50 ans de mariage aujourd’hui. Que le temps passe vite, 50 ans d’une vie, mais c’est « henaurme », nous ne nous sommes jamais ennuyés, il me fait toujours rire, il explose, j’explose, une minute après c’est le calme absolu comme si rien ne s’était passé, il y a eu des hauts, des bas, des joies immenses, des chagrins, c’est la vie de tous les couples qui durent. Merci pour ces 50 ans. J’avais 18 ans, preuve que l’âge n’est pas un critère de la réussite d’un mariage.
Nous les fêterons plus tard, lorsque tous mes ennuis de santé ne seront plus aussi présents, lundi 8 H je rentre à l’hôpital pour être opérée, et là encore je vais être chouchoutée, soutenue, par celui qui partage ma vie et mes galères sans jamais faillir. Pour l’instant le « vieux » marié tond la pelouse à Baden – Morbihan- Bretagne sous un ciel nuageux et un vent frais, chose qu’il n’aurait jamais imaginé faire en 1961 – à Miliana- Algérie, sous un chaud soleil, que nous n’aurions jamais voulu quitter.
« Un amour commence à exister quand chacun offre à l’autre le fond de ses pensées, les secrets les plus verrouillés. Sinon, ce n’est pas de l’amour, c’est de l’échange de peaux, de désir immédiat. » Katherine Pancol.
Le but du mariage non ? Nous avons dû montrer le bon chemin à nos enfants, ils ont 19 et 20 ans de mariage, à notre époque c’est pas mal du tout.
C’est parti. Les soldes sont là, je ne le savais même pas, hier nous traversions Auray
et les panneaux étaient affichés sur les vitrines, je n’ai même pas eu envie de m’arrêter, les soldes ne sont plus ce qu’elles étaient, les commerçants font souvent rentrer de la marchandise de qualité moyenne pour attirer le chaland, des objets ou vêtements que nous ne voyons jamais en magasin au cours de l’année, le joli tee-shirt que vous aviez remarqué n’est jamais soldé ou si peu. Il faut attendre, dans trois ou quatre semaines, nous ferons vraiment des affaires, nous trouverons le chemisier ou le tee-shirt qui camouflera notre petite bouée ou nos flotteurs, si, si, à un certain âge nous avons toutes un petit pneu à la taille, même les plus minces.
Il y a eu une époque où je faisais vraiment les soldes, dès les premiers jours, adepte de la non-violence j’évitais de sauter sur une cliente pour lui arracher l’objet convoité, par contre j’avoue que pour embêter celle qui lorgnait voracement le pull que j’aimais tant, je faisais exprès de garder l’objet sur le bras dans le cas où .. Il arrivait souvent que je trouve mieux, tant pis pour l’autre qui convoitait « mon » pull et qui s’était lassée d’attendre, le pull échouait sur un portant, abandonné. J’achetais souvent en disant « Ce sera pour l’an prochain, autant d’économisé » Foutaises. Voilà pourquoi je suis devenue très méfiante face au panneau – 50%.
Je repensais à la phrase de Jacques Chirac dite aux journalistes, il annonçait qu’il voterait Hollande. Ce n’est pas cette phrase qui me faisait réfléchir, c’est le fait qu’il faille attendre la dernière partie de sa vie pour enfin oser être ce que l’on est profondément. C’est vraiment dommage de se lâcher vers la fin de sa vie, que de gâchis.
J’ai souvent un sentiment d’admiration pour les gens qui osent être ce qu’ils sont vraiment, tout abandonner, un travail sûr mais qu’ils effectuent sans joie, redémarrer une vie avant qu’il ne soit trop tard. Il y a des gens qui se plaignent sans arrêt de leur condition, jusqu’à la fin de leur vie, mais qui ne tentent rien pour améliorer leur existence. Il suffit d’avoir le courage de partir. L’autre jour, je crois que c’était à Thalassa, j’écoutais un monsieur qui un jour en une minute a décidé de tout quitter, il avait une voiture de fonction, il a mis les clefs dans une enveloppe et un mot pour son employeur, pris un billet d’avion pour les Maldives et n’a jamais regretté son geste, bon, il n’avait pas choisi l’endroit le plus moche de la terre. Il faut oser et accepter des moments de galère pour ensuite vivre enfin en accord avec soi même. Je pense que la famille n’est même pas un obstacle, les enfants sont plus heureux avec des parents épanouis qu’avec des parents stressés, malheureux. Il vaut mieux réussir sa vie, que réussir dans la vie, mais ça la plupart d’entre nous le comprenne toujours trop tard.
