samedi 31 décembre 2011

Je ne peux pas finir cette année 2011 sans vous présenter tous mes voeux pour celle qui arrive.


Nous regardons toujours celle qui finit avec un peu de tendresse s'il nous est rien arrivé de dramatique et  nous lorgnons avec beaucoup d'inquiètude celle qui arrive. Cela n'a jamais été aussi vrai qu'en cette fin d'année, nous sommes dans la plus grande incertitude. Je suis certaine qu'après quelques turbulences le monde deviendra plus humain, plus en adéquation avec ce que nous souhaitons, être heureux, mais il nous faudra renoncer au superflu, à la consommation à outrance, au gaspillage. Avec un peu d'entraînement cela ne devrait pas être insurmontable.
Le bonheur ne dépend pas d'un gadget de plus sur son téléphone portable, d'un ordinateur qui ira dix fois plus vite que celui que vous possédez déjà ou d'une voiture tout électronique qui vous procurera plus de déception que de satisfaction, surtout lorsqu'il faudra changer ces fameuses cartes défectueuses très chères, nous qui avons connu les voitures que nous pouvions entretenir nous mêmes, nous pouvons faire la différence, ma petite 4L ne démarrait pas au quart de tour, mais en donnant un petit coup de marteau sur le démarreur elle repartait, allez faire ça avec une voiture dernier cri, on ne peut même plus changer une batterie sans l'aide du garagiste, je parle de ça parce que notre ventilation était en panne, changement complet du bloc, impossible de remplacer qu'une seule pièce, la facture était salée. Mais tout ça, nous le savons lorsque nous avons atteint un âge mûr, cette fameuse "expérience qui n'éclaire que son propre chemin". Les parents devraient commencer à éduquer les enfants dans ce sens pour que la chute soit moins douloureuse.


Pour l'année écoulée, j'ai envie de dresser mon abécédaire, je vais essayer :


A - Le triple A, là c'est trop facile et il y a tellement à dire- Alors A comme Angoulins tout près de La Rochelle, juste avant Vichy cette année, dix jours de bonheur, de sérénité avant mon opération. Nous comptons bien y retourner au printemps.


B - Comme BANQUE- Ces banques qui sont la cause de tous nos problèmes et qui nous procurent tant d'inquiètude. J'évite souvent les infos à la télé pour ne pas avoir le cafard après, pas trop pour nous, pour nos enfants et tous nos descendants.Notre génération a eu des années magnifiques, il ne faut pas se plaindre. J'ai décidé de ne plus jamais jouer au Monopoly, le mot spéculation me hérisse le poil.


C- Je ne peux pas l'éviter, C comme cancerS, je me suis bien battue,je suis assez contente de moi, tout en ayant toujours à l'esprit ce que m'a dit mon oncologue "Ne prononcez jamais le mot guérison, on ne guérit jamais d'un cancer, rémission oui et elle peut être très longue, vous partirez sans doute un jour de tout autre chose, ça c'est inéluctable" Il n'a pas été brutal en me disant ça, j'ai très bien compris le sens de ses paroles.
J'espère juste que 2012 sera tranquille à ce niveau là, ce qui n'a pas été le cas de 2010 et 2011.


D - Comme DELIVRER- Des pays se sont libérés des dictateurs, pour sans doute retomber sous le joug d'une autre dictature, différente mais tout aussi cruelle. J'ai suivi tous ces printemps arabes à la télé un peu sceptique mais en même temps heureuse de voir partir ces présidents corrompus. Nous verrons...Ces pays sont trop près de nous pour les ignorer, j'ai toujours au fond de moi un peu de tendresse pour ce monde arabe, malgrè la guerre d'Algérie, je suis née et j'ai vécu toute ma jeunesse sur ce sol d'Afrique, ça ne s'oublie pas, j'y repense même de plus en plus, l'effet de l'âge sans doute.


E -Comme ESPOIR- Un mot magique, qui ne doit jamais nous quitter, mais là encore faut il avoir un tempèrament optimiste et savoir le communiquer, ça se cultive.


F- Comme FINANCES - Pour moi, ce n'est pas mieux, ni pire, le traintrain. Je joue au loto, sans résultat, pour l'instant je m'appauvris de 4 euros toutes les semaines, au lieu de m'enrichir.


G- Comme - GRECE ou GRAISSE Un paradoxe. La Grèce voit maigrir ses ressources, la graisse a tendance à envahir notre corps, là encore c'est un combat de tous les jours. Ce soir j'oublie, je n'ai pas pu résister au foie gras et au dessert au chocolat. Je vais passer sur la balance de mon gastro ce mois ci, il va me dire " Toujours le même poids" je vais répondre "Très bien, ce serait mauvais signe si je maigrissais." Il va sourire et me répéter que lui fait toujours le même poids depuis 40 ans, tant mieux, je suis bien contente pour lui, je trouve qu'il radote un peu non?


H - Comme HOMME - J'ai toujours le même depuis plus de 50 ans, j'espère le garder encore longtemps.
D'accord on se dit quelquefois "Chéri, j'en ai assez, ça ne peut pas durer" mais vous remarquerez qu'il y a le mot chéri. Il lui arrive même de me vouvoyer dans ces moments mais en me disant toujours chérie "Chérie vous m'em....." Je n'ai jamais compris ce vouvoiement soudain!!!


J- Comme JEU- Un souhait, que le scrabble me passionne encore longtemps, je n'ai jamais cessé de jouer pendant ces deux années difficiles, pour moi une vraie thérapie, les résultats n'étaient pas ma préoccupation, seul intérêt que cela occupe mes pensées.


K - Comme KILOS - J'en ai déjà parlé, pour l'instant ils ne m'envahissent pas, je les tiens à distance.


L - Comme LECTURE - Miam, Miam- Une gourmandise sans fin- Jamais écoeurée, toujours passionnée, le plus beau passe-temps qui puisse exister. Les livres sont une évasion. Merci à tous ces écrivains qui nous procurent tant de moments de pur bonheur. L'année 2011 a été un bon cru. Lisez, lisez.


N - Comme NICOLAS - Le dessin parle.


N- Comme NOEL - C'est passé, cette année il était un peu exceptionnel pour nous, mais ce n'est pas la fête que je préfère, chez nous plus personne n'y croit. J'aimerais faire une fête en été dans le jardin, ce serait plus agréable, quelle idée de faire naître le petit Jésus en hiver pour nous, surtout qu'ils avaient le choix des dates, qui serait aller vérifier? Il y a encore des hommes à notre époque qui ne connaissent pas leur âge.


