lundi 30 avril 2012

Tiens, un timide rayon de soleil vient d'éclairer mon salon, mais déjà de gros nuages s'annoncent à l'horizon. J'en ai assez de ce mauvais temps, j'ai mal partout, le corps réclame du soleil, mais il faut aller le chercher où ce soleil ? Il pleut beaucoup sur toute la France. J'espère que le festival de Vichy sera moins arrosé, sinon nous serons privés de notre petite promenade quotidienne entre le camping et le casino, j'aime beaucoup franchir le pont sur l'Allier à pied et je retrouve toujours une scrabbleuse ou un scrabbleur pour bavarder en marchant.

Nous étions partis dans les Côtes d'Armor pour jouer le tournoi de Paimpol qui se déroulait plus exactement à Pleubian près de Lézardrieux, même météo, un vent violent, de la pluie et il faisait froid. Ce n'est pas à cause du temps que j'ai mal joué, c'est comme ça en ce moment, j'ai l'impression d'être un peu feignasse, je ne cherche pas vraiment et je trouve la solution juste au moment où il faut lever son bulletin, l'esprit ailleurs, il faut dire que nous avons pensé un moment ne pas y aller, maman n'allait pas bien et quelques heures après cela allait beaucoup mieux, l'angoisse des personnes âgées, je lui ai dit que j'allais appeler un médecin pour qu'il se rende chez elle et que ce n'était pas pour ça qu'elle irait à l'hôpital, le mot hôpital l'a fait bondir, elle s'est sentie tout de suite mieux. Je suis partie l'esprit un peu plus tranquille. Elle a une aide à domicile qui est formidable, des enfants qui habitent tout près de chez elle, je crois que de nombreuses personnes âgées souhaiteraient être toujours dans leurs meubles et si bien entourées à 92 ans. Jusqu'à quand cela pourra durer ? L'état mental se détériore à grande vitesse. Un gros souci les parents très âgées, d'autant plus que j'habite à 500 km de chez elle. Il y a des équations difficiles à résoudre.

Revenons au tournoi organisé par le club de Paimpol. Dommage, peu d'affluence, 69 joueurs étaient présents. La raison ou les raisons, trop de compets en ce moment, trop près de Vichy, le coût pour les joueurs, le scrabble finit par coûter cher, certains évoquent le nouveau classement, je n'y crois pas trop, la majorité joue pour le plaisir, enfin je pense, moi c'est mon cas. Ce tournoi aurait mérité plus de monde, ambiance chaleureuse, trois belles parties, des lots tirés au sort (j'ai gagné un beau livre sur le sport, écrit par les journalistes de l'Equipe), une bourriche d'huîtres offerte à chacun, elles étaient délicieuses, pas laiteuses du tout puisqu'il ne fait pas chaud  (une photo de mon assiette à midi) et nous avons joué dans une très jolie salle à Pleubian, une salle neuve qui peut être aussi bien un cinéma qu'une salle de jeu, cette petite commune s'est dotée d'un beau centre culturel.
J'ai donc revu toutes mes copines, deux fois en quinze jours, je suis gâtée. Bravo et merci à Roger et à toute son équipe qui nous ont offert un beau tournoi. Les photos et les parties sont sur le site.
Vous pouvez aussi consulter les résultats de Tours et rejouer les 5 parties

Mais avant de jouer le tournoi le dimanche, il y a eu les paires le samedi, j'ai voulu jouer avec Christian qui arbitre presque tout le temps et qui joue plus rarement, bon, nous nous sommes amusés, à un moment il m'a dit "lorsque tu veux me parler, frappe un coup sur la table pour me réveiller." Comment voulez-vous que je joue en paire dans ces conditions ?
Il voulait mettre un S à WIFI, je lui disais que non que c'était invariable, le temps que nous en discutions, les deux minutes étaient passées, mais il a trouvé CAYEU, ENCORDEE et d'autres petites choses. Nous avons joué, nous n'avons pas gagné loin de là, mais nous avons passé un bon moment.

