dimanche 22 décembre 2013

Soudain tout change -Gilles Legardinier.


JOYEUX NOEL - Si ce n'est pas trop tard une idée de cadeau pour un ado lecteur ou pour ses parents "Soudain tout change."



 

 

Je suis très ennuyée en commençant cette gazette, je ne sais pas si je dois conseiller ce livre pour une raison toute simple, je ne sais pas qui va lire cette gazette. Vous êtes ados, vous pouvez sans aucun doute, des parents d'ados vous pouvez, ça vous aidera peut être à comprendre ces enfants si versatiles, une mamie de grands ados, je ne sais pas, c'est mon cas. 

J'ai lu ce livre sans ennui mais sans passion, j'avais l'impression d'être une intruse dans un monde que je n'ai pas reconnu, mes années de lycée sont tellement éloignées de ce que raconte Camille l'héroïne du livre et je ne suis que la mamie de grands ados, ce n'est pas moi qui partage leurs problèmes de lycée, les anecdotes avec leurs copains, leurs petits secrets, leurs amourettes, ce sont les parents. Nous les gardions très souvent pendant les vacances, c'était un autre monde que le monde de l'école.
 
J'avais beaucoup aimé "Demain j'arrête" du même auteur, beaucoup ri, j'ai acheté celui là certaine que j'allais encore avoir des grands éclats de rire. J'ai souri souvent parce qu'il y a certains personnages qui sont très drôles, j'ai lu avec intérêt les passages qui mettent en scène le prof d'éco, sympathique, il dit des choses tellement vraies assez profondes, un prof comme nous les aimons lorsque nous fréquentons l'école. Je n'ai pas réussi à ressentir une vraie émotion en lisant les aventures de ces jeunes, il y a la maladie de Léa qui peut nous attrister, mais là encore moi qui ai la larme facile en lisant, presque rien.
Je ne veux pas oublier l'écriture de Gilles Legardinier, elle est toujours aussi agréable, fluide, facile à lire, ce n'est pas ça qui me fait regretter l'achat de ce livre, c'est juste qu'il n'était pas fait pour moi, mais encore une fois si vous n'avez pas mon âge ne vous privez pas du plaisir de le lire.
 
L'histoire :
 
Camille et ses copains vivent leur dernière année de lycéen, il y a Léa sa meilleure amie, presque sa sœur. Nous avons tous eu une meilleure amie au lycée, celle avec qui nous partagions tous.
Il y a les parents avec quelquefois des vies un peu compliquées, le choix de l'après bac, Alex celui qui a les faveurs des deux copines, pour ne pas briser leur précieuse amitié elles décident de ne jamais avoir une aventure avec lui.
Tibor l'élève un peu déjanté, incollable en maths mais qui se livre à des actes un peu fous.
Monsieur Rossi, le prof d'éco.
Je me répète, j'ai beaucoup aimé ce prof qui leur apprend la vie avec des mots qui touchent. Il va même inventer le nom d'un économiste indien pour intéresser les enfants, partant du principe que les étudiants sont beaucoup plus intéressés lorsqu'on leur apprend quelque chose venant d'une autre personne plutôt que les idées d'un prof qui ne passionnent pas vraiment les élèves. Ce sont les passages que j'ai beaucoup aimés.
Il y a la maladie de Léa, maladie grave du cœur et toute la solidarité qui se met en place autour d'elle. Maladie qui leur fera perdre leur insouciance.
 
C'est toute l'histoire de ces ados. Une adolescence qui ne ressemble pas du tout à la mienne, nous étions moins intrépides, l'éducation beaucoup plus rigide, les profs plus inaccessibles, plus respectés. J'ai une anecdote pour vous donner une idée de l'ambiance :
Avec Christian nous étions allés danser dans un bal de la Croix-Rouge ou autre chose je ne sais plus, nous étions amoureux comme le sont les jeunes, nous dansions un slow qui facilitait le rapprochement et d'un seul coup je sens une main sur mon épaule, c'était ma prof qui dansait aussi et qui m'a dit d'un ton réprobateur "Marie-Claire, essaie de tenir un peu mieux." Je ne faisais rien d'illégal pourtant, même à l'extérieur l'école avait un œil sur nous ! Je n'allais pas danser un slow les bras tendus à un mètre de mon cavalier, pas question, j'ai fait comme si je n'avais rien compris, elle outrepassait son rôle.
 
Je n'ai même pas reconnu l'adolescence de mes enfants, il y a donc un monde entre les années 1980-85 et celles que nous vivons. J'avais pourtant l'impression que mes enfants ados étaient très différents de mon monde à moi, il arrivait que nous ayons de la peine à comprendre leurs réactions, mais nous ne savions sans doute pas tout.
 
Faîtes ce qui vous semble bon, achetez ce livre si vous pensez qu'il est pour vous.
 
Bye MClaire.