Journée de la gentillesse. Avez-vous été gentils depuis ce matin ? Moi oui, je n’ai pas eu à trop me forcer, je suis restée chez moi, j’ai même fait cuire de bonne heure des croissants pour le petit déjeuner, d’ailleurs je suis toujours gentille, sauf avec les vrais méchants, pas de raison de se laisser marcher sur les pieds. Les méchants je les évite, de plus en plus, je n’ai plus du tout envie de me pourrir la vie, mais il y a sans doute une manière de transformer un méchant en gentil, avec le sourire on peut obtenir tellement de choses, avec un sourire on peut déstabiliser un méchant.
Il y a tant de grades dans le mot gentil, le vrai, le faux, le suspect, le manipulateur…..A vous de les reconnaître. Quelle déception lorsque vous avez cru une personne gentille pendant longtemps et que vous découvrez qu’elle n’est que perfidie, j’aime mieux un vrai méchant qui se découvre de suite, on reconnaît immédiatement l’adversaire.
Il y a une différence entre le méchant et celui qui a du caractère, ne pas confondre.
Après tout pourquoi ne pas créer une journée de la méchanceté et 365.jours de gentillesse les années bissextiles. Ce serait plus marrant et tellement plus facile à gérer.
Cette femme est vraiment trop gentille. Ce n’est pas rare de voir une femme chargée comme un baudet marcher à côté d’un homme sur un âne, les traditions, mais je pense qu’elles sont entrain de se perdre.
J’ai regardé un reportage dans la semaine sur le gaspillage des denrées alimentaires et un autre sur le gaspillage des médicaments. De quoi avoir honte de notre société qui est au bord de la faillite et qui continue de vivre comme si rien ne se passait. On jette.
Je suis d’une génération qui ne jette pas parce que nous avons été élevés par des parents qui eux ne jetaient pas, l’exemple et l’éducation. Je trouve toujours l’utilisation d’un reste, quelques morceaux de poulet et je fais un gratin de poulet à la crème, de la viande, il y a toujours quelque chose à farcir, de la purée, je bats un œuf, un peu de crème, du gruyère et je mets au four etc…Ma belle –mère faisait des petits farcis délicieux avec tous les restes du frigo, Ce n’est pas de la radinerie, loin de là, ce n’est pas mon défaut, il faudrait même que je le sois un peu, mais je ne peux pas gaspiller de la nourriture.
Petite, il fallait que je finisse mon morceau de pain avant de sortir de table, nous devions finir nos assiettes, maman utilisait les restes aussi, nous mangions du pain perdu délicieux, on ne gaspillait pas, nous n’avions pas les moyens de jeter, nous ne vivions pas dans l’opulence, mais on ne manquait pas de l’essentiel, grâce justement au sens de l’économie de mes parents.
Pour les médicaments, même musique, j’ai des médicaments pour l’asthme qui coûtent très chers, j’ai des périodes où ils sont inutiles, pourquoi en reprendre si l’ordonnance est renouvelable, du moment qu’il m’en reste quelques doses en cas d’urgence ? J’étais stupéfaite en voyant les tiroirs pleins de médocs qui ne servaient plus chez un couple avec enfants, ils étaient périmés et devaient partir à l’incinérateur, les labos peuvent se frotter les mains. Le système est prêt à s’écrouler et nous ne réagissons pas. C’est vraiment trop facile de dire « Oui, mais il n’y a pas de raison que nous nous privions, alors que tant d’autres profitent du système. » Une phrase qui me hérisse, bientôt plus personne en profitera, si nous en sommes là c’est justement parce que la majorité d’entre nous a vécue comme si tout était éternel. J’ai vraiment peur pour nos enfants et nos petits enfants malgré ma nature plutôt optimiste. Un tout petit geste citoyen chaque jour par chacun de nous et tout s’arrangera.
J’écoute Gérard Lenormand chanter « Je chante » de tout mon désespoir je chante, je suis heureux….Belle chanson.
A ma prochaine visite à la Fnac j’achète « Veuf » de J.Louis Fournier, vous avez aime, vous avez pleuré, vous avez ri en lisant « Où on va papa », vous aimerez « Veuf », je ne l’ai pas encore lu mais je sais que je vais aimer encore une fois la dérision, la pudeur de celui qui écrivait les textes de Desproges, Desproges que j’adore. J.Louis Fournier a perdu sa femme après 40 ans de mariage et de bonheur avec elle ; il a écrit un livre sur cette période. Une phrase pleine de tendresse « J’ai regardé à l’intérieur de tes chapeaux s’il ne restait pas une petite pensée pour moi. »
J’ai entendu un truc intéressant.
Un homme qui a été très heureux avec sa femme se remarie très vite, il a un très bon souvenir du mariage, donc il est pressé de recommencer l’expérience.
Une femme qui a été très heureuse avec son mari, ne se remarie pas et ne recherche pas un nouvel amour, elle a tellement peur de ne pas retrouver le même qu’elle préfère s’abstenir.
Pas de doute, nous sommes vraiment différents.
Ma réflexion : Si vous ne voulez pas voir de là haut votre mari s’acoquiner avec une blondasse libérée qui pourrait vous remplacer (je ne suis pas blonde, je suppose qu'il aurait envie de changer d'herbage), soyez ignoble, méchante, faites lui une vie pas possible et il restera célibataire, ayant très peur de retrouver la même que vous. Vous commencerez demain, aujourd’hui c’est la journée de la gentillesse, n’oubliez pas.
Si vous ne lisez pas mon bloc notes : J’écrivais sur « Ru » de Kim Thuy, et je disais tout le bien que j’en pense. Lisez le – Une autre petite phrase, les fêtes vont arriver, nous allons faire des cadeaux et elle a écrit « Chaque cadeau que nous offrions était réellement un cadeau car il n’était jamais futile. En fait, chaque cadeau était réellement un cadeau puisqu’il provenait d’abord et avant tout d’un sacrifice.. »
En lisant ce livre, je me suis aperçue que je ne connaissais pas grand-chose de l’histoire du Vietnam, une guerre si loin de nous, trop jeune pour la guerre d’Indochine et la guerre du Vietnam qui a eu lieu avec les américains nous était étrangère.
Les dessins :
Berlusconi : Les italiens sont heureux, mais il risque de revenir par la fenêtre. Il me débecte lorsque je le vois à la télé.
Chevènement : Il ne veut pas rendre son HLM dans les beaux quartiers, mauvais exemple pour un homme de gauche qui prétend faire la morale. Le simple péquin doit attendre des années avant d’avoir un appart dans une cité de banlieue.
Bye MClaire.