samedi 18 décembre 2010

Le bonheur à temps partiel :

« Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre » Pascal  (Pensées)

On voit qu’il ne me connaissait pas ce Pascal !! Je sais dormir comme une marmotte, très longtemps.

Ce matin réveil avec une couche de candérel sur la pelouse. J’avais bien entendu du bruit sur le velux aux environs de 5h du matin, je pensais qu’il pleuvait, mais non la neige s’est encore invitée, la pluie a pris le relais, pourrons nous aller jouer le Trap de Noël à Baud demain ? Nous le saurons bientôt.
Contradiction, je déteste ce temps et je l’apprécie aussi parce que je cocoone sans remords, je deviens ermite, je ne suis pas obligée de sortir pour marcher dans le froid, je peux lire pelotonnée sur le canapé, me faire un petit thé vers 16h agrémenté d’une (ou deux !) madeleine « Bonne maman » les meilleures, sous prétexte qu’il ne fait pas chaud ;  la solitude à deux ne me pèse pas, nous avons toujours quelque chose à nous raconter, et lorsque je ressens le besoin de voir ailleurs il y a toujours un club de scrabble qui joue sa partie hebdomadaire à condition que les routes soient praticables, ou des courses à faire, mais là encore je m’arrange pour tout grouper et fréquenter le moins possible les hypers, et il y a internet où je peux chatter avec mes copines, m’occuper du site, jouer sur isc, que des journées bien remplies. N’empêche que j’attends avec impatience que les jours grandissent et que le soleil revienne, mais là ce n’est pas pour tout de suite !! Cocooner peut être du bonheur.

Ce matin, j’ai eu un moment de contentement absolu, j’étais bien, tout était quiétude, j’avais mis à mijoter une blanquette de veau, plat que je fais très rarement je ne sais pas pourquoi, ça sentait bon dans la cuisine, j’avais ciré les meubles du séjour, tout brillait, aucun bruit dehors, une chanson d’Alain Souchon à la radio, l’impression que rien de mal ne peut arriver, à l’abri des mauvaises nouvelles, le bonheur  pour quelques minutes sans doute, le temps d’une chanson, mais il faut prendre ce qui passe.

La semaine dernière j’ai fait un gâteau au chocolat, et là encore j’ai souri en pensant à ma mère qui était une très bonne pâtissière. Lorsque j’étais enfant, j’aimais le moment où elle avait fini de confectionner la pâte qu’elle faisait glisser dans le moule, à genoux sur une chaise, les coudes sur la table, j’attendais en lui disant « Ne mets pas tout », et je me précipitais sur le plat pour lécher comme un petit chat. J’ai fait la même chose avec la pâte du gâteau au chocolat, j’ai léché ce qui restait dans le plat. Encore quelques minutes de bonheur.

J’ai laissé sur le répondeur un message de Clarys qui souhaitait un heureux anniversaire à papy, Clarys si bavarde qui s’exprime si bien et qui en quelques mots vous raconte toute une histoire, j’appuie sur la touche message et je l’écoute en souriant, deux minutes de bonheur.

Je suis heureuse, j’ai trouvé des bols pour le petit-déjeuner chez « Bois et Chiffons », j’adore traîner dans ce magasin, et j’ai depuis longtemps la passion des bols, j’ai du déjà l’écrire, pour ceux qui ne l’ont pas lu, j’explique, cela date des feuilletons de Nina Companeez à la télé, surtout « Les dames de la côte » les goûters dans la véranda de la maison de famille, ou dans le jardin en été, des jolis bols, une brioche fondante, et une mouche qui faisait « bze, bze » chassée d’un revers de main, les décors étaient toujours splendides, un moment de plénitude, et surtout les bols attiraient toujours mon attention, j’ai donc trouvé quatre bols qui font vraiment anciens avec une anse, un à pois, un rayé vertical, un rayé horizontal et un à carreaux, rouge foncé et crème, ils me plaisent, je suis contente le matin de tenir mon bol dans mes mains. J’espère juste que je ne casserai pas, je fais très attention.

Chaque matin après le petit dej je lis les blogs qui m’intéressent, il y a celui du marcheur qui fait Vannes-Rome, il est d’ailleurs pas loin du but, celui de la maman des ados qui me fait hurler de rire, les blogs politiques plus sérieux, celui d’une prof et d’autres au hasard. En lisant celui du marcheur qui est en Italie et qui parle du vin bu, un souvenir est revenu.

Nous étions à Rome avec un couple d’amis et nous mangions dans un bon restaurant de la Via Vénéto, nous avions commandé du vin blanc, il était servi dans une énorme carafe paillée, et comme nous devions payer, nous avons tout bu à la grande surprise du serveur qui était venu à la fin du repas mesurer ce que nous avions consommé, en Italie on paie ce qu’on a bu, énorme crise de fou rire bien aidée par le vin blanc, en sortant les serveurs étaient en rang d’oignons pour le pourboire et nous avions fait semblant de ne pas comprendre, nous leur serrions la main tendue en leur disant « Arrivederci ». L’hôtel était tout près heureusement, je crois me souvenir que Guy et Christian étaient assis dans l’ascenseur et faisaient semblant de jouer à la belote avec des lires, pas malin vraiment !!!
Comme nous avons bien fait de profiter de notre jeunesse ou mi-jeunesse, que des moments de bonheur.

Voilà des petits moments de bonheur, mais le bonheur à temps partiel c’est bien mieux que rien.
Je répète souvent le mot bonheur, mais je pense qu’on ne le dira jamais assez, bonheur, bonheur, bonheur….



Je viens de recevoir un mail de Jean-Michel Pillard, scrabbleur du club de Sénart, sa fille Nathalie a publié son premier livre à 16 ans. Quelle belle aventure l’écriture, il faut oser se lancer dans l’écriture d’un livre et oser le publier. Bonne chance à Nathalie, soyez nombreux à vouloir la lire. Cliquez sur ce lien.



Les dessins :



Sujet inépuisable la neige. Nous ne sommes jamais prêts lorsqu’il faut, mais…





Les PV. Vous n’allez peut être pas me croire, mais je n’ai jamais eu un PV ni fait une déclaration d’accident en 40 ans de conduite, j’ai même eu les félicitations de mon assurance. Ne soyez pas mauvaises langues, je conduis souvent !!






Une image pour mes copines qui ont des chats. C’est mignon. Bye MClaire.