vendredi 19 novembre 2010

Un peu de tout aujourd’hui :

Tony et Eva divorcent, et voilà tous les médias émoustillés. J’ai ri en découvrant un extrait du grand journal sur canal +, ils étaient les invités de Michel Denisot et il y avait un questionnaire, elle lui demandait « Est-ce qu’il y a des choses que tu me caches » tout ça avec un grand sourire confiant et il répondait les yeux baissés « Comment tu le sais ? ». Personnellement, s’il m’avait répondu ça, j’aurais vite compris, je faisais toutes ses poches le soir même, chose que je n’ai jamais faite, et je m’emparais de son téléphone portable pour consulter ses SMS et la liste d’appel des numéros, mince j’oubliais, je ne sais pas manipuler ce truc là, j’aurais bien fait une fausse manip et tout effacé. Effacé finalement c’est peut être mieux, plutôt que de souffrir, pauvre Eva, non seulement elle est cocue mais en plus la planète entière le sait, malheureuse« Desperate Housewives ».

J’ai trouvé ce dessin publié sur le web. En peu de mots il décrit exactement ce qui se passe à notre époque. C’est vrai, nous ne nous écrivons plus, des SMS pour ceux qui savent les rédiger, des mails brefs, sans bonjour, ni au revoir. Il restera quoi plus tard ? Rien. J’aimais bien guetter le facteur le cœur battant, j’attendais ma lettre journalière, je les empilais, oui je mettais même un petit ruban autour des paquets, avec le recul, je me demande ce que nous nous racontions puisque nous nous téléphonions tous les jours et on se voyait au moins tous les deux jours, ça ne devait pas être très varié ! Je n’ai aucun souvenir du sort de ces lettres, sont-elles restées en Algérie ? Est-ce qu’elles ont été déchirées plus tard ? C’est dommage, j’aurais bien aimé les relire, et j’aurais sans doute éclaté de rire en redécouvrant nos petits mots d’amour ou nos petits moments de mauvaise humeur, il devait bien y en avoir, nous n’aimons pas la monotonie. On se fâchait, on se réconciliait, nous étions jeunes et bouillants tous les deux. Une fois, nous avons failli nous fâcher pour de bon, Christian avait une dauphine Gordini bleue, je n’avais pas l’âge de passer mon permis de conduire, mais il avait décidé de m’apprendre les rudiments de la conduite sur un stade de foot et évidemment j’avais de la place, j’étais très à mon aise, tellement à mon aise qu’il avait décidé que je pouvais rouler sur une petite route jusque chez moi, je ne voulais pas , il insistait, bon puisqu’il disait que je pouvais, me voilà sur la route, il y avait un virage en épingle à cheveu, j’ai paniqué, lâché le volant, il a essayé de redresser et nous sommes partis dans un fossé, l’aile de la voiture arrachée, je descends furieuse, lui encore plus de voir sa jolie voiture bien bichonnée toute abîmée, je suis rentrée chez moi, il est parti de son côté, notre belle histoire semblait finie à cause d’une dauphine. Bouderie et réconciliation. De toutes les façons cette voiture devait mal finir, Christian a fait une série de tonneaux avec, il voulait la vendre et le futur acheteur conduisait.

J’aime bien les moments au téléphone avec Clarys 8 ans le 23 novembre, elle est bavarde et me raconte toute sa vie, d’ailleurs chez ses parents au restaurant il lui arrive de tenir compagnie à table aux clients et copains de son papa, qui la connaissent bien et qui mangent seuls, elle déjeune avec eux et ils aiment, elle les fait rire, l’autre jour je lui ai demandé « Tu racontes quoi ? » En poussant un grand soupir, elle a dit : « Ma vie ». Je disais donc qu’elle me téléphonait souvent et que nous avions de grandes conversations,  ce que j’aime par-dessus tout parce que cela me rappelle des souvenirs, ce sont les histoires avec les petites copines. La cour de récréation est un vrai théâtre, les acteurs sont : La petite fille qui pleure, jamais contente, celle ou celui qui attire toutes les attentions, tous les enfants veulent être copines ou copains avec lui ou elle, elle ou il prend de suite la place du chef de bande, dans cette cour on trouve aussi les petits groupes qui chuchotent, qui décident qui sera invité à un anniversaire, les amitiés se font et se défont, il y a aussi celles qui ont des bonbons plein les poches et qui suscitent toutes les convoitises, on entend l’effrontée qui n’a peur de rien, même pas de dire de très gros mots, on la craint et on l’admire, les jalousies parce que les meilleures copines en préfèrent une autre le temps d’une journée, l’enfant a le cœur très gros, il se sent trahi. Il y a aussi les rapporteuses « Moi, je vais le dire à la maîtresse », celles qui crânent avec le dernier jean à la mode. On joue, on rit, on pleure dans une cour de récréation, presque l’école de la vie. Clarys en ce moment a une angoisse, mais je pense qu’elle est rassurée, sa meilleure copine qui est plus âgée qu’elle est entrée en sixième, tout change, allait-elle autant la voir ? Est-ce qu’elles s’amuseraient encore ensemble ? Est-ce que Julia l’aimera encore ?

J’aime cette affiche qui a été dessinée pour le salon du livre à Romans. Toute une famille qui lit. Quant à moi j’ai fini « La demi-pensionnaire » ; je vous ai déjà dit que j’aimais ce livre, c’est confirmé. J’ai commencé un livre de Jean D’Ormesson «  Saveur du temps », complètement différent du précédent.
 «La culture n'est ni un exercice d'archives, ni une affectation de sérieux, ni une invitation à suivre des sentiers fléchés d'avance, avec obligation de rire là et d'admirer ici. C'est d'abord un plaisir. À chacun de le prendre où il veut.»
Nous avons souvent l’impression que Jean d’Ormesson écrit toujours le même livre, mais non. Cet homme est brillant, attachant, plein d’humour. Ce sont des chroniques qui révèlent la passion de l’auteur pour la littérature.

J’avais beaucoup aimé le livre « No et moi », le film est sur les écrans cette semaine. Je crois que je n’irai pas le voir, le livre était tellement fort, je crains d’être déçue. J’attends qu’Arlette y aille, elle a un très bon sens critique.





La philo dès la seconde- Pourquoi pas ?    Bye MClaire.