mercredi 9 février 2011

BIARRITZ 2011-

Vendredi nous partons pour Biarritz, une semaine dans le pays Basque, cela fait 11 ans que le festival de scrabble s’est installé dans cette ville, nous avons du en faire 9, pour moi cette année c’est un break nécessaire, j’ai eu une année difficile cela a commencé justement le lendemain du retour de Biarritz, urgences,  hôpital, opération, je récupérais et rebelote ailleurs, et depuis les contrôles avec tout le stress qu’ils comportent, une opération prévue en juin, mais un moral d’acier que rien ne vient entamer, je suis certaine que la guérison tient en grande partie à cet optimisme et au fait qu’il ne faut pas hésiter à parler de sa maladie, elle n’est pas honteuse, et nous sommes tellement à l’aise avec les autres lors de nos rencontres, ce n’est pas indécent d’en parler, je suis certaine qu’un jour plus rien ne sera tabou à ce sujet.
Parce que dans la vie, il peut ne jamais y avoir cette maladie, mais elle peut aussi être là, à nous de l’affronter, nous avons chacun notre façon. Dans ma famille paternelle et maternelle, personne n’a jamais été atteint, je suis la première et comme m’a dit mon médecin peut-être qu’après moi nous n’entendrons plus ce mot cancer, c’est comme ça, l’expression médicale « Cancer spontané ».

Il y a eu la journée du cancer la semaine dernière, et à aucun moment je me suis reconnue dans les témoignages que j’entendais à la radio ou à la télé, je continue à mener ma vie, je ris beaucoup,  je suis bien entourée et mes amis ne prennent pas un visage de circonstance lorsqu’ils me voient. Je ne suis pas exceptionnelle, je suis « moi » tout simplement, mais attention je suis tout de même consciente qu’il y a des degrés de gravité. Merci à tous ceux que je rencontre au scrabble et qui sont si naturels avec moi, vous verrez dans quelques mois ce ne sera plus qu’un mauvais souvenir, j’ai des médecins formidables avec qui je suis à l’aise, qui savent écouter, expliquer, nous arrivons à rire lors de mes visites, j’ai même eu une conversation sur le scrabble avec l’un deux la semaine dernière, il ne connaissait pas le duplicate, il n’est pas très jeune, une occupation pour sa retraite peut-être, j’essayais de le divertir pour qu’il oublie de me peser, mais ça n’a pas marché. Là, il va falloir que je négocie la date de l’opération en juin, fin juin ce serait bien, je n’ai pas envie de zapper Vichy qui est assez tard cette année. Vive la vie, le scrabble qui permet de tout oublier le temps d’une partie ou d’un tournoi et ce site qui nous occupe tellement, passionnant à tenir.

A Biarritz nous avons le WIFI, je vais pouvoir faire une petite chronique journalière, et nous mettrons les parties sur le site, si elles ne sont pas retransmises en direct. J’espère que le soleil sera présent, il peut faire beau, neiger, pleuvoir, nous avons tout eu.




Il ne faudra pas oublier de mettre de la nourriture pour nos oiseaux pendant notre absence. Ils attendent le matin, alignés sur une branche.


Parlons d’autre chose, parlons de MAM et de son jet privé, je n’arrive pas à comprendre pourquoi on ne parle que d’elle, et son compagnon POM-POM qui est  ministre, il était aussi dans l’avion. J’imagine que plus jamais  elle n’osera prononcer le mot « JET », « Je suis à un jet de pierre de l’Elysée »  « J’ai bu d’un seul jet », « J’ai écrit d’un seul jet » « je ne fréquente pas la Jet-Set ». Je ne veux pas l’accabler, mais mon idée est que lorsqu’on a un poste dans un gouvernement, on doit faire très attention à ses fréquentations. Ils vont bien finir par se déplacer en vélo tous nos politiques, ou en charter, fréquenter les clubs vacances ; les médias sont sans pitié, crise oblige. Les gouvernants n’ont qu’à s’inspirer des pays nordiques, sans chichi, ils vont au bureau comme un cadre chez nous, rentrent chez eux dans leur appartement, se déplacent à pied, ici la seule fois où nous les voyons marcher dans les rues de Paris, c’est pour traverser la rue le jour des vœux, en troupeau.

Je n’ai pas du tout aimé le terme « Bébé médicament » en ce qui concerne cet enfant qui vient de naître et qui va aider sa sœur à vivre. Dans quelques années il pensera quoi ? Je suis né par nécessité, ou je suis né parce que j’étais désiré. Il peut aussi être fier d’avoir sauvé sa sœur, mais les ados sont si fragiles, si rebelles. Dans tous les cas c’est vrai, la science peut faire des miracles, j’aime bien le professeur Frydman de l’hôpital Béclère, toute sa vie dans le même hosto, au service de pédiatrie, sans céder aux sirènes du privé, une vraie vocation.

En lisant un blog j’ai appris le mot PALINODIE, je n’avais jamais lu ce mot, ou je ne m’en souviens plus, il veut dire changement d’opinion, un texte dans lequel on contredit ce que l’on avait affirmé auparavant. J’en connais, j’en connais au moins un à qui ce mot va bien.

La lecture, occupation essentielle dans ma vie.

Je vous avais dit que le livre d’Eric Fottorino « L’homme qui m’aimait tout bas » était un livre porteur d’émotion, je l’ai juste « digéré », j’ai même relu des passages, n’hésitez pas à vous plonger dans ce bouquin, ce n’est pas un pavé, il est bien écrit, avec les mots exacts qui correspondent au moment de la vie de l’auteur. J’ai retrouvé les parfums d’Afrique du Nord, là il s’agit de la Tunisie, les attitudes de ces hommes élevés de l’autre côté de la méditerranée, la pudeur dans les sentiments, les failles, les blessures secrètes de ceux qui ont fait la guerre d’Algérie, qui ont sans doute vécu des moments douloureux, assistés à des horreurs et qui ne racontent rien.
Les hommes ne racontent jamais la guerre, je n’ai jamais entendu mon père raconter la bataille d’Italie, Naples bombardée, jamais un seul mot.

J’ai changé d’ambiance en lisant « La délicatesse » de David Foenkinos, un petit livre qui se dévore aussi, bien calée dans le canapé, nous n’avons pas envie de le lâcher. Des petites notes, des réflexions de l’auteur parsèment le livre, des pensées
« Il y a des gens formidables qu’on rencontre au mauvais moment. Et il y a des gens qui sont formidables parce qu’on les rencontre au bon moment. » .

J’ai acheté pour Biarritz, mais je vais certainement manquer de temps pour lire « Les visages » de Jesse Kellerman, un thriller. Je n’ai pas lu de vrai polar depuis un petit moment.





Je vais terminer cette gazette, une choucroute nous attend, et dire que c’est un petit cochon qui a été sacrifié pour la saucisse de Morteau !! Il ne faut pas que j’y pense, je ne vais pas aussi supprimer le porc, il resterait que le poulet.

Les dessins :




Le handball, rien à ajouter.



L’Egypte - ??





Le numérique, là je ne suis pas d’accord, la plupart des séniors maîtrisent très bien internet, les technologies nouvelles. J’en parle très à l’aise, j’ai mon prof à domicile.
Bye Mclaire.