P-Comme PRIX : Ils n'ont pas cessés d'augmenter- Mon caddie est de plus en plus cher ou nous devenons de plus en plus difficiles, il faudra que je me penche sur le problème, ça peut être une bonne résolution pour l'année que nous entamons.


R - Comme RESTAURANT - Je n'ai pas un seul souvenir cette année d'un bon restaurant. Je suis toujours déçue.


T - Comme TOURNOI - De scrabble, bien entendu. Quel plaisir de jouer des tournois, c'est vraiment ce qui me motive dans ce jeu, pour le jeu mais aussi pour le plaisir des rencontres et des retrouvailles avec mes copines. Le prochain grand tournoi Biarritz.


W - Comme WEB - Quelle belle invention- Je ne peux pas m'en passer- Si on l'utilise bien, c'est une vraie source de plaisir, je ne m'en lasse pas.


X - Comme COXEUR, comme SEXTOY, comme CRISEUX etc, les nouveaux mots de l'ODS6 qu'il vous faudra mémoriser.


Y - Comme Youpi- J'ai presque fini.


Z - Comme ZENITUDE - C'est tout ce à quoi j'aspire.  Bye MClaire.

mardi 20 décembre 2011

Deux hommes sont morts ces derniers jours, Vaclav Havel un vrai humaniste qui était épris de liberté pour lui et pour son peuple, je trouvais cet homme fascinant, séduisant. Il avait lutté contre la dictature et avait payé un lourd tribut pour avoir osé s'exprimer. Je ne sais pas pourquoi mais à chaque fois que je prononce son nom, j'ai l'impression de dire le nom d'une pâtisserie, quelque chose de doux. Il avait l'air apaisant  Nos dirigeants devraient s'inspirer de Vaclav Havel.
L'autre Kim-Jong-Il laisse une population exsangue, mais elle pleure son bourreau, toute sa vie il a fait le contraire de Vaclav Havel, brider la parole du peuple. En voyant ces femmes et ces hommes pleurer, j'ai du mal à comprendre l'humain. On peut faire taire par la terreur, mais de là à regretter un bourreau...Ils sont tellement conditionnés, plus capables de faire des choix, de se rebeller.
Je suis d'une génération qui a toujours connu la liberté, nous n'avons jamais subi la censure, un vrai trésor qui j'espère ne nous sera jamais volé. Pourtant, nous sommes fliqués en permanence, à cause de notre portable, de notre CB, de notre PC qui posséde ce fameux IP. L'autre jour, je surfais sur un site que j'aime bien, mon compte facebook n'était pas déconnecté, surprise, en bas de la page de ce site que je fréquente, ma photo qui est sur facebook et une proposition de commentaire. Conclusion, il vaut mieux se déconnecter franchement de facebook à chaque fois que nous le quittons, ne pas quitter simplement la page, nous sommes épiés.



Notre banquier peut tout connaître de notre vie grâce à notre CB. Nos voyages, nos achats, nos préférences de loisirs, Il est loin le temps où nous étions payés en liquide, personne ne savait ce que nous faisions de notre argent. Maintenant les banques nous notent, je ne dois pas avoir un triple AAA ! Mais je ne suis pas non plus aux AAAAbois. Je tire la langue à mon gentil banquier, qui prend de mes nouvelles de temps en temps, naivement je crois toujours qu'il  me téléphone pour s'inquièter de ma santé, mais non, il me dit à chaque fois en prenant ce ton formaté spécifique au banquier  "Est-ce que vous avez des besoins" je lui réponds "Si vous saviez, il vaut mieux que je ne les énumère pas, vous allez fuir, alors restons en là.Déçu il prend congé" "Bonne journée, n'hésitez pas à m'appeler." C'est ça, d'ailleurs s'il me demandait des nouvelles de ma santé et que je réponde franchement, il ne me téléphonerait plus, je ne suis plus une bonne cliente pour les banques, personne à risques! En plus de l'âge, la santé, cela fait de gros handicaps. Nous devons leur faire confiance malgré tous les risques qu'ils prennent avec notre argent, ils ne nous font pas confiance à cause des risques. La partie est inégale.

Que pensez-vous de cette actualité sur les implants mammaires? A part les reconstructions du sein suite à un cancer, je ne comprends pas que la sécu prenne en charge les opérations qui vont avoir lieu, la suppression des implants. Une opération n'est jamais innocente, on veut une grosse poitrine, ou retrouver les seins de ses vingt ans, il n'y a qu'à assumer les suites qui peuvent être difficiles, la preuve avec ce qui arrive aujourd'hui. Elles payent très cher la pose des implants, elles doivent être en mesure de payer les conséquences ou l'Etat a une responsabilité dans tout ça, des autorisations ont sans doute été délivrées trop facilement, sans contrôle, il y a une agence du médicament qui devrait bien faire son travail.
Pourquoi ne pas accepter ce que son corps ou son visage devient en vieillissant? Un visage sans lifting reflète toute une vie, chaque ride parle. Les visages lisses, les peaux tirées, ces femmes qui finissent par toute se ressembler, quelle tristesse. Les seins en forme d'obus, les lévres gonflées, les yeux qui ne sont quelquefois plus symétriques, le même petit nez qui regarde péter les anges, plus rien de naturel. Berk!

Cette semaine est sorti un film "Les vents contraires" adapté du livre d'Olivier Adam. J'ai beaucoup aimé le livre, j'ai peur d'être déçue par le film, comme cela arrive souvent. Je ne sais pas si nous irons le voir. Il y a aussi "La délicatesse" qui arrive sur les écrans, même chose, le livre était formidable, il faudra que je lise les critiques. Trés souvent, je ne retrouve pas les mêmes émotions en voyant le film. En lisant, mon imagination travaille, pas toujours dans le même sens qu'un metteur en scéne. J'ai peut être des copines qui joueront les cobayes. De toutes les façons, la semaine prochaine Clarys est à la maison, il y a de fortes chances pour que je m'adapte à ses goûts, je vais sans doute avoir droit à "Alvin et les Chipmunks 3". Il faut bien faire plaisir.

Son papie restera à la maison, je vais me sacrifier. J'ai le souvenir de "Pirate des Caraibes", c'est Christian qui avait accompagné Louis, il n'avait pas du tout aimé et s'était promis de ne pas renouveler l'expérience, alors ce n'est certainement pas lui qui ira voir "Alvin et les Chipmunks 3". J'étais aussi allée voir "Toy story" avec Clarys, lorsque les lumières s'étaient allumées, je pensais la voir réjouie, non elle n'avait pas trop aimé, et moi donc. Quoi dire!


