mercredi 25 août 2010


TAUTOGRAMME et …..

Je ne connaissais pas le tautogramme, ou je ne m’en souvenais plus c’est possible. Un tautogramme est un cas particulier d’allitération, un texte dont tous les mots commencent par la même lettre, il y a aussi le pangramme, texte qui doit inclure toutes les lettres de l’alphabet, trouvé sur le web -voyez le brick géant que j’examine près du wharf-Le lipogramme qui consiste à exclure certaines lettres de l’alphabet, l’anagramme bien connue des scrabbleurs, anagramme, tautogramme et lipogramme sont valables au scrabble, mais pas pangramme, pour quelle raison ? Je me suis amusée à former des tautogrammes, pas si facile, si on veut que la phrase soit cohérente, il ne s’agit pas de juxtaposer des mots :

-Finalement Françoise frugivore festoyait frénétiquement.
-Joyeusement Jean jardine jeudi.
-Anne, Aristide arrivent à Amsterdam aux aurores.

Mes phrases sont courtes, je vais m’exercer à en construire des plus longues, c’est amusant.


En fin d’après midi nous regardons aussi l’émission conduite par Patrick Sabatier qui consiste à faire deviner des mots, j’adore, j’ai essayé de jouer avec Christian, mais ça ne marche pas, il paraît que je ne pose jamais la bonne question, il part dans tous les sens, je dis « MOIS » il pense « MOI », je dis « BOUCHE » il pense que c’est bouché, et cela fait bientôt cinquante ans que nous sommes mariés……Mais finalement c’est réconfortant, cela prouve que chacun a réussi à garder sa personnalité !


Samedi dernier il y avait la ronde + le trap à Carhaix, Carhaix mondialement connu grâce à son festival « Les vieilles charrues ». Nous avons joué dans une salle vraiment agréable, les anciennes halles restaurées. J’étais contente de retrouver des joueurs que je vois rarement, c’était une avant rentrée scrabblesque, La Gacilly donnera le départ de la saison 2010-2011.
Un bon entraînement, et j’en ai besoin, comme toujours je suis complètement à côté du jeu pendant les premiers coups, je pose « horbe » au lieu de horde en me demandant pendant deux minutes quel est le sens de ce mot que je ne connais pas, évidement je joue avec le D le coup suivant, sans regarder le tableau. Je vois FARINEUX qui ne passe pas, et par le plus grand des hasards FARINEUX se place au coup suivant sur le X et je ne le vois pas, bref pas encourageant pour moi ; mais je me reprends en jouant la deuxième partie, je finis première ex aequo avec Philippe Le Dizés, mon étourderie a quand même fait que j’ai pris le C au lieu du K, c’est une nouvelle fantaisie, d’habitude je prends le Q au lieu du K, Canada, Québec…. 20 points perdus.
A Aix un voisin m’avait suggéré de planter une petite épingle avec un drapeau sur la lettre Q. Cela attirerait forcément mon attention.
Il faudrait que je fasse comme une joueuse que je connais bien, avant chaque partie, me mettre la tête dans mes mains, me concentrer au maximum sur une grille vide jusqu’à l’annonce du premier coup, et ne pas papillonner avec mes copines en racontant la dernière histoire qui m’a fait rire, puis chercher ma place, remplir mes bulletins à la dernière minute, et me rendre compte enfin que ce n’est pas tout, mais que je suis venue pour jouer au scrabble.

