jeudi 17 juillet 2014

"Le principe de Pauline" Didier Van Cauwelaert

Vous ne l'avez pas encore lu ? Alors foncez chez votre libraire, il vient de sortir et je me suis régalée.
Je peux manquer d'objectivité en ce qui concerne l'auteur, je le lis toujours avec tant de plaisir, j'aime D.Van Cauwelaert pour son écriture qui ne manque jamais de légèreté. ses personnages quelquefois farfelus, on le lit facilement, les histoires ne manquent pas d'imagination, son humour fait mouche, vous avez compris j'ai aimé ce livre lu en deux jours.
Puisque c'est l'été, je pense que c'est vraiment le livre parfait pour passer un bon moment pendant les heures chaudes de la journée.

Le sujet de ce livre : l'amour et l'amitié. Des choses importantes dans la vie, racontées ici avec tendresse.

Un jour sur les quais, chez un bouquiniste, Quincy retrouve un livre qu'il avait dédicacé vingt ans auparavant  "A Pauline et Maxime, ce roman qui aura permis notre rencontre. Avec l'espoir d'un bonheur futur auquel je m'associe de tout coeur".
Ce livre va changer le cours de sa vie.

Pauline travaille temporairement chez une libraire, une dame d'un certain âge qui tient une librairie comme nous aimerions encore en trouver dans les petites villes, des livres partout, un chauffage d'appoint en plein hiver, Jeanne Voisin aime vraiment les livres et ceux qui les écrivent.
Elle a fait venir Quincy Farriol, un écrivain qui ne vend pas mais Jeanne décide de le faire connaître et Quincy a obtenu un prix de la maison d'arrêt de St-Pierre-les Alpes, la ville où Jeanne vit, il y a quelques exemplaires à dédicacer et une conférence doit se tenir dans les murs de la maison d'arrêt. 
Maxime l'amoureux de Pauline reçoit Quincy, il est incarcéré depuis quelques mois, c'est grâce à lui que l'auteur a obtenu ce prix, Maxime est en prison par erreur, Maxime est le personnage farfelu du livre, surprenant, loufoque, un brin truand, son amitié pour Quincy au fil du livre est quelquefois embarrassante pour celui qui est si discret..
Tout oppose Quincy et Maxime mais voilà il arrive une chose qui n'aurait pas dû arriver, Quincy tombe amoureux de Pauline, il y aura donc une histoire à trois. Histoire d'amour et d'amitié, Pauline pense qu'e l'amour sert à construire une véritable amitié. Maxime qui ne sait pas combien de temps il croupira en prison décide de ne plus voir Pauline, par amour, pour qu'elle puisse poursuivre ses études à Oxford, dans un geste de grande générosité il demande à Quincy de l'aimer physiquement, pour qu'elle l'oublie.

Quincy ne se le fait pas dire deux fois, il se "dévouera" mais il n'arrivera jamais à oublier 
Pauline. Les histoires d'amour ne se déroulent pas toujours d'une façon linéaire, on peut aimer, se quitter, se retrouver.

"... mais je suis très émue que vous le preniez comme ça. J'ai un grand principe, dans la vie : l'amour, ça sert à fabriquer de l'amitié. Sinon on se plaît, on couche, on se lasse, on se quitte pour aller voir ailleurs, et on s'oublie. Quel intérêt ?"

Il y a aussi des magouilles politicos-mafieuses, Maxime était le chauffeur du Président du Conseil général, il a vu, entendu, comme dit Jeanne la libraire "Comme si la politique était un métier d'enfant de choeur !"

Je ne vais pas vous raconter toute l'histoire, découvrez-là.

Ce que j'ai aimé :

J'ai tout aimé, jamais un temps mort, j'ai souvent ri, l'auteur a le sens de la formule.

J'ai adoré la libraire, cette petite femme qui se bat pour garder sa librairie qui finira par se transformer en salon de coiffure, mais elle aura sa revanche, elle travaillera à Oxford chez Blackwell's, une des plus grandes librairies du monde, des kilomètres de rayonnages.



Le personnage de Maxime est aussi attachant, très attachant jusqu'à la fin, il nous surprend.

Quincy est un écrivain qui manque de chance, sensible, indécis, maladroit, il aime écrire mais n'écrit jamais ce qui se vend. Un livre sera pourtant responsable de son destin. J'ai eu de la tendresse pour Quincy.

Pauline est la clé de voûte du roman, c'est elle qui décide, elle sera celle qui réunira tout le monde. Pauline est une jeune femme de son temps, elle est libre, intelligente et pourtant elle se fourvoiera dans une histoire qui laissera des traces.

L'écriture est aussi au centre de ce livre, l'écriture qui peut décrire le réel, le mensonge, la vérité, "Je corrigeais la réalité, je réinventais ce qui aurait pu être l’aventure de ma vie". Le monde de l'édition qui décide du succès d'un livre, les contacts avec ceux qui font le succès d'un bouquin, ce sont eux qui ont le carnet d'adresses, l'auteur attend avec fébrilité d'être appelé pour faire une émission,

Il y aura un happy-end, ce n'est pas de refus par ces temps de morosité. Je suis enthousiaste en écrivant cette gazette, j'espère que vous ne serez pas déçus par le livre. C'est un bouquin délicieux. J'ai lu ce roman comme on suce un bonbon, avec l'envie que ça ne finisse pas, je l'ai refermé, caressé, j'ai caressé le visage de Quincy, de Pauline en leur disant "Soyez heureux". Je vous aime beaucoup Didier Van Cauwelaert, merci pour ce temps agréable passé sur mon transat avec votre bouquin dans les mains, quelquefois je m'endors mais là non, j'étais trop intéressée. Un vrai coup de coeur; Bye MClaire.