J'ai commencé un livre qui traînait dans le salon depuis au moins deux mois "Into the wild" un voyage au bout de la solitude. Je l'ai abandonné, c'est assez rare chez moi, j'espère toujours qu'il arrivera un moment où le livre me captivera, là non, je n'accroche pas, alors j'ai renoncé. Sean Penn en avait réalisé une adaptation au cinéma. J'avais l'impression de lire un rapport de police. J'ai attaqué "La fin n'est que le début" de Katarina Mazetti et j'ai tout de suite aimé, un petit livre qui sera vite avalé.
J'ai aussi un livre de Yasmina Khadra "A quoi rêvent les loups." l'histoire tragique et sanglante d'une période algérienne dans les années 80. Cela se passe à Alger, les islamistes puisaient dans le réservoir d'une jeunesse vulnérable. J'aime tous les livres de Khadra, je n'ai jamais été déçue.
Je suis contente, pour la première fois aujourd'hui au club j'ai enlevé ma casquette, mes cheveux repoussent bien, c'est encore très très court et cela manque d'épaisseur pour sortir la tête nue, mais c'est beaucoup mieux. Tout rentre dans l'ordre doucement, mes brûlures des rayons s'estompent, je vais passer un beau Noël. Il suffisait d'être patiente et de ne jamais perdre espoir.


Deux dessins :



Tempête ou cyclone sur la France, c'est le moins qu'on puisse dire- Aprés nous avoir bien inquiété, il paraît que nous n'avons pas de souci à nous faire, il sait faire souffler le froid et le chaud. Je ne le crois pas, je m'inquiète.






Sacré vieux Johnny, il a mon âge, toujours là. Moi aussi d'ailleurs.            Bye MClaire.

mardi 13 décembre 2011

J'espère n'avoir jamais comme cadeau un e-book, le livre chargé dans une tablette, pour moi c'est une catastrophe planétaire, si, si. Le livre papier restera toujours mon préféré, une liseuse électronique ne ressemblera jamais à un bon livre imprimé sur du papier qui a une odeur particulière. Je ne suis pas la seule à penser ça, j'ai relevé cet extrait sur le web :

L'e-book inaugure une autre histoire : le livre numérique n'est plus un objet mais un fichier informatique stocké dans un "nuage" informatique. "Cette révolution bouleverse l'immédiate perception classificatoire de la culture écrite, estime M. Chartier. Aujourd'hui, il suffit de regarder un ouvrage pour comprendre le genre de son texte et les usages auxquels il est destiné. La couverture, le format, la police de caractères offrent des données immédiates de repérage : même dans une langue étrangère, on distingue facilement un livre universitaire savant d'un roman à l'eau de rose. Ce n'est pas le cas avec le numérique, car les textes y ont la même apparence. On ne peut plus repérer en un coup d'oeil ce que l'on peut attendre de tel ou tel livre et, en particulier, la confiance que l'on peut avoir dans son exactitude scientifique" Tout est dit. En même temps, si l'e-book encourage les jeunes à lire, pourquoi pas, mais j'en doute.


En attendant que quelqu'un  me fasse un cadeau, et je peux attendre longtemps, ils savent tous que j'ai horreur des cadeaux personnels, pour la maison je veux bien, c'est nous qui sommes mis à contribution, j'ai reçu un mail de Clarys avec la liste des jeux pour sa console, dont Carlos Crado, je ne sais pas du tout ce que c'est,  et elle veut aussi une poupée Monster Hing, je vais trouver ça où? Il va être temps que je m'en occupe. Avec les grands c'est beaucoup plus facile, une enveloppe et ils se débrouillent, ça n'a pourtant pas le charme du cadeau offert avec un joli emballage qu'on découvre avec une mine réjouie ou un air un brin déçu, et puis ils n'attendent plus le passage du Père Noël et la découverte des cadeaux au pied du sapin, tout se perd ma bonne dame !

J'ai envie d'écrire cette gazette aujourd'hui pour vous parler d'un livre "Le Cherche-Bonheur".
Un livre sublime, je l'ai lu le sourire aux lèvres et la larme à l'oeil. Personne ne me l'avait recommandé, je l'ai acheté pour son titre. Je suis contente de ne m'être pas trompée.

C'est l'histoire d'un couple en fin de parcours, soixante ans de mariage, Ella a un cancer généralisé, John l'Alzeihmer qui s'installe, ils ont eu une vie banale, ils habitent Détroit, cette ville naufragée après la crise de l'automobile, John était ingénieur, Ella mère au foyer. Ils possèdent toujours "Le Cherche-Bonheur" un camping car qui a beaucoup servi, mais qui est bien entretenu. Un jour, Ella décide de partir avec John pour des dernières vacances, leur but atteindre Disneyland en Californie, un long parcours effectué en grande partie sur la mythique route 66; par deux éclopés, elle veut retrouver des moments de bonheur, ne plus avoir affaire à la médecine, essayer de vivre encore des instants de lucidité avec John.

Le soir pendant les étapes, ils regardent des diapos prises tout au long de leur vie. Le reste j'ai envie que vous le découvriez vous même, parce que c'est certain, ce livre vous l'aimerez. La fin m'a un peu surprise, mais pas tant que ça. Ce qui domine dans ce bouquin c'est l'amour qui lie ces deux êtres.
Ce qui m'a plu dans ce livre, ce sont les souvenirs que nous avons en commun avec ce couple.
Je suis toujours aussi émerveillée en découvrant l'imagination d'un écrivain homme qui se met dans la peau d'une femme.

Les souvenirs en commun : Les séances de diapos, chez nous nous regardions les films super 8, ça n'intéressait pas du tout les enfants lorsqu'ils étaient petits, ni les amis qui fuyaient ces séances. Plus tard, au contraire, les enfants devenus grands aimaient se revoir, je vous ai dit sur un bloc notes que notre projecteur était cassé, plus de séances, mais Malou nous avait prêté le sien pendant un moment, nous avions projeté quelques films à mon frère et à sa famille, mon frère était souvent présent ado sur ces films, nous avons beaucoup ri en entendant ses enfants s'écriaient "Oh! La honte, c'était toi ça?" mais ils avaient sans aucun doute beaucoup aimé découvrir un père qu'il ne connaissait pas sous cet angle.

