mardi 28 janvier 2014

La maison de l'atlantique - Philippe Besson.


J'avais commencé le livre de Philippe Labro, le sujet un peu récurrent l'assassinat de Kennedy, nous avons tant lu, tant entendu, tant regardé les images de Jacky qui rampait sur l'arrière de la voiture, je pensais qu'elle voulait s'enfuir pour échapper aux coups de feu, non d'après P.Labro elle voulait rassembler les morceaux du cerveau de son mari dans un geste désespéré, c'est vraiment tout ce que j'ai appris dans ce livre, le reste c'est vraiment du rabâché. C'est assez rare que je ne finisse pas un livre, là je n'ai pas pu aller jusqu'à la fin, je m'ennuyais grave comme disent les djeuns. Pourtant, en général j'aime bien Labro, son style un peu journalistique, concis dans son écriture. Je ne vous le recommande pas Ce n'est que mon avis..




Philippe Besson est un auteur prolifique,  il publie un livre par an, j'aime sa façon d'écrire, ses livres ne sont jamais des pavés, un style dépouillé compréhensible par tous.
J'ai lu "La maison atlantique" en cinq heures, d'un trait.
Je ne sais pas si Besson est pêcheur mais il a l'art d'hameçonner son histoire pour capturer le lecteur dès la première page, nous commençons le bouquin et nous ne le lâchons plus.

"La maison atlantique" est située à La Rochelle, la ville n'est jamais citée dans le livre mais on devine facilement. C'est l'histoire d'une tragédie dans un couple père et fils.
Un été le père décide de passer ses vacances avec son fils qu'il a délaissé. Il aime les conquêtes, l'argent, la notoriété, les femmes. Il s'est séparé de sa femme, la maman du jeune homme qui est le narrateur, elle s'est vraisemblablement suicidée dans cette maison de l'atlantique où le père espère une réconciliation avec son fils. Première maladresse, l'endroit est mal choisi.
Dès le début du bouquin nous devinons que ces vacances seront tragiques, rien ne se passe comme le père l'avait prévu, l'atmosphère est tendue, sans tendresse.
Arrive un jeune couple dans la maison voisine, Raphael et Cécile, ils sont beaux, jeunes, viennent se présenter et de suite le regard prédateur du père s'attarde sur la jeune femme.
Le fils comprend immédiatement ce qui se passera inévitablement, il va revivre les moments de son enfance, la souffrance ressentie en voyant sa mère désespérée, et là ça se passera dans la maison où elle est morte. Cette maison ne sera jamais celle du bonheur. Dans cette maison tout est ordonné mais rien n'est véritablement à sa place et l'absence de sa mère est vraiment trop lourde à porter, le ressentiment est prégnant. Ce "petit garçon" a grandi dans l'ombre d'une maman qu'il admirait, comment pardonner à un père absent, indifférent?

La chute est terrible, tragique c'est le mot qui s'impose tout au long de ce livre, la violence est contenue mais elle est sans cesse présente. Il y a aussi le soleil de juillet qui caresse les peaux, qui rend l'atmosphère sensuelle, les amours d'été, on se sépare pour ne plus se retrouver ou le pire arrive.

Je ne vais pas vous raconter toute l'histoire, il faut que vous la découvriez en lisant ce bouquin qui vous plaira, j'en suis certaine.

J'ai tout de suite pensé à "Bonjour tristesse" de Sagan, j'ai lu ensuite que Besson s'était un peu inspiré de l'univers de Sagan pour écrire son livre. J'avais raison, j'aime bien avoir raison, ne pas me tromper lorsque je lis.

Vous avez sans doute compris, j'ai beaucoup aimé ce livre, mais attendez peut être qu'une copine vous le prête (c'est ce qui s'est passé pour moi) ou l'emprunter à la bibliothèque, il est tellement vite lu. 

J'ai commencé " Réparer les vivants" de Maylis de Kerangal, là encore je me suis tout de suite passionnée pour l'histoire, cette fois-ci c'est moi qui vais le prêter. Je vous laisse pour le lire avec  la couverture polaire posée sur mes jambes, parce qu'aujourd'hui j'ai décidé de jouer la carte farniente à fond, pas de scrabble, que du repos, il paraît que j'ai meilleure mine qu'hier, c'est rassurant.

Bye MClaire.