lundi 28 mars 2016



Michelle ma copine scrabbleuse et lectrice du club de Plouharnel m'avait prêté une pile de livres récents, je ne connaissais pas Anna Enquist, j'avais mis le livre de côté, j'ai lu les autres, elle m'avait dit "Tu me diras ce que tu en penses, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, après quelques chapitres ça allait mieux." Je n'étais donc pas pressée de le lire. J'avais tort.
Dés les premières pages j'ai aimé, j'étais captivée. Nous ne ressentons pas tous les mêmes sentiments en lisant et pourtant je suis souvent d'accord avec elle lorsque nous parlons d'un livre. Il m'arrive de m'enflammer pour un livre, pas elle, et le contraire, mais c'est rare.

Je qualifie ce roman de petit chef d'oeuvre. 
La musique, l'amitié, l'amour, un chagrin dévastateur, la politique, la corruption, tous les maux de nos sociétés sont dans les mots écrits tout au long des pages. Seule la fin est un peu surprenante, ce n'est pas le meilleur du livre, un peu rocambolesque, j'ai pardonné tellement le livre est beau pendant 250 pages sur 300 pages.

L'histoire :

Nous reconnaissons Amsterdam, cette ville n'est jamais citée.
Hugo (premier violon) vit sur une péniche, sur le canal, il est séparé, papa de Laura qui a un peu plus de trois ans.

Caroline médecin (violoncelle) est mariée avec Jochem (alto) il est luthier, elle essaie de réparer les corps, lui répare les instruments de musique.

Helen (deuxième violon) est infirmière, la meilleure amie de Caroline, elles travaillent dans le même cabinet médical.

Ils se réunissent pour jouer du Haydn, le quatuor de Mozart, 
du Schubert, du Bach. Ils jouent et plus rien d'autre n'existe.

Et il y a Reinier, 80 ans, ancien soliste virtuose. Caroline était son élève lorsqu'il était plus jeune, ils ont été amants, elle continue à prendre des leçons chez lui, une fois par semaine. Reinier est devenu un vieillard, il souffre beaucoup d'un genou, se déplace difficilement, vit dans une maison crasseuse qui sent le vieux, il ne veut pas se faire aider, il a peur du monde qui l'entoure, il craint que les services sociaux l'envoient en maison de retraite, ne comprend pas que son corps qui était si vaillant le lâche, la machine a des ratés et il est impuissant. La vieillesse.
Un jour, un jeune garçon Djamil lui demande ;
"Vous voulez que j'aille porter votre sac à la poubelle ? "
Il se méfie de tant de gentillesse, il ne sait que répondre, l'enfant va peut être lui planter un couteau dans la gorge, il a peur, il est si démuni. Il accepte.
Une histoire d'amitié se créera entre Djamil qui aime la musique et Reinier. De très belles pages. L'amitié.

Le chagrin. Le chagrin que rien ne peut effacer, la perte des deux petits garçons de Caroline et de Jochem, morts dans un accident d'autocar à l'occasion d'une sortie avec leur classe.
La déliquescence d'un couple. 

"C'est leur pagaille que je voudrais, leur pagaille et leurs mauvaises odeurs de gamins, se dit-elle. Le désordre, c'est un signe de vie, un présage de rangement, l'annonce de projets et d'entreprises à venir."

J'ai lu que quatre-vingts pour cent des couples qui avaient perdu un enfant se brisaient. Divorce, suicide, maladie qui s'installe, le système immunitaire devient défaillant.
Ils cherchent un dérivatif dans la musique, un pansement sur leurs blessures qui ne veulent pas se refermer. Caroline ne peut pas oublier, elle est devenue imperméable à tous les sentiments. Jochem se renferme dans son atelier, seul endroit de paix pour lui. 

Hugo se débat dans son travail, tout lui échappe, le centre culturel où il travaille va fermer, l'adjointe au maire si antipathique lui téléphone un jour, il est viré, la culture n'intéresse plus personne, il n'y a que le profit. Le centre culturel qui a coûté si cher, les élus étaient corrompus, deviendra une espèce de salle des fêtes qui recevra des congrès, finalement ce sont les chinois qui se rendront acquéreurs.

