vendredi 29 juin 2012

J'avais de bonnes intentions, rester à la maison et écrire une gazette, je n'ai fait ni l'un ni l'autre aujourd'hui, j'écris ma gazette assez tard. Je suis allée courir les soldes, bof! Rien de terrible, de plus maintenant ils ont pris l'habitude de vous faire bénéficier d'une remise supplémentaire si vous achetez deux ou trois articles, c'est un attrape gogo, ça leur permet de  ne pas faire une remise terrible sur le premier article, alors vous en achetez un deuxième, même si vous n'en avez pas vraiment besoin. Je n'ai pas fait des folies, loin de là, mais il y avait un sac à main en vitrine qui était très beau . 672 euros soldé, si vous êtes victime d'un vol à l'arraché le voleur fait une belle affaire, je n'ai fait que le regarder, de toutes les façons je ne prends pas de sac à main avec moi, j'ai pris cette habitude, les mains libres. Nous avons ri à Auray, nous avions laissé la voiture sur un parking et nous ne retrouvions plus le parking, il faut le faire ! Des années que nous faisons nos courses dans cette si jolie ville. Il faut dire qu'Auray est une petite ville où la circulation est difficile, il y a plein de petites rues, donc une multitude de petits parkings, si on ne fait pas attention on peut se perdre un court instant, pas facile de se situer dans Auray pour les touristes. 
Cela m'a fait penser à ma mésaventure à Rennes dans un grand parking sous un centre commercial. Je ferme ma voiture, je pars le nez au vent, sans regarder ni l'étage, ni les lettres, ni les numèros, rien...En revenant prendre ma voiture, impossible de la retrouver, c'était immense, j'étais un peu paniquée. Je me suis adressée au bureau, ils avaient des caméras, ils ont balayé toutes les places et bingo, j'ai retrouvé ma voiture. Je suis aussi capable de la perdre sur un parking de supermarché, je parcours souvent toutes les allées avec mon caddie plein, affolée à l'idée qu'elle a peut être été volée et que mes surgelés seront sans aucun doute  bons à manger dans les heures qui suivent ! Etourdie..

Cette semaine, nous avons su que la licence de scrabble allait augmenter de 10 euros. Cette licence est au même prix depuis des années, 30 euros. C'est vrai, l'augmentation est conséquente, mais pas au point de renoncer à prendre sa licence, 10 euros sur une année, même pas un euro par mois. Je ne suis pas d'accord avec les présidents ou les joueurs qui envoient des mails en développant des arguments qui ne me semblent pas très convaincants; Je suis persuadée que si vous demandiez aux joueurs quel prix ils paient pour leur licence, il y en a au moins la moitié qui ne sauraient pas répondre.
Evidemment, il y a les joueurs qui sortent régulièrement et ceux qui se contentent de leur partie chaque semaine; les dépenses des uns ne sont pas celles des autres, mais le plaisir de jouer est le même pour tout le monde. Cette partie de scrabble est pour de nombreuses personnes l'occasion de briser la solitude, le prix à payer pour deux heures de jeu par semaine ne me semble pas disproportionné par rapport à une place de cinéma ou à un bouquin. Evidemment, on peut ne pas prendre sa licence si le club l'autorise, mais il vous faudra payer une assurance individuelle, le prix de cette assurance sera certainement celui d'une licence. La Fédé paie les assurances pour les clubs.
Cela fait 26 ans que je joue et j'ai bien l'intention de jouer encore quelques années, alors s'il faut payer 10 euros de plus par an pour que ce jeu vive, je paierai sans protester. Le scrabble m'a permis de traverser des sales moments, pour moi il a été une véritable thérapie, je jouais, j'oubliais.On n'arrivera pas à me convaincre que cette augmentation est insurmontable pour beaucoup et si dans les clubs il y a des gens qui sont vraiment gênés, le club peut sans doute faire un effort, à condition d'être certain de ne pas humilier la personne concernée, le faire avec beaucoup de discrétion, à la fin je ne crois pas que les finances des clubs seront en danger. J'espère que cette polémique cessera et que le climat sera plus serein à la rentrée. Nous avons besoin de nous divertir dans la bonne humeur, sans s'affronter pour quelque chose qui finalement n'en vaut pas la peine, enfin c'est mon avis. 10 euros ce n'est même pas le prix de deux paquets de cigarettes, si vous fumez ce sera l'occasion d'arrêter pour continuer à jouer au scrabble...10 euros, si vous êtes gourmands, vous achéterez des yaourts natures pendant quelques jours au lieu des petites crèmes avec du caramel, c'est très bon pour le régime....Je suis prête à faire le sacrifice des crèmes au caramel.