Mais avant de jouer les paires (la chronologie est inversée) il a fallu que nous nous rendions à notre hôtel pour récupérer la clé de notre chambre. On ne connaissait pas du tout cet hôtel, j'avais demandé à Roger si ce n'était pas un boui-boui, il m'avait répondu que nous serions au calme, sans s'étendre....
Michèle Le Ny et Maryvonne Geffray étaient aussi dans le même hôtel, nous avons vu la chambre avant elle. Quel fou-rire ! Il y avait longtemps que nous n'avions pas dormi dans un hôtel disons familial, à peine la porte qui donne sur la rue s'est ouverte, une odeur d'humidité, de vieux a envahi mes narines, à la remise de la clé j'ai failli pouffer de rire, une grosse clé comme on n'en fait plus, ce n'était pas une carte à puce, et il y a eu la découverte de la chambre, il a fallu monter plein de marches, de quoi se perdre, des paliers, des virages, une personne handicapée aurait dû renoncer, ils avaient du peindre quelques jours avant avec de la peinture rouge qui maculait le lino, on aurait dit du sang,j'ai demandé à Christian si nous n'étions pas dans l'auberge de Peyrebelle,connue sous le nom d'Auberge rouge en Ardèche, les voyageurs se faisaient assassiner.
Le plancher penchait d'un côté, de quoi avoir le mal de mer, quant à la chambre une belle moquette bleue et des dessus de lit verts, une armoire comme on n'en voit plus, la télé devait dater de Mathusalem, un petit bout de papier peint décollé, la porte de la salle de bains touchait le lavabo, un petit sumo aurait eu du mal à se glisser entre le lavabo et la douche. Un grand mur avec un tout petit cadre accroché, et un petit mur avec un grand cadre, avec Michèle nous avons refait la décoration de la chambre, nous avons changé les cadres de place, le grand sur le grand mur et le petit sur le petit mur, c'était déjà beaucoup mieux, nous étions tous pllés de rire. Michèle et Maryvonne avaient comme salle de bains un bloc rapporté où il était presque impossible de se doucher tellement l'espace était réduit
Les chambres étaient très propres, la literie aussi, j'ai dormi comme un bébé, beaucoup
mieux que dans un Ibis, C'était bien le principal.
L'hôtel faisait aussi restaurant, nous avons préfèré ne pas tester, nous sommes allés à Paimpol sur le port, le vent soufflait si fort et il faisait si froid que nous n'avons pas perdu de temps pour choisir, le premier a été le bon.
Je ne vous donne ni le nom de l'hôtel, ni l'adresse. Je vous mets des photos, je suis au milieu  mal coiffée, cette semaine je vais chez le coiffeur pour la première fois après ma chimio, Michèle a le fou rire et Maryvonne aussi, c'est Maryvonne qui a les clés dans la main (la photo au restaurant). Un week-end agréable, il a fallu rentrer sous la pluie et les bourrasques de vent.

Avant de laisser ma gazette, il faut que je vous parle d'un bouquin, un vrai coup de coeur
"Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran" de Eric-Emmanuel Schmitt, je l'ai lu dans la voiture en allant sur Paimpol, je l'ai fini en revenant. Un petit livre. Francis Lalanne est paraît il excellent dans l'adaptation au théâtre qui se joue actuellement.
A treize ans Momo (Moïse) se retrouve seul, sa mère l'a abandonné à sa naissance, son père perd son travail, il disparaît en demandant à l'enfant de lui pardonner, il se suicide peu après. Momo se lie d'amitié avec l'épicier arabe de la rue Bleue, Monsieur Ibrahim est un sage. Je l'ai lu comme un conte philosophique qui explique en filigrane que tous les humains de toutes les religions et de toutes les races pourraient s'entendre, d'ailleurs Momo finit par s'appeler Mohammed. C'est un livre rempli de sagesse, de tolérance, un livre qui illumine le temps que vous passez à le lire. J'ai vraiment adoré. Eric-Emmanuel Schmitt écrit toujours les mots justes, ceux qui nous font sourire, pleurer. Lui même porte sur le visage une certaine bonté.
Une phrase : "Il y a des enfances qu'il faut quitter, des enfances dont il faut guérir.".

Les dessins : 

Vous n'avez pas oublié que nous allons voter, comment oublier avec les médias, il me tarde que la journée de dimanche soit passée.