Helen a une occupation en dehors de son travail et de la musique, elle fait partie d'un atelier d'écriture, elle correspond avec des détenus, des assassins, un peu naïvement elle pense les ramener à des meilleurs sentiments, certains d'entre eux sont des psychopathes.

A vous de lire la suite. Vous ne regretterez pas.

J'ai tout aimé.

Après avoir refermé le roman, j'ai appris que l'auteure avait perdu un enfant. Elle est aussi musicienne, elle a su trouver les mots qui nous touchent, trouver n'est pas le mot exact, elle n'avait pas besoin de chercher, tout est encore là, à fleur de peau.

Idem pour la musique, je regrette de ne pas savoir jouer d'un instrument, erreur de jeunesse, j'aime la musique mais je ne suis pas une experte. Anna Enquist arrive à nous intéresser au fonctionnement d'un archet, des cordes, de l'âme d'une viole de gambe, du chevalet, ce n'est jamais ennuyeux, au contraire.

Elle décrit très bien notre société si individualiste, repliée sur elle même:
"Dans la société d'aujourd'hui, l'altruisme et le sens de l'équité sont de sérieuses entraves."

La solitude des vieillards, ces maisons de retraite où les vieux attendent leur arrêt de mort, dans leur fauteuil roulant, ils sont alignés contre un mur ou grabataires

Voilà tout ce que j'avais à dire sur ce livre. J'ai aimé le lire, beaucoup aimé.

Bye MClaire.. 




mercredi 23 mars 2016

Marc Trévidic "Ahlam".



Cette semaine j'ai lu deux bouquins, complètement dissemblables.
Celui de Frédéric Lenoir "Coeur de cristal." qui est un conte gentillet, pour les enfants et les adultes, il nous raconte une histoire et nous lisons, pour les enfants de 9-10 ans c'est parfait, pour les adultes, c'est juste un bon moment, retomber un peu en enfance, croire encore aux légendes, oublier le sujet du livre de Marc Trevidic, la montée de l'intégrisme en Tunisie, sujet beaucoup plus préoccupant, angoissant. L'actualité est là pour nous le rappeler.

J'avais à la maison "Terroristes, les 7 piliers de la déraison" du juge antiterrorisme Marc Trevidic. Il tient davantage du "documentaire", le juge se mettait dans la peau des apprentis terroristes, il essayait de comprendre ce qui poussait ces jeunes à partir dans les montagnes afghanes. La difficile tâche des juges : un islamiste est-il nécessairement un terroriste potentiel ? Un jihadiste est-il déjà un terroriste ?
 Dans "Ahlam" l'auteur mêle une histoire d'amour à la montée de l'intégrisme, les périodes avant et après Ben Ali. La Tunisie en toile de fond.

J'ai lu ce livre avec beaucoup d'intérêt, aucun ennui. C'est le premier roman de l'auteur, les premières maladresses en lisant certains chapitres, ceux qui parlent de l'amour sont inégaux, il y a de belles pages et d'autres un peu trop "appliquées", il s'agit d' un premier roman, c'est pardonnable.
Nous sentons que M.Trévidic est beaucoup plus à l'aise dans la description de ce qui s'est passé en Tunisie, très documenté, pas une fausse note, tout est bien écrit, les enchaînements sont parfaits.

L'histoire :

