dimanche 11 juin 2017





J'ai refermé ce livre avec regret, il m'a fallu du temps pour le lire, ce n'est pas un roman, Sylvain Tesson publie son journal écrit entre 2014 et 2017.
Pour apprécier, il faut déjà avoir lu cet auteur, cet homme si particulier qui a pour domicile le monde entier, il peut passer d'un continent à l'autre très vite, son goût de l'aventure, de l'escalade, de la solitude quelquefois lui a fait parcourir le monde. J'ai lu quelques bouquins écrits par lui et j'ai toujours aimé, il a une si grande culture, nous apprenons forcément avec lui.
J'avais écrit une gazette, après avoir lu "Sur les chemins noirs.", livre publié après son grave accident, une chute de 10 mètres.
Cet accident l'a certainement fait réfléchir sur le brièveté de la vie, en même temps il l'avait bien cherché, on ne boit pas lorsqu'on grimpe !

Il nous livre des aphorismes qui m'ont fait souvent sourire ou réfléchir.
"Le problème de cette planète, c'est qu'entre les enfants et les bêtes il y a l'homme."
"Tout attachée", m'a t-elle dit en me donnant son adresse. Mais c'était une adresse mail."

Il grogne souvent contre les nouvelles technologies qui envahissent la vie des enfants et des grands.
"Etant donné l'état d'abrutissement dans lequel la fréquentation de la télévision plonge l'humanité, il est heureux que l'invention du petit écran soit advenue après des conquêtes telles que l'aiguille à coudre ou l'imprimerie, dont les découvertes respectives n'auraient pas été possible si la télé leur avait pré-existé !"
J'ai appris que le nom "Yahoo" ce serveur sur internet voulait dire en arabe "Dernier degré de l'esclavage."

S'insurge contre les touristes qui passent leur temps à photographier les endroits qu'ils devraient admirer oeil nu. Il a raison. Nous manquons peut-être un moment intense en photographiant.

Un passage sur les arbres :
"Les arbres nous enseignent une forme de pudeur et de savoir-vivre. Ils poussent vers la lumière en prenant soin de s'éviter, de ne pas se toucher, et leurs frondaisons se découpent dans le ciel sans jamais pénétrer dans la frondaison voisine. Les arbres, en somme, sont très bien élevés, ils tiennent leurs distances..."

Cite des écrivains complètement inconnus pour la majorité d'entre nous, j'ai appris.
Une belle page consacrée aux bouquinistes de Paris.
Ecrit beaucoup sur l'Islam, souvent avec un ton rageur.
Pleure sur le sort des Yazidis avec raison.

J'ai regretté son adhésion à certains actes de Poutine, il ne le critique jamais.

Une lueur d'espoir, il reste encore des endroits à découvrir sur notre planète, il y a encore des sommets et des gouffres inconnus.

J'ai beaucoup aimé ce livre, je me répète, lisez d''autres livres de Sylvain Tesson avant d'arriver à celui-ci. Vous comprendrez mieux ce journal.

J'ai passe quelques heures pendant deux jours au Salon du Livre à Vannes, j'étais heureuse de rencontrer les écrivains, Marie Sizun, Grégoire Delacourt, Daniel Pennac, J.C Rufin, Didier Decoin, Iréne Frain, J.L Debré (politique et écriture)
Bernard Werber. Michel Bussi et bien d'autres...

Bye MClaire.