Un dessin publié en Suisse, envoyé par ma correspondante suisse.






Cette campagne n'est pas belle, les coups bas, les mots prononcés ne sont pas dignes d'une campagne présidentielle, sans doute parce qu'il ne faut pas aborder les vrais sujets qui nous préoccupent, trop sensibles, il n'y a pas de solutions.



Eh! oui que feront les dessinateurs après le 6 mai ?


Bye MClaire.

lundi 23 avril 2012

Impossible de mettre le nez dehors, il pleut, de grosses rafales de vent couchent les arbustes , font s'envoler les chaises de jardin, un sale temps qui s'est installé sur la France depuis des jours et des jours. Je lis, je suis en train de lire "Monsieur le Président" de Franz-Olivier Geisbert, les livres politiques me plaisent. Hier, j'ai lu d'un trait "En cas de bonheur" de David Foenkinos, pas tout à fait d'un trait, je suis aussi allée voter.

J'avais beaucoup aimé "La délicatesse" du même auteur, plus le livre que le film. Dans celui-ci D.Foenkinos écrit sur le couple, l'usure du couple. Claire et Jean-Jacques sont mariés depuis 8 ans, ils ont une petite fille Louise, une certaine lassitude s'est installée dans cette union, plus de passion, plus de désir, JJacques sur le conseil d'un ami prend une maîtresse, les remords le minent, mais il se sent tellement vivant dans les bras de Sonia. Évidemment, Claire a des soupçons et elle engage un détective pour en savoir plus, c'est normal, je suppose qu'une femme trompée veut toujours savoir comment est l'autre, celle qui est préférée, mettre un visage sur la rivale, et à partir de là Foenkinos bâtit un roman un peu loufoque mais délicat, bien écrit, de l'humour, on sourit et la fin m'a ravie. "On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait lorsqu'il claque la porte." Il y a aussi le portrait des parents de Claire qui est très réussi, la dissection d'un couple 
Une phrase relevée,  une croyance croate ::
"Les événements importants de la vie d'une femme s'annoncent par les cheveux." C'est tout à fait vrai, lorsque nous sommes enceintes, nos cheveux sont les premiers à le savoir, ils sont beaux,heureuses ils sont brillants, lorsque nous déprimons ils sont ternes, malades nous les perdons, observez les  Un livre agréable à lire,

Un couple usé au bout de 8 ans, c'est triste, nous allons fêter nos 51 ans de mariage et nous avons toujours quelque chose à nous dire. Il m'arrive de regarder Christian en douce (pas lorsqu'il dort sur le fauteuil, devant la télé allumée, là ça m'énerve) et de penser que je pourrais encore cheminer des années et des années à ses côtés sans lassitude, je ne veux pas penser à nos âges, je sais que nous sommes dans le dernier tiers de notre vie, mais je préfère occulter, faire comme si nous avions la vie devant nous
Notre vie n'a pas été un long fleuve tranquille, nous avons traversé des épreuves, beaucoup de joies aussi, mais bon sang ce que nous avons pu rire ensemble, le rire a toujours tout désamorcé. Hier, j'écoutais Eric Chardin, le chanteur, qui souffre d'un lymphome depuis deux ans et qui disait que la guérison de sa maladie dépendait en grande partie de son entourage, de sa femme si présente, c'est vrai, j'approuvais, je pense que je vais si bien parce que j'ai un mari formidable qui a été toujours présent, quelqu'un de bien sur qui j'ai pu compter, qui a tout encaissé sans jamais faillir, mes mauvais moments, mes angoisses, mes souffrances. Il savait être là, rassurant, si j'ai tout si bien surmonté c'est un peu grâce à lui, et beaucoup grâce à moi, faut pas exagérer non plus !!. Là je radote, j'ai dû vous le dire au moins dix fois,  mais ce sont des moments que nous ne pouvons pas oublier, c'est le côté cathartique de l'écriture, je libère le traumatisme de la maladie. Les épreuves renforcent ou détruisent un couple, mais rien n'est jamais pareil après.
Alors lire que l'érosion d'un couple est là après 8 ans, cela ne peut être que du roman pour moi.

