Le festival de Biarritz approche, plus qu'une semaine et je suis impatiente, j'espère juste que le mauvais temps fera un break, ce serait une grosse déception de ne pas y aller. Cela faisait des mois que je ne pouvais pas faire de projets, sauf celui d'attendre le mois de février pour aller dans le Pays Basque, comme chaque année depuis plus de 10 ans.
J'aime le moment où nous avons fini de traverser les Landes, où nous arrivons tout près de Bayonne, les premières maisons basques, l'herbe est d'un vert qui ne ressemble à aucun autre, la lumière est différente, les noms des villages peuvent nous faire penser que nous ne sommes plus tout à fait en France, pourtant oui, il y a une frontière plus loin qui une fois franchie nous livre un autre Pays Basque espagnol un peu différent. Bref, je me sens presque chez moi en posant un pied sur le sol de Biarritz, il faut dire que je suis un peu caméléon, je me sens partout chez moi, j'arrive toujours à retrouver un petit quelque chose qui fait que je ne suis jamais dépaysée nulle part. Le seul endroit où je n'ai pas eu cette sensation est la Bretagne, tout était si différent de ce que je connaissais, Il a fallu tout découvrir et savoir prononcer les noms des villes et des villages sans se tromper, sous peine d'un petit rire moqueur. J'y habite depuis 27 ans, une région que je n'ai pas envie de quitter, j'y suis attachée.
A Biarritz, j'aime flâner aux Halles, m'arrêter devant le charcutier, saliver en choisissant un morceau de pâté au piment d'Espelette, regarder les jambons d'Ibaïona, les saucissons.
Nous avons notre boulanger, le pain y est délicieux. Nous rencontrons toujours au détour d'une allée quelques scrabbleurs pour faire la causette.
J'aime aussi les promenades le long de la mer, il faut avoir de bonnes jambes, ça monte et ça descend, regarder les surfeurs qui glissent sur les énormes vagues avant d'emprunter le chemin de l'Espace Bellevue où nous jouons, un lieu qui porte bien son nom, il domine la mer, le spectacle par jour de grand vent est grandiose. Heureusement que lorsque nous sommes assis nous ne voyons plus la mer, je ne suis pas certaine que nous serions très concentrés sur notre grille de jeu.
Cette année Biarritz sera pour moi comme une renaissance, je le ressens comme ça.
Longue vie à ce Festival qui j'espère ne disparaîtra pas, je suis addicte, il me semble que cette année le nombre de joueurs est plus important.. J'aime Vichy et Biarritz, je ne sais pas pour quelle raison Aix-Les-Bains m'enthousiasme beaucoup moins, je ne ressens pas comme une privation de ne pas y aller, mais je mens un peu, il me manque l'excellente tête de veau gribiche que nous savourons dans un resto "Le petit bouchon" je crois, c'est la meilleure. Toujours ce besoin de réunir les plaisirs de la bouche à un endroit, je suis une vraie gourmande.
A partir du 18 février vous aurez mon petit journal du festival sur le bloc notes et les parties, en espérant que le wifi fonctionne au "Grand Large", l'an dernier ce n'était pas toujours évident. (vue sur la mer de notre studio)
En attendant il faut que je vous dise : Nous avons installé la Neuf box et le décodeur télé, pour la box rien à dire, je dois reconnaître que c'est pratique d'avoir le wifi partout dans la maison, et c'est un petit peu plus rapide qu'avec le modem, pour le téléphone aussi.
Mais pour le décodeur, ça m'agace d'avoir toutes ces chaînes alors que je suis scotchée sur la 5, en plus il faut savoir allumer la télé, savoir l'éteindre, apprendre à arrêter un enregistrement déclenché sans le vouloir, en plus c'était un western vieux de mille ans, du coup on ne pouvait plus regarder la chaîne que j'avais envie de voir, heureusement que super Christian était là pour trouver la solution, je n'arrêtais pas de dire que je voulais retourner à l'ère primaire, regarder la télé en noir et blanc, Catherine Langeais ou les autres en buste pour l'annonce des programmes, le petit train pour les rébus, Nicolas et Pimprenelle, nounours, Guy Lux et Léon Zitrone, avoir une seule chaîne. Je déteste tout ce qui me résiste, ne pas avoir l'esprit pratique. J'appuie sur tous les boutons à la fois et je déclenche des catastrophes, enfin tout est relatif....Ce n'est pas encore le bouton de la bombe atomique.
¨Pour le coin lecture, je suis entrain de lire "Le roman de Constantinople", très instructif. La gloire et la prospérité de Byzance, un monde qui se délitait autour de cette ville, mais Byzance prospèrait, personne ne voulait l'attaquer, c'est là que les riches placaient leur argent, un peu comme la Suisse maintenant, je retrouve plein de similitudes avec ce que nous vivons actuellement. L'histoire se répète. La vie politique dans cette ville était la même qu'à notre époque, elle était fondée sur des convictions initiales qui se transformaient vite en alliances de circonstances. Rien n'a changé. On peut finir par se poser une question : La Turquie appartient à quel continent? Nous hésitons à la faire rentrer dans la zone euro, pour quelle raison profonde? Bien qu'elle doit être heureuse par les temps qui courent de ne pas y avoir été admise, elle a sans doute échappé au pire.
Je ne connais pas Istanbul, mais j'ai une furieuse envie d'y aller en lisant ce bouquin.
Les dessins :
Il fait froid, je ne vous apprends rien, le dessin de la poubelle m'a fait sourire, il est tellement vrai, chez nous il faut faire 100 mètres pour mettre les poubelles dans la rue, je ne me propose jamais, surtout en ce moment.
La campagne est sur les rails, bien que notre Président nie l'évidence. En attendant, les contribuales paient les déplacements, 600.000 euros à chaque fois.
C'est le dessin que je préfère.
Toutes les civilisations ne se valent pas, ils ont raison les extra-terrestres, cette réflexion pue, il n'aurait pas fallu lui faire tant de pub, c'était le but recherché. Il faut être lucide, la France et les autres pays sont multi raciaux, pas la peine de revenir au temps d'Astérix qui défendait son petit village gaulois. Le monde change. Je déteste les petites phrases qui vont chercher ce qu'il y a de plus laid au fond de l'âme humaine, la haine de l'autre.
Ma mémoire extrait quelquefois un souvenir, le temps où les espagnols étaient considérés comme des moins que rien, je me souviens avoir entendu une vilaine phrase "Les espagnols se sont les arabes de l'Europe" pas gentil pour les arabes. il n'y a pas si longtemps dans les années 50-60. Dans la famille de maman on évitait de dire qu'on était d'origine espagnole, un peu de honte ou un sentiment d'infériorité, le seul débouché pour eux à une époque, ouvriers agricoles chez les colons très fortunés, et pourtant le nom de mon arrière grand-mère était bien parlant, Thérèse Moralès, pas plus espagnol que ce nom. Le port de tête de mon arrière grand-mère était celui d'une grande dame.
Les sans-abris, le sujet revient à la une chaque hiver, rien n'avance. Sur le blog de de Nora Borra secrétaire d'état à la santé une petite phrase, elle recommande aux sdf de rester chez eux par grand froid. Elle avait fumé quoi ce jour là? Ils doivent rester où? Même pas dans les foyers d'accueil, très tôt le matin ils doivent vider les lieux.
Bye MClaire.