Paul est un peintre célèbre, 38 ans il décide de s'installer quelques mois en Tunisie, sur l'île de Kerkennah, en face de Sfax. Il a visité cette île avec ses parents lorsqu'il avait 9 ans et en a gardé un magnifique souvenir. Paul est orphelin, ses parents, deux artistes sont morts dans un accident lorsqu'il était enfant.
Il sort d'une histoire d'amour, un chagrin qu'il veut oublier, l'île lui semble le bon endroit pour recommencer à peindre.
Il s'installe à l'hôtel, puis décide d'acheter une grande maison qu'il fait rénover. Il a fait la connaissance d'un pêcheur qui le promène sur sa felouque, il devient l'ami de toute la famille, de Farhat, de la belle Nora sa femme, des deux enfants Issam et Ahlam, et de Fatima la grand-mère.
Les enfants fréquentent beaucoup la maison de Paul après la mort de leur maman, une leucémie foudroyante, Paul décèle des talents chez les enfants, la musique chez Ahlam la fille, la peinture chez Issam. Il s'occupera d'eux sans relâche, pendant des années, né en lui un fol espoir, une oeuvre unique où nous retrouverions la peinture et la musique. Des récitals dans le monde avec les deux enfants qui se transforment en adultes sous ses yeux.
Son rêve ne se concrétisera pas, Issam entraîné par un ami d'enfance basculera dans l'intégrisme, il deviendra l'ennemi de Paul. 

Vous lirez la suite.

Ce que j'ai aimé :

La connaissance parfaite des rouages de l'embrigadement des jeunes, M.Trévidic emploie les mots justes, les mots arabes. La description de ce printemps arabe plein d'espoir pour une certaine jeunesse et qui peu à peu s'est transformé en prison, en intolérance, en barbarie. La Tunisie voulait montrer un autre visage, un exemple de démocratie, rien n'a fonctionné comme prévu. Les terroristes agissent, frappent les femmes qui n'obéissent pas, sèment la terreur, détruisent tout ce qui est l'art, 
L'auteur nous raconte l'histoire de ce pays.

Il y a ces moments de pure beauté, les paysages, le visage d'Ahlam qui ne se soumet pas, elle fait face à l'obscurantisme, pleine de désespoir en constatant la folie de son frère qu'elle adore, il est embrigadé. Les moments passés sur la felouque, la bonté de Farhat, la preuve qu'un musulman peut être ami avec un "infidèle" en sirotant du rosé sur son bateau, loin des autres qui le croient sobre.

Enfin, il y a l'art et la cruauté du monde qui s'opposent.

J'ai un peu moins aimé :

J'ai eu un peu de mal à croire aux scènes d'amour décrites, même si Ahlam semble affranchie, je sais que les coutumes sont plus fortes que tout, elles se renforcent. Les filles de ces pays ne sont pas prêtes de vivre libres ou il faut qu'elles partent loin de la famille. Très difficile de se débarrasser du joug familial.
J'ai quitté l'Algérie à l'indépendance, j'avais 20 ans mais je suis sûre que rien n'a changé, au contraire.

Conclusion, un livre à lire, malgré quelques maladresses. 
L'auteur a tout le temps de se perfectionner pour être un bon romancier, les racines sont là, il ne reste plus qu'à agir en bon jardinier pour que l'arbre produise des beaux fruits, les livres. Bonne chance.

Bye MClaire.



lundi 14 mars 2016



Brigitte Kernel est écrivaine, journaliste, elle anime aussi une émission littéraire sur France-Inter. Elle a publié différents romans, le premier en 2001 "Un animal à vif.".

"Agatha Christie, le chapitre disparu." elle a voulu imaginer les dix jours de la disparition d'Agatha Christie, un chapitre manque dans sa biographie, qu'a t-elle fait pendant ces dix jours de l'année 1926 ? Personne ne le sait, un mystère jamais élucidé.

Agatha, allez appelons là par son prénom, Agatha venait d'apprendre que son mari adoré Archie avait une maîtresse, 
une dactylo, Nancy Neele, plus jeune qu'elle, plus mince qu'elle, son mari en est fou, il veut divorcer, mettre fin à la vie conjugale, partir.
Agatha vient de perdre sa mère, qu'elle chérissait par dessus tout. Sale période, elle déprime, et ce traître d'Archie veut l'abandonner, les malheurs ne sont plus supportables. Elle décide de mourir, laissant sa petite fille Rosalind, et son chien qu'elle adorait.