Après le livre sur N.Sarkozy, je commence "La couleur des sentiments." Ma pile de livres à lire sera épuisée, il va être temps, soit que mes copines m'alimentent en lecture, soit que j'aille faire un tour à la FNAC.

Demain séance kiné pour mon bras, je m'allonge et elle me masse, nous discutons, il m'arrive de fermer les yeux et de penser que je pourrais être sur une île paradisiaque, allongée sur un transat avec un mojito dans les mains et une masseuse qui s'occuperait de mes vieilles douleurs, mais la réalité se rappelle bien vite à moi, je suis à Baden et en face de moi punaisée sur le mur une carte du golfe du Morbihan, même pas en couleur, avec ses multiples îles qui sont aussi très belles mais sans les palmiers et sans chaleur et en guise de mojito j'ai droit à une crème sur le bras qui sent l'eucalyptus. Place à la vie réelle.
En parlant d'île, j'ai envie d'aller en Corse, nous ne connaissons pas la Corse, c'est pourtant tout près, mais j'avais gardé des endroits à visiter pour notre vieillesse, il va falloir commençer à y penser dans les années qui arrivent
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Pour l'instant, pensons à Vichy qui n'est pas une île, mais un océan de bonheur pour les mordus de scrabble, mon festival préféré, c'est bientôt, plus que 3 semaines, même pas,  nous nous retrouverons dans les salles du Casino, pour le meilleur ou pour le pire, mais qu'importe pourvu que nous ayons l'ivresse. J'ai joué de très bons Vichy, de très mauvais Vichy, mais jamais je n'ai dit "C'est fini, j'arrête de courir ce festival.". Je crois que c'est le 21ème pour moi.

Les dessins, évidemment ils sont consacrés à la politique, les dessinateurs s'en donnent à coeur joie, mais personnellement je commence à trouver le temps long :

Marine Le Pen, cette femme a des comptes à régler, avec son père, avec son enfance certainement, cela n'a pas dû être toujours facile de s'appeler Le Pen. Je ne peux pas dire que j'étais fiére de la France en découvrant son score. Les extrêmes me font peur. :








Ce n'est pas bien, Bernadette sera punie.







Mais qui a la potion magique pour redresser la France ?, vous le saurez dans les prochaines années.





Voilà de bons français. Ils ont profité de tout ce que l'état leur a apporté, les écoles, le systéme de santé, les routes etc...et la peur de perdre quelques milliers d'euros leur fait passer la frontière, à croire qu'ils peuvent manger dix poulets par jour, conduire trois voitures en même temps etc..Ils préfèrent s'ennuyer dans leur blockauss suisse ou belge et regarder leur fortune faire des petits jusqu'à ce que mort s'ensuive. Les pauvres !! Je pense que nous sommes plus heureux qu'eux. Je sais j'ai toujours eu un drôle de rapport avec l'argent, il ne m'intéresse pas, si j'en ai je suis heureuse de le dépenser, je ne sais pas le garder, si j'en n'ai pas je suis heureuse aussi,il ne me manque pas,la preuve je suis aussi contente d'aller à Vichy que sur une île des Caraibes..  Bye MClaire.

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lundi 16 avril 2012

Retour dans le Morbihan après avoir passé le week-end dans le beau département des Côtes d'Armor. Nous avons habité dans le Finistère, dans les Côtes d'Armor et actuellement dans le Morbihan, l'Ile et Villaine jamais, enfin jamais pour habiter mais nous y allions souvent lorsque nous étions dans le 22, comment résister à St-Malo, Cancale, Dinard, aux gaufres de la plage de Dinard, aux huîtres de Cancale, aux craquelins de St-Malo, dès les beaux jours nous roulions vers Cancale pour nous attabler en plein après midi devant une assiette d'huîtres, du beurre salé et un verre de muscadet face aux parcs à huîtres et à l'agitation du port, j'ai encore le goût du sel sur les lèvres, les cancales sont assez salées, très iodées, des vrais moments de bonheur, finalement il ne tient qu'à nous de retrouver ces sensations, nous retournerons faire une virée dans l'Ille et Villaine, promis? Promis.

