vendredi 5 août 2011

FRERE ET SŒUR :

Depuis le début de l’été Ariane et Béatrice Massenet animent une émission sur Europe « Frère et sœur », que j’écoute avec beaucoup d’intérêt, intéressant d’écouter des célébrités raconter leurs relations avec leur frère ou leur sœur. Ce matin c’était Michel Cymes de l’émission santé sur la 5, son émotion en parlant de ses grands-parents qui ont été déportés à Auschwitz, et son attachement aux souvenirs, beaucoup plus que son frère qui vivait moins dans les souvenirs du passé, les différences de caractère.
J’ai un frère qui a 13 ans de moins que moi, les relations sont tout à fait dissemblables lorsque la différence d’âge est grande. Je me souviens comme si c’était hier de l’annonce de la  naissance prochaine d’un bébé, alors que j’avais un peu plus de 12 ans. J’étais en vacances d’été, il faut toujours se méfier des enfants qui jouent tout près des adultes,  qui semblent intéressés par le jeu et qui en réalité ont leurs oreilles grandes ouvertes pour écouter la conversation des parents.
Nous étions allés faire une promenade avec des amis à l’orée de la magnifique forêt des cèdres de Teniet-el-Haad, pendant une pause j’entends maman qui dit à sa copine « ça y est, je pense que j’attends un bébé », elle avait 35 ans, à mes yeux d’enfant elle était vieille, j’étais horrifiée, un bébé à son âge, ce n’était pas possible, elle allait être la risée du voisinage. Je l’ai regardée et j’ai dit « Un bébé ? » J’avais bien compris. Première surprise passée, finalement j’étais contente.
J’étais en pension lorsque mon frère est arrivé, c’était en mars, dans les rangs pour entrer en classe, la surveillante est venue me dire « Marie-Claire tu as un petit frère », je sautais de joie, mais il me fallait attendre les vacances de Pâques pour faire sa connaissance. Evidemment mon père était fou de joie, un vrai paon, un garçon, il était fier d’avoir un mâle, je me souviens de sa surveillance constante lorsque mon frère était dans son landau, il n’arrêtait pas de soulever la moustiquaire pour voir si SON FILS respirait bien.
Mes relations avec mon frère ont toujours été bonnes, pleines d’affection, j’étais la grande sœur et en même temps je me sentais un devoir de protection. Il servait de chaperon à mes parents lorsque je sortais avec Christian, il ne nous laissait jamais tranquilles, nous lui donnions une pièce pour qu’il aille acheter des bonbons, mais il revenait très vite, un vrai pot de colle. Il a juste 7 ans de différence avec mon fils aîné.
Il a vécu quelques années de sa vie d’ado tout près de nous et il est parti travailler sur Paris, a fondé sa famille, il avait sa vie, j’avais la mienne, mais nous étions toujours heureux de nous voir. Les différences de caractère sont grandes entre nous, il est prévoyant, je suis insouciante, c’est un lent, je suis speede, il n’oublie jamais de fermer toutes ses portes à clé, moi je ne suis jamais certaine de les avoir fermées, il a ses défauts et ses qualités comme tout le monde, nous ne portons pas de jugement l’un sur l’autre. Depuis la mort de mon père, les liens se sont resserrés, il est devenu protecteur depuis que je suis malade, les rôles ont changés, il m’appelle souvent, me fait rire en me racontant la dernière petite histoire, il est comme moi, il adore les histoires drôles, je sais que je peux l’appeler à tout moment, il est heureux de me faire participer à ses joies, je suis heureuse de le voir heureux, les 13 ans de différence se sont peut-être estompés. Une belle relation frère-sœur. Je sais qu’il va sans doute lire cette gazette, elle ne le surprendra pas.






Une photo de Christian avec son petit beau-frère.







Un dessin qui nous rappelle certainement à tous des souvenirs. Les départs en vacances avec les enfants. Ce n’était pas en voiture mais l’an dernier nous avions amené Clarys à Paris pour monter à la tour Eiffel, nous avions fait deux heures de queue et à peine arrivée en haut, elle pensait déjà à redescendre.


La Somalie, j’ai beaucoup de peine à regarder les images à la télé, c’est bouleversant, je me souviens du Biafra, combien d’enfants sont morts ? Nous gaspillons, les containers à ordures des hypers regorgent de marchandise jetée, mais nous n’avons toujours pas la solution pour nourrir le tiers monde. Bye MClaire.