J’étais souvent étonnée d’entendre mes parents dire qu’ils n’avaient pas besoin de telle ou telle chose pendant leur vieillesse, je ne comprenais pas qu’ils n’aient pas encore des envies et ça m’agaçait, ils avaient raison, ils renonçaient au superflu mais pas à l’essentiel, ils avaient fait le tri, peut être d’une façon inconsciente. Nous devrions savoir faire le tri beaucoup plus tôt, nous débarrasser des préjugés, des gens qui nous ennuient, dire ce que l’on pense, ne pas vivre en fonction des autres, et savoir partir avant de nous perdre dans une vie qui ne nous satisfait pas. Là, par exemple, nous mourons d’envie de déménager pour La Rochelle ou les alentours, et nous ne le faisons pas et nous ne le ferons certainement pas. Pourquoi ? Je pense avoir une réponse. Nous n’avons pourtant jamais hésité à plier bagages lorsque nous en avions envie, mais l’espoir se cache toujours quelque part, il suffit de le débusquer. Alors qui sait ? Hein, hein, Christian qui sait ? 20 ans à La Rochelle ça ne te tente pas ?
Il s’est ouvert un superbe centre culturel chez Leclerc à Auray, endroit où il ne faut pas que je traîne mes pieds. Je peux passer une heure à feuilleter des livres, à choisir celui ou ceux qui vont me procurer des heures de plaisir. Là, j’ai acheté le dernier Katherine Pancol sorti en livre de poche, enfin ! « Les écureuils de Central Park s’ennuient le lundi. ». Il y a les grands classiques bien sûr, rien à voir avec Pancol qui est aussi passionnante à lire, je m’ennuie moins avec elle qu’avec Proust, elle nous amène dans son univers avec un joli talent, j’avais lu les deux précédents, « les yeux jaunes des crocodiles » et « La valse lente des tortues » Je vais lire la suite avec gourmandise. Si vous n’avez jamais rien lu d’elle, n’hésitez pas, foncez les acheter, vous aimerez, c’est une promesse. Ne lisez pas les critiques de certains journaux, ils sont jaloux, tant de livres vendus, ce n’est pas un hasard.
Claudine m’a aussi prêté « Shantaram », un pavé qu’elle a adoré, l’histoire d’un ex-truand australien évadé de prison qui se réfugie à Bombay en Inde, dix ans de cavale et l’Inde qui est au cœur du livre.
J’ai de quoi passer mon temps.
Nous avons aussi acheté en dvd « Le discours d’un roi ». Je n’avais pas pu aller le voir au cinéma, Christian m’a demandé de quoi il s’agissait, j’ai répondu « Le film traite en grande partie du bégaiement de Georges VI » il a répliqué « Alors il va être long. » ! Cet après-midi cinéma à domicile. On se tiendra la main, c’est bien nos 50 ans de mariage, non ? Nous n’irons pas jusqu’à écouter la magnifique chanson de Jacques Brel, elle n’est pas tout à fait pour nous, pas toutes les paroles dans tous les cas. J'aime bien "Pour être vieux sans être adultes" Celle là nous correspond.
Les dessins :
Quel désenchantement.
Celui là est vraiment marrant.
Pauvre pays. La Grèce magnifique, prête à être livrée aux chinois ou autres. Ils ont raison de se révolter, mais en même temps ne sont ils pas responsables de ce qui arrive, à force de ne vouloir rien payer. Hier, j’entendais que la France n’avait pas de leçon à donner, nous ne sommes pas loin de la faillite, tout de suite après l’Irlande et le Portugal.. Bye MClaire.