lundi 27 décembre 2010

TOURNONS LA PAGE :

Oui, tournons la page, Noël est passé, nous vivons les derniers jours de 2010, je vais les vivre sereinement, derrière nous la frénésie qui précède Noël, mes livres attendent, je n’ai pas beaucoup lu ces derniers jours, pas le temps de me plonger dans la lecture, une page de temps en temps, mais ce n’est pas véritablement du plaisir.

Fini aussi le parcours du combattant pour trouver le cadeau qui va plaire, les courses pour les repas, faire la cuisine en grande quantité, passer des heures debout devant les fourneaux, puis recommencer à parcourir les rues de Quimper à la recherche du magasin qui va avoir les faveurs de mes petites-filles, et là ce n’est pas simple, nous voulions leur donner une enveloppe et finalement nous avons préféré acheter un cadeau mais en leur présence, je trouve que c’est plus sympa, au moins nous avions l’impression d’avoir fait un effort ce jour là, elles étaient contentes. Laura avait mis ses bottes à talons pour parcourir les magasins, elle dominait sa maman et moi de plus d’une tête, 1m80 au moins (avec les bottes), Caroline avait mis ses chaussures plates 1m56 au plus !! Elles sont sœurs. Laura raconte tout, Caroline ne raconte rien.

En parcourant les rayons des magasins et en voyant le nombre de parents qui sont devant les jeux vidéo, je pensais qu’il y avait quand même un paradoxe, les parents se plaignent sans arrêt du temps passé par leurs enfants devant une console, et ils achètent quoi comme cadeaux : Des jeux vidéo, c’est un peu la facilité non ?

J’étais ahurie à Quimper en voyant une queue interminable dans la rue, par ce froid, c’était une boutique qui vendait des macarons, le premier ouvrier de France pour ce gâteau.

Voilà c’est fini, ou « Orça, c’est fini », tournons la page. On écrit souvent voilà lorsque nous sommes dans l’incapacité de finir une phrase, et au temps de Rabelais on disait « Orça » qui veut dire « Hé bien ». J’ai appris ou réappris ce matin, alors je partage.

En chattant sur ISC avec une joueuse, oui je chatte beaucoup en jouant, elle m’a dit :
« Mon fils a tué le cochon avec un voisin », ça se fait beaucoup en campagne, mais je n’avais plus parlé de cela depuis longtemps.
J’ai aussitôt eu un souvenir en tête, toujours en compagnie de mon arrière grand-mère qui a tant comptée dans notre vie. Par nécessité,  il fallait qu’elle tue le cochon pour arranger le quotidien, c’était un jour de retrouvailles pour toute la famille, du travail et la fête, mais pour nous enfants, c’était tragique, de nos jours on doit assommer la bête avant de la saigner, mais en ce temps là non, on le saignait vivant, nous nous bouchions les oreilles cachés dans la maison pour ne pas entendre les couinements qui ressemblaient à des cris de bébé. Des grands tréteaux avaient été dressés dans une pièce et tout le monde s’activait, pâtés, boudins, viande salée, toute cette charcutaille s’étalait, pour moi qui suis si délicate ce n’était pas un bon moment, le boudin était dégusté sitôt fait, je ne suis pas prête d’en manger si le cochon est tué de cette façon, j’entendais un jour dire que le cochon a tellement peur qu’il urine et cette urine se mélange au sang qui coule, sans doute plus maintenant si il est assommé avant, je ne veux pas vous dégoûter à jamais du boudin-purée et je ne veux pas avoir d’ennuis avec la Confrérie du boudin !
Il y avait aussi une chose qui se faisait avec les poulets tués à la maison, il fallait les saigner, récupérer le sang et faire une sanguette (pas la peine de chercher, c’est bon au scrabble, sanguet et sanguette). J’avais horreur de ça.

Ensuite il fallait laver tout le linge qui avait servi durant toute cette journée, les grands draps qui avaient servi de nappes, j’adorais le moment où mes parents se mettaient à chaque bout d’un gros drap en coton et tiraient dessus pour ne pas avoir à le repasser, nous nous mettions dessous et nous jouions, nous tirions sur un morceau pour les obliger à lâcher, mon père tirait plus fort que maman, une façon pour lui de la recevoir dans ses bras sans doute, les éclats de rire fusaient, nous n’avions pas de console de jeux, mais nous passions de bons moments. Rassurez- vous, je ne vais pas regretter l’invention de la machine à laver et du synthétique.




Là, c’est vraiment un boudin, la retraite à 70 ans, il y a des métiers qui vont avoir du mal.






Je vous disais donc au début de cette gazette que je recommençais à lire sérieusement, j’ai dévoré des chapitres de « Mange, prie, aime » d’Elizabeth Gilbert. J’ai acheté ce livre pour passer un bon moment sans me prendre la tête. Je me pose plusieurs questions « Est-ce que je le lis vite, pour le finir très vite ? » « Pourquoi qu’à  certains passages, je ralentis ? » « Finalement, ce livre a un côté agaçant, mais il arrive qu’il nous oblige à réfléchir sur certains aspects de la vie ? Oui, non ? »
Ce livre est écrit par une américaine, il y a donc plein de clichés typiquement ricains
Ce qui agace c’est la facilité avec laquelle elle peut changer de vie, l’argent arrange tout, qui n’a pas pendant une demi-seconde pensé changer de vie ? Très vite la réalité se rappelle à vous, partir oui mais comment ? Partir signifie souvent revenir par nécessité.
Elle vit dans trois pays, l’Italie, l’Inde, l’Indonésie, quel hasard ces trois I. En Italie elle prend 12 kilos, pasta,gelati et pizzas, il faut absolument qu’elle oublie un mariage désastreux, sa belle maison, son confort de vie, la non-envie de faire un bébé, la pauvre, mais c’est horrible ! Ensuite un ashram pour méditer, mais elle arrive difficilement à oublier son dernier amant, jusqu’au jour où elle rencontre en Indonésie un homme dégarni, oui c’est précisé, et l’amour, que les chauves ne perdent pas espoir.
Il y a un truc qui me plait, à un moment on lui pose la question « Quel est ton mot d’ordre dans la vie », elle ne sait pas, et c’est pour cela qu’elle est partie, elle recherche son mot d’ordre. Posez vous la question et vous trouverez certainement si vous êtes bien dans vos bottes, moi mon mot d’ordre est « Insoumise ». Hélas ! Pour certains, et tant mieux pour moi. J’ai toujours eu un problème avec l’autorité, et miraculeusement dans ma vie j’ai pu fuir au moment où cela devenait  pesant, ou dire ce que je pensais à la personne qui voulait en user. Je suis consciente que c’était un privilège, je n’avais pas absolument besoin de travailler.

Pour conclure, je ne regrette pas tout à fait l’achat de ce livre, il se lit. Je vais attaquer Paulo Coelho.

Les dessins :





Il parait qu’il y a plein de cadeaux à vendre le lendemain de Noël.






Il y en a d’autres qui n’ont rien à vendre





Et une autre qui a plus qu’elle n’espérait.





Un autre sur les Roms.      Bye MClaire.