C’est le papy (deux fois dans l’année) très bien conservé, enfin en apparence, Jacques Kerninon du club de Quimper qui a gagné le trap. Je dis en apparence, parce que depuis quelque temps je remarque que dans la journée j’ai plusieurs âges, en me levant le matin, aïe, oh ! Mon dos, mes genoux, toutes ces articulations qui ne veulent pas se dérouiller assez vite, je ne peux pas dire que je saute comme un cabri dès que j’ai posé le pied par terre, là j’ai 90 ans ! Un moment après, tout va mieux, je ne grimace plus, j’ai mon âge 67 ans, il parait que si on n’a mal nulle part en se levant, c’est qu’on est mort. Les heures passent et j’oublie que j’ai mon âge, comme dit Souchon « J’ai dix ans, je sais que c’est pas vrai mais j’ai dix ans. Laissez-moi rêver que j’ai dix ans », oui il m’arrive de me croire encore gamine, c’est certain il vaut mieux qu’il n’y ait pas de miroir sur l’itinéraire emprunté, mais dans ma tête j’ai dix ans, enfin un peu plus tout de même, faut pas exagérer. L’âge est un comportement et pas une réalité mathématique, c’est ce que je pense à ce moment là, je sais aussi que l’adulte doit l’emporter sur l’enfant, sinon nous sommes en pleine régression, mais cela fait du bien de penser de temps en temps comme un enfant, j’ai bien dit penser et pas courir !! Les heures passent et le soir après des heures assise devant mon écran sans bouger à jouer sur ISC, aïe, oh ! Mes genoux, et j’ai un étage à descendre, je n’ai plus dix ans, mais je n’ai pas non plus 90 ans, et EN APPARENCE ce n’est pas trop mal. Rendez-vous à demain matin.

Un dessin sur ce papy qui est en prison après avoir été agressé.











J’ai lu « Les demoiselles de Provence », j’ai apprécié sans plus, et pourtant j’aime l’histoire.
Trop de personnages, trop touffu à mon goût, vous verrez ou vous ne verrez pas, dans une cinquantaine d’année lorsqu’un historien s’attaquera à notre période c'est-à-dire 2007 et plus, ce sera beaucoup plus facile, il n’y aura qu’un personnage, vous savez à qui je pense, tout sera limpide, nos ministres seront passés dans les oubliettes de l’histoire.

J’ai fait provision de lecture :
Coup de foudre pour un livre de Douglas Kennedy « Quitter le monde », coup de foudre en le touchant comme souvent, je touche, j’ouvre et j’achète, je suis certaine de ne pas être déçue.
J’avais beaucoup aimé « Le mec de la tombe d’à côté » Katarina Mazetti a aussi écrit
« Les larmes de Tarzan » Un couple loufoque et improbable, je pense que je ne vais pas m’ennuyer.
« Un roman russe » d’Emmanuel Carrère, là je fais confiance à l’auteur qui sait si bien écrire sur la complexité humaine.
J’ai acheté ces livres en prévision de mes vacances à Argelès. Je me connais je ne vais pas pouvoir attendre une dizaine de jours sans en commencer un, tant pis, il y a aussi des libraires là bas.

Dans une gazette je disais mon désir de lire « Mémé passe à la télé » Je ne le trouve pas, et l’auteure a laissé un gentil commentaire en bas de cette gazette « Invictus et autres choses »
Le livre n’est plus édité, dommage, je lance un appel « Si vous le trouvez, il faudra penser à moi »

Dessin sur la guerre d’Irak, cette guerre absurde







Un autre sur les Roms, qui font toujours la une de l’actualité. Bye MClaire

jeudi 19 août 2010


LES DAHLIAS et …..

L’an dernier j’avais un dahlia qui était attaqué par les pucerons, rachitique il était entrain de s’étioler, impossible de se débarrasser de ces bestioles, perdu pour perdu j’ai tenté de le sauver en lui envoyant des giclées d’un insecticide puissant «Raid », les pucerons sont morts et mon dahlia a résisté. Cette année c’est un géant, je n’ai jamais eu un aussi bon pied, et il fleurit sans arrêt, plus de pucerons, c’est celui qui est en photo. Nous avons fait la même chose avec les chenilles processionnaires du chêne, une année nous avions payé pour qu’une entreprise nous débarrasse des nids, la chenille attaque lorsqu’on s’approche d’elle en vous envoyant les poils urticants qui contiennent la poche de venin qui éclate sur la peau, l’an dernier une bonne dose de raid et plus de chenilles, cette année rien, je n’ai pas d’actions chez « Raid » mais le remède est radical.











