lundi 18 janvier 2016


J'aime la couverture de ce livre, c'est elle qui a attiré mon regard, je ne connaissais pas l'auteure et pourtant le titre de son premier bouquin "Beignets aux tomates vertes" me disait quelque chose, je ne l'ai pas lu, un film porte ce titre, adapté du roman, un vrai succès.
C'est un livre de poche, je ne risquais rien en l'achetant. J'ai bien aimé. Un signe qui me fait dire qu'un livre me plaît. Après avoir fini ce que j'ai à faire le matin, juste avant midi, je m'assois sur l'accoudoir du fauteuil au soleil et je lis quelques pages, si le livre ne me plaît pas trop, je ne le fais pas, il peut attendre.

L'histoire se déroule à Birmingham, pas en Angleterre, non, dans l'Alabama, une ville fondée au XIXéme siècle par des Ecossais et des Irlandais.
Maggie 60 ans, l'héroïne du livre, a été élue Miss Alabama dans sa jeunesse, par un pur hasard au cours d'une rencontre avec Hazel, petite bonne femme qui mesure 1m02, qui a un sens aigu des affaires et qui assume très bien sa petite taille, elle en fait même un atout, Maggie devient agent immobilier dans l'agence d'Hazel.
Les affaires sont florissantes, la bonne humeur règne dans les bureaux, jusqu'au jour où une autre agence s'ouvre dirigée par une femme sans scrupules. Méchante, une vraie sorcière.
Maggie est toujours célibataire, elle n'a jamais pu se décider à convoler malgré toutes les tentatives d'hommes fous d'elle.
Elle est fatiguée de vivre et décide de partir doucement, sans faire de bruit, elle prépare minutieusement son suicide, essaie d'avertir Brenda sa meilleure amie, qui ne capte rien, elle renonce à lui en parler.
Mais dans la vie, tout ne se passe pas toujours comme nous l'envisagions. Une foule d'événements va l'obliger à retarder son départ, Brenda et les derviches tourneurs qui donnent un spectacle dans la ville, elle ne veut pas peiner Brenda et d'autres événements qu'elle ne peut pas ignorer, elle aurait mauvaise conscience, comme si dans ce cas là la mauvaise conscience comptait, elle retarde sans cesse... Il y a quelques situations loufoques qui font rire.

Je ne raconte plus rien, vous découvrirez.

Ce que j'ai aimé :

Maggie et ses valeurs d'un autre temps, mais qui sont tellement agréables. Sa peur maladive de mal faire au point de penser à chaque détail de son suicide, même à la colle qui tiendra les liens, elle amènera un minuteur avec elle, il ne faudrait pas sauter dans l'eau avant que la colle ait pris !
J'ai aimé la description de l'enfance de Maggie, deux pièces qui jouxtaient la salle de projection du cinéma, son père était le projectionniste, une vie de petite fille passée en regardant chaque soir le film, sa vie dans le rêve..
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Brenda, femme de couleur, boulimique au grand coeur. 

Hazel et son optimisme chevillé au corps, pour qui rien n'est impossible lorsque nous le voulons vraiment. Lorsqu'elle disparaît toute l'agence perd le sourire.

L'histoire de la très belle maison construite dans le quartier le plus huppé de la ville et l'énigme du squelette retrouvé en kilt dans une malle..

J'ai appris la vie difficile des mineurs écossais, dans les manses, les mineurs avaient un collier au cou comme les chiens, un numéro, ils ne pouvaient pas s'évader, ils étaient repris à cause de ce collier, livré au maître et puni. Bouleversant.

J'ai aimé la fin de ce bouquin, pas triste du tout. La vie réserve de bonnes surprises, il faut y croire, même dans les moments les plus noirs il y a toujours de l'espoir.

Je vous encourage à lire ce roman. J'aime bien me plonger dans ces belles histoires romantiques de temps en temps.

Bye MClaire