vendredi 28 janvier 2011

LE BLOG, LES BLOGS :

Il m’arrive de me demander si un jour, il y aura une envie de fermer ce blog. Les jours où l’inspiration n’est pas là, où je n’éprouve pas le besoin de raconter des petits bouts de ma vie, de ne plus avoir le désir d’écrire, exercice que j’aime et que je pratique à ma façon, ma grammaire n’est pas parfaite, mes phrases sont toujours trop longues, mais c’est mon style et je ne prétends pas obtenir un prix littéraire, ni servir d’exemple à mes lecteurs qui sont de plus en plus nombreux. J’écris d’une traite, comme je pense ou comme je parle, un blog n’est pas une œuvre littéraire, juste un moyen de partager nos états d’âme, nos joies, nos colères, nos souvenirs, avec des lecteurs qui habitent quelquefois à l’autre bout de la planète.
Des milliers d’internautes écrivent des blogs, il doit bien y avoir une raison à ce déferlement sur le net. On pourrait écrire et laisser le tout sur son disque dur, comme un journal intime. On me dit souvent « Tu devrais écrire un livre pour tes enfants, tes petits-enfants », j’en ai pas envie, un blog demande beaucoup moins de rigueur, il se nourrit du quotidien, de souvenirs d’enfance liés justement aux gestes du quotidien, des comparaisons entre maintenant et avant, il n’y a pas de chronologie, de règles strictes, c’est une liberté totale et c’est ce que j’aime.

Je sens que ce n’est pas encore aujourd’hui que je vais décider de mettre le mot FIN à ce blog, mais un matin peut-être je ferai disparaître cette gazette sur un coup de tête. Chez moi, c’est souvent comme ça que tout arrive, d’un seul coup, je n’ai plus envie de manger du lapin chasseur (hi ! hi ! C’est vrai), de retourner à l’endroit que j’ai tant fréquenté, de ne plus aimer la couleur que je porte depuis toujours, le vert par exemple, je finis d’user mon pull vert presque neuf et promis je n’achèterai plus jamais de vert. De quitter les Côtes d'Armor pour le Morbihan, en une journée c'était bouclé, décidé.
Tiens, je vais vous raconter une anecdote. Avant Christian, j’avais un amoureux depuis trois mois ou un peu plus, il était un peu collant, et en plus sa mère avait mis ma photo sur le frigidaire de leur cuisine, non mais, sur le frigidaire ! Un matin, je me suis réveillée, et j’ai décidé brusquement que c’était fini, alors que la veille tout allait bien, c’était un dimanche, j’ai passé la journée à le fuir avec mes copines, je me suis même cachée dans la cabine d’un copain photographe, mais le rideau n’allait pas jusqu’au sol, il a vu mes jambes, et il a fallu que je lui dise sans ménagement que c’était fini !! Cruauté de jeune fille.

C’est rassurant, je n’ai jamais eu cette attitude avec mes amies, ce sont les mêmes depuis des dizaines d’années, j’ai aussi le même mari depuis bientôt 50 ans, ce qui prouve que je ne suis pas instable.

Pour le scrabble nous verrons, pour l’instant je ne songe pas à écrire le mot fin sur ma grille avec mes caramels, surtout pas en ce moment, ce jeu que j’adore est une thérapie,  mais un matin peut-être….Ou pendant un tournoi, je pourrais rendre un bulletin, avec FIN écrit en toutes lettres, ça me ressemblerait. Mais, l’arbitre pourrait me renvoyer un bulletin d’avertissement avec « Erreur de lettre pas de F dans le tirage, ou pas de raccord », ça me permettrait peut-être de revenir sur ma décision, et d’effacer ce coup de folie.

Luc Chatel a décidé de réinventer l’apprentissage de l’anglais, et cela dés la maternelle. Je vous avais déjà mis le lien du blog de cette prof d’anglais, une jeune femme,  qui écrit avec des mots crus, mais qui décrit si bien l’ambiance de certains collèges ou lycées. http://foodamour.free.fr/
J’ai des petits enfants, et je suis toujours attentive à ce qui se passe, bien que je ne puisse pas faire grand-chose, ils ont leurs idées et savent les imposer malheureusement ou heureusement, l’avenir le dira.