J’aime beaucoup les dahlias. Hélas ! Cette année la sécheresse ne favorise pas cette fleur, seul le géant résiste, nos pelouses sont sèches, la Bretagne manque d’eau, rien ne pousse, les hortensias souffrent, mais mon mur de fleurs reste beau, nous mélangeons tout et elles cohabitent bien. Nous devions avoir une prémonition, Christian n’a pas fait de jardin potager, seuls les fruits sont abondants, les prunes sucrées, les pêches juteuses, et les poires nombreuses sur leur arbre, elles murissent.


Je n’ai pas encore envie de supprimer la photo de ma petite fille sur ce blog, j’adore son regard malicieux, je suis très sensible aux regards, le regard des autres sur vous vous apprend bien plus que votre propre regard dans un miroir. J’aime regarder l’autre lorsqu’il ne se sait pas observé, un enfant trop occupé par ce qu’il fait ne se doute pas que vous êtes à ce moment là tout amour et qu’une immense tendresse se lit dans vos yeux en le voyant tirer la langue parce qu’il s’applique. Je peux regarder Christian devant la télé sans qu’il s’en aperçoive, il dort ! J’ai horreur du regard méprisant, de quel droit ? Il suffira d’un seul de ces regards pour que la personne que j’appréciais ne représente plus aucun intérêt pour moi. Le regard moqueur à la limite, il peut être plein d’affection. Il y a le premier regard sur votre enfant qui vient de naître, un regard inoubliable, cette image sera présente toute ma vie, je me souviens comme si c’était hier du premier regard que j’ai posé sur mes enfants et de ce que j’ai ressenti à ce moment précis. Nous recherchons souvent dans l’œil de l’autre notre propre image, on peut aussi éviter le regard de l’autre pour se protéger. Lorsque nous nous savons observé nous ne sommes pas vrais, il n’y a que lorsque nos regards se croisent par hasard qu’ils sont sincères. Il y a aussi les regards remplis de terreur face aux terribles événements de la vie. Pour finir, il faut avouer que c’est bien agréable de se découvrir aimé dans un regard aimant. J’ai beaucoup répété le mot regard, mais quel autre mot peut le remplacer ?

Par hasard cette semaine j’ai lu deux critiques de livres qui parlaient du chemin de St Jacques de Compostelle, un d’Alix de Saint-André, l’autre de Laurence Lacour une journaliste qui a suivi toute l’affaire Grégory et qui pour des raisons diverses était mal dans sa vie à ce moment là, elle décide sur un coup de tête de faire ce chemin à partir du Puy-en-Velay en partant au mois d’octobre, mauvais moment pour partir. J’ai très envie de lire son livre, pour comprendre ce qui pousse tous ces pèlerins sur ce chemin. Il y a trois ou quatre ans nous avions envie de faire une partie de ce parcours, c’était « avant », bons marcheurs cela nous semblait possible, nous avions fait une partie du chemin qui passe dans l’Aubrac, une toute petite partie, et la rencontre avec des pèlerins avait été agréable, des canadiens nous avaient accompagnés pendant quelques kilomètres, mais notre motivation ne devait pas être assez forte, nous n’avons pas concrétisé cette envie. Dans quel état d’esprit rentrent ceux qui sont partis ?
Sont-ils différents ? « Pour qu’ils gagnent la confiance en eux et la fierté de vaincre. Pour qu’ils y apprennent le bonheur de la solitude et de l’endurance ainsi que l’extrême difficulté d’être libre ». Chacun doit trouver ce qu’il cherche au bout du chemin, ou revenir désemparé peut-être, parce qu’il a découvert des côtés obscurs qu’il ne soupçonnait pas sur ce chemin mythique. Je vais acheter le livre de Laurence Lacour, il est parait t-il moins anecdotique que celui d’Alix de Saint-André.


