lundi 20 juillet 2020

Marie Darrieussecq "La mer à l'envers."




Me revoilà. Deux livres lus depuis ma dernière gazette :




Je commence par celui d'Aurélie Valognes "Né sous une bonne étoile".
J'ai toujours du plaisir à lire cette auteure, c'est facile à lire et cela fait du bien, plein de bons sentiments, ça finit toujours le mieux possible. Le petit garçon Gustave est attendrissant, sa maman aussi et sa chipie de soeur n'est finalement pas si méchante.
Cela se passe dans une cité, la vie est dure, les habitants de l'immeuble se heurtent toujours à une porte d'ascenseur qui ne s'ouvre pas, en panne, les dealers squattent en bas de l'escalier et Gustave est leur souffre-douleur.
Gustave a la tête dans les nuages, il voudrait bien travailler mais il n'y arrive pas, il faut dire que le papa est parti rejoindre une maîtresse, pas celle qui apprend à l'école, non celle qui lui fait croire que la vie sera plus intéressante avec elle. Comme souvent ces hommes laissent femme et enfants, la maman doit se débrouiller seule, elle pleure en cachette, écoute "Mistral Gagnant" en boucle :
"Et entendre ton rire qui lézarde les murs
qui sait surtout guérir mes blessures."
 Cette maman fait beaucoup de câlins à son petit pour qu'il oublie ce monde si dur et qu'un jour enfin il trouve sa place dans la vie. 
Je vous ai dit que cela finissait toujours bien... Un très bon livre pour vos vacances, le virus n'était pas encore arrivé dans nos existences, le bouquin vous le fait oublier, Aurélie Valognes n'en parle pas.

Passons au roman de Marie Darrieussecq "La mer à l'envers"
Vous aviez peut-être lu "Truismes" il y a 24 ans ou moins. Je n'avais pas trop aimé, je n'avais plus rien lu d'elle.
Là, de nouveau, j'ai failli abandonner le livre dans un coin mais je n'arrivais pas à m'y résoudre, je tournais page après page plusieurs fois dans la journée, j'attendais, j'attendais un déclic, le sujet du livre me plaisait mais pas l'écriture, un récit trop lent, je m'ennuyais un peu.
Rose, la narratrice, part en croisière avec ses deux enfants, sur la route de cet énorme bateau une embarcation pleine de migrants, l'un d'entre eux s'appelle Younès, son regard rencontrera celui de Rose, il devait avoir l'âge de son fils ado, elle sera touchée, elle lui donnera un blouson et le téléphone portable de son fils avec tous les contacts, le sien évidemment. Les migrants seront pris en charge, le petit point bleu du téléphone localisera l'endroit où ils se trouveront.
Fin de la croisière et cela a failli aussi être la fin de ma lecture, là le déclic, je n'ai plus lâché le livre.
Rose retrouvera son mari, agent immobilier, gros buveur, doit-elle divorcer ou pas, elle continue de l'aimer. Ils déménageront, quitteront Paris pour le Pays Basque et Younès fera partie de leur vie....
Je ne raconte plus rien. J'ai beaucoup aimé la deuxième partie de de roman.

J'ai aimé les questionnements de Rose qui est à la croisée des chemins, être psychologue ne favorise pas forcément les choses, elle découvrira qu'elle a un don de magnétiseur, soulagera les maux des autres..

Un extrait relevé dans le livre :

"Songe, lui dit son mari, que le sommeil nous plonge dans une vulnérabilité si grande qu'il faut s'en protéger le temps qu'il dure. Nous devons nous replier et répéter chaque nuit ce repli sans avoir à nous poser la question du où ni du comment [...] Nous les humains avons besoin d'un lit et d'une porte qui ferme. Un domicile. Une adresse sur la planète."


J'ai lu trois livres ces derniers jours, dans les trois livres les femmes sont épuisées au point de penser qu'elles pourraient abandonner leurs enfants, partir, pensée vite oubliée mais quand même...

Bye MClaire.