Aujourd’hui 28 janvier, ma fille a 43 ans et Sarko 56 ans. Après ça, vous voulez croire à l’astrologie. Une fille d’un calme, d’une patience, d’une gentillesse, heureuse de ce qu’elle a, sans la passion du pouvoir sur les autres, et notre président que tout le monde connaît, je n’ai pas besoin d’en rajouter.
J’ai eu mes enfants, le 28 janvier, le 27 février et le 29 mars, assez facile pour se souvenir des dates d’anniversaire, pour moi qui oublie facilement de téléphoner ce jour là. Je n’ai jamais trouvé d’intérêt aux dates d’anniversaire.

J’ai trouvé au cours de mes promenades sur internet, une photo de cette salle, c’est à Bordeaux, dans je ne sais plus quel bâtiment. Bon sang, pourquoi n’avons-nous pas la même pour jouer au scrabble, pas de tables à bouger, agréable, certainement bien chauffée. A Baden, il faut transporter à chaque séance les tables du local dans la salle, il ne fait pas très chaud, bref, il faut vraiment aimer jouer au scrabble et avoir envie de rencontrer les autres. A Vannes, nous sommes mieux servis, la salle est agréable, mais quelle galère pour se garer, en plein centre ville, et le parking est toujours plein, il ne faut surtout pas se décourager pour accéder à  notre nirvana, la partie de scrabble.

Mon petit espace lecture :

Je suis allée chez Leclerc, espace culturel, un endroit où il ne faut pas que je m’attarde. J’ai la même attitude devant les livres que devant les gâteaux, gourmande, jamais rassasiée. Les livres je les prends, je les tâte, je les renifle, je les pose, je me retiens pour ne pas acheter tout ce qui me fait envie, comme pour les gâteaux ;  je peux y aller aujourd’hui et y retourner deux jours après, j’ai moins de remords.
Cette fois-ci j’ai acheté « La délicatesse » de David Foenkinos. Nathalie et François s’aiment d’un amour limpide, jusqu’au jour où François disparaît suite à un accident.
Nathalie est inconsolable, mais il arrive un moment où… « L’art d’aimer ? C’est savoir joindre à un tempérament de vampire, la discrétion d’une ané-mone. ». Joli titre « La délicatesse » et beau roman.

« Long week-end » de Joyce Maynard. L’auteure qui a entretenu une relation avec
Salinger « L’attrape-cœurs ». Au départ, une famille monoparentale, un jeune garçon et sa maman, une rencontre va tout bouleverser.
Je ne l’ai pas commencé, mais je pense que je vais aimer.

Les dessins :

L’Egypte après la Tunisie, la contagion, jusqu’où iront-ils ?
Ce n’est pas marrant, mais j’ai ri quand même, le champion actuel de « Tout le monde veut prendre sa place » a gagné un voyage en Egypte et il l’a offert à ses parents, j’espère qu’ils ont eu le temps d’y aller avant aujourd’hui, sinon c’est un cadeau empoisonné.




Le Quick : Je n’aime pas ce genre d’endroit. Je préfère le bon pot-au-feu confectionné aujourd’hui.



Là j’étais contente de ma trouvaille, j’entendais la voix de Chirac.  Bye MClaire. 

dimanche 23 janvier 2011

Les rides, la tour, la vie…

Est-ce que mettre une crème sur le visage empêche la formation des rides ? Non, je dis non, la preuve j’ai repéré un nouveau petit sillon  au coin de mes lèvres, j’en suis certaine, il n’y était pas hier, je ne les compte pas, mais je les connais bien, celui là est un nouveau venu, il s’est invité et il n’est pas prés de décamper le traitre, à moins de faire une injection de Botox et une autre trois mois après, finalement je renonce, j’aime pas les piqûres et je ne fréquente jamais les instituts et les médecins qui promettent de vous changer la vie en vous gommant vos rides. J’aime bien mes rides, mes pattes d’oie au coin des yeux, les rides du rire, et je dois avouer que je les vois qu’une ou deux fois par jour, pas de quoi me saper le moral. Depuis quelques années, je ne suis plus attirée par les miroirs, pourquoi se faire du mal ??
Tiens, hier il y avait Josiane Balasko aux infos, je suis certaine qu’elle s’est faite lifter, même elle qui paraissait si nature n’a plus le même sourire. La prochaine fois que vous la verrez à l’écran, regardez-là bien.
Pourquoi y a-t-il une telle différence entre les hommes et les femmes après cinquante ans ? Clooney  ses rides, ses cheveux gris vachement sexy, les actrices du même âge zou, direction le bistouri, la liposuccion, les séances de gym jusqu’à l’épuisement. Pas juste, en même temps elles n’ont qu’à pas se plier au diktat de la mode, vivre leur vie tout simplement. Je ne peux pas m’empêcher de penser à leur image lorsqu’elles se réveillent le matin, le visage nu. Moi Christian me reconnaît, je suis la même que celle de l’après-midi !! C’est comme ça, nature, personne n’a pu me faire changer, et l’argent économisé m’a permis d’acheter des livres.

