dimanche 8 août 2010


Un peu de tout aujourd’hui.


Si vous avez regardé la page d’accueil du site, vous avez certainement reconnu l’endroit où nous étions, les ânes en culotte de l’île de Ré, les ânes portaient cette culotte pour qu’ils ne soient pas piqués par les moustiques dans les marais














Joli séjour, j’aime cette île que je commence à bien connaître, une de mes amies y possède une belle maison en bord de mer, douceur de vivre, des habitudes du matin, marché où tout fait envie, café sur le port pour regarder l’animation sur les quais de La Flotte, évidemment début août il y a énormément de monde, ça se bouscule dans les petites rues, les vélos sont nombreux, trop nombreux même, imprudents ils ne respectent pas le code de la route, tout en tractant des enfants, mais tout arrive à se passer dans la bonne humeur, ce sont les vacances ! Je crois que le pont ne sera jamais gratuit, les municipalités espèrent ainsi que cela découragera les touristes, mais à voir le nombre de voitures garées avant le péage, voitures qui transportent des vélos pour franchir le pont gratuitement, l’île n’est pas prête de se dépeupler. J’aimais bien le passage en bac depuis La Rochelle, nous avions vraiment l’impression de partir en voyage et l’île était vraiment plus tranquille, mais il ne faut pas être égoïste, tout le monde a droit à sont petit coin de paradis et je pense que les commerçants ne sont pas mécontents de constater cet afflux de touristes, mais il paraît que cette année le tiroir caisse sonne beaucoup moins souvent, la crise.

Ces petits moments de vie avec des amis me donnent la pêche, on partage, on rit, on mange, quelquefois un peu trop, on boit un petit peu, on s’isole sur un coin de pelouse avec un livre ou une revue, on se raconte pour la centième fois des vieux souvenirs qui nous font encore hurler de rire, cela fait plus de quarante ans que cela dure, on se regarde vieillir avec tendresse et on peut presque tout se dire. J’ai toujours pensé que les femmes savaient exprimer des choses profondes en parlant du superficiel, de ce qui semble superficiel, si un homme peut écouter en douce une conversation entre copines, il apprendra beaucoup de celle qu’il croyait bien connaître. Ce qui m’agace souvent chez les hommes c’est cette inaptitude à parler d’un sujet qui nous tient à cœur, à nous les femmes, de l’intime et du quotidien.

Je vous avais déjà dit que j’aimais beaucoup Pierre Desproges et Jean-Louis Fournier son complice qui écrivait quelques sketches avec lui. Je viens de lire en à peine une heure
« Les mots des riches, les mots des pauvres », un livre édité en 2004 et j’ai ri aux éclats. Ce n’est pas un livre à prêter à tout le monde, il doit être lu au troisième degré, si vous n’êtes pas adeptes de J.L Fournier, il vaut mieux éviter, lui-même ancien pauvre il écrit là « un ouvrage de sociologie légère, et rappelle fort à propos, qu’il vaut mieux être riche et bien portant que pauvre et malade ». Il y a un passage hilarant (enfin pour moi), je vous le livre :

SIAMOIS EN PAUVRE SE DIT GOUTTIERE :

Cette année pour les vacances, Madame Riche a confié Pénélope à Madame Pauvre. Pénélope est une superbe chatte siamoise un peu distante.
Madame Pauvre a un vieux gouttière appelé Pompon.
Au début, pour montrer qu’il est chez lui, Pompon a grondé un peu. Pénélope est restée terrée sous un fauteuil et l’a snobé.
Au moment du repas, Madame Pauvre a fait deux gamelles : des croquettes diététiques « minceur » qui viennent d’Amérique pour Pénélope, et pour pompon, les restes du repas familial.
Pénélope n’a pas touché à ses croquettes, mais a rôdé autour de la gamelle de pompon. Rapidement, ils se sont très bien entendus. Grâce à Pénélope, le vieux pompon a retrouvé ses ardeurs de jeunesse.
A son retour, Madame Riche a trouvé Pénélope complètement transformée. Elle qui était toujours impeccable est maintenant hirsute et sale, elle a une oreille fendue. Elle qui était très distinguée fait maintenant populaire. Elle a pris des mauvaises habitudes, elle fait ses griffes sur les tapisseries des fauteuils du salon.
Plus grave, elle ne touche plus à ses croquettes, elle n’obéit plus à Madame Riche et semble devenue sauvage.
En revanche, chaque fois que Madame Pauvre vient faire le ménage, Pénélope lui fait la fête et se frotte à ses jambes.
Madame Riche en est meurtrie, mais elle a vite compris. Hier, elle a surpris Madame Pauvre sortant de sa poche un petit sac de papier qu’elle a ouvert et qu’elle a posé par terre. Pénélope s’est jetée dessus et a tout mangé.
Indignée, Madame Riche a senti qu’elle devait rapidement mettre le holà. Elle a convoqué Madame Pauvre et lui a parlé gravement : « J’ai surpris votre manège, Rose. Je sais maintenant pourquoi Pénélope ne mange plus ses croquettes. Mettez-vous dans la tête que Pénélope n’est pas votre chatte, mais la mienne. »
Madame Pauvre n’a pas répondu, elle a baissé la tête, penaude.
Il y a quelque chose de bien plus grave que Madame Riche ne sait pas encore. Madame Pauvre se demande comment le lui annoncer.
Pénélope est en cloque.

Un autre passage, d’actualité :

VOLER UN BŒUF, EN PAUVRE, SE DIT VOLER UN ŒUF :

Monsieur Riche et Monsieur Pauvre sont voleurs, comme tout le monde, mais chacun à sa façon et suivant ses moyens.
Quand Monsieur Pauvre vole un œuf, Monsieur Riche vole un bœuf.
Monsieur Pauvre vole un œuf, parce qu’il a faim et qu’il est terrible le petit bruit de l’œuf dur sur un comptoir, pour l’homme qui a faim (Prévert). Monsieur Riche vole un bœuf, pas parce qu’il a faim, pour le revendre.
Monsieur Pauvre ne prend pas de risques, un œuf, on peut le mettre dans sa poche et on part, ni vu ni connu. Un bœuf c’est plus difficile.
Quelqu’un qui veut réussir dans la vie commence par voler un œuf pour s’entraîner, puis, plus tard, vole un bœuf. Mais Monsieur Pauvre n’a pas d’ambition, il en reste à l’œuf. Monsieur Pauvre est un gagne-petit.
Monsieur Riche a plus d’envergure. Après le bœuf, il vole le troupeau. C’est un gagne-gros.
Son forfait fait, Monsieur Pauvre se fait souvent piquer. Il n’a pas la façon. Le riche est plus malin, et il a de bons avocats qu’il paie très cher.
Mais Monsieur Riche, qui n’en a jamais assez, continue à piquer, jusqu’à se faire piquer. Il se retrouve en prison avec Monsieur Pauvre.
Quand Monsieur Riche est en prison, on dit « Papa est en voyage d’affaires » ; quand Monsieur Pauvre est en prison, on dit « Papa est en prison ».
Monsieur Pauvre et Monsieur Riche jouent aux cartes ensemble. C’est toujours Monsieur Riche qui gagne.
Pas parce qu’il sait mieux jouer.
Parce qu’il sait mieux tricher.




En parlant de prison, un dessin, notre gouvernement a encore eu une idée lumineuse, mettre les parents de délinquants en prison, j’espère qu’ils appliqueront cette loi à toutes les couches de la société, on trouve des voyous dans les cités de pauvres mais aussi dans les beaux quartiers de riches.

Bye- MClaire.