A partir de l'aveu d'Archie, son infidélité avec "cette autruche au cou de poulet"  Brigitte Kernel imagine ce qui a pu se passer pendant ces dix jours.
Le voyage vers la maison de Newland Corner, retrouver l'étang de Silent Pool pour y précipiter la voiture. Se noyer, disparaître dans cet étang boueux, sa souffrance est si grande, mais elle a quand même pris une grosse somme d'argent avec elle, on ne sait jamais. Évidemment, le suicide tournera au fiasco. Il va falloir construire un autre scénario pour inquiéter Archie, le faire revenir.
Son amie Nan va l'aider, elle échafaudera un projet de disparition qui devrait fonctionner. Agatha se déguisera en homme pour rejoindre un lieu où personne n'ira la chercher.
Une grande amitié lie ces deux femmes.

Vous lirez la suite.

J'ai aimé ce livre, agréable, de l'humour, une écriture assez vive, qui ne laisse pas place à l'ennui. Il ne sera pas inoubliable, même si Agatha Christie est inoubliable en tant qu'écrivaine. J'ai lu cette auteure lorsque j'étais jeune, plus du tout après.

J'ai surtout aimé les sentiments de cette femme trompée, qui passe par tous les états d'âme. Elle sombre, se relève, l'aime, le déteste, mais elle déteste surtout sa maîtresse, bizarre, c'est toujours la faute des femmes, jamais celle du mari aux yeux des femmes trompées, j'ai quelquefois entendu "Cette garce, cette salope, elle a tout fait pour me le prendre." mais rarement le contraire. Les hommes sont si faibles, ils n'ont pas su résister.
"Ah les hommes. Ils sont toujours plus souffrants que nous, n'avez vous pas remarqué ? Sous leur apparence de combattants, ce sont des enfants et nous les aimons pour cela."
Ce n'est pas pour ça qu'il faut tout leur pardonner, c'est mon avis.
J'ai souvent ri en lisant les excentricités d'Agatha qui redevient une sorte d'adolescente, perturbée, prête à toutes les bêtises pour reconquérir son amoureux.
Finalement, Agatha perd Archie dans la vraie vie, il épousera son autruche sans cervelle, et un matin Agatha se réveillera guérie, elle ne l'aime plus, elle se remariera avec un archéologue, sera heureuse jusqu'à la mort de son second mari.
C'est amusant, lorsque les femmes n'aiment plus, c'est toujours le matin en se réveillant, brusquement elles réalisent qu'elles n'aiment plus. C'est absolument vrai. Les hommes sont plus hésitants, ils ne savent pas quitter, ils attendent d'être quittés.

Elle a écrit "Quand je repense aux douleurs vécues, ces déchirements insupportables qui furent les miennes, comme celles de beaucoup de femmes trompées, puis abandonnées, je me dis que l'amour est un voyage, il faut en accepter la fin pour repasser ensuite dans un autre périple."
"La douleur est un mur. On ne peut le franchir, ni le contourner, ni le percer ; il faut réussir à en prendre la forme, se couler dans l'acceptation et croire en l'éloignement, déchirer les photos, jeter les cadeaux, les lettres, les symboles, pleurer la nuit et hurler le matin, réussir à sentir à nouveau la douceur de la brise sur la peau, à aimer le pourpre et le rose de certains couchers de soleil..."

Il faut savoir tirer un trait sur une vie qui ne sera plus là, revivre avec un autre homme, ou accepter d'être seule, être de nouveau heureuse, c'est la morale de ce bouquin.

Bye MClaire.






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dimanche 6 mars 2016

Olivier Adam "La renverse."


Olivier Adam, je serais incapable de dire "Je n'aime pas son livre." Je suis une inconditionnelle, j'ai dû lire une dizaine de romans de cet auteur, jamais très gais, souvent très sombres mais toujours passionnants.
"La renverse" est un livre que je qualifie de furieux, la colère d'un adolescent embarqué dans une histoire qui le dépasse. Un scandale qui va ébranler M. la petite ville où Antoine habite, le sénateur-maire, un queutard, disons les choses crûment, va provoquer un séisme dans la vie de cet ado. Comme toujours Olivier Adam n'a pas son pareil pour nous donner l'impression d'avoir le souffle coupé, le coeur en miettes lorsqu'il écrit, nous découvrons page après page tous les dommages collatéraux que la mauvaise conduite des parents peut causer dans leur famille. La destruction d'une famille.

