lundi 27 avril 2020

Janine Boissard "Dis, t'en souviendras-tu ?"




J'hésitais, je n'avais pas vraiment envie d'écrire une gazette pour parler de ce livre, point positif, je l'ai lu assise dans mon transat, sur la terrasse, le jardin devant moi, et au soleil qui a brillé pendant plusieurs jours, je pouvais m'endormir de temps en temps lorsque l'ennui était profond. Je n'ai pas du tout aimé, le livre, pas le transat !!

Je l'ai terminé, je ne laisse jamais un livre en cours de lecture, j'attends toujours des belles pages. Rien, c'est plat, l'auteur fait dans la facilité, une déception. J'ai beaucoup lu J.Boissard au cours de ma trentaine, j'aimais beaucoup, une lecture agréable, les jeunes femmes des années 2000 lisent Aurélie Valognes, Virginie Grimaldi, Agnès Ledig etc. Nous lisions J.Boissard. Ses romans étaient souvent adaptés à la télé ou au cinéma.

L'histoire : Une jeune fille épouse très jeune un homme riche, il est parfumeur, elle est éblouie. La romance se transformera très vite en cauchemar, c'est un pervers qui a déjà détruit sa première femme, morte dans des conditions un peu mystérieuses. 
Aude a 23 ans, elle se retrouve à l'hôpital, elle a complètement perdu la mémoire des instants de l'accident, pourquoi? Comment ? Son mari a disparu, la voiture est retrouvée ouverte. Il lui faudra consulter un psy pour récapituler son histoire...

Je ne raconte rien de plus, pour moi la fin de l'histoire était cousue de fil blanc, aucun intérêt.

J'espère être plus enthousiaste en lisant le livre de poche d'Henning Mankell "Le dynamiteur". J'ai trouvé ce livre chez notre Carrefour Market, le rayon était bien vide, il était là.
66% de ventes en moins pendant ce confinement, les livres me manquent.

Bye MClaire.

lundi 20 avril 2020

"Le club des feignasses" de Gavin"'s Clemente Ruiz.



" Nous allons tous au même endroit, autant rendre le chemin heureux."

En achetant ce livre de poche, je pensais acheter le livre "bonbon" que nous aimons lire de temps en temps, celui qui nous fait rire avec nos petits travers que nous reconnaissons. J'ai parcouru rapidement le résumé et je l'ai mis dans le caddie.
Si j'avais connu le sujet je l'aurais probablement laissé dans le rayon. J'aurais eu tort.
Je l'ai lu sans perdre mon esprit critique, il y a quelques invraisemblances, il est bien écrit, l'auteur sait de quoi il parle mais c'est un roman, il fallait rendre un peu de gaieté à ce qui n'est pas une partie de plaisir.

Le cancer, lorsque le médecin vous dit "C'est un cancer" il n'y a pas de nombreuses solutions, vous pleurez ou vous dites "Bon, nous allons soigner ça." nous, parce que nous serons deux pour le combattre et même trois, le malade, le médecin et notre compagnon. Lorsque le médecin vous dit "C'est un autre cancer" il n'y a pas de nombreuses solutions....

A partir de cet instant, l'auteur nous fait vivre les quelques jours qui vont entraîner "le club des feignasses" dans un petit voyage qu'il n'avait pas prévu. Ils se sont connus à l'hosto dans la salle où aura lieu leur chimiothérapie, malheureusement il manque un produit indispensable qui n'est pas arrivé, tout est repoussé, elle aura lieu 8 jours plus tard, Béa la boute-en-train prend tout en main, ils s'entendent bien, elle décidera de leur faire vivre quelques jours en thalasso à St-Malo. Pari risqué, la petite troupe essaiera de vivre ces quelques jours dans la plus parfaite insouciance....Pari réussi. Ce sera aussi l'occasion pour certains de se remettre en question. Ils avaient tous des secrets, des failles.

L'auteur avait perdu sa maman de cette maladie avant d'écrire le roman, il s'est inspiré d'elle, de quelques réflexions amusantes des moments qu'elle vivait.
C'est souvent tendre, pas larmoyant. Il y a de l'énergie, de la chaleur humaine, si importante dans ces moments. Merci à ceux qui ont été là.

Pour les invraisemblances, je peux vous assurer une chose, nous n'avons pas du tout envie de manger une côte de boeuf, ni un aligot lorsque nous apprenons que nous irons en chimiothérapie. Je me trompe? 
L'auteur traite d'un sujet grave avec légèreté.

J'ai aimé le personnage de la jeune Alice, les autres aussi mais un peu plus Alice.

"Il faut vivre quelques malheurs pour connaître le bonheur."

J'allais oublier de vous dire que Gavin's Clemente-Ruiz écrit dans le "Guide du routard" j'adore ce compagnon de voyage, le meilleur à mon avis.

Vous le lirez si vous en avez envie, j'ai un peu dévoilé l'histoire mais ce n'est pas très grave, je n'ai pas raconté la fin...

Bye MClaire.

lundi 13 avril 2020

"Là où chantent les écrevisses" Delia Owens.




Si vous cherchez un livre pour vous faire oublier l'ennui de ces moments de confinement, c'est celui-ci. Magique.
Je l'ai acheté sans connaître l'auteure, ni l'histoire, la couverture me plaisait, aucun regret.

