jeudi 25 août 2011

LA GAZETTE SE REVEILLE :

Après une petite pause, l’envie d’écrire une gazette se fait sentir. Il faut bien que je partage mes enthousiasmes, on ne peut jamais être heureux tout seul, enfin je ne peux jamais être heureuse ou malheureuse seule, si j’aime, si je suis triste, si je suis révoltée j’ai besoin de le dire ou de l’écrire, le silence ne règne jamais à la maison, je déteste le silence, même en lisant j’ai besoin d’un fond sonore.

J’ai commencé ma journée en forme et avec un éclat de rire, une fois de plus je gémissais sur mes cheveux perdus et Christian m’a dit « Tu n’as pas à te plaindre, tu en as beaucoup plus que MM, PLB, JD.. etc. » Il a énuméré tous les chauves du comité mais a pris soin de ne pas se nommer ou il pense qu’il m’en reste moins que lui, mais là il fait fausse route.

Hier soir, j’écoutais « Zone interdite » des vacances pour les gens défavorisés qui ne partaient jamais. Si après avoir vu cette émission  nous ne prenons pas conscience de notre bonheur et de notre chance, c’est à désespérer. L’émotion en écoutant ces enfants qui étaient tellement heureux avec la plus petite chose, le petit garçon angoissé en voyant l’argent filer pour quelques cadeaux « Si on achète, nous n’aurons plus d’argent pour manger de la viande. » L’enfance doit être le moment le plus insouciant d’une vie, là non, il partageait les soucis de sa maman. La majorité des enfants étaient polis, ils ne semblaient pas vraiment malheureux, il flottait beaucoup d’amour autour d’eux.
J’espère que les enfants pourris gâtés auront vu cette émission.  

J’écoutais la radio ce matin comme d’habitude Europe1, il y avait l’écrivain Eric-Emmanuel Schmitt qui venait présenter son dernier roman « La femme au miroir »
Il parlait de la maladie, du tabou qui pèse sur ce mot, et il a dit une chose qui m’a touchée « Savoir que l’on n’est pas immortel donne un sentiment de fragilité, c’est une manière d’être vivant et de savourer la vie. » Nous ne sommes pas immortels, jamais croire que nous avons le temps pour réparer certains malentendus,  être toujours conscient que tout peut s’arrêter et qu’après il sera trop tard, combien de fois entendons nous dire « Si j’avais su j’aurais davantage parlé avec lui ou elle, nous avions tant de choses à nous dire. ». Si j’avais su, mais il est trop tard. J’aime beaucoup Eric-Emmanuel Schmitt, j’achèterai certainement son roman.

J’avais aussi envie d’écrire une gazette pour vous faire partager le plaisir d’une lecture « En avant, route ! » d’Alix de Saint-André. C’est Mthé qui m’a remis ce roman en mémoire, j’avais lu certains critiques mais pas acheté. C’est le récit d’une pèlerine multirécidiviste sur le chemin de St- Jacques- de –Compostelle. Ce chemin rôde depuis longtemps autour de nous, j’aurais tellement voulu marcher sur quelques tronçons, je ne sais pas si j’aurais été capable de le faire entièrement depuis la Bretagne ou même depuis St Jean d’Angely, nous sommes enfin nous étions des bons marcheurs, mais ce chemin est dur, je sais on marche autant avec sa tête qu’avec ses pieds. En lisant ce livre j’ai aussi pris conscience qu’il y avait les étapes dans des refuges souvent surpeuplés, des ronfleurs, l’hygiène approximative, les rencontres agréables ou pas, le chemin est très fréquenté, 125.000 pèlerins en 2008.
En toute honnêteté je pense que je n’aurais pas été prête à supporter autant de contraintes, ou alors il aurait fallu que nous nous arrêtions dans des hôtels même des hôtels très rudimentaires pour avoir une chambre individuelle, et cela n’aurait pas été un vrai chemin.
Quant à la recherche de la méditation solitaire, il ne faut pas y compter, il y a toujours quelqu’un pour vous tenir compagnie, ce côté-là n’aurait pas été négatif, bavarde comme je suis cela n’aurait pas été un point noir. Quant à la foi, chacun l’aborde avec ses croyances ou ses non-croyances. Peu de pèlerins veulent en parler à leur retour. J’aimerai un jour voir le « botafumeiro » cet énorme encensoir qui balaie la cathédrale animé par les bras de huit hommes, une copine m’a dit que c’était assez impressionnant. Une question : ce chemin n’est il pas devenu trop à la mode ?
Je pense que nous pouvons aussi bien méditer après quelques km parcourus à pied devant un paysage splendide.
En conclusion j’ai beaucoup aimé ce bouquin, le style d’Alix de Saint-André, malicieuse, très informée, elle sait nous faire partager son chemin. Il est en poche.

J’ai aussi lu « La Jégado », un livre sur cette empoisonneuse bretonne, plus exactement morbihannaise qui a occis trois douzaines de victimes dans les années 1800, elle est beaucoup moins connue que Lucrèce Borgia ou que la Marquise de Brinvilliers mais son histoire est intéressante. Elle a mijoté, dans tous les sens du terme puisqu’elle était cuisinière, ses forfaits pendant 18 ans pour finir exécutée à Rennes.

Les dessins, je ne trouve pas les dessinateurs très inspirés en ce moment, sauf les trois d’Alex :




DSK encore.







La rentrée scolaire.








Kadhafi qui s’est évaporé. Notre plus grande honte l’avoir reçu à Paris.  Bye MClaire.