J’ai entendu que la rentrée littéraire allait se faire avec 700 titres en même temps, j’espère qu’ils ne seront pas tous bons. C’est bon signe, il y a de plus de plus de livres publiés, cela veut dire en principe qu’il y a de plus en plus de lecteurs, les éditeurs ne sont pas philanthropes.





Il y a aussi ceux qui sont lancés sur des chemins sans but, comme les Roms, je n’arrive pas à avoir une opinion tranchée sur le sujet, mais il me semble que lorsqu’on décide de déloger tous ces pauvres gens de leur gourbi qui est pour eux le lieu qui abrite leur famille, on a prévu la suite et ce qui va arriver en les mettant en dehors du bidonville, un lieu pour les accueillir comme des êtres humains. Je sais nous avons déjà beaucoup de problèmes avec notre propre misère, mais il faudra bien un jour admettre que les affamés ne trouveront pas d’autre solution que d’envahir les pays qu’ils pensent prospères, même si ils se trompent.
C’est une mascarade que j’ai vue à la télé aux infos à midi, on leur donne un pécule, ils partent en avion, et dans un mois ils reviendront.











Sarko fait du vélo, le dessin est marrant. Le vélo lui permet peut-être d’oublier les problèmes d’insécurité, ou peut être qu’il n’y pense plus, puisqu’il va tout reporter sur les maires,

Il fait beau aujourd’hui, je vous laisse, je vais profiter de mon jardin, mais avant il y a le championnat du monde qui se déroule à Montpellier, un petit coup d’œil sur le site de la fédé.

Bye MClaire.

vendredi 13 août 2010


INVICTUS et d’autres petites choses

Pourquoi est-ce que la météo s’obstine à prévoir le temps pour une semaine entière le dimanche soir ? Elle nous prédisait un week-end ensoleillé le 15 août, et deux jours après exactement le contraire, cela a d’ailleurs commencé aujourd’hui, j’étais confortablement installé pour lire « Le Canard enchaîné » dans mon transat placé mi-ombre mi-soleil, et un moment après il n’y avait plus que de l’ombre fournie par des méchants nuages bien noirs, j’ai donc tout plié et je suis rentrée en proposant à Christian de regarder « Invictus » en dvd, oui, nous avons enfin un lecteur dvd, notre vieux magnétoscope a rendu l’âme sans soupirer, d’un seul coup, j’étais catastrophée, je l’aimais tant. Mais, il fallait trouver un appareil qui faisait les deux, lecture de cassettes et dvd, nous avons trouvé, je vais pouvoir continuer à re- re regarder les beaux films en cassettes, entre autres celui de Clint avec Meryl Streep « Sur la route de Madison », superbe.

‘Invictus » est aussi un film de Clint Eastwood, dans un genre complètement différent, Morgan Freeman joue le rôle de Mandela et il est formidable, Matt Damon qui a dû subir un sacré entraînement, joue le rôle du capitaine de l’équipe de rugby d’Afrique du sud les Springbox, cette équipe a gagné la coupe du monde en 1995, alors qu’elle n’était pas du tout favorite, mais Mandela a su la convaincre, elle pouvait gagner.
Le pari de Mandela, qui a une foi inébranlable en l’humanité, était de donner un sujet de fierté à son pays tout entier qui sortait de l’apartheid, le sport pouvait jouer ce rôle, il est fédérateur et un bel exemple de solidarité.
La vie de Mandela et le rugby se mêlent tout au long du film, j’aime les deux, j’ai donc été comblée, il y a une très belle scène de mêlée à la fin du film.
J’ai surtout beaucoup pensé à l’équipe de France de foot qui a cruellement manqué de solidarité, le staff aurait dû penser à faire visionner ce film avant la coupe du monde, quel bel exemple.
Invictus est un court poème de William Ernest Henley, le poème préféré de Mandela,
Deux très beaux vers « Je suis maître de mon destin » « Je suis le capitaine de mon âme ».

