jeudi 2 février 2012

Je n'ai pas tenu ma promesse, visionner le dvd "Les infiltrés" qui attend depuis deux semaines que nous le regardions, ce sera pour un autre jour. J'avais pourtant bien établi mon programme.
La télé était allumée après les infos. Je ne regarde jamais l'émission "C'est toute une histoire." animée par Sophie Davant, je trouve tous ces gens qui viennent témoigner impudiques, ils racontent des choses très intimes sur leur vie privée avec leurs compagnons ou sur leur physique, leur chirurgie esthétique, des choses qui ne devraient pas être dites au plus grand nombre, mais ça c'est mon avis, vous avez le droit d'aimer.
Aujourd'hui j'ai fait exception, j'ai écouté, ça m'intéressait, le sujet "La maladie nous a rapprochés.", je n'avais pas du tout connaissance du programme, c'est assez "drôle" juste avant en faisant ma vaisselle j'en parlais avec Christian qui a toujours plein d'attentions pour moi,  je lui disais que quelquefois la maladie peut au contraire provoquer une cassure au sein du couple, surtout chez les jeunes couples, pas évident d'affronter ce moment difficile, l'homme peut fuir.
Pas évident non plus de se réconcilier après des années de fâcherie avec un membre de sa famille touché par la maladie. D'une part, parce qu'on ne sait pas si le malade a envie de renouer des relations ou si c'est bien le moment de le faire, on peut le prendre pour de la pitié, il y a des réconciliations attendues et d'autres que nous rejetons. Les personnes sur le plateau exprimaient très bien ce que je ressentais. N'allez par croire que je suis fâchée avec la terre entière, loin de là, je peux compter sur les doigts de la main du Baron Empain, les personnes avec qui je n'ai plus aucun contact, ce n'est pas beaucoup à mon âge !! Cela pourrait être pire;

Il.faut bien savoir que lutter contre une grave maladie transforme complètement la personne. Toute l'énergie que nous avons nous la mettons au service de la guérison, plus rien ne paraît plus important que se battre. Est-ce que ceux qui nous connaissent peuvent comprendre? Nous n'avons plus du tout envie de nous battre contre les autres, nous avons fait le tri, plus rien de négatif. Personnellement, je sais qu'à la moindre grosse contrariété depuis que je suis malade, je suis littéralement vidée, sans réaction, ce qui n'était pas le cas avant, je réagissais. J'ai même tendance à une certaine indifférence, une façon de me protéger sans doute.

Rien à voir avec l'émission, mais il y a aussi ce moment où tous les traitements se terminent, avec soulagement mais qui ressemble aussi un peu au "baby blues", pendant des mois les médecins, les infirmières se sont occupés de moi, je me sentais surveillée, brusquement plus rien, livrée à moi même jusqu'au prochain rendez-vous. C'est paradoxal, j'ai fini par détester l'hosto et en même temps c'était un endroit rassurant. Cela va passer, d'ailleurs ça commence à aller mieux, je m'habitue à cette liberté retrouvée.

Aprés la télé, j'ai lu d'un trait "Ils se croyaient illustres et immortels..". Descartes, tout le monde connaît le nom de Descartes, mais est-ce que vous connaissez la fin de sa vie? En lisant, je pensais que si Descartes avait vécu à l'époque d'Internet il n'aurait jamais eu cette triste fin de vie. Par exemple, il aurait eu un ordi avec une webcam et il aurait fait connaissance de la reine Christine de Suède par l'image et pas par une correspondance assidue avec cette reine érudite, laide et bizarre. Il ne serait pas allé la rejoindre en Suède malgrè son horreur du froid, c'était un solitaire, il s'est forcé pour effectuer ce voyage et lui qui se croyait éternel est mort à 54 ans d'une mauvaise grippe dans un pays où il n'aurait jamais du aller.

Vous connaissez aussi Le Corbusier, cet architecte génial qui a construit entre autre chose la
"Cité radieuse" à Marseille, une ville dans la ville. J'ai appris qu'il était mort noyé sans aucun doute, il vivait à la fin de sa vie dans une cabane de chantier entre la voie ferrée et la mer, il se baignait chaque jour de l'année, un bistrotier lui portait ses repas, il ne parlait à personne, un jour il a disparu au loin dans la mer et on ne l'a jamais revu.

Clémenceau, l'incorruptible Clémenceau dont beaucoup de politiques devraient s'inspirer, ce grand homme est mort dans la plus grande indifférence en Vendée à 88 ans. Il a eu un dernier amour, une éditrice vosgienne Marguerite qu'il voyait souvent à la fin de sa vie, elle avait perdu sa fille et un grand chagrin l'habitait, une très jolie phrase :
"Je vais beaucoup penser à vous, dit Clémenceau. Je vous aiderai.. Mettez votre main dans la mienne. Volà, je vous aiderai à vivre et vous m'aiderez à mourir...Embrassons-nous."
Il y a plusieurs fin de vie de personnes célèbres dans ce livre, très très intéressant.
Si vous voulez savoir ce que j'ai pensé du livre de Besson "Une bonne raison de se tuer", il faut lire mon bloc notes.

Les dessins :

Les sondages, ah! Les sondages.
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Chevénement J.P, il a sans doute peur d'être expulsé de son logement social !!







Eva Joly, de plus en plus isolée, pas facile de faire de la politique à son âge.