dimanche 27 novembre 2011

C’est dimanche, repos, d’habitude je ne distingue pas les dimanches des autres jours de la semaine, mais depuis le début de ma radiothérapie j’attends le week-end avec impatience. Les séances quotidiennes commencent à peser, la zone irradiée chauffe un peu et comme prévu les muqueuses de la gorge sont un peu irritées, j’ai l’impression que ma voix change, mais tout ça va cesser, plus que 7 séances, 24 effectuées. J’ai appris en regardant la manipulation de l’appareil, je disais en riant à l’infirmière que j’allais pouvoir le faire toute seule, je connais chaque mouvement du bloc qui se déplace et chaque petit bruit qui envoie les rayons, si quelque chose était anormale je le décèlerai de suite à l’oreille, tout est tellement chronométré, à la seconde. Les progrès sont immenses dans ce domaine. J’ai demandé à ma très sympathique et tonique radiothérapeute, toujours prête à bavarder, combien coûtait mon traitement : 6000 à 8000 euros que pour la radiothérapie, il faut ajouter l’opération, la pose du cathéter, la chimio, les visites. Si la sécu n’existait pas qui aurait les moyens de se faire soigner sans une très très bonne mutuelle ? Des chiffres qui effraient et qui font prendre conscience de la nécessité de conserver notre bonne vieille sécu. Je yoyote un peu avec ça, mais ça me semble tellement important.

En regardant la télé tout à l’heure, j’ai eu deux envies : Voir le film d’Oliver Marchal « Les Lyonnais» avec Gérard Lanvin et Tcheky Karyo, il sort mercredi. Deux acteurs que j’aime beaucoup, j’ai toujours trouvé Tcheky Karyo fascinant, je l’avais découvert dans « Nikita » de Besson, un acteur rare aussi bien par le talent que par ses apparitions sur le grand écran. Quant à Lanvin, il mûrit bien pour ne pas dire qu’il vieillit bien, il a plus de 60 ans, il a plein de beaux rôles qui l’attendent sans aucun doute. Je vous dirai si ce film est une réussite à mes yeux.
Le cinéma français se porte vraiment bien en ce moment, il y a plein de films à voir, je suis aussi tentée par « Les adoptés » de Mélanie Laurent.

- Deuxième envie : Lire le livre de PPDA « L’expression des sentiments », lorsqu’il sortira en poche, je ne suis pas certaine d’être pressée au point de l’acheter tout de suite. Je n’ai pas lu grand-chose de lui, ce n’est pas quelqu’un qui m’intéresse, il écrit sur la mort de sa mère cet été. Le moment où il a réalisé que sa mère n’était plus là, trop tard pour se dire des choses importantes, une famille où la pudeur était la règle, pas d’embrassades ni de déclarations d’amour
En bonne méditerranéenne j’ai du mal à comprendre, bien que les gens du sud aient aussi une grande pudeur, je n’ai jamais entendu mon père confier des choses intimes, ni raconter une histoire un peu leste, par contre il pouvait avoir les larmes aux yeux en nous laissant à la porte de la pension, il avait beaucoup de mal à se séparer de nous lorsque nous étions enfants, et même plus tard.
J’ai embrassé mes enfants  mais j’ai encore plus embrassé mes petits-enfants, c’est vrai Clarys est le seule à dire « Je t’aime » sans cesse, mais nous savons que nous nous aimons, ça se voit  et j’adore lorsque mes enfants appellent leur père « Papoune » avec plein de tendresse dans la voix, je vois Christian fondre. Si nous avons quelque chose à dire, nous le disons, il y a même certainement des moments où j’aurais du me taire, mais tant pis, c’est dit, j’ai du mal à cacher mes sentiments. Je ne pense pas que lorsque ce sera le moment de partir, nous aurons des regrets pour le fait de ne pas avoir assez parlé. Il y a une chose qu’ils pourront me reprocher, c’est de ne pas aimer embrasser au réveil, je n’ai jamais aimé, je trouve plus important de se dire bonsoir. Je trouve sans doute à tort la nuit plus inquiétante que le jour qui se lève.