Je trouve plus terrible le fait qu'il y ait probablement de l'alcool dans le coca. Si l'information est vraie, je peine à comprendre que nos dirigeants ne soient pas au courant, au moins au ministère concerné et à la défense du consommateur.





La crise que nous traversons arrivera t-elle à se résoudre un jour ? ça c'est une vraie angoisse. Mon fils qui travaille au Mexique me disait qu'il y a de plus en plus de demandes d'embauches de jeunes européens, notre jeunesse fuit. L'Europe est vieillissante. Allez les jeunes, faites des bébés...



Le coin lecture :

J'ai fini "La salamandre" de Rufin. Je n'ai pas tout de suite été passionnée par l'histoire, mais après quelques pages, j'ai eu envie de lire la suite, et sans m'arrêter, en deux heures le livre était avalé. Nous avions vu un reportage à la télé, des femmes européennes qui partaient chercher l'amour sur les plages africaines. Elles entamaient des relations avec les hommes de la région pendant leurs vacances, rentraient chez elles et continuaient à vivre dans le fantasme d'un amour qu'elles pensaient sincère. Elles envoyaient de l'argent, retournaient là bas, se faisaient arnaquer et se retrouvaient dans une situation sentimentale et financière difficile, elles étaient marquées par la désillusion, elles avaient aimé un homme toujours plus jeune qu'elle, pensant que c'était pour la vie; J'avais de la peine à comprendre cette crédulité.L'être humain est sans doute toujours à la recherche de l'amour absolu, elles avaient besoin de se sentir désirées, ne voulaient pas savoir.
Dans le livre, Catherine l'héroine, vit la même chose avec un brésilien. Rien chez elle ne le prédisposait à cette aventure. Elle travaillait à Paris, une belle situation, appartement, objets de valeur, mais elle était seule à 46 ans, le vide qu'elle entretenait avec attention, son plaisir capitaliser, elle qui avait été pauvre. Elle prend des vacances chez des amis au Brésil, rencontre Gil un beau jeune homme sans scrupules, vit avec lui une aventure charnelle qu'elle pensait ne plus connaître, elle tombe amoureuse avec lucidité au début et se laisse enfermer dans une destruction sans limite. Elle quitte son travail, vend tout, retourne vivre au Brésil, lui donne une grande partie de son argent, et la déchéance commence, la fin est pathétique. Il paraît que cette  histoire est vraie.
L'écriture de Rufin est belle, colorée, imagée, les sentiments sont décrits avec précision, j'ai deviné la fin assez vite, en fait dés le début lorsque Catherine achète la cabane sur la plage, je savais que ce serait là que le livre se terminerait.
Merci Sylviane pour ce deuxième livre de Rufin.

J'ai commencé "Rosa Candida".

Bye MClaire.






