samedi 24 septembre 2011

JE SUIS DEBORDEE :

Ce matin j’étais vraiment débordée, le programme était chargé, outre les activités ménagères indispensables j’étais tiraillée entre écrire une gazette, lire quelques pages et surtout regarder le match de rugby qui débutait à 10h30. Ils ont perdu, mais ils n’ont pas mal joué, à mon humble avis. C'est impressionnant le Haka, mais nos joueurs pourraient aussi leur mimer "C'est la danse des canards", non c'est pas une bonne idée? Bon, oublions.
Cela tombe bien j’ai retrouvé la forme depuis trois ou quatre jours, j’ai pu astiquer ma maison, lire un peu et regarder le match, mes globules ont du faire une sacrée remontée, mais pour mieux replonger la semaine prochaine, dernière et quatrième séance de chimio mardi, ouf !! Cette troisième séance a été rude, j’ai mis beaucoup de temps à m’en remettre par rapport aux deux autres, que sera la quatrième ?
Savoir que je n’irai plus me faire perfuser me redonne de l’énergie. Mes cheveux devraient commencer à  repousser fin octobre, il paraît qu’ils repoussent plus beaux et quelquefois différents, j’espère que si c’est le cas vous me reconnaîtrez ! Perdre presque tous ses cheveux est une des étapes la plus douloureuse du parcours, douleur morale, pour une femme ses cheveux sont son identité, mais finalement après l’avoir très mal accepté au début, je n’y pense plus, chez moi les contrariétés sont de courte durée, je passe vite à autre chose, j’ai une capacité d’oubli incroyable. J’ai acheté une série de casquettes genre gavroche et je m’en accommode, il parait que j’ai fait le bon choix d’après mes copines, je ne voulais pas porter de perruque, je suis certaine qu’elle m’aurait gênée et qu’elle aurait été sans arrêt de travers sur ma tête
Finalement je ne sais trop quoi penser du casque congelé qui aurait du m’éviter de les perdre, j’en ai encore mais pas assez pour sortir tête nue, si je n’avais pas accepté le casque j’aurais sans doute le crâne comme un œuf ou peut être pas ?? Si un jour vous êtes confronté à cette maladie et je ne vous le souhaite pas, je pense qu’il faut accepter le casque malgré la souffrance à endurer pendant sa pose, il y a des malades qui ont encore leurs cheveux après les chimios, ça vaut le coup de tenter et ne pas être complètement chauve c’est aussi moins déprimant.
Un mois de repos, les médecins sont sympas, ils me laissent tranquille presque tout le mois d’octobre, j’entame mes 31 séances de rayons, ensuite à moi la liberté, je vais pouvoir recommencer à faire des projets et ne presque plus penser à cette maladie, évidemment il y aura toujours les dates des contrôles qui génèrent un stress bien compréhensible, mais n’allons pas tout gâcher avec des idées négatives, l’oncologue qui va me suivre pour les rayons me l’a dit « Vous êtes une sacrée coquine, deux cancers différents à six mois d’intervalle il faut le faire, et vous vous en sortez pas mal . » Le gastro me l’avait dit « Madame Gonnet, votre guérison dépend à 90% de votre moral, et vous l’avez ce moral, j’y crois, ce ne sont pas des paroles en l’air pour faire plaisir au malade ».

La seule chose que j’aurais aimé savoir est la raison qui fait que nous développons deux cancers à un moment de notre vie, choc affectif ou autres ? Les cellules s’affolent, je pense avoir eu une bonne hygiène de vie, je ne fume pas, je ne bois pas, je marchais beaucoup, je mangeais certainement 5 fruits et légumes par jour, et je suis issue d’une famille où le mot cancer n’existait pas, alors la raison ?

C’est une des dernières fois que je vous parle de ma maladie, cela n’a jamais été un manque de pudeur, je pense avoir beaucoup de pudeur sur d’autres sujets sans doute moins graves, j’espère juste avoir contribué à rendre les choses moins difficiles à dire, ça rend le parcours beaucoup plus léger. Je remercie les gens qui ont su m’aborder sans détour et ceux qui m’ont écoutée parler de moi en oubliant de leur demander s’ils allaient bien eux !!

Passons à autre chose.