En ce qui concerne l’apartheid, j’avais lu il y a quelques années un livre très documenté d’André Brink « Le mur de la peste », il existe en livre de poche.

Puisque je vous parle de sport, je pense que vous avez regardé le match hier soir, pas très convaincant, je n’ai vu qu’une petite partie du match vers la fin, j’ai trouvé ce dessin et il représente exactement ce que la majorité des spectateurs a dû penser. Laurent Blanc commence par une défaite, mauvais signe. Nous brûlons tellement vite ce que nous avons adoré. Domenech a bon goût, il se repose en Bretagne dans sa maison qui est à Etables-sur-Mer, Etables qui devient à la mode, nous habitions juste à côté, si vous ne connaissez pas les Côtes d’Armor, allez y vous ne serez pas déçus, et vous rencontrerez peut-être Raymond sur une plage entrain de construire des châteaux de sable, pas facile de réussir un château de sable, il faut beaucoup d’ingéniosité, de stratégie, choisir le bon sable, l’eau, faut-il beaucoup mouiller le sable ? Un pari pour Raymond, réussir son château, le protéger des assaillants, mais il est éphémère il faut sans cesse le rebâtir, il ne va pas s’ennuyer, me voilà rassurée.

Tous les matins j’écoute Europe, j’ai fait une petite infidélité à cette station, mais finalement je suis revenue, j’ai ri en équeutant mes haricots verts, il y avait un sketch de Roger Pierre et J.Marc Thibault « La guerre de sécession », deux comiques sans vulgarité, les jeunes ne les connaissent certainement pas, plus rien à voir avec les comiques actuels. Nous étions très jeunes, ils passaient au théâtre de la Porte St-Martin et nous étions allés les voir, dommage c’était un jour de grève des transports, le théâtre était presque vide, mais nous avions passé une bonne soirée, il manquait évidemment les rires du public pour que cela soit parfait.

En lisant le canard, un petit article a retenu mon attention « Les papys flingueurs ». Il y a de plus en plus de séniors délinquants, au Japon il a fallu prévoir dans les prisons des rampes pour les fauteuils roulants, des poignées pour les salles de bains et des infirmières pour aider les vieux prisonniers à prendre leur repas. Si Sarko est toujours là dans les prochaines années, il n’aura pas de mal à faire rattraper les vieux chenapans, mais il ne pourra pas mettre leurs parents en prison, na !!

En attendant il est en vacances et les magazines s’ennuient.


J’ai envie d’acheter « Mémé passe à la télé » de Martine Cuhaciender, ce sont des nouvelles.
Du cynisme, de l’ironie, de l’humour un peu caustique. Un livre de 2004, mais vais-je le trouver ? En attendant j’ai un Kennedy à lire et un livre de Patrick de Carolis « Les demoiselles de Provence », lui aussi va devoir se trouver des occupations en dehors de la télé, il sait écrire, son temps sera bien occupé. Il a tiré les chaînes publiques vers le haut, et nous a offert la magnifique émission « Des racines et des ailes », on peut le remercier, mais un petit regret, il n’a pas programmé « L’amour est dans le pré » qui fait un tabac sur la 6, lundi prochain c’est fini, que deviendra Pascal, que deviendra Lucie, que deviendront ceux qui semblent si amoureux ? Je dois dire que de temps en temps cela fait du bien de rire aux éclats, mais en même temps c’est triste de voir ces gens à la recherche de l’amour en s’exposant dans une émission télé, mais à l’heure des rencontres improbables sur internet, plus rien ne doit nous étonner. Le monde a quand même changé, avant, de mon temps, nous nous posions des questions et ensuite nous couchions, très souvent après avoir dit oui devant monsieur le maire et monsieur le curé, maintenant comme dans l’émission, ils couchent et ils se posent les questions cruciales après, ils restent ensemble ou ils se séparent, les agriculteurs auront quand même passé un bon moment.


