jeudi 20 avril 2017

Gilles Legardinier "Quelqu'un pour qui trembler."







Je l'avais commencé avant de partir pour La Rochelle, il était dans la caravane mais je n'ai pas eu le temps de le finir, trop occupée, le scrabble, j'étais à La Rochelle pour jouer le Championnat de France, je révisais un peu. Je viens de le terminer.

Je suppose que tous les lecteurs connaissent cet auteur, la couverture de ses livres, un chat coiffé d'un bonnet péruvien, 
il ne l'a pas fait pour celui-ci, dommage.
J'ai lu quatre livres de Gilles Legardinier, ils sont toujours agréables à lire, pas de violence, si peu, ou la violence des sentiments, l'amour peut être violent dans le sens où l'on veut tout donner ? C'est plein de bons sentiments, un livre à lire après "Par amour." qui était très fort et qui pourrait être inoubliable.
Gilles Legardinier me fait penser à Barbara Constantine en homme, il a l'art de mêler les générations, enfants, jeunes, vieux, tout ce petit monde contribue à construire un roman.
L'auteur est un enfant adopté, il avait été abandonné au pied d'une chapelle à Paris, il a eu des parents adoptifs formidables qui lui ont sans doute communiqué cette douceur, le désir de faire du bien à ses lecteurs.
Il aime aussi le cinéma, je devine en le lisant l'ébauche d'un scénario..

L'histoire :

Thomas est médecin humanitaire en Inde, il vit dans une région reculée, un village peuplé de gens bienveillants qui ont besoin de lui. Il est là depuis des années et n'envisage pas de retourner en France, jusqu'au jour où Kishan son ami apprend à Thomas qu'il a une fille en France, Céline était enceinte lorsqu'il est parti, il ne le savait pas. Elle est adulte.
Comment va t-il réagir en apprenant cette nouvelle qui risque de bouleverser sa vie ?
Il rentrera en France, se transformera en directeur d'une petite maison de retraite bien sympathique, loin de celles que nous connaissons, cinq pensionnaires, fera la connaissance de Pauline et de Théo son fils, de Michaël, d'Attila son chien. 
Je n'en dis pas plus, vous lirez.

Mon avis :

Ce n'est pas le meilleur livre des quatre que j'ai lus. J'ai moins ri, il a des situations vraiment improbables, mais ce roman se lit avec facilité, il y a des belles réflexions sur la vie, sur la transmission des connaissances, sur nos relations avec notre entourage, sur la mort.
Evidemment, nous devinons très vite la suite, ce qui arrivera.

J'ai bien aimé les explications de l'auteur à la fin du livre, il livre un peu de sa vie privée, il tremble pour ses deux enfants, il ne tremblait pas lorsqu'il était seul.

"Le plus souvent, ce n'est pas là peur de mourir qui les fait réagir. Dans bon nombre de cas, c'est l'angoisse de ne plus être là pour ceux qui comptent sur vous.....en général, ce sentiment bouleversant se manifeste vis-à-vis des enfants, mais pas uniquement..."

"J'accepte très mal l'idée que ce que nous apprenons d'essentiel ne serve qu'une fois et meure avec nous. Quelqu'un possède forcément les réponses aux questions que vous vous posez. Trouvez-le."

En lisant ce livre je pensais à une conversation sur la mort,   une joueuse qui était à La Rochelle venait de perdre un être cher, elle était encore bouleversée par cette mort programmée, la crainte de perdre l'autre, est-ce que nous tremblons jusqu'à la fin pour ceux que nous aimons ? Est-ce que la grande vieillesse atténue ce sentiment ? Chacun de nous aura sa réponse.

Vous pouvez le lire même si à mon avis il ne sera pas inoubliable, voilà je viens de trouver à l'instant le sentiment qui me fait écrire ça, je n'ai pas été émue et j'aime être émue en lisant un bouquin. il est vendu en poche.
Je vais le prêter.

J'ai quatre livres qui attendent. Je n'ai pas fini le livre fantasy d'Antoine Papazian, je vais m'y remettre.

Bye MClaire