J’ai découvert sur internet une photo de la plus haute tour de Dubaï, la tour Burj, 160 étages, 828 mètres, spectaculaire. Qui habite dans cette tour ? Quelle qualité de vie ?
Nous avons aussi habité il y a 40 ans deux tours à La Châtre, 6 étages, et je vous assure que nous les appelions « Les tours », c’était les immeubles les plus hauts de cette petite ville, par contre c’était certainement l’endroit où on riait le plus, pratiquement toutes mes copines habitaient là, on descendait un étage et on pouvait se dépanner « J’ai oublié d’acheter du sel, ou de l’huile » ou « Tu peux faire attention aux enfants, je m’absente deux minutes » ou  « Venez prendre le café », les samedis soir il y avait toujours une nouba quelque part, nous étions chacun chez nous mais nous ne pouvions pas nous passer les uns des autres, surtout les femmes, les hommes faisaient du vélo ensemble, mais ils avaient leur travail, nos enfants qui avaient tous à peu près le même âge ont été élevés dans ce climat d’amitié, bizarrement il n’y a jamais rien eu entre eux lorsqu’ils ont été ados ou adultes, pas de mariage, et ils se voient très peu maintenant, pour ne pas dire pas du tout.
Je vous raconte tout ça pour faire une comparaison entre Dubaï et La Châtre, ça m’étonnerait qu’un habitant de la tour Burj  descende chercher du sel chez le voisin de l’étage en dessous.
Il y a eu le mythe de la tour de Babel, mais à mon avis le but poursuivi était plus près de celui des tours de La Châtre que celui de la tour de Dubaï. A Babel tout le monde se serait servi de la même langue et des mêmes mots, elle devait être un creuset d’humanité, et elle ne faisait que 7 étages. Qu’est- ce qui pousse les hommes à aller toujours plus haut ? L’orgueil, la vanité, le profit peut-être, même sûrement, il faut se souvenir que Dubaï donne des sueurs froides aux financiers de la planète.

« Un jour, Joyce, il y aura une histoire que tu auras envie de raconter pour la seule raison qu'elle a pour toi plus d'importance que n'importe qu'elle autre. Tu laisseras tomber l'habitude de faire ce que tout le monde te dit de faire. Tu arrêteras de regarder par dessus ton épaule pour vérifier que tu contentes tout le monde , et tu écriras simplement ce qui est réel et vrai. L'écriture sincère énerve toujours les gens, et ils trouveront toutes sortes de moyens de transformer ta vie en enfer. un jour, dans très longtemps, tu cesseras de te soucier de savoir à qui tu plais  ou ce qu'on dit de toi. C'est à ce moment-là que tu produiras enfin le travail dont tu es capable »
C’est l’écrivain de « L’attrape-cœurs » J.D Salinger, écrivain d’un seul roman qui est mort cette année, qui s’adresse à Joyce Mainard « Et devant moi le monde ».

