vendredi 21 octobre 2011

UN PEU DE TOUT :

J’ai un regret, je ne vais pas pouvoir assister à la finale de la coupe du monde de rugby. Là où nous allons passer le week-end il n’y a pas de télé, pas de radio, pas d’ordi et nous captons très mal le téléphone portable, il faudra inventer une autre façon de s’occuper, j’ai mis deux bouquins dans mon sac et nous avons préparé les chaussures de marche, si je me sens bien nous ferons une promenade,

Ce n’est pas désagréable d’être presque coupé du monde, les infos nous mettent le moral à zéro, nous montrent des images insoutenables, se vider l’esprit de toutes les mauvaises nouvelles est bénéfique, cela permet de constater que même sans les médias le monde continue de tourner, que nous sommes impuissants à changer les choses et qu’il faut bon gré, mal gré s’en remettre aux politiques qui décident pour nous. Etre pendu aux infos ne change rien. La France compte 2,6 millions de millionnaires, notre nom ne figure pas dans la liste, nous n’avons pas de souci à nous faire, il peut y avoir un gros krach pendant le week-end, nous ne ferons pas un malaise en l’apprenant. .



La seule chose dont nous sommes certains, c’est que les banques nous ferons payer leurs erreurs, mais que nous ne bénéficierons jamais de leur prospérité. Encore une fois, nous n’y pouvons rien et c’est bien dommage.

J’ai joué le mot HAMMAM cette semaine dans une partie de scrabble. Etes-vous déjà allés dans un hammam ? Lorsque nous habitions en Algérie, maman avait une tante à peine plus âgée qu’elle, très fantaisiste, rigolote, à qui rien ne faisait peur, même pas de faire le poirier à presque 50 ans à la fin des repas de famille. Elle était belle, avait un regard vert pétillant et souvent moqueur, elle nous disait toujours « Je veux mourir à 50 ans, je ne vais pas supporter de vieillir » elle reculait l’âge de sa mort à chaque décennie, finalement la vie ce n’était pas si mal.

Son grand plaisir était d’aller au hammam et de nous y amener lorsque nous étions enfants, maman ne supportait pas, elle s’évanouissait à chaque fois, mais nous nous aimions bien. L’endroit était essentiellement fréquenté par les femmes arabes, nous étions souvent les seules françaises, ma tante parlait très bien arabe, je ne sais pas ce qu’elle devait raconter aux femmes qui étaient là, nos oreilles d’enfant ne devaient pas avoir le droit de comprendre, mais il y avait de grands éclats de rire, pour ces femmes c’était un moment de pure détente, elles se retrouvaient entre elles, le moment des confidences. En tenue d’Eve on nous arrosait d’eau très chaude, puis nous mijotions dans les vapeurs d’eau jusqu’à que les pores se dilatent, on nous pétrissait, nous sortions de là propres comme des sous neufs, rouges comme des homards, mais nous étions en pleine forme. En Algérie, nous appelions le hammam, les bains maures, bel endroit où il y avait souvent de très belles mosaïques. (Le verbe mosaiquer sera valable en janvier 2012.). 

 
Je me demande toujours comment font les présentatrices de télé, les chanteuses, les actrices pour marcher avec leurs escarpins Louboutin, ceux qui ont les semelles rouges. Avec quatre centimètres de talon je me tords les chevilles. J’ai eu un amoureux lorsque j’étais très jeune qui m’avait offert une paire d’escarpins, drôle d’idée pour un cadeau, ils ont du rester dans la boîte, ça voulait dire quoi, qu’il n’aimait pas mes ballerines?






Hier, je flânais dans le rayon librairie de Carrefour et j’ai soudain réalisé que je n’avais jamais lu un seul livre d’Amélie Nothomb et de Marie Darrieussecq, elles publient toutes les deux en ce moment. Je n’ai toujours pas eu envie d’acheter ces bouquins, j’ai peut être tort.






J’ai cherché « Les encombrants »  de Marie-Sabine Roger, sans doute en poche, je n’ai pas trouvé, c’est elle qui a écrit « La tête en friche » adapté au cinéma.
Les encombrants ce sont les vieilles personnes, j’ai lu un extrait sur internet :

"Les pires, ce sont ceux qui arrivent de loin. Ils viennent trois fois l'an et se croient tout permis, ils font des réflexions, ils sonnent pour un rien. Il faut venir régler le lit, le fauteuil, le chauffage.
Ils vous toisent d'un air suspicieux, prétentieux. Rien ne va jamais bien.
Ils ont de ces questions... Il mange au moins ? On le fait marcher tous les jours ? Il sort dans le jardin ? Mme Lemasson a envie de leur dire : Si ça vous soucie tant, gardez-le donc chez vous !
Mais pas de risque, non ! Les vieux sont encombrants, ils ont des exigences. Ils prennent trop d'espace et de vie. Et de temps.
Non : on les place en maison, pour qu'ils soient bien soignés, bien à l'aise. Bien loin." 

De quoi nous ôter toute envie d’aller en maison de retraite ou le plus tard possible. Pourtant, comment faire autrement lorsque tout devient trop difficile et que vous-même vous n’êtes plus en état de vous occuper d’une personne très âgée. Les remords vous titillent mais la réalité est là. Maman m’a posé pour la première fois la question « Tu t’appelles comment, c’est comment ton prénom ? »  Elle m’avait pourtant bien reconnue au téléphone et soudain le trou de mémoire, cela la faisait rire, moi un peu moins. Elle est toujours chez elle à 91 ans, ne veut pas entendre parler de la maison de retraite où elle serait pourtant en sécurité.

Lundi première séance de radiothérapie, ils exagèrent, moi qui n’aime pas me lever de bonne heure, ce sera à 9h pendant toute la semaine, la semaine suivante 11h, et ensuite ???. Cela me laissera mes après midi libres pour fréquenter le club de scrabble, une petite compensation, à moins que cela soit trop fatigant. Nous verrons, je prends la vie au jour le jour, je ne prévois rien pour l’instant.


Les dessins :


Kadhafi est mort. Un tyran est mort, mais les images étaient insoutenables, il n’a pourtant pas hésité à martyriser son peuple. Je reste partagée, a-t-on le droit de lyncher un homme ? A-t-on le droit de nous montrer plus inhumains que cet être abject ? Il me semble qu’un procès aurait été plus logique, cela aurait permis aux parents de ses victimes de le regarder droit dans les yeux, quitte à lui cracher au visage.

Je me répète, mais nous avons été au dessous de tout lorsque nous l’avons reçu.


Hollande : L’homme tranquille et secret. J’ai ri en lisant sur internet que Martine Aubry était piquante, surtout sur le perron de la rue Solférino, lorsqu’il l’a embrassée, elle ne s’était pas épilée ?


Je n’ai pas de dessin, mais j’ai aussi ri en découvrant que Johnny Hallyday avait fait 8 ans de danse à l’Opéra, véridique et qu’il avait dit au journaliste qui avait de la peine à le croire « Tu veux voir mon toutou ? »  Bye MClaire.