jeudi 21 juin 2012

J'ai délaissé ma gazette mais je ne l'ai pas abandonnée, on ne peut pas se balader sur les routes de France, jouer au scrabble pendant trois jours de façon intensive, trouver du temps pour lire et écrire, de plus dans les campings nous sommes soumis au wifi, il marche ou pas. Je trouve déjà tellement miraculeux de pouvoir se brancher quelques instants à partir de la caravane, qu'il ne faut pas trop demander. Il y a des campings qui ont compris que leurs clients étaient très demandeurs de wifi et qu'il était dans leur intérêt de mettre des relais à différents endroits, d'autres en sont encore à un point wifi, près de l'accueil le plus souvent, c'est assez intéressant de voir le soir arriver les gens avec leur ordi sous le bras, ils pianotent, cherchent le meilleur angle pour bien capter, sont plongés dans leur espace internet sans s'occuper des autres.
Il y a quelques années l'accueil et le bar étaient le point de rassemblement pour des liens sociaux, des jeux, ce n'est plus le cas, internet suffit à combler ces instants où la journée détente est terminée, le moment où justement nous avions envie de bavarder, de rire, de faire des rencontres, tout ça est fini, une autre façon de vivre, seul dans sa bulle à chatter avec des gens qui habitent très loin en ignorant ceux qui sont là tout près et qui pourraient se révéler de très charmantes connaissances.
Le camping a beaucoup changé, c'est devenu de l'hôtellerie de plein air, avec ses espaces bien délimités, les haies bien taillées pour que chacun se sente chez soi et plus sous les yeux des autres, il y a les bonjours polis et plus du tout "Une partie de pétanque, ça te dit?" ou tout simplement le fait de ne plus avoir d'enfants avec nous rend les relations moins faciles. Mais je ne critique rien, je suis la première à m'isoler sur mon transat avec un bouquin sans avoir envie qu'on me dérange.
Il faut aussi constater qu'à cette époque les Hollandais et quelques Anglais sont en majorité, cette année j'ai constaté que certains Hollandais faisaient de réels efforts pour prononcer quelques mots de français.En parlant de pétanque, il va falloir que nous nous servions des très belles boules offertes à St-Etienne, je n'ai jamais su jouer et je n'ai jamais voulu apprendre à jouer.
A Nyons, il y avait des belges qui venaient régulièrement depuis 11 ans, cela nous a fait penser au film "Camping", la réplique qui m'avait fait le plus rire dite par Brasseur qui était un habitué "Nous n'avons jamais acheté de résidence ici, parce que nous aurions été obligés de venir chaque année". C'est vrai qu'il y a des endroits où nous prenons nos habitues, pour nous c'est le cas à Argelès.

Le camping reste un vrai espace de liberté, je ne pourrais pas passer mes vacances dans un hôtel, je trouverais le temps horriblement long, nous avons fait des essais, ils n'ont pas été concluants. Je vous assure que j'étais très triste le dernier soir passé dans ma caravane à Confolens, aucune joie de retrouver la maison, et si j'avais su dans quel état était le jardin ma tristesse aurait été plus grande !!

En arrivant, le courrier s'était accumulé, le facteur n'avait pas oublié la distribution dans notre boîte aux lettres. Là encore il y a un changement, si vous êtes de ma génération, vous vous rappelez sans doute de tous les chèques qu'il fallait rédiger en arrivant en plus de la rentrée des classes que nous devions préparer, plus mantenant, c'est presque indolore, tout est prélevé, on peut même ne plus recevoir de factures papier avec internet. J'avais tout de même du courrier d'Aviva, conventions obsèques, ils ne veulent pas m'oublier, ils m'offraient même un kit cirage si j'adhérais, ils ont dû m'envoyer des centaines de lettres, ils ne se lassent pas.

Je ne savais pas que Muriel Cerf l'écrivaine était décédée pendant mes vacances, je me rappelle de son visage, de son corps fragile, j'ai dû lire quelques livres écrits par elle, j'ai oublié, il y a eu "L'antivoyage" "les rois et les voleurs." c'est peut être le moment de les relire. L'écriture était assez osée pour l'époque, il faut dire que 68 était passé par là, j'ai relevé un extrait sur internet :

"Parlez-nous une langue délicate et bandante, chantez-nous le geste d'une jeune fille qui effleure d'une traînée de paillettes mauves le petit creux qui imprime la maigreur entre ses seins, dessinez-nous le profil d'une Lolita de quatorze ans, petit mur de porcelaine brisé par la brèche d'un baiser, ne fanez pas le souvenir fragile et noir de nos expériences maladroites, d'ailleurs même si vous essayiez il serait déjà trop tard, jamais personne ne nous volera celui du temps où la musique pop commençait à défoncer tout, où on fumait des cigarettes en mouillant le filtre dans l'obscurité d'un bowling de la rue de Seine, où on se saoulait de flotte pure. Ou alors allez-y carrément, parlez-nous de tringler et de prendre son pied, là aussi on comprend, c'est du dru du pur du franc du propre – mais vos maladies honteuses, le coupable plaisir de vos spasmes judéo-chrétiens, vos tests de la lapine on vous les rend, gardez tout ça pour vous avec votre grande trouille de vivre, votre univers de pertes blanches et de douleurs méritées de l'accouchement, faites-moi un ballot de toute cette misère, foutez-le à la Seine et que la fête commence."
Les rois et les voleurs. 1975 


J'ai commencé un autre livre de Rufin " La salamandre", une rencontre entre l'occident et le tiers-monde. Je vous dirai la prochaine fois si j'ai aimé.