La littérature, le cinéma, la vraie vie regorgent des secrets de famille, une matière très exploitée. Chaque famille ou chaque individu possède sans doute son secret, les non-dits qui empoisonnent la vie ou un secret de polichinelle, tout le monde sait mais personne ne parle. Les enfants saisissent au vol un mot, une allusion et cherchent longtemps à comprendre. Je pensais à cela en lisant « Le premier amour » de Véronique Olmi, l’héroïne  a une sœur trisomique et à chaque dispute entre les parents le père prononce une phrase « Souviens-toi de la fenêtre. » Il s’est passé quoi à cette fenêtre ? La maman a essayé de faire quoi ? Un suicide, un infanticide ?
Nous avons tous vu chuchoter les membres de nos familles, ils s’arrêtaient de parler dès que les enfants entraient dans la pièce, à propos de quoi ? Cela reste un secret. Il vaut mieux ne pas savoir, à condition que cela ne gangrène pas les relations familiales. Chez nous cela ne devait pas être important, de toutes les manières expansifs comme nous sommes, le secret aurait été mis à jour à un moment. Il faut savoir garder les secrets, c’est dur, très dur.

Je suis entrain de lire « Au-delà des pyramides » de Douglas Kennedy. C’est le premier livre qu’il a écrit en 1988, publié en poche cette année. Je l’ai presque fini et j’aime beaucoup, passionnant. Un récit au pays des pharaons en 85. Jeune auteur il part en Egypte, il parcourt ce pays en dehors des sentiers battus, ses rencontres avec les Egyptiens donnent lieu à des situations cocasses. C’est presque une initiation à ce qui devait arriver en 2011.
Je ne connais pas l’Egypte, mais si je devais y aller ce livre serait un guide parfait. J’ai beaucoup aimé le mot « Maalesh » autrement dit en français « Peu importe », le mot qu’il faut pour comprendre l’Egypte. Les touristes voient toujours le côté carte postale, le soleil, le Nil paresseux et ses felouques, les stations balnéaires, Kennedy nous entraîne dans le monde des miséreux, dans une oasis Siwa où les bédouins découvrent la télévision et il écrit cette phrase :
« Et, contrairement à ses prédécesseurs, la télé avait pénétré au sein de la forteresse mentale sans avoir à livrer un seul combat. »
A lire absolument si vous voulez vraiment découvrir un pays que vous pensiez peut être connaître.

J’ai sous le coude « Le diner » de Herman Koch, prêté par Malou, elle ne m’a pas dit ce qu’elle en pensait, elle me laisse mon libre arbitre. La question de ce livre : Jusqu’où irions- nous pour préserver nos enfants ?  Ce livre a été un succès phénoménal aux Pays-Bas, ce bouquin dresse le portrait de notre société en pleine crise morale. Je vais l’attaquer et je vous en parlerai.

Les dessins :




Bayrou- Il revient sur le devant de la scène et je le pense honnête, s’il avait des casseroles ça se saurait vite.






Karachi : Dossier brûlant. Il y a des fuites, qui sont les mouchards ?



Le Sénat- Un endroit où on case les défaites électorales et qui sert vraiment à quoi ? Il va être temps que l’Etat fasse des coupes sombres dans son train de vie. Inspirons nous de la simplicité des pays nordiques.    Bye MClaire.

vendredi 16 septembre 2011

FAUT PAS REVER :

