samedi 4 juin 2016

"On dirait nous" Didier Van Cauwelaert.



Il y a tout juste un an je lisais "Jules", j'avais adoré ce bouquin. 
L'auteur fait partie de mes chouchous, j'achète ses livres sans même lire la quatrième de couverture, c'est sûr je vais aimer. 
J'ai pris le livre, je l'ai payé et je l'ai presque aussitôt commencé. Que dire ? Je ne peux pas écrire que je n'ai pas aimé ou que j'ai beaucoup aimé. Pour moi ce n'est pas son meilleur roman. Il se lit sans ennui, agréable moment mais sans plus, il sera vite oublié.
L'histoire est un peu tirée par les cheveux, il est question de réincarnation.
Un jour, en cherchant un endroit pour s'aimer dans un parc, Soline et Illan un jeune couple entendent "On dirait nous", deux vieillards sont assis, ils regardent dans leur direction, elle en fauteuil roulant, lui encore beau et leste.
Elle a le type indien, c'est une Tligite, tribu qui vit en Alaska.

Soline est musicienne, violoncelliste, Ilan rêve de faire fonctionner les voitures avec des pissenlits, en attendant le succès de son invention, de concrétiser son rêve, il travaille dans une agence immobilière  ; ce n'est pas un bon vendeur, il tire le diable par la queue, bien incapable d'aider Soline a acheter le violoncelle de ses rêves, un Goffriller qu'elle doit rendre, Matteo c'est le nom du violoncelle ira poursuivre sa carrière dans les bras d'une chinoise primée, un prêt passager. Le violoncelle coûte plus d'un million d'euros.
En attendant nos deux tourtereaux qui débutent une folle histoire d'amour, squattent un bel appartement qu'Illan doit vendre mais qu'il ne fait jamais visiter. Les propriétaires vivent à Lausanne et ne viennent jamais à Paris.

Par le plus grand des hasards, ils découvriront que le couple âgé qui était dans le parc habite l'immeuble en face du leur. Une relation affectueuse s'établira rapidement. Georges et Yoa se révéleront des voisins charmants, généreux, ils se reconnaissent dans ce jeune couple et ont une demande à formuler. Ce couple envahira la vie de Soline et d'Illan de façon insidieuse, il a un but précis...

Je ne vais pas plus loin, vous découvrirez l'histoire.

J'ai aimé l'humour de certains passages, l'écriture toujours aussi plaisante, mais je suis restée sur la réserve en ce qui concerne l'histoire, peut être trop cartésienne, j'ai du mal à croire que nous pouvons nous réincarner dans une autre personne. Je me suis forgée une idée bien précise de "l'après", je ne pouvais donc pas adhérer à l'histoire. Je sais, c'est un roman, nous ne sommes pas obligés de croire que l'histoire est vraie, mais mon imagination refusait, je n'arrivais pas à croire à la réalité de ce projet fou. Je posais le livre, je le reprenais le lendemain, chose rare lorsque je lis Didier Van Cauwelaert, en général je dévore.

J'ai aimé ce vieux couple fusionnel qui ne peut pas envisager la vie sans l'autre et pourtant...La vie reprend toujours ses droits.

Je ne conseille rien, faites ce que vous voulez, vous serez peut être d'un avis tout à fait contraire au mien.

J'ai trouvé chez "Easy-Cash" un de ses livres que je n'avais pas lu "Un aller-simple" écrit en 1994. J'ai eu la chance de rencontrer l'auteur au salon du livre à Vannes, il est charmant, accessible et une lectrice m'a dit qu'il chantait très bien.

Bye MClaire.