J’ai trouvé cet extrait tellement juste, pourquoi faisons-nous tout pendant une grande partie de notre vie par rapport aux autres, pourquoi une telle pression ? Là c’était pour l’écriture, mais pour milles autres choses dans la vie c’est pareil, enfants nous voulons plaire à nos parents, adultes il faut éblouir celui ou celle que nous voulons conquérir, nos amis, nos collègues de travail, ne pas décevoir, c’est le but. Il y a aussi nos enfants, donner l’image de parents impeccables, mais nous n’arrivons jamais à être des parents parfaits, d’ailleurs il m’arrive souvent de me poser la question lorsque je regarde vivre mes enfants avec leur progéniture « Ils pensaient quoi de nous ? Est-ce qu’ils avaient des reproches à nous faire ? » Je n’ai jamais posé la question pour ne pas les embarrasser. Nous avons l’esprit tranquille, nous avons toujours fait le mieux possible, lâchés dans la vie, nous ne pouvions plus rien pour eux, sauf rendre service lorsqu’ils le demandent.
Dans la dernière partie de notre vie, nous nous posons enfin, nous vivons comme bon nous semble sans nous soucier de l’avis des autres, je ne cherche pas à être une mamie exemplaire, une femme sans défauts, je suis ce que je suis, je ne m'embarrasse plus de régles strictes, au passage j'ai lu une devise sur un blog je ne sais plus lequel, elle concerne les jeunes parents " Avant j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants". Cette situation est très confortable, vivre sans regarder par dessus notre épaule.
« Si jeunesse savait » comme disait ma grand-mère.

Les dessins :





L’Algérie après la Tunisie. C’est par la collaboration de la population avec le régime, que le dictateur peut être complètement dictateur. Si le peuple refuse, les dictatures tombent.






La Tunisie toujours dans l’actualité-




Tout le monde propriétaire d’après F.Fillon.





La fécondité en France.        Bye MClaire.


lundi 17 janvier 2011

Un peu de tout :

Ce qui se passe en Tunisie ne peut pas nous laisser indifférents, ce pays est tout près de chez nous, et nombre d’entre nous ont sans doute passé des vacances sur ses plages.
Nous y sommes allés il y a quelques années déjà, tout à fait dans le sud, en plein hiver, j’avais apprécié le soleil et j’avais connu Tataouine, depuis le temps que j’entendais mon père dire « Si tu n’es pas sage, nous allons t’envoyer à Tataouine », il l’avait dit à nous ses enfants et aussi à ses petits-enfants, le bagne militaire était construit à Tataouine, il recevait ceux qui avaient été condamnés pour indiscipline, les conditions de détention étaient rudes.

Nous avions apprécié la gentillesse des tunisiens, les plaies de l’occupation française semblaient refermées, et rien ne laissait transparaître la souffrance d’un pays placé sous un régime dictatorial et corrompu, alors que ce peuple demandait de la liberté et du pain, l’économie étant confisquée par une bande d’usurpateurs. Le jeune Mohamed qui s’est immolé et sacrifié pour protester contre cette situation aurait dit à sa mère en mourant « Pardonne- moi, si je t’ai désobéi, adresse tes reproches à notre époque, pas à moi.. ».
J’espère simplement qu’en voulant s’émanciper de ce régime, ils n’auront pas ouvert la « boîte de Pandore », et que l’espérance ne restera pas au fond de la boîte.
Il faut que ce pays retrouve la paix, ils vivent essentiellement du tourisme et de l’industrie du textile, ils n’ont pas de pétrole comme l’Algérie leur voisine, ce pays qui possède tant de richesses, où les jeunes n’ont aucun avenir, ou la population vit dans la pauvreté, ce pays qui risque aussi de basculer dans une révolution après la Tunisie, il arrive toujours un moment où ces populations ne peuvent plus digérer les humiliations, la corruption, le bâillon qui les empêche de s’exprimer et de penser doit sauter, un peuple mal nourri arrive toujours à avoir raison d’une dictature.
La liberté est profondément ancrée en nous, en Tunisie 23 ans de dictature et pourtant ce sont les jeunes qui ont fait basculer l’histoire.

Je suis née dans un pays du Maghreb, il me reste toujours de la tendresse pour cette terre, je n’ai jamais eu de haine, je n’avais que 20 ans lorsque nous avons été obligés de partir. Mes grands-parents sont enterrés là-bas,  tout ce qui se passe en Afrique du Nord me touche.

Les relations parents-enfants, un film, des livres :

Ces derniers jours, j’ai vu un film qui traitait de la relation père-fils, « Le fils à Jo », j’en ai parlé dans mon bloc-notes, j’ai adoré.