Total a colmaté la fuite de pétrole, vive les crevettes, ils se foutent vraiment du monde.

Bye MClaire.

dimanche 8 août 2010


Un peu de tout aujourd’hui.


Si vous avez regardé la page d’accueil du site, vous avez certainement reconnu l’endroit où nous étions, les ânes en culotte de l’île de Ré, les ânes portaient cette culotte pour qu’ils ne soient pas piqués par les moustiques dans les marais














Joli séjour, j’aime cette île que je commence à bien connaître, une de mes amies y possède une belle maison en bord de mer, douceur de vivre, des habitudes du matin, marché où tout fait envie, café sur le port pour regarder l’animation sur les quais de La Flotte, évidemment début août il y a énormément de monde, ça se bouscule dans les petites rues, les vélos sont nombreux, trop nombreux même, imprudents ils ne respectent pas le code de la route, tout en tractant des enfants, mais tout arrive à se passer dans la bonne humeur, ce sont les vacances ! Je crois que le pont ne sera jamais gratuit, les municipalités espèrent ainsi que cela découragera les touristes, mais à voir le nombre de voitures garées avant le péage, voitures qui transportent des vélos pour franchir le pont gratuitement, l’île n’est pas prête de se dépeupler. J’aimais bien le passage en bac depuis La Rochelle, nous avions vraiment l’impression de partir en voyage et l’île était vraiment plus tranquille, mais il ne faut pas être égoïste, tout le monde a droit à sont petit coin de paradis et je pense que les commerçants ne sont pas mécontents de constater cet afflux de touristes, mais il paraît que cette année le tiroir caisse sonne beaucoup moins souvent, la crise.

Ces petits moments de vie avec des amis me donnent la pêche, on partage, on rit, on mange, quelquefois un peu trop, on boit un petit peu, on s’isole sur un coin de pelouse avec un livre ou une revue, on se raconte pour la centième fois des vieux souvenirs qui nous font encore hurler de rire, cela fait plus de quarante ans que cela dure, on se regarde vieillir avec tendresse et on peut presque tout se dire. J’ai toujours pensé que les femmes savaient exprimer des choses profondes en parlant du superficiel, de ce qui semble superficiel, si un homme peut écouter en douce une conversation entre copines, il apprendra beaucoup de celle qu’il croyait bien connaître. Ce qui m’agace souvent chez les hommes c’est cette inaptitude à parler d’un sujet qui nous tient à cœur, à nous les femmes, de l’intime et du quotidien.

Je vous avais déjà dit que j’aimais beaucoup Pierre Desproges et Jean-Louis Fournier son complice qui écrivait quelques sketches avec lui. Je viens de lire en à peine une heure
« Les mots des riches, les mots des pauvres », un livre édité en 2004 et j’ai ri aux éclats. Ce n’est pas un livre à prêter à tout le monde, il doit être lu au troisième degré, si vous n’êtes pas adeptes de J.L Fournier, il vaut mieux éviter, lui-même ancien pauvre il écrit là « un ouvrage de sociologie légère, et rappelle fort à propos, qu’il vaut mieux être riche et bien portant que pauvre et malade ». Il y a un passage hilarant (enfin pour moi), je vous le livre :

SIAMOIS EN PAUVRE SE DIT GOUTTIERE :