J’ai aussi regardé une petite émission le samedi après midi sur la 2, j’apprécie beaucoup l’émission et le présentateur « Hello ! Good-bye » Dans un aéroport, il questionne les voyageurs, ceux qui partent surtout, et il questionne aussi les gens qui attendent. C’est frais,  les gens se racontent simplement, on sent que c’est spontané, des confidences, des morceaux de vie, rien à voir avec le plateau de « C’est toute une histoire » avec Sophie Davant, dès le générique j’éteins la télé, c’est impudique et je n’ai jamais compris pourquoi les participants se griment pour parler, ils viennent raconter leur histoire, qu’ils assument, sinon qu’ils restent chez eux.

Je finis « Le cœur d’une autre » de Tatiana de Rosnay, agréable à lire, le livre ne sera pas inoubliable, je n’arrive pas à croire que le receveur du cœur d’une autre arrive à percevoir toutes les émotions qui auraient été ressenties par le donneur. C’est du roman d’accord, mais pour moi invraisemblable, le cœur n’est qu’un muscle.
Que l’on se pose des questions sur la vie de celui qui vous a permis de vivre, je suis d’accord, mais pour moi ça s’arrête là, à moins qu’il y ait des preuves du contraire.




Un petit dessin sur Noah, Eva Joly n’était pas loin !!

Bye MClaire.



dimanche 20 novembre 2011


J’avais décidé d’écrire une gazette en début d’après midi, en attendant de me décider j’ai saisi le livre de Véronique Ovaldé que j’étais entrain de lire « Ce que je sais de Vera Candida » et il a absolument fallu que je le finisse.
Je ne connaissais pas du tout cette auteure, enfin de nom oui, mais je n’avais jamais rien lu d’elle, une magnifique découverte. J’ai passionnément aimé chaque description, si bien écrite que j’avais l’impression d’y être, chaque phrase, chaque mot, les couleurs de cette île imaginaire Vitapuna où vit Rose Bustamente, ancienne prostituée reconvertie en pêcheuse de poissons volants, elle vit dans une cabane au bord de l’eau, cabane qui semble déranger Jéronimo qui construit une magnifique villa sur la colline, personnage mystérieux, ambigu, Elle résiste longtemps à cet homme, ne veut pas lui vendre sa cabane, jusqu’au jour où elle cède en lui livrant des poissons volants, elle devient sa maîtresse, se retrouve enceinte à plus de 40 ans, devant l’indifférence de son amant à l’annonce de la venue d’un enfant, elle repart vivre dans sa cabane et accouche d’une petite fille « différente » à partir de là une sorte de fatalité s’abat sur une lignée de filles sans père. Monica Rose l’arrière petite fille de Rose échappera à ce destin, pour sans doute commencer à construire une lignée de filles non soumises, qui refuseront l’humiliation.
« Les vies se transforment en trajectoires. Les oscillations, les hésitations, les choix contrariés, les déterminations familiales, le libre arbitre réduit comme peau de chagrin, les deux pas en avant trois pas en arrière sont tous gommés finalement pour ne laisser apparaître que le tracé d’une comète.. »
L’amour fou d’une femme pour sa fille :
« C’est très difficile, pensait Vera Candida, d’oublier que votre enfant est un organe siamois de l’un des vôtres, c’est très difficile de ne pas le considérer tout le temps comme un membre supplémentaire et parfait de votre propre corps. »

Ce qui m’a surprise dans le style d’écriture, l’absence de guillemets, une virgule à leur place.
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La fatalité des familles pauvres, des filles livrées aux hommes violeurs, ne pas se plaindre, ne pas croire à l’amour d’un homme doux et attachant, admirer sa fille qui semble s’élever au dessus de sa caste sociale, ne pas espérer le bonheur et toujours attendre le moment où le malheur les rattrapera si elles étaient enfin heureuses.
Chacun interprétera ce livre à sa façon, personnellement j’ai été submergée par sa beauté, j’ai versé quelques larmes en lisant le dernier tiers du livre, le moment où elle raconte ses souffrances physiques m’a vraiment touchée..
Vous avez le droit de ne pas aimer ce livre, mais si c’est le cas ne m’en parlez pas, je ne comprendrai pas.

