Tiens, un timide rayon de soleil vient d'éclairer mon salon, mais déjà de gros nuages s'annoncent à l'horizon. J'en ai assez de ce mauvais temps, j'ai mal partout, le corps réclame du soleil, mais il faut aller le chercher où ce soleil ? Il pleut beaucoup sur toute la France. J'espère que le festival de Vichy sera moins arrosé, sinon nous serons privés de notre petite promenade quotidienne entre le camping et le casino, j'aime beaucoup franchir le pont sur l'Allier à pied et je retrouve toujours une scrabbleuse ou un scrabbleur pour bavarder en marchant.
Nous étions partis dans les Côtes d'Armor pour jouer le tournoi de Paimpol qui se déroulait plus exactement à Pleubian près de Lézardrieux, même météo, un vent violent, de la pluie et il faisait froid. Ce n'est pas à cause du temps que j'ai mal joué, c'est comme ça en ce moment, j'ai l'impression d'être un peu feignasse, je ne cherche pas vraiment et je trouve la solution juste au moment où il faut lever son bulletin, l'esprit ailleurs, il faut dire que nous avons pensé un moment ne pas y aller, maman n'allait pas bien et quelques heures après cela allait beaucoup mieux, l'angoisse des personnes âgées, je lui ai dit que j'allais appeler un médecin pour qu'il se rende chez elle et que ce n'était pas pour ça qu'elle irait à l'hôpital, le mot hôpital l'a fait bondir, elle s'est sentie tout de suite mieux. Je suis partie l'esprit un peu plus tranquille. Elle a une aide à domicile qui est formidable, des enfants qui habitent tout près de chez elle, je crois que de nombreuses personnes âgées souhaiteraient être toujours dans leurs meubles et si bien entourées à 92 ans. Jusqu'à quand cela pourra durer ? L'état mental se détériore à grande vitesse. Un gros souci les parents très âgées, d'autant plus que j'habite à 500 km de chez elle. Il y a des équations difficiles à résoudre.
Revenons au tournoi organisé par le club de Paimpol. Dommage, peu d'affluence, 69 joueurs étaient présents. La raison ou les raisons, trop de compets en ce moment, trop près de Vichy, le coût pour les joueurs, le scrabble finit par coûter cher, certains évoquent le nouveau classement, je n'y crois pas trop, la majorité joue pour le plaisir, enfin je pense, moi c'est mon cas. Ce tournoi aurait mérité plus de monde, ambiance chaleureuse, trois belles parties, des lots tirés au sort (j'ai gagné un beau livre sur le sport, écrit par les journalistes de l'Equipe), une bourriche d'huîtres offerte à chacun, elles étaient délicieuses, pas laiteuses du tout puisqu'il ne fait pas chaud (une photo de mon assiette à midi) et nous avons joué dans une très jolie salle à Pleubian, une salle neuve qui peut être aussi bien un cinéma qu'une salle de jeu, cette petite commune s'est dotée d'un beau centre culturel.
J'ai donc revu toutes mes copines, deux fois en quinze jours, je suis gâtée. Bravo et merci à Roger et à toute son équipe qui nous ont offert un beau tournoi. Les photos et les parties sont sur le site.
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Mais avant de jouer le tournoi le dimanche, il y a eu les paires le samedi, j'ai voulu jouer avec Christian qui arbitre presque tout le temps et qui joue plus rarement, bon, nous nous sommes amusés, à un moment il m'a dit "lorsque tu veux me parler, frappe un coup sur la table pour me réveiller." Comment voulez-vous que je joue en paire dans ces conditions ?
Il voulait mettre un S à WIFI, je lui disais que non que c'était invariable, le temps que nous en discutions, les deux minutes étaient passées, mais il a trouvé CAYEU, ENCORDEE et d'autres petites choses. Nous avons joué, nous n'avons pas gagné loin de là, mais nous avons passé un bon moment.
Mais avant de jouer les paires (la chronologie est inversée) il a fallu que nous nous rendions à notre hôtel pour récupérer la clé de notre chambre. On ne connaissait pas du tout cet hôtel, j'avais demandé à Roger si ce n'était pas un boui-boui, il m'avait répondu que nous serions au calme, sans s'étendre....
