dimanche 12 juin 2016


Deux livres lus cette semaine, j'ai beaucoup, beaucoup aimé celui d'Ahmed Kalouaz "Juste écouter le vent."
 Un tout petit livre, lu en une heure, sans m'arrêter.
J'avais déjà lu de cet auteur "Enfants de l'exil." l'histoire des enfants de la Réunion arrachés à leur île pour être placés dans des familles de la Creuse.

Dans "Juste écouter le vent." l'auteur raconte ses hospitalisations, il souffre d'un coeur qui s'emballe, il faut l'opérer. Il a avec lui un petit carnet noir où il note les pensées qui traversent son esprit. Il va tout consigner sur ce carnet, ses souffrances, ses peurs, ses impressions. A la fin, ce carnet est un véritable champ de bataille.
"Rien n'est précaire, comme vivre."
"Ecrire, même pour subsister, ne doit pas devenir une cage où l'on enferme les rêves."

Ses souvenirs d'enfance, l'Algérie pays de ses parents, la mort ou plutôt l'assassinat de son grand-père, un grand-père qui s'est battu pour défendre la France pendant la grande guerre et qui a été raflé et assassiné pendant la guerre d'Algérie. Des événements tus, les militaires raflaient dans les douars, il fallait des exemples. 
Il y a encore des hommes qui ne veulent jamais raconter la guerre d'Algérie, cela ferait trop mal. Des atrocités des deux côtés. La face cachée de la guerre.

Ses parents sont arrivés en France il y a une cinquantaine d'années, ils se sont installés à Grenoble. L'auteur entretient la mémoire de l'immigration. 
Il a écrit un livre sur sa mère, je trouve cette photo magnifique, pleine de tendresse. Un autre sur son père.



Il raconte avec beaucoup de tendresse le départ de ces gens qui pensaient que la terre d'Algérie serait à jamais leur terre, ces français qui ne pouvaient croire qu'ils seraient obligés de battre en retraite en laissant tout derrière eux. Leur vie sera réduite à quelques photos, quelques objets, et ils arriveront dans un pays où personne ne les attendait.

Et surtout, il y a la poésie qui est là, toujours présente, quelques très beaux poèmes. Aragon, Ferré, J.Bertin.
Les poèmes de l'auteur.

"La lune est le rêve du soleil." écrivait le peintre Paul Klee.

Un très beau livre,  merci à Michelle de me l'avoir prêté.

J'ai beaucoup aimé.


J'avais aimé les premiers livres de cet auteur, surtout "Un avion sans elle."  Je n'avais pas aimé "Gravé dans le sable."

Je n'aime plus le lire, c'est définitif, je ne suis pas arrivée à terminer "Le temps est assassin.", j'ai pourtant persévéré dans la lecture, mais non, je m'ennuyais, j'ai jeté l'éponge ! Je pensais que ce bouquin allait plaire à Christian, donné comme un polar, je l'avais acheté à Aubenas, pour les vacances. Il n'a pas du tout aimé. 

Ses livres ressemblent de plus en plus à ceux de Lévy ou de Musso, deux auteurs que je n'apprécie pas.

Une histoire qui se passe en Corse, qui se traîne, des allers-retours entre deux périodes. Une fille qui revient sur les lieux où ses parents et son frère sont morts dans un accident de voiture, 27 ans après, elle était la seule survivante. Son père était corse, sa mère non. Le passé et le présent qui se mêlent. Des familles corses qui ont des comptes à régler.

J'ai sauté toutes les pages du dernier quart et j'ai lu la fin qui a l'air d'être un peu tirée par les cheveux. Pas de regrets.

Vous aimerez peut être, pas moi, je n'ai pas aimé, mais mon peu de passion pour les polars y est peut être pour quelque chose..

Bye MClaire.