Peut être que les insomniaques n’arrivent pas à perdre la mémoire au moment où il faut s’endormir, ils tricotent dans leur tête leurs malheurs, un bonheur trop intense sans doute, les tracas du quotidien. Moi, je perds la mémoire très vite, je dors toujours comme un bébé, même en ce moment, je n’ai jamais eu besoin de petits cachets pour oublier, 9 heures de sommeil non stop ce n’est pas rare, le sommeil est mon refuge et je suis consciente que c’est une chance immense..
Je vous raconte cela pourquoi ? Parce que ce matin en me réveillant et en paressant un peu au lit, je pensais au gagnant du loto 162 millions d’euros, est-il insomniaque ?
J’essayais de me mettre à sa place, je suis sûre que ce n’est pas un grand bonheur de gagner autant d’argent d’un seul coup, un ou deux millions me suffiraient pour rendre ceux qui m’entourent heureux et nous faire plaisir. Tout cet argent doit perturber assez gravement, il a quel âge le gagnant ?
Toute la jalousie, l’envie de ceux qui le connaissent, il y a forcément des gens qui vont le jalouser, cela doit être difficile à gérer, ou il faut déménager très loin, quitter un endroit que l’on aime sans doute. Apprendre à être riche, ce n’est pas inné, oser entrer dans des boutiques chics sans la moindre trace d’ancien pauvre, on peut payer mais on ne sait pas choisir, les vendeuses flairent çà mieux que personne. On achète trop, on veut prouver qu’on peut sous l’œil goguenard du vendeur, il vous a dit un moment avant « Cet article vaut … » sous-entendu il est trop cher pour vous,  et vous furax qu’il vous prenne pour un plouc, vous achetez dix montres d’un coup, les plus belles, les plus chères, et vous sortez de la boutique malheureux, insatisfait. Vous aviez été tellement heureux lorsque vous aviez pu vous payer une Seiko à 200 euros.
Si je partageais, et je partagerai sans aucun doute, avec mes enfants, je serais morte d’inquiétude, est-ce que cela fera leur bonheur ? 50 millions d’euros à chacun, ce serait encore trop. Et notre chère retraite acquise au bout d’une vie de travail, elle deviendrait quoi, de l’argent de poche. Il y a aussi les intérêts que cela rapporte, 700.000 euros par mois il paraît..Il faut bien choisir sa banque, que de tracas, je renonce, je n’ai jamais aimé les chiffres et là pour de bon, je deviendrai peut être insomniaque..
Décidément non, je ne veux pas gagner la super cagnotte de l’Euromillions, par contre encaisser le loto du samedi oui, mais il ne faut pas rêver. Nous changerions notre caravane et notre voiture, nous serions les plus heureux du monde sur la route. Il y a un âge où les rêves ne sont plus les mêmes qu’à vingt ans.
Je crois que c’est Marcel Dassault qui disait que malgré tout son argent il ne pouvait pas manger dix poulets par jour et conduire deux voitures à la fois, alors il se faisait plaisir en produisant des films, souvent des navets qui ne lui rapportaient rien.
Bon, je me raconte des histoires, je ne saurai jamais si le gagnant est insomniaque, s’il est heureux ou malheureux, s’il était déjà riche ou s’il était pauvre. Oublions.

J’ai fini « Le club des incorrigibles optimistes » et justement il y a un passage qui m’a beaucoup plu, le renoncement à ce trop d’argent, un extrait livré d’un roman de Jack Kerouac « Sur la route » :
« Mais alors ils s’en allaient, dansant dans les rues comme des clochedingues, et je traînais derrière eux comme je l’ai fait toute ma vie derrière les gens qui m’intéressent, parce que les seules gens qui existent pour moi sont les déments, ceux qui ont la démence de vivre, la démence de discourir, la démence d’être sauvés, qui veulent jouir de tout dans un seul instant, ceux qui ne savent pas bailler ni sortir un lieu commun mais qui brûlent, qui brûlent, pareils aux fabuleux feux jaunes des chandelles romaines explosant comme des poêles à frire à travers les étoiles et, au milieu, on voit éclater le bleu du pétard central et chacun fait : « Aaaah ! ».
 Une façon différente de vivre, loin du matérialisme et de la course à l’argent, des besoins que nous nous créons.
Je n’aime pas les radins, ils sont aussi souvent radins dans leurs sentiments.
Attention, il y a les radins, les avares, et les malins qui font tout pour payer moins cher, pour qui la recherche est un jeu, ce n’est pas pareil.
J’ai commence « Le premier amour » de Véronique Olmi, les avis sont partagés en ce qui concerne ce roman, Anne-Marie et Arlette n’avaient pas l’air conquises.
Une femme qui à l’aube de ses 50 ans plaque tout le soir d’un anniversaire de mariage pour rejoindre son premier amour. C’est bien écrit.




Je n’irai pas voir les deux films « La guerre des boutons », j’ai un trop joli souvenir de l’original, c’était en 1962, nous avions adoré, ce petit Gibus est inégalable. J’hésite toujours à aller voir « La guerre est déclarée » j’ai très peur de pleurer, d’être bouleversée, là j’ai plutôt envie d’une comédie,  il passe encore à Vannes.


Les dessins :




Sur le 11 septembre.









Sarko en Libye.





Les banques que nous allons finir par haïr. Nous n’avions pas besoin d’elles il y a 50 ans, elles sont devenues indispensables et sans pitié. Au début que je travaillais, nous avions une enveloppe avec nos billets à la fin du mois et je me souviens des petits tas que nous faisions pour les dépenses du mois, la banque nous ne la connaissions pas. Nous avons mis le doigt dans l’engrenage lorsque les employeurs nous ont fait des chèques.   Bye MClaire

mardi 6 septembre 2011


On vieillit, on vieillit !

