jeudi 9 septembre 2010

UN PEU DE TOUT AUJOURD’HUI :

Je m’aperçois que mon dernier message date de mercredi dernier, je n’ai pas eu le temps de tenir à jour mon blog ou mon inspiration était en rade, c’est possible. Il y avait aussi certainement la déception de ne pas partir pour Argelès, tout était prêt mais la vie en a décidé autrement, je dois rester ici. Pour me consoler, je me dis que le mois de septembre est agréable en Bretagne, mais ce mois que nous passons chaque année à Argelès va beaucoup me manquer en entamant l’hiver, une impression de manque, j’aime tellement cette région. Nous ne verrons pas Emile et ses coloquintes. N’y pensons plus.

Finalement, ce n’est peut-être pas si mal de rester ici, nous partons toujours avec notre caravane et être en caravane sur les routes en ce moment n’est pas recommandé. On nous prendrait peut-être pour des Roms, et nous serions reconduits à la frontière, laquelle ? Monaco, Liechtenstein, Luxembourg ? On pourrait se mettre à tresser des paniers, à faire de la voyance, j’ai toujours aimé bouger, aller ailleurs, ce serait peut être l’occasion, mais poser une caravane à Monaco ça doit pas être possible, je ne sais même pas si il y a un camping là bas. A un moment de notre vie nous avions un camping car, joli comme tout, tout neuf, ils n’ont pas voulu que l’on s’arrête chez eux, « circulez, circulez », des pestiférés.

Au hasard de mes lectures je suis tombée sur une phrase prononcée par Platon, non je ne lis pas Platon, c’était juste une citation :
« Ne nous attachons pas aux enfants parce que nous ne savons pas ce qu’ils deviendront à l’âge adulte ». C’est du pur Pierre Desproges, il aurait très bien pu dire exactement la même chose. Desproges la réincarnation de Platon ??

Platon a dit aussi « On peut en savoir plus sur quelqu’un en une heure de jeu qu’en une année de conversation »
Comme je suis d’accord ! C’est valable au scrabble, il y a des traits de caractère que nous ne connaissions pas chez certaines personnes et qui se dévoilent en jouant.
Un voisin de table qui semble si calme et conciliant dans la vie et qui se révèle angoissé, nerveux, intraitable avec son arbitre. Un autre qui a l’air tout à fait décontracté et qui ne va pas supporter le bruit des caramels que vous bougez sur votre table. On ne m’a pas encore dit d’arrêter de soupirer, mais cela viendra bien un jour, je ne peux pas m’en empêcher, lorsque je soupire cela veut dire « Bof on verra bien » c’est chez moi la preuve d’un certain fatalisme.
Regardez les joueurs lorsque vous arbitrez, si vous en avez le temps, et vous apprendrez beaucoup, ils ne se maitrisent plus, pris par le jeu, et laissent apparaître leur vraie nature.
Les enfants qui jouent sont aussi un terrain d’observation très révélateur de leur caractère.

Je suis entrain de finir « Les larmes de Tarzan », un livre de Katarina Mazetti, l’auteure « Du mec de la tombe d’à côté », un roman drôle, touchant, que vous pourrez lire facilement, un couple improbable, elle qui n’arrive pas toujours à remplir son frigo pour nourrir ses deux enfants, lui roule en Lamborghini, un vrai petit « con » qui arrive chez Mariana avec en cadeau un tailleur en soie sauvage qui vaut une fortune alors qu’elle en est à se demander ce qu’elle va faire manger à ses enfants. Des situations cocasses, une narration alternée, même les enfants ont leurs chapitres.
J’ai souvent ri et souvent été émue, cela pourrait être un conte de fée moderne, un petit régal. Lisez- le si en ce moment vous n’avez pas envie de vous prendre la tête avec un livre trop compliqué.


La grève, les manifestations pour la réforme des retraites, nous ne sommes par concernés personnellement, nous pensons juste à nos enfants, et aux femmes qui sont particulièrement touchées par ce qui est envisagé, nous travaillons puis nous nous arrêtons pour élever nos enfants et nous reprenons le chemin du travail beaucoup plus tard, résultat comme je dis souvent « Ma retraite ? Oui ça met juste de la margarine dans les épinards » Les femmes sont beaucoup plus pénalisées que les hommes. En même temps, il ne faut pas se voiler la face, il faudra bien des réformes. Lorsque je me souviens de mes premières années de boulot, nous faisions 45 heures par semaine samedi matin compris, sans avoir tout le confort ménager actuel, quel progrès. Nos ancêtres ont supporté des conditions de travail extrêmement dures, ils survivaient plus qu’ils vivaient, nous travaillons beaucoup moins et nous vivons beaucoup mieux, c’est surtout à ça qu’il ne faudra jamais toucher, travailler deux ans de plus avec la durée de vie actuelle ne me semble pas insurmontable. Je sais vous allez dire que je peux en parler à mon aise. « Le travail est un trésor, le travail des autres, cela va de soi » disait Henri Jeanson.

Johnny, il fait encore la une des journaux, de l’argent, de l’argent, de l’argent- Comment peut-on gagner une telle masse d’argent pendant toute une vie et se retrouver à 67 ans (oui il a mon âge) avec des soucis financiers. Bye MClaire.