Dans ma tête je n’ai pas mon âge, je me rends compte des années qui passent en me regardant dans la glace le matin, triste réalité, puis j’oublie, je n’ai pas l’habitude de regarder mon reflet à chaque instant de la journée, je suis donc jeune de 9h à 23h au moment de mon coucher. Ces jours-ci un événement est venu me rappeler que je vieillis.
Mon premier petit fils Adrien qui a 21 ans s’est installé chez lui, il a quitté le nid familial, un petit appart sympa…..juste au dessus du restaurant de ses parents à Lesneven. Prudent, il ne voulait pas trop s’éloigner, de l’indépendance mais avec la possibilité de manger gratos et d’appeler au secours si un problème se présente.
« Oui c nickel ! fodra bientôt venir visiter ! Ps : Pour mon anif jveu un Mercedes 508 c une camionnette. » Toujours farceur ce petit. J’ai répondu qu’il aura plutôt une poêle ou une série de casseroles. Nous lui avons acheté trop de petites voitures lorsqu’il était enfant !
En lisant le texto je me posais une question : Comment feront les jeunes lorsqu’ils auront de vraies lettres à écrire ? Les écrivains publics seront-ils de retour ? Il y a une place à Mexico, place Santo Domingo, réservée aux écrivains publics, nous nous étions arrêtés pour les regarder travailler, et ils ne chômaient pas. J’ai trouvé cette vidéo très intéressante. Une photo de Christian prise devant les arcades qui abritent les écrivains. A Paris, ils pourraient s’installer place des Vosges par exemple, il y a de belles arcades.
Dans mon bloc notes je vous avais dit que je lisais « Le club des incorrigibles optimistes ». Je vous encourage vivement à lire ce bouquin. Un roman qui se passe dans les années 58-62, on y rencontre Sartre, Kessel et une bande d’émigrés des pays de l’est, passés à l’ouest en laissant femmes et enfants à l’est. Ils se rencontrent tous dans l’arrière café du Balto pour jouer aux échecs, Sartre paie les consommations et aide souvent les apatrides. On se dispute dans la fumée de cigarettes de ce bistrot, on se réconcilie aussi vite.
L’histoire se déroule pendant la guerre d’Algérie, il y a les déçus du stalinisme, les exaltés qui ne vivent que pour leurs idéaux, le grand frère communiste qui ne supporte plus de vivre dans une famille de petit bourgeois. L’auteur y décrit aussi les relations conflictuelles entre Michel l’adolescent, le principal personnage du roman, et ses parents. Si vous êtes de ma génération, vous vous identifierez peut être à Michel, je me rebellais souvent, mes parents ne cessaient pas de me dire « Tu baisses les yeux » je ne voulais pas les baisser, je préférais arriver au stade ultime, la gifle, ce qui me permettait de tourner le dos avec un haussement des épaules. Je faisais comme Michel, je décidais de ne plus parler (C’était vraiment dur !) ou je menaçais de mourir, c’était plus expéditif mais personne n’y croyait. Ce roman a fait resurgir des souvenirs.
Il y a aussi le Paris de ces années là, le Paris que j’ai connu en arrivant d’Algérie, une ville où j’ai aimé vivre pendant quelques années.
C’est un roman sur l’amitié, fluide, de lecture facile, que vous n’aurez pas envie de lâcher. Il vient de paraître en poche.
Luc Chatel veut rétablir la morale à l’école. Il est temps, mais à mon avis il est trop tard. Nous avions notre leçon d’éducation civique en classe, nous respections les enseignants, mais l’éducation des parents était tout de même primordiale.
Jacques Chirac, j’ai vraiment de la peine, on peut ne pas être d’accord avec ce qu’il était dans sa vie politique, bien qu’à mon avis, il n’ait jamais été de droite, un gaucher contrarié. Voir la décrépitude d’un homme qui représentait l’amour de la vie, la bouffe, les femmes, n’est jamais réjouissant.
Peut être pas de gazette la semaine prochaine, ce sera selon mon état physique, pour le mental ça va. Bye MClaire.