Je viens d’acheter un livre écrit par Eric Fottorino « L’homme qui m’aimait tout bas », il écrit sur son père qui s’est suicidé en 2008 à La Rochelle sur un parking dans sa voiture, ce n’était pas son père biologique, c’était un homme qui avait aimé sa mère et qui l’avait adopté à l’âge de 9 ans, qui lui avait donné son nom, alors qu’il était en plein dans une crise d’identité.
Un homme qui l’avait profondément aimé jusqu’au moment de son suicide, sans jamais prononcer les mots qu’il devinait.
« L’homme qui m’aimait tout bas », les parents, les pères surtout ne prononcent pas toujours les mots « Je t’aime », il faut percevoir cet amour. Les enfants aussi par pudeur ou tout simplement parce que c’est évident disent aussi rarement « Je vous aime » aux parents. Par écrit quelquefois, lorsqu’ils sont loin, c’est plus facile.
Lorsque nous sommes les enfants adultes de parents toujours vivants, nous vivons notre vie sans chercher vraiment à les comprendre, c’est plus tard, à leur disparition que nous nous posons des questions. Je n’ai pas envie de dire « Trop tard », je pense que personnellement nous avons toujours eu des rapports normaux avec nos parents, mais inévitablement il y a eu des périodes où ils n’étaient pas notre première préoccupation, nous avions notre vie à construire.
J’avais un beau-père, le père à Christian, taciturne, peu enclin aux marques d’affection envers ses quatre fils, ils ne manquaient de rien matériellement, juste d’un peu d’attention. Je comprenais très mal cette attitude,  il m’agaçait souvent, et un jour ma belle-mère m’a raconté le drame familial bien caché, Christian avait une sœur qu’il n’a pas connue, elle avait quatre ans, un après-midi, l’arme de service de mon beau-père est tombée, le coup est parti, la petite-fille l’a reçu en plein cœur, c’était leur seul enfant, quatre garçons sont nés ensuite, pas de fille. J’ai en partie compris son attitude, mais je comprends encore mieux maintenant, et il m’arrive de dire à Christian « Finalement, nous n’avons peut-être pas saisi tout son désarroi, il vous aimait, mais en silence, il se sentait tellement responsable. ».
Christian a toujours été un papa poule avec ses enfants, ils n’ont jamais manqué d’affection ni d’attention de sa part.
Clarys encore elle, ne manque jamais de me dire combien elle nous aime, l’autre soir au téléphone elle n’arrêtait pas de me dire « Vous avez une grande place dans mon cœur, papito et mamita » « Je t’aime, je t’aime fort » et des bisous qui claquent dans l’appareil, elle n’est pas avare de marques d’affection, c’est la seule qui manifeste autant.

Le livre d’Eric Fottorino est très beau. Je vais acheter celui d’Isabelle Alonso « Maman », elle était chez Ruquier samedi, elle parlait des relations avec sa mère qui vient de disparaître, des maisons de retraite où nous mettons nos parents, parce que la vie actuelle fait que nous ne pouvons pas faire autrement.
Nous redoutons tous le moment où nous serons obligés de franchir la porte de cet établissement, le moment où nous ferons asseoir notre mère dans un fauteuil près d’une fenêtre, la télé allumée qu’elle ne regardera même pas, soumise au personnel bienveillant ou pas. La société, la médecine,  permettent  aux gens de devenir très vieux, mais après ?

Bon, ma gazette n’est pas très gaie aujourd’hui, quelques petits dessins pour sourire :



Celui-ci parce que j’aime le baba au rhum, c’est mon gâteau préféré, mais la ressemblance avec le dessin s’arrête là.



Les soldes.



J’avais dit à Jean-Marc que j’avais un dessin sur la poste.   Bye MClaire.

mardi 11 janvier 2011


INTERNET :

Dimanche à Baud je disais à Malou que nous ferions bien une petite marche le long du golfe si le temps se prêtait à la promenade, elle était d’accord, mais nos projets sont tombés à l’eau, c’est le cas de le dire, il pleut, les chemins vont encore être détrempés. Impossible de faire des projets de marche en ce moment, hier c’était possible il faisait beau, mais nous jouions au scrabble, si on me donnait le choix je choisirais quoi ? Scabble ou marche, j’aurais du mal à me décider, les deux me font du bien, la marche me fatigue le corps mais ne m’empêche pas de penser, le scrabble au contraire me vide la tête de tous mes soucis, chercher le top pendant presque deux heures me fait un bien fou, j’arrive à occulter mes ennuis pour ne penser qu’à l’annonce du coup par l’arbitre, oui j’ai trouvé, mince je perds encore cinq points, il n’y a que cela qui compte, le scrabble est une vraie thérapie, en plus d’être un jeu génial comme me disait Alain Garraud dimanche, il a 30 ans de scrabble.

