vendredi 1 mai 2015
Michel Bussi "Gravé dans le sable"
En général je n'aime pas les romans policiers. Michel Bussi n'écrit pas tout à fait des romans policiers, il y a une intrigue mais encore autre chose. J'ai lu trois de ses livres :
J'avais adoré "Un avion sans elle" je pense que c'est le meilleur. Un peu moins aimé "Les nymphéas noirs" mais lu avec plaisir, les jardins de Monet avaient la vedette. Aimé "Ne lâche pas ma main" pour les paysages de la Réunion et pour l'histoire bien ficelée.
Là, il ne s'est rien passé, je n'ai pas trouvé le roman exceptionnel, il se lit, sans plus.
C'est son premier roman, il avait été publié assez confidentiellement chez un petit éditeur sous le titre "Omaha crimes" et il est ressorti à la fin de l'été 2014, le texte a été un peu remanié.
Je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est juste un coup commercial, ses précédents romans se sont bien vendus et ce n'est que justice, celui-là devait marcher, il a surfé sur le succès des autres. C'est une idée personnelle.
Il en va ainsi de la vie des livres, nous aimons ou nous n'aimons pas ou nous aimons un peu. Un auteur ne peut pas être génial tout le temps, il a ses faiblesses, dans ce cas je ressentais sans doute les faiblesses d'un premier bouquin.
L'histoire : le 6 juin 44 les rangers se lancent à l'assaut de la Pointe Guillaume en Normandie, ils doivent prendre un blockhaus. Tirage au sort dans un casque posé au milieu de la cale, les quarante premiers seront ceux qui se lanceront sur la plage et qui devront faire sauter le mur qui protège la falaise. Parmi ces rangers Oscar Arlington, fils d'une sénatrice américaine, un trouillard qui tire le numéro 4. Il passe un contrat avec le numéro 148 pour inverser sa sortie de la péniche. Il promet 1,44 million de dollars à Lucky si tout se passe bien, sinon ce sera Alice la fiancée de Lucky qui touchera l'argent. Quel est le prix d'une vie?
Lucky meurt, Alice ne touchera jamais l'argent mais elle apprendra l'existence de ce contrat vingt ans plus tard.
Elle engage en détective privé qui tombera évidemment amoureux d'elle et qui fait tout pour résoudre l'énigme...
L'histoire s'étale de 1944 à 1994.
Nous visitons la Normandie, les quatre coins des Etats-Unis.
J'ai bien aimé le passage dans le bar, des piliers de ce bar normand, c'est assez marrant, bien vu.
"Il l'a dit, de Gaulle, tout le monde fout le camp dans les villes, et en plus tout le monde maintenant reste chez lui à picoler devant sa télé. Et du coup les cafés ferment un par un !" Il appelait ça l'aménagement du territoire.
Si vous avez l'occasion de le lire, lisez-le, il se peut qu'il vous intéresse, on ne s'ennuie pas mais il m'a manqué un truc, celui qui m'avait fait aimer les autres livres de cet auteur, la petite chose qui nous fait regretter d'avoir terminé un bouquin. Là, je l'ai refermé sans regrets.
On dit de Michel Bussi qu'il est le maître du roman trompe-l'oeil, c'est vrai. J'attends le prochain.
Pour l'instant je lis "Jules" de mon chouchou Didier Van Cawelaert et dès les premières pages je suis accrochée.
Bye MClaire.