J'ai acheté cet après-midi "Rosa candida" de Audur Ava Olafsdottir, une irlandaise
une citation "D'après mon expérience, c'est justement quand on se met à escompter quelque chose de précis que toute autre chose arrive.".
Je suis certaine que j'aimerai ce bouquin.

Il y a un livre qui me tente beaucoup "La comtesse de Rigotta" de Milena Agus, j'ai lu trois livres d'elle, "Battement d'ailes" "Mal de pierre" " Le voisin". J'aime beaucoup son univers, elle décrit superbement la Sardaigne, ce pays sec, rugueux, plein de couleurs, la Sardaigne et ses habitants, l'âme sarde. Celui que j'ai préfère "Mal de pierre."

J'ai parlé lecture à St-Etienne, avec Anne qui m'a dit avoir découvert le plaisir de lire à 50 ans, avec Nicole et Jeanine grandes lectrices, avec Jackie, et d'autres personnes qui m'ont reconnue et qui sont venues me dire qu'elles aimaient beaucoup cette gazette; Je suis à chaque fois touchée. Merci.

"Et si on essayait d'être heureux, ne serait ce que pour donner l'exemple."
Elle est jolie cette phrase prononcée par J.L Trintignant au Festival de Cannes. Oui, si on essayait d'être heureux.

Les dessins :

Thierry Roland. On ne l'entendra plus. Je ne sais pas si je l'aimais bien ou pas, c'était juste une voix, un rire qui n'était pas un rire, un visage que nous avions l'habitude d'entendre et de voir, il faisait partie de l'univers du sport. Pour moi, il était comme Zitrone, Guy Lux, un personnage de la télé. Je ne crois pas que les présentateurs actuels laisseront une trace, je ne connais même pas les noms.



Pauvre Ségolène, une héroïne de tragédie, elle a tout perdu, son mec, son job, il est cruel le monde de la politique, mais elle il lui reste ses enfants, n'est ce pas le plus important, à mon avis son aîné devrait la faire mamie, elle pourrait ainsi passer son temps et se rendre compte qu'il y a autre chose dans la vie que des élections perdues.

On ferme la parenthèse des élections, grande parenthèse, et au travail, c'est vrai la politique occupait certainement les retraités qui vivent au rythme de la télé.




Le prénom François. On pourrait demander à François Barouin si Michel Laroque est une emm... Je fais dans le people.



Sous une apparente unité, il arrive toujours dans tous les partis politiques, le moment ou les ambitions de chacun se dévoilent et ce n'est pas tendre. Comment font-ils pour ne pas avoir un ulcère à l'estomac?

Bye MClaire.

mardi 12 juin 2012

Nous pensions profiter de notre dernière journée dans la Drôme en allant nous balader sur le petit chemin qui passe entre les vignes et qui rejoint Vinsobres, mais impossible, nous sommes logés à la même enseigne qu'au nord de la Loire, ciel chargé, quelques timides éclaircies, pluie et il fait même un peu frisquet aujourd'hui. J'avais acheté un beau melon pour le manger aujourd'hui, dehors au soleil, il est resté à sa place, je n'avais plus envie.
Si, nous ne pouvons pas aller à Vinsobres d'ici ce soir, nous avons trouvé une bouteille de rouge chez Leclerc qui provient de ce vignoble, nous goûterons ce vin en Bretagne. Il  y a énormément de caveaux par ici, si vous désirez faire des dégustations, vous avez le choix,
ce n'est pas notre cas, nous ne sommes pas des grands connaisseurs, très souvent à table Christian coupe même son vin avec de l'eau lorsqu'il fait chaud, pas lorsque nous sommes invités, il n'ose pas. De temps en temps, j'aime un bon bordeaux, du Graves de préférence, avec un bon repas c'est le summum pour moi.