Il y a aussi les retours de vacances avec les enfants, j'ai tout reconnu. Les départs dans la joie, l'arrêt dans les bons restaurants à l'aller, les retours plus rapides, nous étions contents de retrouver notre chez nous, mais surtout il ne fallait pas s'attarder, la bourse était vide et nous savions très bien ce qui nous attendait au retour, les impôts, les factures, tout ce courrier que je retardais le plus longtemps de lire pour ne pas gâcher  les beaux souvenirs de vacances encore frais dans nos têtes.
Nous roulions souvent la nuit pour rentrer, j'aimais la nuit sur la route, les enfants dormaient à l'arrière, l'autoroute et la route n'ont pas le même visage que le jour, les kilomètres défilaient en silence, seules les stations-service éclairées troublaient l'obscurité. Il s'installait une espèce de quiétude dans la voiture, qui n'était pas perturbée par les chamailleries des enfants et la phrase culte qui nous fait tous encore rire, lorsqu'ils voyaient une belle maison dans la campagne, c'était à celui qui allait dire le plus vite "Oui, elle est belle, mais elle est isolée" ils étaient trois, il y avait donc toujours un clan de deux contre un, les alliances changeaient selon le sujet. Combien de fois Christian menaçait de s'arrêter sur le bord de la route pour les corriger, sans jamais le faire.
Un passage : "C'est chouette de voyager, c'est magnifique. On the road again! Mais ce que nous souhaitions plus que tout, c'était dormir dans notre lit, diner dans notre cuisine, nous recueillir dans nos toilettes. Nous voulions retrouver notre univers. Alors nous roulions."

Un autre souvenir, Ella se souvient de leur arrêt dans un camping, ils avaient dormi dans un Tipi, pour faire plaisir aux enfants, nous en revenant de Gréce, nous avions dormi à l'intérieur d' un petit tonneau dans un camping de Yougoslavie, c'était sur le retour et nous n'avions plus envie de monter la tente et tout déballer pour une nuit, c'était assez rigolo.

Une phrase prononcée par Ella que je pourrais aussi dire : "C'est ça que j'apprécie dans les vacances, le ralentissement des choses. Toutes ces découvertes dans une si courte durée. La marche du temps se relâche comme dans un rêve."

Voilà, j'ai adoré ce livre, avec ces passages gais et d'autres beaucoup plus durs et vraiment émouvants. Il y a plein de très bons livres en ce moment, il faut faire des choix et c'est difficile.

Quelques dessins :





Les intouchables, je n'ai jamais saisi la moindre trace de racisme dans ce film. On polémique sur tout dans cette société.




Le triple A : On nous fait très peur, puis on nous rassure, c'est purement politique. Les élections approchent, mais nous ne sommes pas dupes.







Le nucléaire. Cela donne à réfléchir, on peut y rentrer comme dans un moulin.                   Bye MClaire.



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lundi 5 décembre 2011

Je suis heureuse, demain matin ce sera la dernière séance, pas celle d'Eddy Mitchell que j'aimais d'ailleurs beaucoup et Christian encore plus, il y avait très souvent des westerns, non ce sera la dernière séance de radiothérapie. En entrant dans le bureau du médecin j'ai dit "Ouf! C'est presque fini." elle a réfréné ma joie en me tendant le carnet de bord des contrôles, j'ai vite jeté un oeil sur les dates et j'ai constaté qu'il n'y aurait aucun problème pour les festivals de Biarritz et de Vichy, ça passe. C'est certain, la vie ne sera plus tout à fait comme avant, mais restons positive, il y a la vie tout court et c'est déjà tellement beau d'être là.
Nous allons passer les fêtes avec nos enfants, certainement dans la maison du bout du monde où il n'y a ni télé, ni ordi mais de si bons poissons et fruits de mer et surtout tant d'amour autour de nous, c'est lorsque tout risque de nous échapper que nous prenons conscience que la famille et les vrais amis sont importants, c'est un lieu commun d'écrire ça, mais nous avons tendance à considérer que tout est établi une fois pour toute, ben non! Il peut y avoir des douloureuses déceptions ou des divines surprises dans ces occasions où la vie nous joue un mauvais tour.

Hier, j'ai beaucoup ri en découvrant dans le télégramme l'annonce de M6 pour un dîner presque parfait, ils recherchent des candidats du côté de Quimper, j'ai aussitôt téléphoné à ma fille pour qui la cuisine est vraiment mais vraiment secondaire, avec un ton très sérieux je lui ai dit  "Chrystel, ça ne t'intéresse pas, de participer à l'émission?" elle m'a répondu "Ils disent PRESQUE Maman, alors ça me convient." J'ai une fille formidable, elle ne se vexe jamais, a le sens de l'humour, un caractère toujours égal, nous rions beaucoup ensemble. Mon fils est plus pince sans rire, il a l'art de dire les choses rigolotes avec un air très sérieux, et de toutes les façons il ne sait pas éclater de rire, il a comme on dit "Un rire intérieur", j'aime son humour, on m'a souvent reproché de ne pas avoir été assez sévère avec lui lorsqu'il était gamin, mais il arrivait toujours à tout désamorçer avec le rire et comme je suis bon public, il avait partie gagnée. Il a presque 46 ans et il continue à adopter la même façon de faire avec nous, si je montre que je ne suis pas contente ou pas d'accord, il laisse fuser la petite phrase qui va désamorçer le conflit, je ne suis pas dupe, mais ça marche, et c'est tellement mieux comme ça. D'accord, il lui faut de l'imagination pour me faire rire, c'est souvent que je dis ce que je pense, un peu moins depuis quelque temps, je deviens très zen, le "pas grave" est presque devenu une devise.
Si, il y a une chose qui m'énerve énormément, c'est de jouer les mêmes numéros au loto depuis au moins 30 ans et de ne jamais gagner, même pas avec quatre numèros, je suis quelquefois remboursée, mais ça s'arrête là. Samedi je n'avais encore rien, je finis par regarder le tirage d'un oeil distrait, résignée à être l'éternelle perdante. Je dis à chaque boule qui tombe "Un de moins" presque en souriant.

