Roux qui était là, lui dit « Mais, il faut aller voir le site de MClaire et Christian, il est très bien et on apprend des choses ». Il me regarde et me dit « Ah ! Vous avez un site ? » Je réponds « Oui, je vais vous expliquer comment y aller ». Je prends mon temps pour les explications, je lui marque tout sur un papier et tout à la fin il me regarde l’œil malicieux et me dit « Vous savez je suis en retard de cinquante ans, je n’ai pas d’ordinateur et pas internet ».  J’ai éclaté de rire, c’était trop drôle. Lui la panne d’électricité ne l’aurait pas perturbé autant que moi. Cela m’a fait penser à l’anecdote que je raconte quelquefois, une jeune femme téléphone à la maison pour un questionnaire concernant une marque, un sondage,  Christian l’écoute et à la fin lui dit « Vous savez, je ne lis pas le journal, je ne regarde pas la télé, et en plus je n’ai pas de téléphone » Elle a raccroché très vite, pensant avoir affaire à un dérangé mental.

Cette semaine la télé a diffusé un documentaire sur Simone Signoret, je ne l’ai pas vu, mais comment dissocier Simone et Yves Montand, j’ai visionné sur YouTube une vidéo de Montand « Les baladins » un petit bijou de précision artistique, et complètement d’actualité ;

Une société sans école ? Vous tapez Ivan Illich sur votre moteur de recherche et vous lisez, pas les enfants, surtout pas, mais je dois reconnaître qu’après avoir lu j’étais presque convaincue. On peut faire des apprentissages importants sans l’école, enfin sans l’école après l’école primaire qui est  indispensable. L’école n’est plus adaptée à notre mode de vie actuelle, tout ce que l’on apprend à l’extérieur est souvent plus important que ce que l’on apprend à l’école, vous avez sans doute ressenti un sentiment de culpabilité pendant votre période scolaire, pourquoi se sentir coupable ? Je mets aussi le lien cela vous évitera de chercher.

Je n’ai pas encore pu aller voir « Des hommes et des dieux » Il est encore à l’affiche à Vannes, en ce moment je fais de nombreux allers et retours entre l’hosto et chez moi, plein de contrôles médicaux, et cette semaine je n’avais pas envie de me plonger dans une histoire triste, rien ne viendra entamer mon moral au zénith et ma joie de vivre.

Je lis en ce moment un petit recueil de nouvelles écrit par Annie Saumont « Les croissants du dimanche » Trois pages pour dire l’essentiel, des destins qui se croisent, se heurtent, un style un peu dérangeant, des gens ordinaires qui plongent dans une histoire pas ordinaire. Il faut aimer les nouvelles et ce style un peu abrupt. Pas certain que cela plaise à tout le monde.

Les croissants, j’apprécie les croissants, chauds, ceux de chez Picard à cuire sont très bons, j’aime commencer par les cornes croustillantes, ensuite j’enlève doucement la première couche du centre en la déroulant et il reste le cœur du croissant moelleux, il fond dans la bouche, je déguste doucement, mmm c’est bon ! On peut y mettre un soupçon de confiture dessus, c’est encore meilleur. C’est vrai avec tout ça je n’aurais jamais pu défiler pour Karl Lagerfeld.

On manifeste encore aujourd’hui pour défendre les retraites.











Le dopage. On ne croyait tout de même pas que c’était terminé, que tout était devenu propre.


Mclaire.