Nous allons faire le festival de Biarritz, je vais être comblée, que du scrabble, que du plaisir, des rencontres avec les joueurs que j’apprécie, je me suis aménagée deux journées de repos, je n’ai pas de programme, je ferai comme d’habitude, l’instinct.
Je bullerai peut-être avec un livre, j’irai pour la dixième fois, autant de festivals, regarder la mer qui est si différente là-bas, ici c’est le golfe tranquille, à Biarritz l’hiver c’est un spectacle grandiose, il y a aussi les Pyrénées qui viennent flirter avec l’eau,  la Rhune si belle, cette herbe tellement verte piquée de toits rouges ;  le Pays basque nous adopte pendant ces quelques jours. Si vous ne connaissez pas cette région, allez-y, de préférence pendant le festival de scrabble, si vous aimez ce jeu et la découverte d’une région.

Pourquoi le titre « internet » ? J’ai entendu aux journaux télévisés que les informations en provenance de la Tunisie étaient contrôlées, même internet ne pouvait pas jouer son rôle, communiquer entre internautes n’était pas facile, les états ont donc des moyens pour juguler le peuple qui se révolte, les armes, priver le peuple de la liberté de penser, de s’exprimer et maintenant la perte d’internet. Je pensais que rien ne pouvait arrêter les messages sur la toile. Finalement le pigeon voyageur est le recours ultime et le plus fiable, à part tomber malencontreusement sur un tireur de ball-trap, il livrera toujours son message. A quoi sert le progrès ?

Nous pouvons réfléchir sur le progrès à travers des événements qui secouent des pays. Tout est fragile, à quoi tient notre confort ? Une gigantesque panne électrique, un chef d’état qui décide de faire couper l’ADSL, les communications téléphoniques sont aussi dépendantes d’un satellite qui tomberait en panne. Mon frère me racontait que dans sa boîte le logiciel qui gérait tout a été remplacé par un logiciel européen, des bugs sans arrêt, une pagaille pas possible, plus rien n’était gérable, l’informatique cafouille et c’est un binz incroyable.

Je suis de la génération 1940-1950 et j’ai tout connu.

Il n’y a pas si longtemps que nous écoutions la radio, pas de télé, que nous lavions notre linge à la main, que le micro ondes n’était pas encore entré dans notre vie, je ne parle pas du lave vaisselle, je la fais toujours à la main, la voiture de mon père ne parlait pas, elle toussait plutôt et il fallait la pousser, le téléphone portable n’est pas si vieux, l’ordinateur pour tous une quinzaine d’années, je me souviens de mes premières connections sur internet, un modem avec un nombre d’heures réduits au minimum, il ne fallait pas s’attarder sur la toile,  je suis fidèle, j’ai toujours la même adresse mail et j’utilise toujours AOL, aujourd’hui mon ordi est allumé en permanence lorsque je suis à la maison, ce n’est pas très citoyen mais j’ai toujours quelque chose à voir sur internet. Ne suis-je pas un peu addict ??

Tous les robots ménagers qui nous simplifient la vie ont remplacé nos mains qui pétrissaient, battaient les œufs en neige, moulinaient les soupes de légumes à l’aide d’un ustensile qui nous paraît d’un autre siècle, j’ai gardé le mien, on ne sait jamais, si vous êtres pressés il y a d’excellentes briquettes de potage. Je me souviens du moulin à café que nous calions entre nos genoux pour moudre les grains, chacun son tour pour cette corvée. Il y avait aussi la cuisinière à charbon qui chauffait la cuisine, servait à préparer les repas, un réservoir d’eau chaude sur le côté, un four pour les gâteaux mais aussi pour réchauffer les briques que nous mettions dans notre lit avant d’aller dormir, les chambres étaient glaciales l’hiver, le chauffage central n’existait pas.
Les enfants n’avaient pas chacun leur domaine, il fallait partager, nous dormions à deux dans le même lit, les matelas étaient en laine, nous creusions chacune notre trou, maman faisait refaire les matelas de temps en temps, au printemps le matelassier sortait la laine, Il cardait, l’aérait ou la remplaçait, ensuite il fallait refaire la couture des bourrelets dans la grosse toile rayée. Je ne me souviens pas avoir été allergique aux acariens à cette époque, et pourtant ils devaient pulluler.
Les salles de bains étaient rares, un grand baquet en alu servait de baignoire, on faisait chauffer l’eau une fois par semaine, c’était la grande toilette des enfants l’hiver, l’été il y avait la buanderie et le lavoir dans une pièce chez mes parents, notre salle de bains.
Ma première salle de bains a failli me coûter la vie à 19 ans, le chauffe-eau au gaz marchait mal, asphyxiée, c’est Christian qui m’a trouvée allongée par terre et tirée à l’extérieur. Je me souviens encore des migraines atroces du lendemain.