La fatalité. J’ai repensé aux femmes qui sont nées à la fin du 19ème siècle, qui appartenaient à une catégorie sociale soit disant inférieure, des femmes qui venaient d’un monde où on ne faisait pas d’études et qui ne pouvaient imaginer aimer un homme qui avait le savoir, « Il n’est pas pour toi, tu n’es pas de son monde », mon arrière grand-mère ne savait ni lire ni écrire, ce qui ne l’empêchait pas d’être très intelligente, mais je pense que jamais elle n’aurait imaginé épouser un autre homme qui comme elle n’aurait pas eu comme origine une famille espagnole pauvre implantée en Algérie, je ne sais pas si elle aimait « d’amour » son mari avec qui elle a eu 8 enfants, elle n’en parlait pas beaucoup, c’était comme ça, les tantes de maman ont épousé des hommes qu’elles aimaient, pas ma grand-mère qui était l’aînée, un mari plus ou moins imposé, une fatalité qui s’est arrêtée à la génération de maman, les femmes se sont libérées. Mon arrière grand-mère a eu le temps de voir sa famille évoluer avant de partir, elle avait toujours ce regard malicieux en nous regardant vivre, si elle était née un siècle plus tard, je suis persuadée qu’elle aurait eu une vie indépendante. Elle a été veuve assez tôt et elle a su s’autogérer, ne pas dépendre de ses enfants. Elle a même recueilli ses petites filles à la mort de leur mère. En lisant « Vera Candida » j’ai beaucoup pensé à ces femmes qui prenaient leur vie en main..

Passons à autre chose.

Le nucléaire. J’en ai assez d’entendre parler du nucléaire. La majorité d’entre nous ne comprend rien à cette énergie, j’en fais partie, et pourtant on nous demande notre avis. Imaginons un référendum, on répondrait « NON » évidemment, qui a envie de voir un jour la planète sauter ? En réfléchissant bien, nous dirions « Non » pourquoi ?
Est-ce que ce qu’on nous raconte est vrai ? Depuis Tchernobyl et Fukushima nous savons bien que le nucléaire est dangereux, mais avons-nous vraiment une autre alternative dans les prochaines années, comme les écologistes le clament. Je n’ai pas les compétences pour le dire, et puis il y a le lobby qui a bien plus de fric que les écolos, ce lobby aurait vite fait de nous prouver le contraire de ce que nous entendons, nous serions alors hésitants, lorsqu’on ne maîtrise pas bien son sujet, on hésite, on ne peut pas argumenter.
Alors halte à la polémique, et passons aux choses sérieuses, la crise qui est entrain de nous dévorer est pour l’instant bien plus préoccupante que le nucléaire, l’astuce est pourtant bien connue, pendant qu’on focalise l’attention du peuple sur un sujet, on lui fait oublier le reste, enfin on essaie…Je ne pense pas que les milliers de gens qui vont se retrouver au chômage oublient la misère qui les attend. Si le nucléaire leur permet de payer leur facture d’électricité moins chère, pourquoi pas pour l’instant, lorsque dans quelques années les choses iront mieux, je l’espère, nous pourrons alors nous attaquer à la fermeture et au démantèlement des centrales puisque nous en aurons peut être les moyens, regardez la carte, il y aura du boulot. Ce qui m’énerve, c’est que tout ça est que de la politique, nous sommes en période électorale, il y a quelques mois ce n’était pas le sujet préféré de nos gouvernants, toutes formations confondues.

Les dessins :




Les affiches de Benetton : Il a choqué, c’était le but, tout le monde en parle.






DSK : J’avais dit que c’était fini, plus de dessin, mais là je ne résiste pas. .Bye MClaire.

