samedi 11 février 2017

Celle qui fuit et celle qui reste. Elena Ferrante.



Nous ne connaissons toujours pas le visage de l'auteure.

Je suis triste, infiniment triste, je n'ai pas aimé ou plutôt rien n'a fonctionné. J'avais adoré les deux autres "L'amie prodigieuse" et "Le nouveau nom." Comme tous les lecteurs de cette saga, ceux qui aiment, je me suis précipitée sur le troisième tome et là désillusion totale.

J'ai commencé le livre, je retrouvais les personnages, je n'avais pas oublié les noms, les familles, le quartier, les deux copines si différentes, je ne retrouvais pas cette magie qui m'avait fait aimer Lena et Lila, si dissemblables et pourtant si proches.
J'ai continué avec obstination, il allait se passer quelque chose, ce n'était pas possible. Rien.

Dans ce tome, l'histoire se déroule à la fin des années 1960, 
à Paris se déroule la "révolution" de 1968, l'Italie est en pleine mutation politique. Les moeurs seront aussi bouleversées dans un pays aussi macho, les femmes apprennent la contraception, la liberté, les hommes sont interloqués, ils ne comprennent plus ou en profitent.
Histoire banale de cette époque, Lena et Lila auront des enfants qu'elles ne désiraient pas mais qu'elles aimeront. Lena l'intellectuelle, celle qui a fait des études, restera coincée chez elle, mère au foyer, deux fillettes et Pietro un prof universitaire. Elle voyait sa vie autrement, elle vivra une vie sans perspective, un mari de plus en plus indifférent, mais rien de plus banal à cette époque, toutes les femmes ne travaillaient pas, surtout dans les milieux aisés, les femmes des milieux ouvriers travaillaient par nécessité.
Léna voudra s'émanciper, Lila attirera l'attention de ces milieux intellos qui décrivent la condition ouvrière, elle se rebiffera, fidèle à elle-même.

J'ai trouvé les chapitres répétitifs, l'impression de lire et relire toujours la même histoire, il y a des longueurs. Les relations des deux amies toujours aussi compliquées, rien n'avance, la victime et la méchante.

La fin est plus intéressante, sans doute pour nous allécher, nous donner l'envie d'acheter le prochain. Non, ça ne prendra pas, il y a toujours un moment où une saga doit avoir une fin, au risque de lasser.

Rien d'autre à raconter, comme dans le livre.

Bye  MClaire.