dimanche 26 juin 2016


Je fouinais dans les rayons livres d'Easy-Cash, il m'arrive de trouver de très bons romans, des livres presque neufs à un prix défiant toute concurrence, j'y vais de temps en temps et je reviens toujours à la maison avec deux ou trois livres.
Cette couverture orange et le titre du livre ont attiré mon attention. Je ne connais pas du tout l'auteur, le livre a été traduit de l'espagnol. Pour 1 euro 99, je ne risquais pas grand chose, pourquoi pas ?

Je l'ai ouvert, j'ai lu trois ou quatre pages et je ne l'ai plus quitté. Un livre bizarre mais très attachant, le titre intrigue, et si vous aimez le cinéma, les vieux disques vinyls, le rock, je jazz, les auteurs américains ce roman est pour vous. Ce livre est rythmé par la musique et les références aux vieux films, Lauren Bacall, Humphrey Bogart, Edward J.Robinson, Peter Lorre, 
Des livres que nous avons lu enfants, Dickens, Stevenson, Jack London. "L'île au trésor" le capitaine Smollet, Jim Hawkins, Le pirate Long John Silver


Des livres que nous avons dévorés, qui faisaient travailler notre imagination, que nous lisions avant l'arrivée de la télé et les jeux vidéo.

La musique, John Lewis, Duke Ellington, Art Tatum, Bud Powell, génial. 
Je n'ai aucune connaissance profonde du jazz mais j'adore l'écouter.
Le jazz qu'aimait tant le père d'Israël le héros du roman, un père cruel qui aimait la musique et qui obligeait son fils, un enfant, à jouer au piano ses morceaux favoris. Israël est doué mais les morceaux sont trop difficiles pour lui et Israël aime lire, son père aussi. L'enfant sera battu, puni, isolé, si tous les soirs il n'était pas capable de comprendre le sens exact des ouvrages, après avoir lu trente pages.
Sa mère est morte, une mère avec un air absent qui ressemblait à un personnage d'un film de série B "Ma femme est une zombie." ou bien "La légion des hommes sans âme."
Israël avait onze ans.

Le livre est l'histoire de copains d'enfance élevés dans le même quartier, deux garçons et une fille, qui grandiront ensemble, qui rêvent d'une autre vie, Israël veut choisir son destin.
A 17 ans Israêl voue une admiration sans borne à Elvis Presley, il peut répondre à toutes les questions qui concernent la vie de son idole, jusqu'au jour où il se retrouve dans une salle avec des dizaines d'hommes habillés comme Elvis Presley, costume blanc constellé d'oiseaux rouges brodés et d'étoiles en or, ils doivent répondre à des questions pour gagner le concours. Il se lève et s'en va en promettant de ne plus mettre les pieds dans ce trou, même si on lui offre Graceland et la moitiè de Memphis.
"Tu sais ? a dit Sara : Je suis ravie que tu aies laissé tomber."
Désillusion.

Le père d'Israël meurt, il lui laisse la maison, mais je jeune homme vivra dans sa fourgonnette, dans le jardin.

"Évoquant le vie mystérieuse d'un jeune homme qui lutte pour détruire son passé et changer son avenir...terrible parabole sur la férocité qui s'acharne contre ceux qui veulent choisir leur destin."
Le résumé exact du livre.

Israël disparaîtra et chacun émettra des hypothèses.

J'ai relevé :
- Deux personnes qui n'ont pas lu le même livre n'ont rien à se dire.
-Une ligne sur le sol et des gens qui se battent pour être de part et d'autre. D'un côté, il y aurait Israël, un type qui a besoin de se libérer de son passé pour se libérer de son destin. Les autres sont tous de l'autre côté, ils détestent tout ce qui est différent, ils savent que tant que tu auras besoin d'avancer tu suivras les règles, et que ce qui te maintient en mouvement, c'est aussi ce qui te maintient prisonnier.."
Première phrase du livre :
-Parfois, j'ai vaguement l'impression de ne pas être moi-même."

Ce livre a été édité en 1999, je ne sais pas si vous pouvez encore vous le procurer. Vous avez sans doute compris, j'ai beaucoup aimé le lire, mais il risque de ne pas plaire à tout le monde.

Hier soir, j'écoutais Ruquier et il y avait Michel Bussi, je n'ai pas du tout aimé son bouquin et pourtant Léa Salamé avait aimé, mais Yann Moix pas du tout, comme quoi nous n'avons pas tous le même avis et c'est tant mieux pour les écrivains.

Bye MClaire.