Cette année pour les vacances, Madame Riche a confié Pénélope à Madame Pauvre. Pénélope est une superbe chatte siamoise un peu distante.
Madame Pauvre a un vieux gouttière appelé Pompon.
Au début, pour montrer qu’il est chez lui, Pompon a grondé un peu. Pénélope est restée terrée sous un fauteuil et l’a snobé.
Au moment du repas, Madame Pauvre a fait deux gamelles : des croquettes diététiques « minceur » qui viennent d’Amérique pour Pénélope, et pour pompon, les restes du repas familial.
Pénélope n’a pas touché à ses croquettes, mais a rôdé autour de la gamelle de pompon. Rapidement, ils se sont très bien entendus. Grâce à Pénélope, le vieux pompon a retrouvé ses ardeurs de jeunesse.
A son retour, Madame Riche a trouvé Pénélope complètement transformée. Elle qui était toujours impeccable est maintenant hirsute et sale, elle a une oreille fendue. Elle qui était très distinguée fait maintenant populaire. Elle a pris des mauvaises habitudes, elle fait ses griffes sur les tapisseries des fauteuils du salon.
Plus grave, elle ne touche plus à ses croquettes, elle n’obéit plus à Madame Riche et semble devenue sauvage.
En revanche, chaque fois que Madame Pauvre vient faire le ménage, Pénélope lui fait la fête et se frotte à ses jambes.
Madame Riche en est meurtrie, mais elle a vite compris. Hier, elle a surpris Madame Pauvre sortant de sa poche un petit sac de papier qu’elle a ouvert et qu’elle a posé par terre. Pénélope s’est jetée dessus et a tout mangé.
Indignée, Madame Riche a senti qu’elle devait rapidement mettre le holà. Elle a convoqué Madame Pauvre et lui a parlé gravement : « J’ai surpris votre manège, Rose. Je sais maintenant pourquoi Pénélope ne mange plus ses croquettes. Mettez-vous dans la tête que Pénélope n’est pas votre chatte, mais la mienne. »
Madame Pauvre n’a pas répondu, elle a baissé la tête, penaude.
Il y a quelque chose de bien plus grave que Madame Riche ne sait pas encore. Madame Pauvre se demande comment le lui annoncer.
Pénélope est en cloque.

Un autre passage, d’actualité :

VOLER UN BŒUF, EN PAUVRE, SE DIT VOLER UN ŒUF :

Monsieur Riche et Monsieur Pauvre sont voleurs, comme tout le monde, mais chacun à sa façon et suivant ses moyens.
Quand Monsieur Pauvre vole un œuf, Monsieur Riche vole un bœuf.
Monsieur Pauvre vole un œuf, parce qu’il a faim et qu’il est terrible le petit bruit de l’œuf dur sur un comptoir, pour l’homme qui a faim (Prévert). Monsieur Riche vole un bœuf, pas parce qu’il a faim, pour le revendre.
Monsieur Pauvre ne prend pas de risques, un œuf, on peut le mettre dans sa poche et on part, ni vu ni connu. Un bœuf c’est plus difficile.
Quelqu’un qui veut réussir dans la vie commence par voler un œuf pour s’entraîner, puis, plus tard, vole un bœuf. Mais Monsieur Pauvre n’a pas d’ambition, il en reste à l’œuf. Monsieur Pauvre est un gagne-petit.
Monsieur Riche a plus d’envergure. Après le bœuf, il vole le troupeau. C’est un gagne-gros.
Son forfait fait, Monsieur Pauvre se fait souvent piquer. Il n’a pas la façon. Le riche est plus malin, et il a de bons avocats qu’il paie très cher.
Mais Monsieur Riche, qui n’en a jamais assez, continue à piquer, jusqu’à se faire piquer. Il se retrouve en prison avec Monsieur Pauvre.
Quand Monsieur Riche est en prison, on dit « Papa est en voyage d’affaires » ; quand Monsieur Pauvre est en prison, on dit « Papa est en prison ».
Monsieur Pauvre et Monsieur Riche jouent aux cartes ensemble. C’est toujours Monsieur Riche qui gagne.
Pas parce qu’il sait mieux jouer.
Parce qu’il sait mieux tricher.




En parlant de prison, un dessin, notre gouvernement a encore eu une idée lumineuse, mettre les parents de délinquants en prison, j’espère qu’ils appliqueront cette loi à toutes les couches de la société, on trouve des voyous dans les cités de pauvres mais aussi dans les beaux quartiers de riches.

Bye- MClaire.