Nous étions donc à Plérin pour disputer le championnat de Bretagne, et pour certains obtenir la qualification pour le championnat de France qui se déroulera à St-Etienne au mois de Juin.
Nous sommes arrivés samedi, nous étions invités chez des amis scrabbleurs, maison face à la baie de St-Brieuc, ce matin j'ai pris une photo au lever du soleil, la baie était déserte, un peu plus tard les chevaux galopaient sur le sable à marée basse, En admirant le paysage je ne pensais vraiment pas aux soucis quotidiens, ni aux problèmes qui nous occupent en ce moment, j'arrive à comprendre les gens qui se retirent de toute agitation pendant des mois et qui méditent face à de sublimes paysages, par contre je me connais, un lieu désert me conviendrait assez peu, laissons les autres méditer pour moi ! J'aime trop bavarder, même un compagnon perroquet ne me comblerait pas,il ne ferait que répéter.

Une soirée sympa chez Gérard et Ghislaine, retour sur nos souvenirs communs au scrabble en dépiautant une araignée de mer, en gobant des huîtres, en capturant les bigorneaux avec notre petit pic, en tartinant de la mayonnaise sur les grosses crevettes bien charnues, beurre salé sur le pain et verre de blanc. La chambre et la table d'hôte étaient parfaites, d'ailleurs ce matin au petit déjeuner nous avons repris notre conversation et ensuite je suis partie en oubliant mon manteau, s'il avait fait aussi froid qu'hier soir en rentrant du tournoi, je ne l'aurais pas oublié. Nous avons beaucoup ri, merci les Lévené pour ce week-end.

Revenons à ce dimanche, parlons scrabble. Nous jouions dans le gymnase du lycée Lequier, même endroit qu'un certain tournoi il y a 22 ans, tournoi inscrit dans ma mémoire grâce à Georges Cougard qui avait eu au moins trois zéros avec GADJE pluriel de GADJO, je l'ai si souvent raconté ce souvenir de scrabble que vous devez connaître, pas de "gadjer" ni de "gadjes" ni en désespoir de cause de "gadjet". Je me souviens de la date de ce tournoi parce que pour la première fois j'étais mamie, je venais juste de faire connaissance avec mon petit fils Adrien qui est né le 14/9/1990 et qui par la suite me connaissait si bien qu'il ne voulait plus me lâcher, jusqu'à sa première année d'école il était sans cesse chez nous, ça a beaucoup changé depuis ses 15 ans, je l'aperçois entre deux portes. Fermons la parenthèse.
Belle organisation, très bien réussie, nous étions bien installés, de la place et contrairement à ce que j'avais pu penser, nous n'avons pas eu froid. Un petit paquet de caramels salés sur chaque table nous attendait, je viens juste d'en goûter un. 163 joueurs de tous les départements bretons étaient présents. J'ai revu toutes mes copines de Plérin, d'Erquy, de Perros, j'étais ravie de retrouver Yvonne, Eliane, Evelyne Jo Diridoulou qui a repris le flambeau après moi au petit club de Lamballe non affilié mais qui fonctionne toujours, j'étais émue de l'apprendre, j'ai laissé une trace de mon passage à Lamballe, j'avais créé ce club dans une salle que la maison de retraite nous prêtait, mais les pensionnaires n'étaient pas intéressés, que des gens extérieurs, Jo était surpris de me voir, il ne me reconnaissait pas, 15 ans que nous ne nous étions pas rencontrés, j'ai les cheveux blancs, lui a la barbiche blanche, bref j'ai pris 15 ans.et certainement, même sûrement quelques kilos !

Trois parties, pas trop difficiles, vous pouvez les rejouer sur le site, celle d'Andrée Monsimer était la plus ardue à jouer et malheureusement pour moi c'était celle du matin, j'ai tout loupé, la tête lourde, j'avais mal dormi, j'ai mieux joué les deux autres, j'ai eu mon zéro, il fallait bien, quelle idée de jouer "payerie" j'étais sûre de PAIERIE qui est le bureau d'un trésorier-payeur, alors pourquoi pas "payerie", j'ai loupé un scrabble dans la troisième, au final je suis tout de même qualifiée pour St-Etienne par le jeu des désistements. Peu importe le moyen pourvu que j'y arrive....J'attendais le repêchage de la phase 3, il me manquait 4 pts, je n'attendrai plus.