L'histoire :

Antoine et Camille vivent dans une banlieue de Paris, le père travaille, rentre tard, peu bavard, froid, lâche, ne s'intéresse à ses enfants que pour les réprimander. Une existence tranquille rythmée par la tonte de la pelouse le week-end, les courses au centre commercial, une existence tranquille mais sans chaleur. Sa mère toujours impeccable, lointaine, mais qui veut sembler parfaite aux yeux des habitants de M. Antoine passe du temps chez son copain Nicolas, là où rien n'est pareil, une famille qui semble unie, un peu fantaisiste, j'ai bien écrit qui semble unie.

Un jour, le sénateur-maire jette son dévolu sur sa mère, elle devient sa maîtresse, son adjointe, la vie de la famille explosera lorsque le scandale éclatera, deux employés de la mairie portent plainte pour viol. La mère d'Antoine et de Camille est mêlée à ce scandale, son nom apparaît dans les journaux, aux infos à la télé. La vie devient impossible pour les ados, montrés du doigt au lycée, insultés, obligés d'effacer les graffitis qui salissent leur maison chaque nuit. Toute cette violence est impossible à gérer, Camille fuit chez son oncle à Bordeaux, fragile, il vit moins en retrait que son frère, il entend, voit, tout devient insupportable. Antoine reste encore un peu, mais il fuira aussi, en Bretagne, la Bretagne est toujours omniprésente dans les romans d'Olivier Adam..

Stop, je n'en dis pas plus.

Evidemment malgré l'avertissement au lecteur, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser à l'affaire Georges Tron et à DSK, aux scandales politiques et sexuels, le sénateur-maire est un mélange de ces deux hommes.

J'ai été infiniment touchée par le personnage d'Antoine, par son enfance sacrifiée. Ecoeurée de la duplicité des adultes, de leur perversité, révoltée par la communication des médias, toujours un peu corrompus, une race de journalistes prompte à s'emballer, à semer le doute puis à passer à autre chose sans s'inquiéter des dommages, le lynchage médiatique, j'ai peu de considération pour cette profession. Le chantage de ceux qui se considèrent puissants, tu obéis ou tu es viré, la turpitude des politiques. Du manque de tendresse des parents qui sont toxiques dans cette histoire, très toxiques. Quel bonheur d'avoir des parents "normaux", bien que nous ne soyons jamais des parents idéaux, nos enfants nous reprocheront toujours quelque chose.

Et il y a les doutes, les interrogations d'Antoine, et s'il s'était trompé sur l'attitude de ses parents, arrive la période des remords :
"J'étais son fils. J'avais grandi auprès d'elle. Elle m'avait élevé...J'en venais à penser que dans toute cette affaire, c'était moi le plus dérangé, le plus brutal, le plus insensible. Le plus inhumain. Je me disais : même les animaux. Même les animaux ont plus le sens de la famille, plus d'attachement à ceux qui les ont fait naître et les ont élevés que toi."
"Ma mère était-elle seulement coupable ? Et si oui, de quoi ?
Il ira chercher des réponses auprès de la famille de sa mère, qui confirmera plus ou moins ce qu'Antoine pensait de son attitude envers eux, sa mère était bipolaire, malade, elle avait fait plusieurs séjours en clinique. Antoine n'avait aucun souvenir de tout ça, comme souvent il vivait en retrait, il ne voulait pas voir, il se protégeait, il ne connaissait pas ses parents.
Une poignante description de son enfance, de la destruction de tous les liens familiaux. Antoine cherchera la paix de l'autre côté de l'Atlantique, au Québec : Il était temps de commencer à vivre.

J'ai aussi aimé le personnage du libraire qui emploie Olivier en Bretagne, peu bavard mais perspicace. La description de ce morceau de Bretagne, l'odeur d'iode, c'est évidemment la région de St-Malo.

J'ai aimé, beaucoup aimé ce livre très bien écrit, émouvant, comme du Olivier Adam souvent lu.

Bye MClaire.