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dimanche 13 novembre 2011

UN PEU DE TOUT AUJOURD’HUI :

Journée de la gentillesse. Avez-vous été gentils depuis ce matin ? Moi oui, je n’ai pas eu à trop me forcer, je suis restée chez moi, j’ai même fait cuire de bonne heure des croissants pour le petit déjeuner, d’ailleurs je suis toujours gentille, sauf avec les vrais méchants, pas de raison de se laisser marcher sur les pieds. Les méchants je les évite, de plus en plus, je n’ai plus du tout envie de me pourrir la vie, mais il y a sans doute une manière de transformer un méchant en gentil, avec le sourire on peut obtenir tellement de choses, avec un sourire on peut déstabiliser un méchant.
Il y a tant de grades dans le mot gentil, le vrai, le faux, le suspect, le manipulateur…..A vous de les reconnaître. Quelle déception lorsque vous avez cru une personne gentille pendant longtemps et que vous découvrez qu’elle n’est que perfidie, j’aime mieux un vrai méchant qui se découvre de suite, on reconnaît immédiatement l’adversaire.
Il y a une différence entre le méchant et celui qui a du caractère, ne pas confondre.
Après tout pourquoi ne pas créer une journée de la méchanceté et 365.jours de gentillesse les années bissextiles. Ce serait plus marrant et tellement plus facile à gérer.
Cette femme est vraiment trop gentille. Ce n’est pas rare de voir une femme chargée comme un baudet marcher à côté d’un homme sur un âne, les traditions, mais je pense qu’elles sont entrain de se perdre.

J’ai regardé un reportage dans la semaine sur le gaspillage des denrées alimentaires et un autre sur le gaspillage des médicaments. De quoi avoir honte de notre société qui est au bord de la faillite et qui continue de vivre comme si rien ne se passait. On jette.
Je suis d’une génération qui ne jette pas parce que nous avons été élevés par des parents qui eux ne jetaient pas, l’exemple et l’éducation. Je trouve toujours l’utilisation d’un reste, quelques morceaux de poulet et je fais un gratin de poulet à la crème, de la viande, il y a toujours quelque chose à farcir, de la purée, je bats un œuf, un peu de crème, du gruyère et je mets au four etc…Ma belle –mère faisait des petits farcis délicieux avec tous les restes du frigo, Ce n’est pas de la radinerie, loin de là, ce n’est pas mon défaut, il faudrait même que je le sois un peu, mais je ne peux pas gaspiller de la nourriture.
Petite, il fallait que je finisse mon morceau de pain avant de sortir de table, nous devions finir nos assiettes, maman utilisait les restes aussi, nous mangions du pain perdu délicieux, on ne gaspillait pas, nous n’avions pas les moyens de jeter, nous ne vivions pas dans l’opulence, mais on ne manquait pas de l’essentiel, grâce justement au sens de l’économie de mes parents.
Pour les médicaments, même musique, j’ai des médicaments pour l’asthme qui coûtent très chers, j’ai des périodes où ils sont inutiles, pourquoi en reprendre si l’ordonnance est renouvelable, du moment qu’il m’en reste quelques doses en cas d’urgence ? J’étais stupéfaite en voyant les tiroirs pleins de médocs qui ne servaient plus chez un couple avec enfants, ils étaient périmés et devaient partir à l’incinérateur, les labos peuvent se frotter les mains. Le système est prêt à s’écrouler et nous ne réagissons pas. C’est vraiment trop facile de dire « Oui, mais il n’y a pas de raison que nous nous privions, alors que tant d’autres profitent du système. » Une phrase qui me hérisse, bientôt plus personne en profitera, si nous en sommes là c’est justement parce que  la majorité d’entre nous a vécue comme si tout était éternel. J’ai vraiment peur pour nos enfants et nos petits enfants malgré ma nature plutôt optimiste. Un tout petit geste citoyen chaque jour par chacun de nous et tout s’arrangera.
J’écoute Gérard Lenormand chanter « Je chante »  de tout mon désespoir je chante, je suis heureux….Belle chanson.

