Ne vous privez pas de la lecture de ses livres, vous ne pourrez pas ne pas aimer. J'ai dit un jour à un lecteur de ma gazette "Ce livre est surtout un bouquin pour les femmes" il avait répondu "Mais j'aime les livres pour les femmes".
J'avais écrit une gazette sur ce livre :
https://gazettemarieclaire.blogspot.com/2017/07/marie-sizun-la-gouvernante-suedoise.html
J'attends toujours le salon du livre-Vannes pour acheter son dernier bouquin, nous bavardons, je suis repartie avec "Les soeurs aux yeux bleus" sous le bras, certaine de passer un très bon moment de lecture. Toujours très bien écrit, Marie Sizun est agrégée de lettres.
En lisant je pense à Jeanne Bénameur, le même style, une énorme différence, l'une a des racines en Tunisie ou en Algérie, Marie Sizun en Suède ; deux mondes, mais la même pudeur dans l'écriture.
https://gazettemarieclaire.blogspot.com/2015/10/otages-intimes-jeanne-benameur.html
Je pense aussi aux livres de mes vingt ans, aux auteurs que je dévorais à cette époque. Une famille compliquée, des secrets, des non-dits, de la pudeur, il n'y a jamais une description osée d'une scène d'amour, nous comprenons lorsque Livia la gouvernante se rend dans la chambre d'Edouard, le maître. Ils ne font certainement pas de la broderie !!
Dans "Les soeurs aux yeux bleus" nous retrouvons les deux familles Sézeneau et Bergvist qui se retrouvent dans la grande maison de Meudon, une maison envahie par ces deux familles si différentes, le sort des cinq enfants est le sujet abordé après l'enterrement d'Hulda, trois filles, deux garçons, les garçons partiront dans une école militaire, les trois filles resteront avec leur père, Livia continuera de s'en occuper, Edouard est souvent absent, une solution sera trouvée, ils partiront tous s'installer à Saint-Pétersbourg chez un ami qui leur prête un appartement, la grande maison de Meudon où les enfants ont été heureux sera fermée et rendue à son propriétaire. Une page est tournée.
Après quelques rebondissements, nous les suivrons chez l'oncle Sézeneau qui a acheté une maison à la Bernerie-en-Retz, de l'autre côté de la plage, puis à Paris. Que deviendra Livia?
Vous le saurez en lisant ce livre que j'ai beaucoup aimé.
De très belles pages sur l'émancipation des femmes avant la guerre de 40-45, une liberté qui ne plaisait pas aux familles, malheur à la fille qui "fautait" et qui attendait un enfant, les nourrices étaient leur providence.
Ce livre est l'histoire d'une famille mais aussi l'histoire d'une époque.
Là je suis très embêtée, j'ai la carte de visite de Marie Sizun, je devais lui envoyer la photo prise et lui écrire un petit mot, je ne sais plus où je l'ai mise (la carte de visite) Je vais encore chercher !
Elle passe l'été à Ile-Tudy près de Quimper, pas très loin du cap Sizun.
Merci à Marie Sizun d'avoir été placée près de Nathalie de Broc, je viens d'acheter "Fleur de sable" après avoir lu "La tresse de Jeanne".
Bye MClaire.