J'avais pronostiqué Bertrand Rousseau vainqueur, il n'a pas déçu, magistral jusqu'à la fin, bravo Bertrand, j'étais vraiment contente pour lui, Bertrand est quelqu'un de sensible, d'humain, plein de prévenances, gentil dans le bon sens du terme, il méritait cette victoire, il bosse beaucoup, ce n'est que justice. D'autres victoires l'attendent.

Tout a été parfait jusqu'à la fin, aucun couac. Les joueurs présents ont aidé à débarrasser la salle, invités nous sommes restés avec le club finir le repas de midi, je ne peux rien faire pour aider, mais je regardais tout le monde s'agiter, quel boulot après un tournoi, il faut tout ranger, répartir dans les voitures, nettoyer la salle, les traits se creusaient, la fatigue était visible.
Un grand merci aux trois clubs Plérin- Perros-Paimpol- qui s'étaient unis pour cette organisation.

Les photos sont sur le site.

Les organisateurs peuvent être épuisés après ce championnat, nous l'avions organisé à Vannes dans le Palais des Arts lorsque j'étais présidente, je me souviens de la fatigue mais cela reste un beau souvenir, pour les arbitres du Pays de la Loire aussi, Claudie et Michel Russon m'en parlaient encore il n'y a pas si longtemps au téléphone, Claudie avait beaucoup aimé Vannes et la salle du Palais des Arts, mais moi je regrette beaucoup de ne plus rencontrer le couple Russon qui se fait rare, j'ai aussi la nostalgie du tournoi de La Baule où nous nous rencontrions, les énormes crises de rire que nous attrapions pendant le repas du soir que nous prenions tous ensemble. Josiane, je sais que tu lis cette gazette, tu nous as fait un sale tour en arrêtant d'organiser La Baule, ça me manque, ça nous manque, tout le petit groupe qui t'entourait était très gai, invariablement nous parlions des déboires et de l'aversion de Jean-Guy pour internet, Michel le mettait en boite, mais je crois savoir que rien n'a changé pour Jean-Guy !!

Pour moi, le scrabble doit ressembler à ça, le jeu, la vie, les bons moments, les joies des uns, les peines des autres, je pense beaucoup à une joueuse d'Erquy qui n'a pas 60 ans, que je connais bien et qui est en train de vivre de très mauvais moments, la maladie a pris le dessus, malgré tout son courage pour la vaincre. Nous nous voyons tous beaucoup, quelquefois plus que notre propre famille, nous ne pouvons pas rester indifférents aux autres, le jeu pur ne sera jamais une priorité pour moi, si un jour cela devait être le cas, si la convivialité, la bonne humeur n'étaient plus au rendez-vous, j'abandonnerai tout sans aucun regret, aucune envie de vivre ce jeu dans un monde sans sensibilité, sans âme, peuplé d'ego, peu importe de faire une mauvaise performance si la journée a été riche en rencontres et en échanges, nous oublierons vite nos mauvais scores, mais jamais les moments partagés et nous pourrons raconter les mêmes anecdotes des années après, nous rirons toujours autant.
C'est mon avis, et vous?

LES DESSINS :




Exporter, exporter. Un mot qui revient souvent dans les conversations.














Tous les moyens sont bons pour nos candidats.













je l'aime bien Philippe Poutou, il amène de la fraîcheur dans ces débats, il sait qu'il retournera à l'usine lundi, d'ailleurs il est devenu le chouchou des médias ces derniers jours.







Cheminade, cet inconnu, un peu illuminé ou peut être pas, on ne le connaît pas, il cherche quoi? Il parle bien c'est certain.











Tout est dit dans ce dessin. La Tunisie de demain sera comment? Je ne suis pas trop optimiste pour l'avenir de ce pays.  Bye MClaire.



samedi 7 avril 2012

"Noël au balcon, Pâques au tison."