A ma prochaine visite à la Fnac j’achète « Veuf » de J.Louis Fournier, vous avez aime, vous avez pleuré, vous avez ri en lisant « Où on va papa », vous aimerez « Veuf », je ne l’ai pas encore lu mais je sais que je vais aimer encore une fois la dérision, la pudeur de celui qui écrivait les textes de Desproges, Desproges que j’adore. J.Louis Fournier a perdu sa femme après 40 ans de mariage et de bonheur avec elle ; il a écrit un livre sur cette période. Une phrase pleine de tendresse « J’ai regardé à l’intérieur de tes chapeaux s’il ne restait pas une petite pensée pour moi. »
J’ai entendu un truc intéressant.
Un homme qui a été très heureux avec sa femme se remarie très vite, il a un très bon souvenir du mariage, donc il est pressé de recommencer l’expérience.
Une femme qui a été très heureuse avec son mari, ne se remarie pas et ne recherche pas un nouvel amour, elle a tellement peur de ne pas retrouver le même qu’elle préfère s’abstenir.
Pas de doute, nous sommes vraiment différents.
Ma réflexion : Si vous ne voulez pas voir de là haut votre mari s’acoquiner avec une blondasse libérée qui pourrait vous remplacer (je ne suis pas blonde, je suppose qu'il aurait envie de changer d'herbage), soyez ignoble, méchante, faites lui une vie pas possible et il restera célibataire, ayant très peur de retrouver la même que vous. Vous commencerez demain, aujourd’hui c’est la journée de la gentillesse, n’oubliez pas.

Si vous ne lisez pas mon bloc notes : J’écrivais sur « Ru » de Kim Thuy, et je disais tout le bien que j’en pense. Lisez le – Une autre petite phrase, les fêtes vont arriver, nous allons faire des cadeaux et elle a écrit «  Chaque cadeau que nous offrions était réellement un cadeau car il n’était jamais futile. En fait, chaque cadeau était réellement un cadeau puisqu’il provenait d’abord et avant tout d’un sacrifice.. »
En lisant ce livre, je me suis aperçue que je ne connaissais pas grand-chose de l’histoire du Vietnam, une guerre si loin de nous, trop jeune pour la guerre d’Indochine  et la guerre du Vietnam qui a eu lieu avec les américains nous était étrangère.

Les dessins :




Berlusconi : Les italiens sont heureux, mais il risque de revenir par la fenêtre. Il me débecte lorsque je le vois à la télé.





Chevènement : Il ne veut pas rendre son HLM dans les beaux quartiers, mauvais exemple pour un homme de gauche qui prétend faire la morale. Le simple péquin doit attendre des années avant d’avoir un appart dans une cité de banlieue.
 Bye MClaire.

dimanche 6 novembre 2011

La Grèce, Chantal Goya et autres….

« On n’a jamais rien fait de mieux que la perfection. »  Johnny Hallyday grand penseur.


En écoutant la radio, j’ai entendu une fort jolie phrase prononcée par Radu Mihaileanu, le réalisateur de « La source des femmes » :
« La femme est la plus jolie planète de l’univers ». Vous pensez la même chose que lui messieurs ? Nous n’avons jamais autant entendu parler des femmes et de leur statut dans la société depuis l’affaire DSK et depuis le printemps arabe où leur liberté est peut être menacée. Nous sommes trop discrètes, peut être parce que nous savons que rien de bien dans le monde ne peut arriver sans nous. Ce sont les hommes qui provoquent les guerres et les catastrophes.