Lecture évidemment : J'ai lu un livre prêté par MThé "Millénium Stieg et moi.", écrit par la compagne de l'auteur de Millénium, un amour immense les avait réunis, la mort de Stieg Larrson a été une déchirure et une grande souffrance, ils n'étaient pas mariés, ils vivaient ensemble depuis 32 ans, elle s'est retrouvée privée de l'héritage, la loi suédoise est ainsi faite, tous les droits de ses romans et des produits dérivés ont été versés à la famille de Stieg. Aujourd'hui elle se bat pour pour avoir la propriété intellectuelle de l'oeuvre de son compagnon. J'ai vu les films, je n'ai jamais lu les livres.
Nous connaissons la Suède moderne, j'avais aimé sans plus, un paysage un peu monotone, des gens taiseux. J'ai découvert dans ce livre une Suéde que je ne soupçonnais pas, des idées politiques adoptées par les jeunes suédois dans les années 60, très extrémistes, un pays rude où régnait aussi une grande pauvreté, contrairement à ce que je pensais, Stieg Larrson a été "abandonné" enfin le mot est un peu fort, par ses parents trop jeunes pour l'élever, ce sont ses grands-parents qui l'ont élevé lorsqu'il était petit, dans une cabane sans confort, il est revenu vivre avec ses parents à l'âge de neuf ans. C'était un révolté, les films étaient assez violents. Une phrase résume sa pensée :
"Ignore-le (ton ennemi) quand il s'excite, n'oublie jamais rien et rends-lui la monnaie de sa pièce quand tu en auras l'occasion...Ne laisse jamais s'en tirer quelqu'un qui t'a démoli. Sois patient et riposte quand tu seras en position de force."  ou "Se venger ou venger ses amis, disait-il, n'est pas seulement un droit, mais un devoir absolu."   C'est dur non?

En faisant mes courses ce matin j'ai acheté "Le cherche bonheur" de Michael Zadoorian, je ne connais rien, ni l'auteur, ni ce que vaut le livre, je l'ai acheté en lisant la quatrième de couverture, intéressante, un couple après soixante ans de mariage brave l'interdit familial et médical. Ils quittent leur ville à bord d'un camping-car. L'un à la mémoire qui flanche, l'autre un corps malade, mais ils partent à la conquête de leur bonheur.
Cela va me plaire j'en suis certaine, avoir le courage de tout quitter pour accomplir un rêve, c'est un beau projet, mais combien de gens osent? J'en ai parlé à Christian en rentrant, il m'a dit "Bon, demain nous louons un camping-car, et nous irons dormir à La Trinité, ça te va?" Moi fausse naive " Chouette, La Trinité en Martinique, quelle chance, on ne connait pas."
En attendant il faut que j'arrête de dire que la vie est chère en sortant de chez Carrefour, je fais toujours grimper l'addition avec un livre de poche, mais si peu. La vie est  vraiment chère.





Si quelqu'un a le dernier livre de Carole Martinez "Du domaine des Murmures" je suis preneuse pour un prêt.
Il paraît qu'il est aussi passionnant que "Le coeur cousu". 

Dessin :











Montebourg, il m'agace un peu celui là, je le trouvais plus sympa avant les primaires. Faire de la germanophobie ce n'est pas bien. Bye M.Claire

dimanche 27 novembre 2011

C’est dimanche, repos, d’habitude je ne distingue pas les dimanches des autres jours de la semaine, mais depuis le début de ma radiothérapie j’attends le week-end avec impatience. Les séances quotidiennes commencent à peser, la zone irradiée chauffe un peu et comme prévu les muqueuses de la gorge sont un peu irritées, j’ai l’impression que ma voix change, mais tout ça va cesser, plus que 7 séances, 24 effectuées. J’ai appris en regardant la manipulation de l’appareil, je disais en riant à l’infirmière que j’allais pouvoir le faire toute seule, je connais chaque mouvement du bloc qui se déplace et chaque petit bruit qui envoie les rayons, si quelque chose était anormale je le décèlerai de suite à l’oreille, tout est tellement chronométré, à la seconde. Les progrès sont immenses dans ce domaine. J’ai demandé à ma très sympathique et tonique radiothérapeute, toujours prête à bavarder, combien coûtait mon traitement : 6000 à 8000 euros que pour la radiothérapie, il faut ajouter l’opération, la pose du cathéter, la chimio, les visites. Si la sécu n’existait pas qui aurait les moyens de se faire soigner sans une très très bonne mutuelle ? Des chiffres qui effraient et qui font prendre conscience de la nécessité de conserver notre bonne vieille sécu. Je yoyote un peu avec ça, mais ça me semble tellement important.

En regardant la télé tout à l’heure, j’ai eu deux envies : Voir le film d’Oliver Marchal « Les Lyonnais» avec Gérard Lanvin et Tcheky Karyo, il sort mercredi. Deux acteurs que j’aime beaucoup, j’ai toujours trouvé Tcheky Karyo fascinant, je l’avais découvert dans « Nikita » de Besson, un acteur rare aussi bien par le talent que par ses apparitions sur le grand écran. Quant à Lanvin, il mûrit bien pour ne pas dire qu’il vieillit bien, il a plus de 60 ans, il a plein de beaux rôles qui l’attendent sans aucun doute. Je vous dirai si ce film est une réussite à mes yeux.
Le cinéma français se porte vraiment bien en ce moment, il y a plein de films à voir, je suis aussi tentée par « Les adoptés » de Mélanie Laurent.

- Deuxième envie : Lire le livre de PPDA « L’expression des sentiments », lorsqu’il sortira en poche, je ne suis pas certaine d’être pressée au point de l’acheter tout de suite. Je n’ai pas lu grand-chose de lui, ce n’est pas quelqu’un qui m’intéresse, il écrit sur la mort de sa mère cet été. Le moment où il a réalisé que sa mère n’était plus là, trop tard pour se dire des choses importantes, une famille où la pudeur était la règle, pas d’embrassades ni de déclarations d’amour
En bonne méditerranéenne j’ai du mal à comprendre, bien que les gens du sud aient aussi une grande pudeur, je n’ai jamais entendu mon père confier des choses intimes, ni raconter une histoire un peu leste, par contre il pouvait avoir les larmes aux yeux en nous laissant à la porte de la pension, il avait beaucoup de mal à se séparer de nous lorsque nous étions enfants, et même plus tard.
J’ai embrassé mes enfants  mais j’ai encore plus embrassé mes petits-enfants, c’est vrai Clarys est le seule à dire « Je t’aime » sans cesse, mais nous savons que nous nous aimons, ça se voit  et j’adore lorsque mes enfants appellent leur père « Papoune » avec plein de tendresse dans la voix, je vois Christian fondre. Si nous avons quelque chose à dire, nous le disons, il y a même certainement des moments où j’aurais du me taire, mais tant pis, c’est dit, j’ai du mal à cacher mes sentiments. Je ne pense pas que lorsque ce sera le moment de partir, nous aurons des regrets pour le fait de ne pas avoir assez parlé. Il y a une chose qu’ils pourront me reprocher, c’est de ne pas aimer embrasser au réveil, je n’ai jamais aimé, je trouve plus important de se dire bonsoir. Je trouve sans doute à tort la nuit plus inquiétante que le jour qui se lève.

