jeudi 6 août 2015



Elle est jeune, c'est son premier roman, un succès fulgurant.

J'ai souvent dit que je n'aimais pas les polars, pas au point de ne jamais lire un polar mais ce n'est pas ce qui m'attire le plus parmi les livres offerts à mon regard dans une librairie.
Augustin Trapenard en avait parlé sur France-Inter, j'avais lu les critiques et en chattant sur Facebook une scrabbleuse m'a dit qu'elle avait acheté le bouquin pour ses vacances, alors pourquoi pas?

Il m'est souvent arrivé en roulant le soir de regarder les rectangles des fenêtres allumées et d'imaginer la vie des habitants, leur cadre de vie, c'est assez amusant de voir des silhouettes s'agiter derrière les vitres, nous pouvons tout imaginer, même si leur vie est du plus banal. Jeune, je prenais le métro le soir, il était aérien pendant une partie du trajet, il frôlait les immeubles, les fenêtres étaient allumées.. Travailler,  prendre le train ou le métro peut aussi activer notre imaginaire, rencontrer les mêmes personnes à la même heure. Il est vrai qu'à notre époque les gens sont plus souvent penchés sur leur IPhone ou leur ordi, rien de palpitant pour celui qui regarde, mais quand même il y a une vie sur les écrans, nous pouvons aller très loin.. Des chiffres, des mots d'amour, des espérances, du désespoir...

Dans le livre Rachel n'est pas en voiture mais en train, elle prend tous les matins le train de 8 h 04 qui l'amène à Londres et celui de 17 h 56 le soir pour la ramener en banlieue où elle habite. Le train s'arrête toujours devant une maison où vit un couple, Rachel les appelle Jason et Jess, prénoms inventés, elle les imagine heureux jusqu'au jour où "Jess" qui s'appelle en réalité Morgan disparaît.

Dans ce bouquin trois femmes, Rachel alcoolique, Anna qui semble heureuse après sa maternité, Anna est devenu la femme de Tom ex-mari de Rachel, Morgan la mystérieuse mariée à Scott, belle Morgan qui a besoin d'un psy pour extirper les vilaines choses qui vivent en elle, Kamal est le psy très attirant qui aimerait bien se laisser tenter par cette allumeuse lumineuse mais qui résiste.

Je ne vais surtout pas vous raconter l'histoire.

En toute objectivité, mais est-ce que je peux être vraiment objective puisque je n'aime pas trop les polars, je partais déjà avec un a priori, mon impression: la première partie du livre n'est pas passionnante, trop d'alcool, trop d'états d'âme, pour moi ça patinait dans le vomi, cette Rachel m'agaçait en se vautrant dans ses regrets au lieu de reprendre en main son destin.
Il s'est passé ce que je n'attendais plus, l'envie de lire ce qui allait suivre, je voulais savoir, l'histoire devenait beaucoup plus intéressante. C'est sûr, j'avais deviné qui était l'assassin, j'ai un flair de policier de la crim', mais le côté psychologique des personnages et de l'histoire devenait terrifiant, le sang, l'amnésie, la confusion, les mensonges, le menteur capable de tout, les faux-semblants. Bref, j'ai aimé lire la deuxième partie.

Ce livre fera un excellent film, je crois que les droits ont été achetés par Spielberg. Bien adapté, un bon thriller genre "Massacre à la tronçonneuse" mais là ce n'est pas une tronçonneuse qui tue.

Je me suis plongée dans le dernier bouquin de Grégoire Delacourt, je retourne sur mon transat savourer les jolis mots écrits par cet écrivain qui sait si bien décrire les tourments ou les amours des personnages de ses romans. Un autre genre.

Bye MClaire.