Je pense me rappeler qu'il ne faisait pas trop froid pour Noël, enfin en bord de mer, l'océan amène toujours de la douceur, nous étions à St-Guénolé. Aujourd'hui, il fait assez frais, même un peu froid, j'espère juste qu'il ne pleuvra pas, il faut que je mette des oeufs dans le jardin pour Clarys, ce sera la dernière fois, elle grandit mais elle a encore des rêves de toute petite fille, j'aime bien, elle aura bien le temps de s'apercevoir que la vie n'est pas toujours celle dont on rêve. J'aime bien que les enfants ne soient pas trop pressés de devenir des adultes, qu'ils vivent sans soucis, sans angoisse, qu'ils aient encore envie de calins, de bisous, qu'on leur lise une histoire lorsqu'ils sont au lit. J'aime bien pour elle et pour moi, tant qu'elle est comme ça, j'ai encore le sentiment d'être utile, d'être une vraie mamie. Plus tard, ce sera différent, mais n'y pensons pas.
Un petit signe de changement, elle devait rester jusqu'à samedi et finalement elle part vendredi, parce que vendredi soir ses parents organisent un repas avec leurs amis et elle veut participer, c'est une fêtarde, je me demande de qui elle tient.......
En regardant la photo de ce bébé, j'étais nostalgique, il n'y a plus de bébé dans la famille. Je ne peux plus jouer à "A dada sur mon bidet, quant il trotte il fait des pets, quand il va sur la grande route, il fait prout; prout..." Les petits éclataient de rire, et rebondissaient sur mes genoux en me faisant comprendre qu'ils en voulaient encore et encore. Je ne peux plus les embrasser sur le ventre en les changeant, ils étaient chatouilleux et cela donnait lieu à de grosses crises de rire. Les tenir par un doigt lorsqu'ils commencaient à marcher, lorsqu'ils étaient château branlant. C'est fini, mais en même temps est-ce que j'aurais maintenant toute la patience et l'énergie dont j'ai fait preuve lorsque je gardais mes petits enfants, certainement pas, alors ne regrettons rien. J'ai été mamie assez jeune ce qui me permet d'avoir des petits-enfants adultes à un âge pas trop avancé, je verrai sans doute leurs propres enfants, j'espère. J'aurai juste un peu mal aux genoux pour faire "A dada sur mon bidet...."

Ce matin j'ai reçu un mail de ma belle-soeur, en cliquant sur un gramophone une liste de vieilles chansons s'affichent, je ne suis pas fan des anciennes chansons sauf lorsqu'elles évoquent des souvenirs bien personnels. Lorsque j'entends Luis Mariano, je revois maman l'oreille collée au poste de radio, l'air extasié et j'entends mon père se moquer d'elle, un peu jaloux. En entendant 'L'Ave Maria" j'ai repensé à mon mariage, et je me suis vue au bras de mon père, entrer à l'église, l'air ravi et pourtant émue aux larmes, j'ai retrouvé une photo, mais là nous devions entrer à la mairie,  papa avait 44 ans, l'âge de ma fille et je devais le trouver vieux, la cruauté de la jeunesse.

Parlons lecture, je me suis remise à lire depuis quelques jours, il y a eu un creux; je ne sais pour quelle raison, une autre amie grande lectrice m'a fait la même réflexion, elle n'arrivait plus à lire, se lassait vite, les effets du printemps ?
J'ai fini "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" 507 pages. Mon avis sur ce livre :
j'ai aimé, j'ai souri en lisant les aventures de ce centenaire qui fait les quatre cents coups après s'être littéralement évadé de sa maison de retraite. J'ai aimé et en même temps c'est un peu trop touffu, Allan puisque c'est son prénom a eu une vie incroyable (dans le roman) il a côtoyé les plus grands, nous passons de Trumann, Staline, De Gaulle à Mao Tsé-Toung, de la fabrication de la bombe atomique à un vendeur de saucisses sur un parking. Il y a une femme rousse qui a littéralement kidnappé un éléphant en Suéde, des truands maladroits dont un qui a fait des études très longtemps, et qui est presque vétérinaire, presque philosophe, presque chirurgien, mais que presque. Un polar et en même temps une leçon d'histoire, un voyage à travers le XXème siècle. J'ai oublé de vous dire le principal, Allan manie les explosifs comme personne. Ce livre a l'air d'être du grand n'importe quoi, mais non, l'histoire se tient.