En parlant de bon repas, il va falloir que j'y pense, nous allons fêter nos 51 ans de mariage le 24 juin, oui déjà. Nous n'avions pas pu fêter nos 50 ans, j'étais à l'hosto, ou je rentrais à l'hosto, vraiment pas envie de faire la fête. C'est marrant, à chaque fois que je vois Petula Clark à la télé comme dernièrement, je sais qu'elle aussi va fêter ses 51 ans de mariage, nous nous sommes mariés le même jour, et son mariage dure aussi.
Mais 51 ans ce n'est pas 50, moins symbolique, nous attendrons les 60 ans pour faire une grande fête....Sur la photo que nous ferons ce jour là, il y aura peut être quelques bébés, certains de mes petits enfants auront bien l'âge d'être parents, j'étais même maman à leur âge, l'aîné a 22 ans et une de mes petites filles 20 ans, mais je préviens, il est hors de question que je fasse la nounou, que leurs parents s'en occupent et nous verrons s'ils auront autant de patience que nous, et surtout s'ils en garderont quatre en même temps pendant deux mois. Je ne regrette rien, nous avons souvent bien ri, il y a eu des bons moments, de la fatigue aussi mais que j'oubliais aussitôt les vacances terminées puisque je recommencais. J'espère juste qu'ils se souviendront de cette période et qu'ils raconteront à leurs enfants, les étés passés avec papy et mamie.
Dans neuf ans, je vous promets, nous la ferons cette photo. (si vous regardez la différence entre les deux photos, vous pouvez imaginer ce que sera dans neuf ans) Thierry, Pascal, Chrystel vous serez là pour regarder avec tendresse, je pense, vos vieux parents qui se souriront avec un air malicieux en se rappelant leurs 60 ans de vie commune, les hauts, les quelques bas, pas tant que ça finalement, et qui espèreront bien faire encore un bout de chemin ensemble dans les meilleures conditions possible, bien qu'ils se disent encore plusieurs fois par an "Non, ce n'est pas possible, nous ne finirons pas nos jours ensemble.", tiens je viens de demander à Christian, combien de fois nous nous disons ça, il m'a répondu 52 fois, une fois par semaine.
A Nyons, dimanche, lorsque nous achetions le chapeau en paille, je ne sais pour quelle raison les 51 ans de mariage sont venus sur le tapis avec le vendeur et sa femme, elle était admirative, eux fêtaient leur 20 ans, ils étaient aussi méridionaux tous les deux et riaient en nous racontant  leurs prises de bec qui ne duraient jamais plus de 5 minutes, c'était bruyant mais bref, comme chez nous. A la maison cela finit toujours par des éclats de rire, surtout lorsque Christian me vouvoie dans ces moments là. Le tout, pour que cela dure est de bien connaître le fonctionnement de l'autre, à condition qu'il y ait de l'amour bien entendu.
C'est F.Beigbeder qui dit que l'amour dure trois ans, quelle idée, il aurait fallu recommencer tous les trois ans, c'est à dire 17 fois, ce que nous avons construit en une seule fois, en 51 ans. Pauvre F. Beigbeder.

Nous disons et nous entendons souvent dire "Ha! La famille, ce n'est pas toujours rose", mais sans la famille quelle vie?

Coin lecture :

J'ai écrit sur mon bloc notes mes impressions de lecture pour "La Reine des lectrices"
Je le répète, j'ai aimé lire ce bouquin qui m'a ramenée à mon amour de la lecture, des réflexions intéressantes et il fallait avoir l'idée d'écrire cette fiction.

Je lis en ce moment "Un léopard sur le garrot." de Jean-Christophe Rufin.
C'est une autobiographie. J.C Rufin est ambassadeur au Sénégal, une vie riche et variée, il a eu la passion de la médecine dès son plus jeune âge, élevé par ses grands-parents, son grand-père était médecin, il a fait ses études de médecine dans les grand hôpitaux parisiens, il décrit un monde qui me donne la chair de poule, des grands patrons alcoolos ou cruels avec les étudiants et légèrement sadiques avec les patients. C'était il y a quelques années déjà. Je pense que le monde de l'hôpital a bien changé. C'est vrai, à l'hôpital de Vannes, il n'y a pas de grands patrons, je ne connais que des chirurgiens ou des spécialistes soucieux de leurs malades, humains, accessibles Je ne reconnais rien dans ses descriptions;
Rufin a fait beaucoup de médecine humanitaire, pour devenir ensuite écrivain, puis écrivain-diplomate. Il a parcouru toute la planète et son récit est bien écrit, passionnant.