Premier livre de Delia Owens, née en 1949 mais pas une inconnue pour le monde de la zoologie et de la biologie, elle a publié trois ouvrages consacrés à la nature et aux animaux. J'ai dévoré les 476 pages.
Ce livre est un hymne à la nature mais pas que..C'est aussi l'histoire d'une immense solitude, d'une fille des marais Kya, abandonnée par tous, elle grandira dans ce marais côtier, dans les lagunes, elle aimera, sera trahie. Elle apprendra à survivre, sa mère est partie en 1952, Kya avait six ans, Ma a descendu le chemin sablonneux sur ses hauts talons et n'est jamais plus revenue. Ses frères et soeurs ne pouvaient plus rester, Pa buvait beaucoup, cognait aussi, il a disparu en 1956 sans jamais donner de ses nouvelles, Kya est restée seule, petite fille qui avait beaucoup observé et qui devait se débrouiller pour vivre, seule dans ce marais, dans une cabane, pas si seule, les oiseaux, les animaux lui tenaient compagnie, il y avait des moules pour se nourrir, Jumping le gentil Jumping qui vendait de l'essence pour les bateaux lui achetait des sacs de moules et en retour elle avait de l'essence pour le bateau de Pa et un peu d'argent pour se nourrir.
Tate le petit garçon qui lui rendait visite dans le marais, transformera sa vie, il apprivoisera la sauvageonne, il lui apprendra à lire et à écrire, ils s'aimeront plus tard. Mais Tate appelé par ses études, l'abandonnera à son tour.... Il sait que Kya serait incapable de vivre ailleurs que dans les marais. 

Je ne vous raconte plus rien....

J'ai aimé la description de la faune, la flore, la richesse de ce milieu, Kya connaît tous les oiseaux, tous les coquillages, vous ne connaissiez pas le héron bleu ? La plume de son sourcil, Kya collectionne les plumes. Ce monde n'a pas de mystère pour l'enfant des marais.
En parallèle, il y a aussi une histoire de meurtre, c'est très adroit dans la construction du récit. Il y avait Chase, le jeune homme arrogant et menteur.

J'ai cherché un extrait :
"“Kya se leva et alla se promener dans la nuit, sous la lumière opaline d’une lune à son troisième quartier. L’air doux du marais enveloppait ses épaules d’un châle de soie. Les rayons lui montrèrent un chemin inattendu entre les pins, où les ombres se dédoublaient comme les vers d’un poème. Elle marchait telle une somnambule tandis que la lune émergeait nue de l’eau et escaladait les chênes de branche en branche. L’épaisse boue de la lagune était baignée de lumière, et des centaines de lucioles constellaient les bois. Vêtue d’une robe blanche de seconde main à la jupe bouffante, elle agita lentement les bras, et se mit à valser au chant des sauterelles et des grenouilles-léopards.” 

Ce livre est à découvrir. Vous aimerez le destin de cette femme. Vous aimerez cet endroit de la Caroline du Nord qui a dû beaucoup changé depuis 1952. 

Bye MClaire.





dimanche 5 avril 2020

"Personne n'a peur des gens qui sourient." Véronique Ovaldé.




"Impossible de le lâcher une fois ouvert", je ne suis pas tout à fait d'accord. Je l'ai lu sans ennui mais j'ai eu une impression d'inachevé, j'aurais voulu que le personnage de Gloria soit plus fouillé. J'ai eu du mal à la comprendre, trop rebelle, trop amoureuse, trop meurtrière, trop mère louve, Gloria manque de nuances. Comment peut-on passer subitement de l'amour fou à un ennui profond avec un homme passionnément aimé, il y a des paliers, non?

Gloria est une enfant abandonnée par sa mère, une mère qui est partie vivre avec son dentiste. Un père inconsolable et un ami de son père Giovannangeli qui sera celui qui la protégera, Samuel, mauvais garçon, déboulera dans la vie de Gloria, elle était jeune, elle sera subjuguée, les filles aiment quelquefois les mauvais garçons, il sera le père de ses deux filles, Stella, ado rebelle et Loulou la rêveuse. 
Gloria voudra donner à ses filles tout ce dont elle a été privée, l'amour d'une mère, trop d'amour vaut-il mieux qu'un manque d'amour? Une mère étouffante rend-elle un enfant heureux ? Stella est le personnage attachant de ce roman, elle se rebiffe, a toujours le mot juste, le regard qui tue, armée pour résister.

L'avocat Santini, son rôle est un peu bâclé. J'aurais voulu en savoir davantage.

Cette fuite vers la maison de sa grand-mère, maison située en Alsace loin de la Méditerranée, là où personne n'aura l'idée de venir la chercher, un Beretta dans ses bagages, un lac d'une grande profondeur. J'aurais dû aimer le suspense, non, je lisais et j'attendais la fin.

Pour le sourire, un passage :
Gloria dit à Stella :
-ça fait plus d'une semaine que je ne t'ai pas vue sourire.
-C'est une expérience.
-A notre intention ?
-Je m'entraîne.
-Tu t'entraînes à quoi ?
-Tu n'as pas remarqué qu'on nous demande de toujours sourire pour ne pas effrayer les hommes ?"
Stella reste calée sur une hanche dans une posture qui mime la magnanimité.
"Il suffit d'un sourire pour qu'on te croie neutralisée. Hier, quand je suis allée à vélo jusqu'au bled pour faire les courses, je n'ai pas souri une seule fois, ça a mis tout le monde mal à l'aise. Tu devrais d'ailleurs essayer plutôt que de sourire au monde entier comme une désespérée. C'est passionnant."


Ce n'est pas un livre ennuyeux mais j'étais loin de l'intérêt que j'avais éprouvé en lisant "Ce que je sais de Véra Candida", un livre de V.Ovaldé que j'avais beaucoup aimé.

Vous pouvez le lire, votre avis ne sera peut-être pas le mien.

Bye MClaire.