jeudi 23 mars 2017






Ce livre est un prêt, je ne l'aurais pas acheté et j'aurais eu tort.
J'ai lu P.Djian, j'ai vu "37°2 le matin." et depuis quelques années plus rien lu de cet auteur un peu secret, qui ne s'expose pas, au style vraiment spécial. Il doit y avoir les lecteurs qui aiment et ceux qui n'aiment pas, on ne peut pas "aimer un peu."
J'ai lu qu'il disait "Je m'en fous des histoires, c'est la langue qui me donne envie d'écrire." rappelant ce que disait Céline "Si vous voulez des histoires, achetez les journaux."
Et pourtant, il y a une histoire dans ce livre, j'ai tourné les pages avec avidité, j'avais envie de connaître la suite, tout est bien ficelé, le filet est bien tendu, j'ai aimé. Je ne nie pas le fait que la lecture peut être un peu perturbante, il faut être très concentré, nous pouvons être obligés de retourner quelques lignes en arrière.

L'histoire :

Deux hommes, deux soldats rentrent de la guerre, le Yémen, l'Irak, l'Afghanistan, des guerres qui laissent des traces dans les âmes et sur le corps. Difficile de retrouver une vie normale, ceux qui les ont attendus ne comprennent pas toujours leur comportement.
Dan et Richard, réagissent chacun à leur manière, Dan est célibataire, il se reconstruit une vie bien rythmée, du sport, un boulot, une maison très rangée, des cachets pour dormir, il lui arrive de faire des cauchemars. C'est sa façon à lui de se réinsérer dans la vie.
Richard est son meilleur ami, il a une femme Nath, une fille Mona, une grande ado en crise, Richard boit, ne travaille pas, vit de petits trafics, Richard ne se réadapte pas à une vie tranquille, fait des petits séjours en prison et Nath prend un amant.
Surgit celle que personne n'attend Marlène, la soeur de Nath, elles sont fâchées depuis presque 20 ans, Marlène ange ou démon ? Marlène porte des lunettes qui ne lui vont pas, elle est un peu gauche, s'endort partout, mais Marlène sait fondre sur sa proie...
L'histoire se déroule dans un endroit qui n'est pas cité, aux Etats-Unis sans doute, dans le sud de la France ? mais rien n'est certain, endroit triste, l'atmosphère est glauque, des baraquements, des soldats et un bowling.
Je ne dis plus rien...

Ce livre est aussi une grande histoire d'amitié entre deux hommes, histoire qui ne souffre aucune trahison. Il y a un peu de sexe, de l'alcool, de la bagarre, ce n'est pas un roman pour midinette. La fin est brutale.

J'ai aimé lire ce livre. J'ai commencé un livre de poche "Venise n'est pas en Italie." et je me régale, complètement différent de Marlène, comme dit Gérard Collard "une pépite."
Je ris beaucoup, mais je suis aussi émue.
C'est la semaine de la lecture, alors n'hésitez pas, lisez, lisez encore, il ne faut jamais dire "Je n'ai pas le temps." il y a toujours un moment dans la journée où nous pouvons dévorer quelques pages.

Bye MClaire.