J’ai aussi regardé une petite émission le samedi après midi sur la 2, j’apprécie beaucoup l’émission et le présentateur « Hello ! Good-bye » Dans un aéroport, il questionne les voyageurs, ceux qui partent surtout, et il questionne aussi les gens qui attendent. C’est frais,  les gens se racontent simplement, on sent que c’est spontané, des confidences, des morceaux de vie, rien à voir avec le plateau de « C’est toute une histoire » avec Sophie Davant, dès le générique j’éteins la télé, c’est impudique et je n’ai jamais compris pourquoi les participants se griment pour parler, ils viennent raconter leur histoire, qu’ils assument, sinon qu’ils restent chez eux.

Je finis « Le cœur d’une autre » de Tatiana de Rosnay, agréable à lire, le livre ne sera pas inoubliable, je n’arrive pas à croire que le receveur du cœur d’une autre arrive à percevoir toutes les émotions qui auraient été ressenties par le donneur. C’est du roman d’accord, mais pour moi invraisemblable, le cœur n’est qu’un muscle.
Que l’on se pose des questions sur la vie de celui qui vous a permis de vivre, je suis d’accord, mais pour moi ça s’arrête là, à moins qu’il y ait des preuves du contraire.




Un petit dessin sur Noah, Eva Joly n’était pas loin !!

Bye MClaire.



dimanche 20 novembre 2011


J’avais décidé d’écrire une gazette en début d’après midi, en attendant de me décider j’ai saisi le livre de Véronique Ovaldé que j’étais entrain de lire « Ce que je sais de Vera Candida » et il a absolument fallu que je le finisse.
Je ne connaissais pas du tout cette auteure, enfin de nom oui, mais je n’avais jamais rien lu d’elle, une magnifique découverte. J’ai passionnément aimé chaque description, si bien écrite que j’avais l’impression d’y être, chaque phrase, chaque mot, les couleurs de cette île imaginaire Vitapuna où vit Rose Bustamente, ancienne prostituée reconvertie en pêcheuse de poissons volants, elle vit dans une cabane au bord de l’eau, cabane qui semble déranger Jéronimo qui construit une magnifique villa sur la colline, personnage mystérieux, ambigu, Elle résiste longtemps à cet homme, ne veut pas lui vendre sa cabane, jusqu’au jour où elle cède en lui livrant des poissons volants, elle devient sa maîtresse, se retrouve enceinte à plus de 40 ans, devant l’indifférence de son amant à l’annonce de la venue d’un enfant, elle repart vivre dans sa cabane et accouche d’une petite fille « différente » à partir de là une sorte de fatalité s’abat sur une lignée de filles sans père. Monica Rose l’arrière petite fille de Rose échappera à ce destin, pour sans doute commencer à construire une lignée de filles non soumises, qui refuseront l’humiliation.
« Les vies se transforment en trajectoires. Les oscillations, les hésitations, les choix contrariés, les déterminations familiales, le libre arbitre réduit comme peau de chagrin, les deux pas en avant trois pas en arrière sont tous gommés finalement pour ne laisser apparaître que le tracé d’une comète.. »
L’amour fou d’une femme pour sa fille :
« C’est très difficile, pensait Vera Candida, d’oublier que votre enfant est un organe siamois de l’un des vôtres, c’est très difficile de ne pas le considérer tout le temps comme un membre supplémentaire et parfait de votre propre corps. »

Ce qui m’a surprise dans le style d’écriture, l’absence de guillemets, une virgule à leur place.
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La fatalité des familles pauvres, des filles livrées aux hommes violeurs, ne pas se plaindre, ne pas croire à l’amour d’un homme doux et attachant, admirer sa fille qui semble s’élever au dessus de sa caste sociale, ne pas espérer le bonheur et toujours attendre le moment où le malheur les rattrapera si elles étaient enfin heureuses.
Chacun interprétera ce livre à sa façon, personnellement j’ai été submergée par sa beauté, j’ai versé quelques larmes en lisant le dernier tiers du livre, le moment où elle raconte ses souffrances physiques m’a vraiment touchée..
Vous avez le droit de ne pas aimer ce livre, mais si c’est le cas ne m’en parlez pas, je ne comprendrai pas.

La fatalité. J’ai repensé aux femmes qui sont nées à la fin du 19ème siècle, qui appartenaient à une catégorie sociale soit disant inférieure, des femmes qui venaient d’un monde où on ne faisait pas d’études et qui ne pouvaient imaginer aimer un homme qui avait le savoir, « Il n’est pas pour toi, tu n’es pas de son monde », mon arrière grand-mère ne savait ni lire ni écrire, ce qui ne l’empêchait pas d’être très intelligente, mais je pense que jamais elle n’aurait imaginé épouser un autre homme qui comme elle n’aurait pas eu comme origine une famille espagnole pauvre implantée en Algérie, je ne sais pas si elle aimait « d’amour » son mari avec qui elle a eu 8 enfants, elle n’en parlait pas beaucoup, c’était comme ça, les tantes de maman ont épousé des hommes qu’elles aimaient, pas ma grand-mère qui était l’aînée, un mari plus ou moins imposé, une fatalité qui s’est arrêtée à la génération de maman, les femmes se sont libérées. Mon arrière grand-mère a eu le temps de voir sa famille évoluer avant de partir, elle avait toujours ce regard malicieux en nous regardant vivre, si elle était née un siècle plus tard, je suis persuadée qu’elle aurait eu une vie indépendante. Elle a été veuve assez tôt et elle a su s’autogérer, ne pas dépendre de ses enfants. Elle a même recueilli ses petites filles à la mort de leur mère. En lisant « Vera Candida » j’ai beaucoup pensé à ces femmes qui prenaient leur vie en main..

Passons à autre chose.

