Je vous l'accorde, pendant les vacances je ne suis pas un modèle de rigueur et de fiabilité pour écrire ma gazette. J'ai d'autres choses à faire, le temps passe à une rapidité incroyable. Alors, pendant que mes haricots de Paimpol sont en train de cuire, j'ai décidé de m'y mettre, et puis le ciel est gris aujourd'hui, il fait très lourd, un orage se prépare peut-être, la tramontane a l'air de vouloir s'installer, nous n'avons pas encore de projets pour cet après-midi.
Hier, nous sommes allés à Villefranche-de-Conflent et à St-Michel de Cuxa. Une belle balade. Nous connaissions Villefranche, une année nous avions marché dans le Canigou, la montagne mythique des catalans et nous nous étions arrêtés à Villefranche, mais j'ai eu autant de plaisir à revisiter cette place forte édifiée par Vauban, il y avait du monde, le petit resto où nous nous sommes sustentés était complet, nous avons pris des pavés de morue gratinés à l'aïoli, c'est marrant ce plat est proposé dans tous les restaurants, Metro le fournisseur des restaurateurs doit en vendre beaucoup, mais c'était bon. Pas de dessert, je me prive du sucre depuis presque deux mois, un gros sacrifice, j'aime tant le goût du sucre, mais j'abusais un peu depuis quelque temps, un palliatif pour masquer mon angoisse face à la maladie, ça agissait très bien, il y a la drogue, l'alcool pour certains, pour moi c'est le sucre. Apparemment, il n'y a plus de raison que j'angoisse, donc je ne mange plus rien de sucré....Pour l'instant, il y a le selvia qui le remplace très bien.
Nous avons pu voir le petit train jaune qui passait, les gens qui étaient à bord nous ont fait des signes, ils avaient l'air d'être heureux de faire ce petit voyage. Un couple de touristes nous a dit qu'il ne fallait pas avoir peur dans certains passages traversés, ils l'avaient pris pour venir à Villefranche. Un jour peut être ce sera notre tour, lorsque je me fatiguerai moins vite, c'est une excursion qui me tente vraiment.
Dans la foulée, nous sommes allés visiter le monastère de St-Michel de Cuxa tout près de Prades, j'aime beaucoup visiter les monastères ou les prieurés, il y en a beaucoup dans la région. Là, je n'ai pas été déçue. Magnifique. Ce monastère a une histoire un peu agitée, à l'accueil on vous donne un guide écrit qui explique très bien. J'aime l'art roman, j'ai été gâtée, l'abbatiale est préromane et romane, ce style dépouillé, fait de simplicité est splendide, apaisant, l'abbatiale a été bien restaurée, ainsi que le cloître dont les colonnes sont toutes en marbre rose de Conflent, les chapiteaux sont beaux, souvent inspirés d'un style oriental, il a été reconstruit après avoir été complètement détruit en 1789, l'état vendait les bien ecclésiastiques. Les colonnes et les chapiteaux sont d'origine. On peut s'asseoir dans ce cloître et rester là à méditer, on se sent bien loin de tout ce qui agite le monde en ce moment. Ce sont des moines bénédictins qui occupent les lieux.
Je me pose souvent la question : A quoi servent les moines et les soeurs qui restent cloîtres, loin de tout? Ils prient pour le monde, mais après, n'est-ce pas un peu égoïste de vivre ainsi? J'aimerais comprendre. Je trouve qu'une mère Thérésa ou soeur Emmanuelle étaient beaucoup plus utiles aux déshérités, elles agissaient, dans les monastères rien ne semble les atteindre, ils prient, méditent, mais le monde peut s'écrouler. J'aurais vraiment eu du mal à rester dans un Carmel.,
Il y a trois ans, nous avions visité Serrabonne, c'était autre chose, mais tout aussi beau.
Si vous voulez voir les photos que nous avons prises, cliquez sur ce lien (vous mettez votre souris sur cette phrase et vous cliquez.)