Tout cela il y a  juste cinquante ans pour certains objets et à peine 15 ans pour d’autres.
Nous avons vécu avec autant de bonheur les années où nous n’avions rien que les autres.
Saurions-nous revenir en arrière, je pense que non, ou peut être à la fin de notre vie, à l’âge où on se détache de tout ce qui est matériel.

Paulo Coehlo, l’écrivain qui a écrit un best-seller « L’alchimiste » ce livre initiatique que vous avez certainement lu, si vous aimez lire.
Je lis « La solitude du vainqueur » qui est aussi de lui, complètement différent, plutôt un thriller et la description d’un monde totalement superficiel pendant le festival de Cannes. Le pouvoir, l’argent, la célébrité, les personnages de ce livre sont prêts à tout pour avoir leur moment de gloire. Tout en haut de la pyramide des hommes manipulent tout le monde, ce qu’il appelle « La super classe ». Un sujet d’actualité.
Une phrase a retenu mon attention « La conscience de la mort est obligatoire pour bien comprendre la vie. » A méditer.

Coehlo a une écriture fluide, accessible à tous, mais ce n’est ni Levy, ni Musso, Il y a une vraie réflexion dans ses livres. Il décrit le milieu de la jet-set avec un regard désabusé sur ce monde de paillettes et cela lui donne l’occasion de faire des réflexions sur nos valeurs dans la vie. J’aime. 

Dessins :





La Guadeloupe- La vie chère-




                                      La France- La vie chère-  Bye MClaire.





mercredi 5 janvier 2011

Mes réflexions :

Après la rolex, Jacques Séguéla a encore dit une bêtise, il doit un peu yoyoter, nous devrions être un peuple très heureux et pas les champions des tranquillisants, là il en partie raison, nous ne sommes certainement pas les plus mal lotis sur cette planète, d’après lui les chinois qui gagnent 10% de notre smic sont beaucoup plus heureux que nous, nous devrions prendre exemple, travailler plus et gagner moins. Voir la vidéo .
Alors qu’il aille vivre en Chine avec les 10% de ce qu’il gagne, c’est certain il sera encore très privilégié. En plus, il n’aura aucun mal à se fondre dans la population, il se fait tellement tirer la peau qu’il finit par ressembler à un chinois.  Sa réflexion m’a fait penser à une petite histoire :
« Un chinois demande l’asile à la France, un membre de l’ambassade lui pose des questions –
« C’était comment en Chine pour la liberté de parole ? » « Ya pas à se plaindre »
« C’était comment au travail ? » « Ya pas à se plaindre »
« C’était comment les salaires ? » « Ya pas à se plaindre »
« Mais alors, je ne comprends pas pourquoi vous partez de votre pays pour demander l’asile ici » « Ben, c’est parce qu’ici on peut se plaindre ».

