lundi 4 juillet 2011

Un petit passage dans ma gazette :

Ces derniers jours je n’avais vraiment pas envie d’écrire, ni même d’être sur Internet, je regardais l’ordi avec l’œil d’un poisson mort. L’envie revient tout doucement, c’est bon signe. Je me repose, droit de ne rien faire à la maison, je lis, je regarde la télé, je rêvasse, je dors à des heures incongrues et plus aux heures normales.
J’ai une bonne semaine de répit avant de connaître la suite de mon opération, je crois que je m’achemine vers 6 mois de traitement, je vais bien avoir besoin, dans le désordre,  du scrabble, de ma gazette, de mes livres, de ma famille, mes enfants si proches, de mes amis pour passer ce cap et retrouver enfin des eaux plus calmes. J’ai toujours le moral, je vais gagner, j’en suis sûre. Lorsqu’il y a une petite baisse de forme, je pense aux personnes malades qui sont toutes seules et je m’estime chanceuse,  regarder plus bas, nous sommes toujours le pauvre ou le riche de quelqu’un, il faut rayer d’un grand trait ce qui risque de contrarier et c’est étonnamment facile. Faire le tri, penser positif, ne penser qu’à l’essentiel.




Puisque je regarde beaucoup la télé, enfin j’ai beaucoup regardé la semaine dernière, j’ai pu suivre cette actualité dense qui nous a été servie. La liberté pour les otages, le plus beau moment, ils parlaient, parlaient sans arrêt, comme une envie de rattraper le temps perdu, à chaque libération d’otages je repense à Jean-Paul Kauffmann, silencieux, étonné devant des enfants qui avaient tant grandis pendant son absence, je ne peux pas oublier son regard, les bras hésitants qui se tendaient, il avait l’air cassé, contrairement aux deux reporters qui étaient encore combatifs. La détention n’était pas la même, il y a aussi une graduation dans l’horreur d’être captifs.




Il y a eu le rebondissement DSK, un français à l’étranger, du travail pour David Douillet nommé Secrétaire d’Etat, il consiste en quoi ce ministère ? Cela me fait sourire.
DSK presque libre, victime d’une justice expéditive, il n’y a que lui qui sache la vérité. Je n’ai jamais eu trop de sympathie pour ce monsieur que je trouve arrogant, ce qui ne m’empêche pas de le plaindre si vraiment il est innocent, là aussi nous n’oublierons pas certaines images projetées en boucle sur les chaînes infos. Comment oublier les menottes, les nuits en prison, l’odeur de la prison, le mépris des médias, les mots écrits ?  Les deux bords de la cassure ne sont pas prêts de se rejoindre, il n’a plus la vie devant lui pour oublier. Nous savons tous qu’un seul mot blessant peut nous poursuivre toute notre vie, il semble enfoui au plus profond de nous même et il resurgit à la première occasion, il peut faire toujours aussi mal.

Après le mot liberté, il y a eu le mariage du siècle, là, j’ai vraiment eu l’impression en regardant la cérémonie d’un sacrifice sur l’autel de la principauté de Monaco. C’était beau, des robes magnifiques, du soleil, des princes et des princesses, de la belle musique, cela aurait pu faire rêver, mais que c’était triste, elle était triste, les yeux baissés sans arrêt, pas de regards amoureux qui auraient pu dire « Je t’aime, je t’aime pour la vie », il la regardait très peu, faisait des clins d’œil à ses potes, des sourires qui semblaient dire « ça y est, j’ai un ventre pour assurer la descendance ». Regardez la photo, il la bécote du bout des lèvres, c'est pas un vrai baiser ça J’aurais aimé qu’il lui essuie ses larmes, lui fasse un petit baiser pour la consoler, à cet instant c’était pour elle un grand moment de solitude, en posant son bouquet aux pieds de St-Devote elle a du prier très fort pour la suite. En même temps, elle a eu le temps d’y penser avant le mariage, ce n’était pas un mariage arrangé à l’africaine, elle savait. Je suis peut être trop sentimentale, les princes ne ressemblent plus au prince de « La belle au bois dormant » qui savait réveiller d’un baiser celle qui dormait depuis si longtemps. Là cela va être le contraire, il va endormir la belle nageuse, il n’a pas l’air marrant. Elle est coincée.

Un dessin :




Oui, oui, congé de paternité longue durée.   Bye MClaire.