Le coin lecture :
Je n'arrive pas à beaucoup lire en ce moment, mais j'ai tout de même fini le livre de Douglas Kennedy "Cet instant-là".
D'habitude j'apprécie Kennedy, même mieux je le lis avec beaucoup d'intérêt et là presque rien, la magie ne s'est pas produite Un livre de 493 pages pour n'écrire que des clichés, des évidences, une histoire un peu bancale.
Je termine toujours un livre, même s'il ne me passionne pas, la raison est que j'attends toujours le moment où enfin il sera intéressant et pour moi Kennedy est un auteur qui ne peut pas rater un bouquin, pas complètement dans tous les cas. Là, j'avoue avoir lu en diagonale quelques pages pour finir plus vite.
Je n'ai pas aimé l'histoire d'amour écrite en forme de bluette, un peu mièvre, par contre la ville de Berlin au moment où la ville est encore coupée en deux par le mur est bien décrite, mais on n'apprend rien, on connaît les ignominies de la Stasi, la façon dont ils arrivaient à détruire les êtres qu'ils arrêtaient, les cerveaux lavés par la torture, la difficulté de vivre des habitants de Berlin-Est.
C'est l'histoire d'un jeune américain qui fuit l'amour, qui ne veut pas s'attacher à aucune femme, il a vu trop de fois ses parents se déchirer. Il veut écrire, il écrit un premier livre sur l'Egype qui a un petit succès, il décide d'écrire sur Berlin et cela lui donne l'occasion de quitter une femme qui lui dit un jour qu'elle l'aime, il ne veut pas de cet attachement, l'amour le panique, il part à Berlin, se fait engager dans un journal où il fait la connaissance d'une dissidente Petra exilée à Berlin-Ouest, c'est l'amour fou jusqu'à ce que.....Si vous avez envie de le lire, je ne veux pas vous en dire plus. Il y a un film de Win Wenders qui décrit beaucoup mieux l'atmosphère de Berlin avant la destruction du mur. Kennedy écrit une caricature.
Je sais, Kennedy a voulu décrire l'instant où notre vie bascule, l'instant décisif où tout peut changer, où nous devons faire un choix. Le moment où un seul regard décide de la suite, mais il ne m'a pas convaincue. Le style est convenu, rien d'original.
J'ai tout de même beaucoup aimé un passage, le moment où il assiste à un concert dirigé par Karajan, cet homme splendide est superbement décrit, son air martial "sa contenance impériale" lorsqu'il dirige l'orchestre philarmonique qui exécute la 9ème symphonie de Mahler, cette page est passionnante à lire, les mots justes d'un grand écrivain, c'est presque le seul moment émouvant.
J'attends d'un livre qu'il me fasse rêver, qu'il m'éduque, qu'il m'apprenne des choses que j'ignorais.
C'est mon avis, vous aimerez peut être ce livre contrairement à moi.
Les dessins :
F.Hollande rame. Je ne veux pas le défendre à tout prix, mais comment juger une présidence sur trois mois. A chaque fois que nous changeons de parti en France, que ce soit la droite où la gauche le parti qui était en place semble oublier que lui même était à la tête du pays il n'y a pas si longtemps et que rien de bien n'est arrivé pendant ces années. La politique prend trop de place dans ce pays, pendant ce temps là des hommes souffrent.
DSK : Ouf! les humoristes vont avoir du grain à moudre. Il est vraiment infatigable, d'ailleurs Anne à le visage beaucoup plus reposé depuis qu'elle ne partage plus sa vie.
B.Arnault : Les dessins sont marrants.
N.Sarkozy : Comment a t-il pu croire que nous serions dupes. Nous n'avons jamais cru à son retrait de la vie politique, j'aurais tellement voulu qu'il tienne sa promesse.
J; Halliday : Au bout d'une vie il y a toujours le moment où nous avons des comptes à régler ou à donner, des comptes financiers ou des comptes moraux. Personne ne peut se dérober.Nous devons payer.
Bye MClaire.
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