Le nucléaire. J’en ai assez d’entendre parler du nucléaire. La majorité d’entre nous ne comprend rien à cette énergie, j’en fais partie, et pourtant on nous demande notre avis. Imaginons un référendum, on répondrait « NON » évidemment, qui a envie de voir un jour la planète sauter ? En réfléchissant bien, nous dirions « Non » pourquoi ?
Est-ce que ce qu’on nous raconte est vrai ? Depuis Tchernobyl et Fukushima nous savons bien que le nucléaire est dangereux, mais avons-nous vraiment une autre alternative dans les prochaines années, comme les écologistes le clament. Je n’ai pas les compétences pour le dire, et puis il y a le lobby qui a bien plus de fric que les écolos, ce lobby aurait vite fait de nous prouver le contraire de ce que nous entendons, nous serions alors hésitants, lorsqu’on ne maîtrise pas bien son sujet, on hésite, on ne peut pas argumenter.
Alors halte à la polémique, et passons aux choses sérieuses, la crise qui est entrain de nous dévorer est pour l’instant bien plus préoccupante que le nucléaire, l’astuce est pourtant bien connue, pendant qu’on focalise l’attention du peuple sur un sujet, on lui fait oublier le reste, enfin on essaie…Je ne pense pas que les milliers de gens qui vont se retrouver au chômage oublient la misère qui les attend. Si le nucléaire leur permet de payer leur facture d’électricité moins chère, pourquoi pas pour l’instant, lorsque dans quelques années les choses iront mieux, je l’espère, nous pourrons alors nous attaquer à la fermeture et au démantèlement des centrales puisque nous en aurons peut être les moyens, regardez la carte, il y aura du boulot. Ce qui m’énerve, c’est que tout ça est que de la politique, nous sommes en période électorale, il y a quelques mois ce n’était pas le sujet préféré de nos gouvernants, toutes formations confondues.

Les dessins :




Les affiches de Benetton : Il a choqué, c’était le but, tout le monde en parle.






DSK : J’avais dit que c’était fini, plus de dessin, mais là je ne résiste pas. .Bye MClaire.

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dimanche 13 novembre 2011

UN PEU DE TOUT AUJOURD’HUI :

Journée de la gentillesse. Avez-vous été gentils depuis ce matin ? Moi oui, je n’ai pas eu à trop me forcer, je suis restée chez moi, j’ai même fait cuire de bonne heure des croissants pour le petit déjeuner, d’ailleurs je suis toujours gentille, sauf avec les vrais méchants, pas de raison de se laisser marcher sur les pieds. Les méchants je les évite, de plus en plus, je n’ai plus du tout envie de me pourrir la vie, mais il y a sans doute une manière de transformer un méchant en gentil, avec le sourire on peut obtenir tellement de choses, avec un sourire on peut déstabiliser un méchant.
Il y a tant de grades dans le mot gentil, le vrai, le faux, le suspect, le manipulateur…..A vous de les reconnaître. Quelle déception lorsque vous avez cru une personne gentille pendant longtemps et que vous découvrez qu’elle n’est que perfidie, j’aime mieux un vrai méchant qui se découvre de suite, on reconnaît immédiatement l’adversaire.
Il y a une différence entre le méchant et celui qui a du caractère, ne pas confondre.
Après tout pourquoi ne pas créer une journée de la méchanceté et 365.jours de gentillesse les années bissextiles. Ce serait plus marrant et tellement plus facile à gérer.
Cette femme est vraiment trop gentille. Ce n’est pas rare de voir une femme chargée comme un baudet marcher à côté d’un homme sur un âne, les traditions, mais je pense qu’elles sont entrain de se perdre.

J’ai regardé un reportage dans la semaine sur le gaspillage des denrées alimentaires et un autre sur le gaspillage des médicaments. De quoi avoir honte de notre société qui est au bord de la faillite et qui continue de vivre comme si rien ne se passait. On jette.
Je suis d’une génération qui ne jette pas parce que nous avons été élevés par des parents qui eux ne jetaient pas, l’exemple et l’éducation. Je trouve toujours l’utilisation d’un reste, quelques morceaux de poulet et je fais un gratin de poulet à la crème, de la viande, il y a toujours quelque chose à farcir, de la purée, je bats un œuf, un peu de crème, du gruyère et je mets au four etc…Ma belle –mère faisait des petits farcis délicieux avec tous les restes du frigo, Ce n’est pas de la radinerie, loin de là, ce n’est pas mon défaut, il faudrait même que je le sois un peu, mais je ne peux pas gaspiller de la nourriture.
Petite, il fallait que je finisse mon morceau de pain avant de sortir de table, nous devions finir nos assiettes, maman utilisait les restes aussi, nous mangions du pain perdu délicieux, on ne gaspillait pas, nous n’avions pas les moyens de jeter, nous ne vivions pas dans l’opulence, mais on ne manquait pas de l’essentiel, grâce justement au sens de l’économie de mes parents.
Pour les médicaments, même musique, j’ai des médicaments pour l’asthme qui coûtent très chers, j’ai des périodes où ils sont inutiles, pourquoi en reprendre si l’ordonnance est renouvelable, du moment qu’il m’en reste quelques doses en cas d’urgence ? J’étais stupéfaite en voyant les tiroirs pleins de médocs qui ne servaient plus chez un couple avec enfants, ils étaient périmés et devaient partir à l’incinérateur, les labos peuvent se frotter les mains. Le système est prêt à s’écrouler et nous ne réagissons pas. C’est vraiment trop facile de dire « Oui, mais il n’y a pas de raison que nous nous privions, alors que tant d’autres profitent du système. » Une phrase qui me hérisse, bientôt plus personne en profitera, si nous en sommes là c’est justement parce que  la majorité d’entre nous a vécue comme si tout était éternel. J’ai vraiment peur pour nos enfants et nos petits enfants malgré ma nature plutôt optimiste. Un tout petit geste citoyen chaque jour par chacun de nous et tout s’arrangera.
J’écoute Gérard Lenormand chanter « Je chante »  de tout mon désespoir je chante, je suis heureux….Belle chanson.

A ma prochaine visite à la Fnac j’achète « Veuf » de J.Louis Fournier, vous avez aime, vous avez pleuré, vous avez ri en lisant « Où on va papa », vous aimerez « Veuf », je ne l’ai pas encore lu mais je sais que je vais aimer encore une fois la dérision, la pudeur de celui qui écrivait les textes de Desproges, Desproges que j’adore. J.Louis Fournier a perdu sa femme après 40 ans de mariage et de bonheur avec elle ; il a écrit un livre sur cette période. Une phrase pleine de tendresse « J’ai regardé à l’intérieur de tes chapeaux s’il ne restait pas une petite pensée pour moi. »
J’ai entendu un truc intéressant.
Un homme qui a été très heureux avec sa femme se remarie très vite, il a un très bon souvenir du mariage, donc il est pressé de recommencer l’expérience.
Une femme qui a été très heureuse avec son mari, ne se remarie pas et ne recherche pas un nouvel amour, elle a tellement peur de ne pas retrouver le même qu’elle préfère s’abstenir.
Pas de doute, nous sommes vraiment différents.
Ma réflexion : Si vous ne voulez pas voir de là haut votre mari s’acoquiner avec une blondasse libérée qui pourrait vous remplacer (je ne suis pas blonde, je suppose qu'il aurait envie de changer d'herbage), soyez ignoble, méchante, faites lui une vie pas possible et il restera célibataire, ayant très peur de retrouver la même que vous. Vous commencerez demain, aujourd’hui c’est la journée de la gentillesse, n’oubliez pas.