Lundi matin je suis allée à l’hosto pour un contrôle, je souriais dans la salle d’attente, j’étais entourée de femmes enceintes, nos retraites n’ont pas l’air tout à fait en danger. J’aime bien examiner en douce l’attitude d’une femme qui attend un bébé, il y a la triomphante, la mine épanouie, le ventre très en avant, elle marche les jambes un peu écartées ; il y a l’autre très soucieuse de son apparence, petit ventre bien caché, elle doit surveiller son poids quotidiennement, hygiène de vie impeccable.
Il y a aussi celle qui a un tee-shirt très moulant, accompagnée de son jeune mari, ça devait être leur premier enfant. Il est loin le temps où nous portions des robes de grossesse bien larges pour cacher ce ventre arrondi. J’aimais bien porter des bébés, j’étais en pleine forme, et ils devaient être si bien avec moi qu’ils ne se décidaient pas à pointer le bout de leur nez, il a fallu obliger ma fille à venir se frotter à la vie extérieure, ses frères n’étaient pas plus pressés.
Mais, j’ai beaucoup de mal à comprendre les femmes qui dépassent la quarantaine, qui s’aperçoivent que leur horloge biologique est en marche et qui décident d’avoir des enfants. Il faut les avoir jeunes, ne pas réfléchir, foncer, on s’arrange toujours avec la vie. J’étais mamie dans ma quarantaine et pas maman. Un jour je faisais les courses avec mon premier petit-fils qui devait avoir deux ans, et une cliente qui faisait la queue derrière moi parle à Adrien en lui disant « Demande à ta maman », j’étais un peu fière !!

Une photo de mes deux petites-filles, le côté breton de leur papa blond aux yeux verts,  n’a pas eu le dessus sur les gênes méditerranéens. Je suis certaine que c’est Laura la plus grande qui me donnera mon premier arrière petit enfant, je ne lui souhaite pas trop vite elle aura 19 ans en juin, qu’elle attende encore un peu, mais pas trop longtemps, pas à 40 ans. Adrien a 20 ans et il est loin de tout ça, lorsque je lui pose la question «  Une petite copine ? », il hausse les épaules et ne répond pas.
Quelle indiscrète cette mamie, son frère me glisse à l’oreille « Moi je sais des choses, mais je ne vais pas te les dire ». Je n’insiste pas, ou si peu.

Remarquez j’arrive à comprendre leur attitude, dans notre famille pied-noir, il faut plaire à toute la famille lorsqu’on est présenté, je plains le nouveau venu, il est examiné des pieds à la tête, les questions de ma mère n’étaient pas toujours très discrètes « Ils font quoi vos parents ? » ou « Chez nous, les filles sont sérieuses » Sous-entendu « Attention, on ne s’amuse pas, sinon gare ». Il fallait vraiment tenir à la fille pour accepter les parents. J’ai beaucoup gigoté pour me libérer de l’emprise familiale. Il faut reconnaître que tout cela s’estompe, mais ma fille a toujours la crainte d’une réflexion lorsque Laura a un petit copain, par exemple pour Noël j’ai connu Sylvain, il avait une coiffure bizarre, un truc derrière, et je lui ai dit « Ah ! C’est ça qu’on appelle la coiffure du chat mort ». Il ne fallait pas ??

Je lisais que les Balinais apprenaient aux enfants à aborder la vie avec un « visage radieux », un immense sourire, que chaque Balinais connaît exactement sa place dans la société, qu’il lui fallait savoir exactement à chaque instant où il se situait dans son réseau, dans sa relation avec sa famille, ici sur terre, s’il ne voulait pas perdre son équilibre, c’est ce qui lui permet de conserver sa stabilité dans un monde chaotique. Il y a peut-être beaucoup à apprendre de ce peuple qui sourit toujours.

Nouvelle saison de l’émission « Le bonheur est dans le pré », les candidats ont été présentés hier soir, trouveront-ils l’amour ? J’aime bien cette émission pour le côté un peu psy. Il y en a un qui a annoncé directement qu’il ne voulait pas d’une intellectuelle, c’est dit. L’autre qui voulait du sexe, c’est dit aussi. Un autre avait mauvais caractère, c’est annoncé, faudra pas venir se plaindre après.
Quelques soirées télé que je ne vais pas manquer. Par contre, je ne regarde jamais la une, mais vraiment jamais ; ma chaîne préférée la 5.

Les dessins :




La plus grande piscine, elle est au Chili, impressionnante.

On nous cache des choses. On nous en cachera de plus en plus, les chiffres du chômage ne serons plus annoncés aussi, faut pas nous donner le bourdon.

J’aime bien Manuel Valls, pas trop grand, des beaux yeux bleus, une jolie voix, c’est bien connu les femmes votent souvent pour le physique !!

Notre président a fait une visite à l’armée, il regardait de haut en bas un gradé, et il avait l’air de s’ennuyer.  Bye Mclaire.