Les dessins :


Les femmes, les femmes. L'Histoire regorge de jalousie entre deux femmes, dans ce cas là François va devoir remettre de l'ordre. Je n'ai pas de sympathie particulière pour Ségolène, mais là je la soutiens; C'est son job., Valèrie doit faire un choix entre son boulot de journaliste ou représenter la France aux côtés de F.Hollande, il faudra qu'elle apprenne la diplomatie.


Pas de commentaires, c'est navrant. Mais lorsque j'entends des français du sud dire de ceux du nord qu'ils sont étrangers au pays, comment voulez vous qu'ils aiment les gens d'autres pays.




. Elle apprendra avec le temps. Elle n'a pas encore la culture gouvernementale. Je l'aime bien, elle est pleine d'enthousiasme, elle est jeune, ça nous change un peu des têtes que nous voyons depuis si longtemps.


Bye MClaire.

lundi 4 juin 2012

Hier il tombait quelques gouttes, pas vraiment méchantes, nous pensions que l'orage allait nous épargner et subitement des tonnes d'eau se sont abattues sur la région, un rideau d'eau faisait que nous n'arrivions pas à voir à deux mètres. Seule solution, attendre que cela cesse bien à l'abri dans la caravane, en se félicitant de ne pas camper au bord d'une rivière. Par contre, le local technique de la piscine du camping a explosé, plus de deux mètres d'eau se sont accumulés, les murs n'ont pas résistés..
J'ai joué, un peu, au scrabble, j'ai lu. Le jubilé de la Reine d'Angleterre ne m'intéressait pas du tout, j'ai l'impression qu'en cette période de crise les gens ont besoin de s'accrocher à quelque chose qui est apparemment solide comme le roc, elle ne laissera pas sa place à ce prince vieillissant qui n'a pour couronne que celle de son bridge, mais après tout il n'a peut être pas du tout envie de devenir roi, m'étonnerait que la Camila soit de cet avis, j'ai l'impression qu'elle guette le moindre faux pas de la Reine "Alors, elle va se le casser son col du fémur" Gaffe, elle a aussi l'âge des os fragiles, son sourire chevalin n'est pas sincère, elle le veut l'héritage. Je me trompe peut être, elle déborde d'amour, mais ça ne se voit pas. C'est bien connu dans ce milieu, on ne montre pas ses sentiments.
Enfin, je me moque un peu, mais je ne déteste pas lire les journaux qui racontent les petites histoires des royautés, je ne dis pas que je les achète, mais si l'occasion se présente..
La fête est finie, la Reine va se reposer, j'espère qu'elle n'a pas attrapé froid. Place aux Jeux Olympiques qui arrivent. Il faudra qu'un jour nous allions à Londres, nous ne connaissons pas.
Christian a des préjugès avec certains pays, je n'arrive pas à le faire changer d'avis, c'est rare !! Il a tort, j'ai des restes de mes leçons d'anglais, je lui ai fatt confiance lorsque nous sommes allés en Allemagne, il se souvient de quelques phrases apprises, je crois même qu'il a du avoir quelques leiçons particulières pendant son service militaire, avant de me connaître bien sûr.

