vendredi 2 juin 2017
J'ai connu F.A Niquille au scrabble, à l'occasion des festivals, il m'a fait connaître cette auteure en me prêtant son dernier livre "Mort sur la Jogne", une écrivaine suisse.
Je jouais beaucoup au scrabble pendant cette semaine, le temps pour lire était compté et pourtant dès que j'avais quelques minutes je lisais, j'ai fini le bouquin en voiture, preuve que je voulais absolument connaître la fin.
Je vais être sincère, j'ai aimé le tout début du roman et d'un seul coup beaucoup moins, l'histoire s'étirait sans vraiment me captiver, jusqu'à la page 40 exactement. Je n'aime pas laisser un livre, j'ai persisté et j'ai eu raison, Je n'apprécie pas les romans policiers, j'en lis très peu "Mort sur la Jogne." est un policier historique, il y a du suspense mais pas que ça.
Je ne sais pour quelle raison l'écriture de Madame de Sévigné s'imposait à moi, l'histoire d'un jeune homme insouciant, sa grand-mère, un château, le récit fluide, une écriture simple mais très agréable. Peu à peu nous rentrons dans un autre univers, celui de Vidocq, des hommes à la mine patibulaire, des auberges, des rues inquiétantes, des crimes, un coupable que nous ne soupçonnions pas.
L'histoire se déroule au XVIIIè siècle :
L'auteure nous fait voyager de Paris au Val de Charmey en Suisse.
Le corps de Jacques Aragnin a été découvert sans vie, sans doute noyé dans le Jogne. A l'annonce de sa mort, sa femme qui est enceinte, met au monde un enfant mort-né et meurt à son tour après cet accouchement douloureux. La famille était appréciée par tous les habitants de la région, et comme si cela ne suffisait pas la maison des Aragnin brûle, cet endroit devient maudit, la mort de Jacques semble suspecte.
Beaucoup plus loin, à Paris, la grand-mère de Célestin; Thomasine de Wépion, décide d'expédier son petit-fils loin de Paris, dans cette vallée suisse qu'il ne connaît pas, sous prétexte qu'il risque le pire en ayant séduit la femme de Monsieur de Pignole, Isabelle. Elle l'envoie vivre chez l'abbé Currat qui rédige un ouvrage sur la faune de la région, Célestin est un très bon dessinateur, il l'aidera.
Thomasine élève Célestin depuis qu'il est bébé, sa mère est morte, elle lui porte une immense affection.
Célestin obéit à contre-coeur, il part, pensant à l'ennui qui le guette..Joseph le fidèle domestique l'accompagnera.
L'ennui ne sera pas au rendez-vous, bien au contraire....
J'ai aimé découvrir le Val de Charmey, les coutumes, le vocabulaire de cette région, les armaillis, Antoinette Bourquenoud nous tient en haleine tout au long de l'histoire en nous faisant parcourir les alentours de Féguières, je me suis fait avoir, moi qui n'aime pas les romans policiers. J'ai aimé la jeune Luce, la filleule de l'abbé, spontanée elle ne pouvait que séduire Célestin, mais nous ne le saurons pas, l'histoire aura sans doute une suite.
"Tant que le blé n'est pas moissonné, il ne sert à rien de compter les sacs de farine. Bien des choses peuvent survenir durant l'été."
J'ai aussi aimé les très jolis dessins de Corentin qui illustrent le livre tout au long de notre lecture.
Ce livre est en vente sur internet, vous pouvez le commander.
Bye MClaire.