Si vous ne lisez pas mon bloc notes : J’écrivais sur « Ru » de Kim Thuy, et je disais tout le bien que j’en pense. Lisez le – Une autre petite phrase, les fêtes vont arriver, nous allons faire des cadeaux et elle a écrit «  Chaque cadeau que nous offrions était réellement un cadeau car il n’était jamais futile. En fait, chaque cadeau était réellement un cadeau puisqu’il provenait d’abord et avant tout d’un sacrifice.. »
En lisant ce livre, je me suis aperçue que je ne connaissais pas grand-chose de l’histoire du Vietnam, une guerre si loin de nous, trop jeune pour la guerre d’Indochine  et la guerre du Vietnam qui a eu lieu avec les américains nous était étrangère.

Les dessins :




Berlusconi : Les italiens sont heureux, mais il risque de revenir par la fenêtre. Il me débecte lorsque je le vois à la télé.





Chevènement : Il ne veut pas rendre son HLM dans les beaux quartiers, mauvais exemple pour un homme de gauche qui prétend faire la morale. Le simple péquin doit attendre des années avant d’avoir un appart dans une cité de banlieue.
 Bye MClaire.

dimanche 6 novembre 2011

La Grèce, Chantal Goya et autres….

« On n’a jamais rien fait de mieux que la perfection. »  Johnny Hallyday grand penseur.


En écoutant la radio, j’ai entendu une fort jolie phrase prononcée par Radu Mihaileanu, le réalisateur de « La source des femmes » :
« La femme est la plus jolie planète de l’univers ». Vous pensez la même chose que lui messieurs ? Nous n’avons jamais autant entendu parler des femmes et de leur statut dans la société depuis l’affaire DSK et depuis le printemps arabe où leur liberté est peut être menacée. Nous sommes trop discrètes, peut être parce que nous savons que rien de bien dans le monde ne peut arriver sans nous. Ce sont les hommes qui provoquent les guerres et les catastrophes.

Chantal Goya, elle a mon âge, même un tout petit peu plus, je suis née en novembre, elle est née en juin. En zappant hier soir, je l’ai vue chez Sébastien, déguisée en poupée russe, entourée de danseuses jeunes et sveltes, elle esquissait quelques pas de danse, mais elle devait avoir une crise d’arthrose, la jambe ne se relevait pas très haut, n’est pas Marthe Mercadier qui veut, à 83 ans elle projette sa jambe très haut. Chantal fait illusion de loin, de près elle est comme tout le monde, des rides, des joues qui s’affaissent un peu, la taille épaissie, il faut vraiment qu’elle s’adresse aux enfants toujours prêts à s’enthousiasmer de tout. Mais c’est très bien, puisqu’elle fait rêver nos chers anges, qu’elle continue encore longtemps, J.Jacques lui écrira une histoire avec une mamie en déambulateur qui s’envolera pour le pays de Marie-Rose.

La Grèce, lieu de toutes les tragédies. Un si beau pays plongé dans le désespoir. Nous sommes allés deux fois en Grèce, la première fois nous étions repartis frustrés, nous n’avions pas vu tout ce que nous avions projeté de voir. Nous avons donc mis au point un autre voyage, départ en voiture du centre de la France, traversée de la Yougoslavie de l’époque et arrivée en Grèce par le nord. Nous avons visité ce pays du nord au sud, de l’est à l’ouest, tout ça en campant (photo camping sauvage pour une nuit sur la plage de Nauplie dans le Péloponèse), en fréquentant les tavernes où nous mangions du poisson grillé au poids, deux de nos enfants étaient avec nous. Nous avons adoré ce pays, même si les grecs ne sont pas toujours souriants, ils ne ressemblent pas du tout aux italiens, nos voisins expansifs, il y a une certaine gravité chez eux. J’aimais les arbres énormes plantés sur les places des villages, un seul arbre pouvait abriter une terrasse de café, chaque région était un enchantement, pour les paysages et pour les lieux mythiques. Un pays béni par les dieux, qui va devoir souffrir pour retrouver sa dignité. Je comprends la colère des grecs, dur de renoncer à sa souveraineté. Quelle serait notre réaction s’il nous arrivait la même chose, ce qui ne saurait tarder. Pour donner des leçons aux autres il faut que nous soyons nous-mêmes irréprochables, ce qui est loin d’être le cas.
Jamais deux sans trois, alors nous retournerons un jour en Grèce, pas en voiture, la Yougoslavie n’est plus ce qu’elle était, mais il y a sans doute un moyen de l’éviter, il va falloir que j’étudie ça, Suisse, Autriche, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, c’est un peu long non ?

La mauvaise foi des femmes. Il y a quelques mois je m’étais acheté un robot pour la cuisine, il me le fallait, il était indispensable, il est tombé en panne avant que la garantie expire, presque neuf, je l’ai rapporté chez Confo pour qu’ils le renvoient chez Kenwood. Plus d’un mois après toujours pas de nouvelles, il ne me manquait pas du tout, le temps avait filé sans que je m’en aperçoive. Confo a décidé de me faire un avoir du prix du robot, j’ai tellement dit qu’il me le fallait absolument, que je ne pouvais pas vivre sans Le SAV a craqué. Quelle comédienne ! J’ai donc acheté un Moulinex tout simple qui hache et râpe, l’essentiel, et le reliquat de l’avoir a servi à compléter le prix d’une machine à laver, la mienne était entrain de rendre l’âme, j’ai toujours eu un problème avec tout ce qui est électrique, rien ne dure chez moi, c’était plus raisonnable, de toutes les manières le robot aurait rejoint la yaourtière, la saucière, le couteau électrique, le gaufrier etc…, j’en avais vraiment pas besoin, la plupart des pièces étaient encore dans leur emballage, c’était un caprice.

Les dessins :




Deux sur le G20, ce n’est pas un sentier de grande randonnée, mais çà y ressemble, il est escarpé, il y a ceux qui sont toujours devant et les retardataires, ceux qui ont épuisé toutes leurs provisions, leur eau et qui empruntent aux autres, ceux qui s’arrêtent en chemin fatigués, vidés. On ne voit jamais le bout du GR, comme nous ne sommes pas prêts de voir le bout de la crise, combien de pays resteront au bord du chemin ?.  Bye MClaire.