Alors comme il pleuvait, j'ai lu, j'ai continué à dévorer "La joueuse d'échecs". Un livre original que j'aime beaucoup. Une femme de chambre qui travaille dans un hôtel de l'île de Naxos en Grèce, découvre dans une chambre occupée par des français, un jeu d'échecs. Son mari joue au trictrac comme tous les hommes sur l'île, il passe tous ses moments libres au café. Ce jeu obsède Eleni qui dans un moment d'euphorie décide d'offrir à son mari un échiquier, ils pourront ainsi jouer à deux et retrouver une certaine complicité. Au final, le jeu reste dans un coin, le mari ne s'y intéresse pas du tout, mais elle oui. Commence le début d'une passion, d'une addiction, mais aussi le début de son émancipation. .
En lisant, j'ai souvent fait le parallèle avec le scrabble, la découverte de ce jeu peut mener aussi à l'addiction; Je me souviens de mes premières années, je jouais sans cesse, Christian travaillait encore, dès le matin après mon petit déjeuner, je glissais le CD dans l'ordinateur et je jouais, j'avais toute la journée pour moi, personne ne me voyait. Il fallait que je m'arrache de mon siège pour faire du ménage, les courses, le dîner, comme Eleni dans le livre. Nous avions acheté un ordinateur portable que pour le scrabble, Internet n'existait pas encore, un ordi ne me servait à rien, sauf pour le jeu. J'étais tombée en amour. Les mots que je ne connaissais pas s'affichaient au hasard des tirages, aucune partie ne ressemblait à une autre. J'attendais avec impatience les séances clubs, clubs au pluriel oui. La stratégie du jeu se mettait en place, je faisais des progrès, le scrabble a été une révélation pour moi qui n'aimait  jouer à aucun jeu J'ai découvert que nous pouvions avoir des poussées d'adrénaline, comme dans les descriptions des joueurs au Casino.
C'est pour ça que je suis triste lorsque je surfe sur la vague du désamour, comme si j'étais en train de vivre une relation qui s'étiole, une sorte de deui, il paraît que les drogués ressentent ce sentiment : La tristesse. Restons dans un amour raisonnable, jouer pour le plaisir et ne pas se laisser dévorer par la passion, dans ce cas cela risque de durer et la sérénité s'installera.

Ce livre a aussi fait l'objet d'un film avec Sandrine Bonnaire. A lire.Merci Sylviane pour m'avoir fait découvrir cette auteure.

J'avais terminé la veille "G229" de Jean-Philipppe Blondel Je n'avais jamais rien lu de lui, cela aurait été dommage de passer à côté de cet auteur. C'est MThé qui me l'a fait connaître, pendant que je lisais j'avais envie de lui passer un mail pour lui dire combien j'aimais ce livre, il me touchait. L'histoire paraît-il autobiographique d'un prof d'anglais qui occupe pendant des decennies la même salle de classe la G229, une salle avec les tables en U..
Un jour la concierge du lycée lui dit : "C'est bizarre, des fois, comme c'est. On croirait pas quand on arrive, qu'on va rester si longtemps.Et puis le temps passe et voilà."
On exerce un boulot pour l'alimentaire, alors qu'on a plein de rêves dans la tête, des rêves d'évasion, année après année nous nous installons dans nos habitudes, rien ne se passe comme nous l'avions rêvé et un jour il est vraiment trop tard.
Il y a beaucoup de tendresse qui se dégage de ce livre, la tendresse avec les éléves de sa classe, des éléves qui ont toujours 17 ans, puisque année après année il a toujours la même classe.
Une citation : "Y a-t-il un endroit sur terre qui signifie quelque chose de particulier pour vous?"
Lorsqu'on lit cette phrase on ne peut s'empêcher de penser "Oui, y a-t-il un endroit sur terre qui signifie quelque chose pour nous.?" Alors nous posons le livre sur nos genoux, nous levons les yeux et nous cherchons. Quel endroit a marqué notre vie? Nous trouvons sans aucun doute. Il y a toujours un endroit qui a été essentiel pour nous.
Il y a toutes les convictions et les maladresses des profs, de la mélancolie. J'ai ri lorsqu'il décrit les voyages pédagogiques.
Au final, un livre émouvant. J'irai à la lettre B à la fnac pour découvrir d'autres livres de J.P Blondel.

J'ai encore une réserve de livres. Nous restons dans la Drôme jusqu'à la semaine prochaine, nous nous plaisons beaucoup ici et je me sens tellement bien, le climat est idéal, le ciel est d'un bleu unique. Il y a des endroits qui savent retenir ceux qui les visitent.

Quelques dessins :

La visite de Poutine. Cet homme me fait penser à un animal à sang froid, aucun sentiment.








Rachida, il paraît qu'elle est très amoureuse.









La guerre de succession a commencé. Normal, c'est la vie politique.


Bye  MClaire.