Dans ma tête je n’ai pas mon âge, je me rends compte des années qui passent en me regardant dans la glace le matin, triste réalité, puis j’oublie, je n’ai pas l’habitude de regarder mon reflet à chaque instant de la journée, je suis donc jeune de 9h à 23h au moment de mon coucher. Ces jours-ci un événement est venu me rappeler que je vieillis.
Mon premier petit fils Adrien qui a 21 ans s’est installé chez lui, il a quitté le nid familial, un petit appart sympa…..juste au dessus du restaurant de ses parents à Lesneven. Prudent, il ne voulait pas trop s’éloigner, de l’indépendance mais avec la possibilité de manger gratos et d’appeler au secours si un problème se présente.
Il m’a passé un message sur Facebook, texto :
«  Oui c nickel ! fodra bientôt venir visiter ! Ps : Pour mon anif jveu un Mercedes 508 c une camionnette. » Toujours farceur ce petit. J’ai répondu qu’il aura plutôt une poêle ou une série de casseroles. Nous lui avons acheté trop de petites voitures lorsqu’il était enfant !
 En lisant le texto je me posais une question : Comment feront les jeunes lorsqu’ils auront de vraies lettres à écrire ? Les écrivains publics seront-ils de retour ? Il y a une place à Mexico, place Santo Domingo, réservée aux écrivains publics, nous nous étions arrêtés pour les regarder travailler, et ils ne chômaient pas. J’ai trouvé cette vidéo très intéressante. Une photo de Christian prise devant les arcades qui abritent les écrivains. A Paris, ils pourraient s’installer place des Vosges par exemple, il y a de belles arcades.

Dans mon bloc notes je vous avais dit que je lisais « Le club des incorrigibles optimistes ». Je vous encourage vivement à lire ce bouquin. Un roman qui se passe dans les années 58-62, on y rencontre Sartre, Kessel et une bande d’émigrés des pays de l’est, passés à l’ouest en laissant femmes et enfants à l’est. Ils se rencontrent tous dans l’arrière café du Balto pour jouer aux échecs, Sartre paie les consommations et aide souvent les apatrides. On se dispute dans la fumée de cigarettes de ce bistrot, on se réconcilie aussi vite.
L’histoire se déroule pendant la guerre d’Algérie, il y a les déçus du stalinisme, les exaltés qui ne vivent que pour leurs idéaux, le grand frère communiste qui ne supporte plus de vivre dans une famille de petit bourgeois. L’auteur y décrit aussi les relations conflictuelles entre Michel l’adolescent, le principal personnage du roman, et ses parents. Si vous êtes de ma génération, vous vous identifierez peut être à Michel,  je me rebellais souvent, mes parents ne cessaient pas de me dire « Tu baisses les yeux » je ne voulais pas les baisser, je préférais arriver au stade ultime, la gifle, ce qui me permettait de tourner le dos avec un haussement des épaules. Je faisais comme Michel, je décidais de ne plus parler (C’était vraiment dur !) ou je menaçais de mourir, c’était plus expéditif mais personne n’y croyait. Ce roman a fait resurgir des souvenirs.
Il y a aussi le Paris de ces années là, le Paris que j’ai connu en arrivant d’Algérie,  une ville où j’ai aimé vivre pendant quelques années.
C’est un roman sur l’amitié, fluide, de lecture facile, que vous n’aurez pas envie de lâcher. Il vient de paraître en poche.

Monique me conseillait « Le premier amour » de Véronique Olmi, MThé lectrice insatiable me l’a prêté. Prochaine lecture. Là, ma PAL commence à être conséquente, pas de visite à la Fnac pendant quelques semaines

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Luc Chatel veut rétablir la morale à l’école. Il est temps, mais à mon avis il est trop tard. Nous avions notre leçon d’éducation civique en classe, nous respections les enseignants, mais l’éducation des parents était tout de même primordiale.






Jacques Chirac, j’ai vraiment de la peine, on peut ne pas être d’accord avec ce qu’il était dans sa vie politique, bien qu’à mon avis, il n’ait jamais été de droite, un gaucher contrarié. Voir la décrépitude d’un homme qui représentait l’amour de la vie, la bouffe, les femmes, n’est jamais réjouissant.







Martine Aubry, elle aura bien du mal, le pays du fromage et des moulins à vent lui fait de l’ombre.





Encore DSK, ce sera la dernière fois, il m’agace celui là, mais le dessin est marrant.

Peut être pas de gazette la semaine prochaine, ce sera selon mon état physique, pour le mental ça va.   Bye MClaire.