vendredi 14 décembre 2018

"Face à la mer" Françoise Bourdin.




"Face à la mer" le roman "bonbon" une histoire agréable qui se lit vite, une écriture fluide, nous n'avons pas besoin de revenir en arrière pour essayer de comprendre. 
Françoise Bourdin est une auteure qui écrit beaucoup et qui vend, Aurélie Valognes, Agnès Martin-Lugand etc. sont les héritières de ce genre de littérature. 
J'ai toujours en tête le stand d'Aurélie Valognes au salon de livre de Vannes, une queue de lecteurs, et d'autres auteurs qui s'ennuyaient, qui attendaient.

L'histoire de ce livre :

Mathieu est à la tête d'une grande librairie au Havre, il travaille beaucoup, ce qui lui a coûté un divorce. La quarantaine bien avancée, bel homme, il est l'amant de la séduisante Tess, une commerçante. Ils s'aiment et ce qui ne gâche rien Angélique la fille de Mathieu qui vit aussi au Havre apprécie Tess. Tout va bien, jusqu'au matin où il est incapable d'aller travailler, le burn-out, une dépression qu'il sera difficile d'expliquer aux personnes qui travaillent pour lui, à Tess et à Angélique. Il se renferme dans la maison de Saint-adresse, une maison qui appartenait à son grand ami César, achetée en viager. Face à la mer, il essaie de se reconstruire sans y arriver, jusqu'au jour où des neveux de César essaient de récupérer cette maison qu'ils jugent leur appartenir, le viager a été court, ils soupçonnent Mathieu de malhonnêteté. Leur irruption dans sa vie permettra au libraire de reprendre goût à la vie, de retrouver sa combativité et de régler ses problèmes familiaux, sa mère voulait une fille après trois garçons, déçue elle ne s'est jamais vraiment occupée de lui...Il décidera de régler ses problèmes d'enfance, ses blessures, n'hésitant à pas à se confronter à sa mère.... A vous de lire la suite.

Ce que j'ai beaucoup aimé, la description de la ville du Havre, son atmosphère, les gros cargos qui défilent sur cette mer qui fait partie de la ville. Je ne connais pas Le Havre, le livre de F.Bourdin est une invitation à visiter cette ville complètement détruite pendant la guerre et reconstruite selon les plans d'Auguste Perret, des rues larges et rectilignes.
L'atmosphère d'une librairie, ces livres que nous touchons, que nous feuilletons, lire quelques lignes, les petits cartons attachés aux rayons avec des critiques, échanger avec d'autres lecteurs. Reposer le livre, en reprendre un autre, nous pouvons passer un temps infini dans une librairie.

Les rapports familiaux si compliqués. Une mère placée en maison de retraite qui a encore toute sa tête mais incapable de s'assumer chez elle. Les conversations avec elle sont amusantes et agaçantes, elle est sourde :
"Tu peux marcher? Tu veux mon bras? Au moins, es-tu prise en charge par un confrère?
-Arrête de me parler de ton frère.
-Un con-frère, maman. Un kiné, quoi!
Son audition baissait de plus en plus, mais elle refusait toute prothèse. Sylvain estima que leur repas allait être cauchemardesque."

Les rapports amoureux si fragiles.

La dépression, le burn-out, ce moment où se lever, se laver, se nourrir, ce moment impossible, et les autres qui veulent que vous alliez mieux. J'ai vu une voisine sombrer, cela fait peur.

Une bonne lecture mais ce n'est pas un grand roman.

Je suis en train de lire le dernier bouquin de Franz-Olivier Geisbert, différent, très différent. Un essai plus qu'un roman "La dernière fois que j'ai rencontré Dieu" Une culture immense.

Bye MClaire.