J'ai lu "Secrets d'histoire" de Stephan Berg. Je connaissais la plupart des histoires, mais pas dans les plus petits détails. Il y avait tout de même de sacrées catins sous le règne de Louis XIV et de Louis XV. DSK s'y serait plu, il n'est pas né dans le bon siècle. Nous sommes beaucoup plus puritains sous nos airs affranchis, il a fallu des années avant que nous découvrions que F.Mitterrand menait une double vie, sous Louis XIV tout était étalé au grand jour, c'était même la preuve d'une belle santé.

Je suis en train de lire "La mélodie des jours" de Lorraine Fouchet.

"On guérit de plus en plus de cancers mais les gens ne sont plus jamais comme avant. Beaucoup affirment qu'ils vivent mieux, qu'ils n'accordent plus d'importance aux choses insignifiantes, qu'ils ne se laissent plus déborder, qu'ils savourent. ça ne les empêche pas de voyager mais ça leur donne envie de changer d'intinéraire."

C'est une autre histoire, l'histoire d'une jeune femme à qui on découvre un cancer du sein à l'âge de 30 ans. En lisant les premières pages, j'ai failli éclater en sanglots, j'ai fermé le livre et je l'ai repris parce que j'avais lu les critiques et je savais que c'était un livre plein d'optimisme. Dans sa ville il y a le site des voisins, elle peut se confier à eux sous un pseudo à tout heure du jour et de la nuit, elle vit avec sa petite fille de 11 ans qu'elle éléve seule, elle n'a personne à qui parler, et lorsqu'on sait combien c'est important de pouvoir s'extérioriser, ce site va lui permettre d'évacuer ses angoisses. C'est une histoire d'entraide dans un monde qui tend à être de moins en moins solidaire.
Lorque nous sommes malades, nous essayons de protéger les autres, il y a des peurs que nous n'exprimons pas, nous nous interrogeons. Ma fille m'a dit l'autre jour quelque chose qui m'a fait plaisir " Avec toi maman, nous n'avons jamais été vraiment inquiets, tu dominais ta maladie." J'ai donc eu raison d'avoir ce comportement, mais en fait, c'était naturel chez moi, rien de forcé, je me défendais c'ést tout, malgré l'entourage qui nous soutient, les médecins, le combat contre le cancer est souvent un combat solitaire, mais il faut se sentir aimé, c'est essentiel, je n'ai pas manqué d'amour.
Il y a en ce moment une personne que je côtoie souvent qui vient de découvrir sa maladie, je ne peux donc pas oublier les moments que je viens de passer, il commence le même itinéraire au même endroit que moi. Je suis certaine qu'il aura beaucoup de courage, il m'a dit dans un mail particulièrement émouvant qu'il me promettait de retrouver très vite le chemin des caramels. On doit toujours tenir ses promesses.

J'ai acheté un livre de David Foenkinos "En cas de bonheur", cet auteur a aussi écrit "La délicatesse" que j'avais beaucoup aimé, j'aime bien la critique de ce livre écrite par EriK Orsenna :
'Il y a des romans d'amour qui sont déjà des films d'amour. Mais Truffaut n'est plus là pour les tourner..Alors mieux vaut s'en tenir aux romans, aux rares romans d'amour d'aujourd'hui qui parlent vraiment d'amour.L'amour que nous avons vécu, l'amour que nous allons vivre, c'est sûr, l'amour que nous rêvons de vivre. Merci, Foenkinos." Alors vive l'amour à tous les âges.

Je vous laisse, je retourne à mon livre "La mélodie des jours", vous pouvez l'acheter, beau livre plein d'émotion malgrè le côté un peu trop fleur bleue, mais je ne déteste pas la guimauve de temps en temps.

Les dessins :



Eva Joly, la pauvre, elle fait quoi dans cette galère? Elle a l'air de défendre une cause perdue, mais il a toujours fallu des prophètes et puis cette semaine l'actualité lui donne raison.


















Pollution au large de l'Ecosse. Est-ce qu'un jour on nous dira toute la vérité?







Rafle chez les islamistes, beaucoup de bruit pour pas grand chose puisqu'il paraît qu'ils étaient libérés deux jours plus tard. Cause électorale ?

Bye MClaire.


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