Michèle Le Ny et Maryvonne Geffray étaient aussi dans le même hôtel, nous avons vu la chambre avant elle. Quel fou-rire ! Il y avait longtemps que nous n'avions pas dormi dans un hôtel disons familial, à peine la porte qui donne sur la rue s'est ouverte, une odeur d'humidité, de vieux a envahi mes narines, à la remise de la clé j'ai failli pouffer de rire, une grosse clé comme on n'en fait plus, ce n'était pas une carte à puce, et il y a eu la découverte de la chambre, il a fallu monter plein de marches, de quoi se perdre, des paliers, des virages, une personne handicapée aurait dû renoncer, ils avaient du peindre quelques jours avant avec de la peinture rouge qui maculait le lino, on aurait dit du sang,j'ai demandé à Christian si nous n'étions pas dans l'auberge de Peyrebelle,connue sous le nom d'Auberge rouge en Ardèche, les voyageurs se faisaient assassiner.
Le plancher penchait d'un côté, de quoi avoir le mal de mer, quant à la chambre une belle moquette bleue et des dessus de lit verts, une armoire comme on n'en voit plus, la télé devait dater de Mathusalem, un petit bout de papier peint décollé, la porte de la salle de bains touchait le lavabo, un petit sumo aurait eu du mal à se glisser entre le lavabo et la douche. Un grand mur avec un tout petit cadre accroché, et un petit mur avec un grand cadre, avec Michèle nous avons refait la décoration de la chambre, nous avons changé les cadres de place, le grand sur le grand mur et le petit sur le petit mur, c'était déjà beaucoup mieux, nous étions tous pllés de rire. Michèle et Maryvonne avaient comme salle de bains un bloc rapporté où il était presque impossible de se doucher tellement l'espace était réduit
Les chambres étaient très propres, la literie aussi, j'ai dormi comme un bébé, beaucoup
mieux que dans un Ibis, C'était bien le principal.
L'hôtel faisait aussi restaurant, nous avons préfèré ne pas tester, nous sommes allés à Paimpol sur le port, le vent soufflait si fort et il faisait si froid que nous n'avons pas perdu de temps pour choisir, le premier a été le bon.
Je ne vous donne ni le nom de l'hôtel, ni l'adresse. Je vous mets des photos, je suis au milieu mal coiffée, cette semaine je vais chez le coiffeur pour la première fois après ma chimio, Michèle a le fou rire et Maryvonne aussi, c'est Maryvonne qui a les clés dans la main (la photo au restaurant). Un week-end agréable, il a fallu rentrer sous la pluie et les bourrasques de vent.
Avant de laisser ma gazette, il faut que je vous parle d'un bouquin, un vrai coup de coeur
"Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran" de Eric-Emmanuel Schmitt, je l'ai lu dans la voiture en allant sur Paimpol, je l'ai fini en revenant. Un petit livre. Francis Lalanne est paraît il excellent dans l'adaptation au théâtre qui se joue actuellement.
A treize ans Momo (Moïse) se retrouve seul, sa mère l'a abandonné à sa naissance, son père perd son travail, il disparaît en demandant à l'enfant de lui pardonner, il se suicide peu après. Momo se lie d'amitié avec l'épicier arabe de la rue Bleue, Monsieur Ibrahim est un sage. Je l'ai lu comme un conte philosophique qui explique en filigrane que tous les humains de toutes les religions et de toutes les races pourraient s'entendre, d'ailleurs Momo finit par s'appeler Mohammed. C'est un livre rempli de sagesse, de tolérance, un livre qui illumine le temps que vous passez à le lire. J'ai vraiment adoré. Eric-Emmanuel Schmitt écrit toujours les mots justes, ceux qui nous font sourire, pleurer. Lui même porte sur le visage une certaine bonté.
Une phrase : "Il y a des enfances qu'il faut quitter, des enfances dont il faut guérir.".
Les dessins :
Vous n'avez pas oublié que nous allons voter, comment oublier avec les médias, il me tarde que la journée de dimanche soit passée.
Un dessin publié en Suisse, envoyé par ma correspondante suisse.
Cette campagne n'est pas belle, les coups bas, les mots prononcés ne sont pas dignes d'une campagne présidentielle, sans doute parce qu'il ne faut pas aborder les vrais sujets qui nous préoccupent, trop sensibles, il n'y a pas de solutions.
Eh! oui que feront les dessinateurs après le 6 mai ?
Bye MClaire.