Chantal Goya, elle a mon âge, même un tout petit peu plus, je suis née en novembre, elle est née en juin. En zappant hier soir, je l’ai vue chez Sébastien, déguisée en poupée russe, entourée de danseuses jeunes et sveltes, elle esquissait quelques pas de danse, mais elle devait avoir une crise d’arthrose, la jambe ne se relevait pas très haut, n’est pas Marthe Mercadier qui veut, à 83 ans elle projette sa jambe très haut. Chantal fait illusion de loin, de près elle est comme tout le monde, des rides, des joues qui s’affaissent un peu, la taille épaissie, il faut vraiment qu’elle s’adresse aux enfants toujours prêts à s’enthousiasmer de tout. Mais c’est très bien, puisqu’elle fait rêver nos chers anges, qu’elle continue encore longtemps, J.Jacques lui écrira une histoire avec une mamie en déambulateur qui s’envolera pour le pays de Marie-Rose.

La Grèce, lieu de toutes les tragédies. Un si beau pays plongé dans le désespoir. Nous sommes allés deux fois en Grèce, la première fois nous étions repartis frustrés, nous n’avions pas vu tout ce que nous avions projeté de voir. Nous avons donc mis au point un autre voyage, départ en voiture du centre de la France, traversée de la Yougoslavie de l’époque et arrivée en Grèce par le nord. Nous avons visité ce pays du nord au sud, de l’est à l’ouest, tout ça en campant (photo camping sauvage pour une nuit sur la plage de Nauplie dans le Péloponèse), en fréquentant les tavernes où nous mangions du poisson grillé au poids, deux de nos enfants étaient avec nous. Nous avons adoré ce pays, même si les grecs ne sont pas toujours souriants, ils ne ressemblent pas du tout aux italiens, nos voisins expansifs, il y a une certaine gravité chez eux. J’aimais les arbres énormes plantés sur les places des villages, un seul arbre pouvait abriter une terrasse de café, chaque région était un enchantement, pour les paysages et pour les lieux mythiques. Un pays béni par les dieux, qui va devoir souffrir pour retrouver sa dignité. Je comprends la colère des grecs, dur de renoncer à sa souveraineté. Quelle serait notre réaction s’il nous arrivait la même chose, ce qui ne saurait tarder. Pour donner des leçons aux autres il faut que nous soyons nous-mêmes irréprochables, ce qui est loin d’être le cas.
Jamais deux sans trois, alors nous retournerons un jour en Grèce, pas en voiture, la Yougoslavie n’est plus ce qu’elle était, mais il y a sans doute un moyen de l’éviter, il va falloir que j’étudie ça, Suisse, Autriche, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, c’est un peu long non ?

La mauvaise foi des femmes. Il y a quelques mois je m’étais acheté un robot pour la cuisine, il me le fallait, il était indispensable, il est tombé en panne avant que la garantie expire, presque neuf, je l’ai rapporté chez Confo pour qu’ils le renvoient chez Kenwood. Plus d’un mois après toujours pas de nouvelles, il ne me manquait pas du tout, le temps avait filé sans que je m’en aperçoive. Confo a décidé de me faire un avoir du prix du robot, j’ai tellement dit qu’il me le fallait absolument, que je ne pouvais pas vivre sans Le SAV a craqué. Quelle comédienne ! J’ai donc acheté un Moulinex tout simple qui hache et râpe, l’essentiel, et le reliquat de l’avoir a servi à compléter le prix d’une machine à laver, la mienne était entrain de rendre l’âme, j’ai toujours eu un problème avec tout ce qui est électrique, rien ne dure chez moi, c’était plus raisonnable, de toutes les manières le robot aurait rejoint la yaourtière, la saucière, le couteau électrique, le gaufrier etc…, j’en avais vraiment pas besoin, la plupart des pièces étaient encore dans leur emballage, c’était un caprice.

Les dessins :




Deux sur le G20, ce n’est pas un sentier de grande randonnée, mais çà y ressemble, il est escarpé, il y a ceux qui sont toujours devant et les retardataires, ceux qui ont épuisé toutes leurs provisions, leur eau et qui empruntent aux autres, ceux qui s’arrêtent en chemin fatigués, vidés. On ne voit jamais le bout du GR, comme nous ne sommes pas prêts de voir le bout de la crise, combien de pays resteront au bord du chemin ?.  Bye MClaire.