samedi 7 avril 2012

"Noël au balcon, Pâques au tison."

Je pense me rappeler qu'il ne faisait pas trop froid pour Noël, enfin en bord de mer, l'océan amène toujours de la douceur, nous étions à St-Guénolé. Aujourd'hui, il fait assez frais, même un peu froid, j'espère juste qu'il ne pleuvra pas, il faut que je mette des oeufs dans le jardin pour Clarys, ce sera la dernière fois, elle grandit mais elle a encore des rêves de toute petite fille, j'aime bien, elle aura bien le temps de s'apercevoir que la vie n'est pas toujours celle dont on rêve. J'aime bien que les enfants ne soient pas trop pressés de devenir des adultes, qu'ils vivent sans soucis, sans angoisse, qu'ils aient encore envie de calins, de bisous, qu'on leur lise une histoire lorsqu'ils sont au lit. J'aime bien pour elle et pour moi, tant qu'elle est comme ça, j'ai encore le sentiment d'être utile, d'être une vraie mamie. Plus tard, ce sera différent, mais n'y pensons pas.
Un petit signe de changement, elle devait rester jusqu'à samedi et finalement elle part vendredi, parce que vendredi soir ses parents organisent un repas avec leurs amis et elle veut participer, c'est une fêtarde, je me demande de qui elle tient.......
En regardant la photo de ce bébé, j'étais nostalgique, il n'y a plus de bébé dans la famille. Je ne peux plus jouer à "A dada sur mon bidet, quant il trotte il fait des pets, quand il va sur la grande route, il fait prout; prout..." Les petits éclataient de rire, et rebondissaient sur mes genoux en me faisant comprendre qu'ils en voulaient encore et encore. Je ne peux plus les embrasser sur le ventre en les changeant, ils étaient chatouilleux et cela donnait lieu à de grosses crises de rire. Les tenir par un doigt lorsqu'ils commencaient à marcher, lorsqu'ils étaient château branlant. C'est fini, mais en même temps est-ce que j'aurais maintenant toute la patience et l'énergie dont j'ai fait preuve lorsque je gardais mes petits enfants, certainement pas, alors ne regrettons rien. J'ai été mamie assez jeune ce qui me permet d'avoir des petits-enfants adultes à un âge pas trop avancé, je verrai sans doute leurs propres enfants, j'espère. J'aurai juste un peu mal aux genoux pour faire "A dada sur mon bidet...."

Ce matin j'ai reçu un mail de ma belle-soeur, en cliquant sur un gramophone une liste de vieilles chansons s'affichent, je ne suis pas fan des anciennes chansons sauf lorsqu'elles évoquent des souvenirs bien personnels. Lorsque j'entends Luis Mariano, je revois maman l'oreille collée au poste de radio, l'air extasié et j'entends mon père se moquer d'elle, un peu jaloux. En entendant 'L'Ave Maria" j'ai repensé à mon mariage, et je me suis vue au bras de mon père, entrer à l'église, l'air ravi et pourtant émue aux larmes, j'ai retrouvé une photo, mais là nous devions entrer à la mairie,  papa avait 44 ans, l'âge de ma fille et je devais le trouver vieux, la cruauté de la jeunesse.

Parlons lecture, je me suis remise à lire depuis quelques jours, il y a eu un creux; je ne sais pour quelle raison, une autre amie grande lectrice m'a fait la même réflexion, elle n'arrivait plus à lire, se lassait vite, les effets du printemps ?
J'ai fini "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" 507 pages. Mon avis sur ce livre :
j'ai aimé, j'ai souri en lisant les aventures de ce centenaire qui fait les quatre cents coups après s'être littéralement évadé de sa maison de retraite. J'ai aimé et en même temps c'est un peu trop touffu, Allan puisque c'est son prénom a eu une vie incroyable (dans le roman) il a côtoyé les plus grands, nous passons de Trumann, Staline, De Gaulle à Mao Tsé-Toung, de la fabrication de la bombe atomique à un vendeur de saucisses sur un parking. Il y a une femme rousse qui a littéralement kidnappé un éléphant en Suéde, des truands maladroits dont un qui a fait des études très longtemps, et qui est presque vétérinaire, presque philosophe, presque chirurgien, mais que presque. Un polar et en même temps une leçon d'histoire, un voyage à travers le XXème siècle. J'ai oublé de vous dire le principal, Allan manie les explosifs comme personne. Ce livre a l'air d'être du grand n'importe quoi, mais non, l'histoire se tient.

J'ai lu "Secrets d'histoire" de Stephan Berg. Je connaissais la plupart des histoires, mais pas dans les plus petits détails. Il y avait tout de même de sacrées catins sous le règne de Louis XIV et de Louis XV. DSK s'y serait plu, il n'est pas né dans le bon siècle. Nous sommes beaucoup plus puritains sous nos airs affranchis, il a fallu des années avant que nous découvrions que F.Mitterrand menait une double vie, sous Louis XIV tout était étalé au grand jour, c'était même la preuve d'une belle santé.

Je suis en train de lire "La mélodie des jours" de Lorraine Fouchet.

"On guérit de plus en plus de cancers mais les gens ne sont plus jamais comme avant. Beaucoup affirment qu'ils vivent mieux, qu'ils n'accordent plus d'importance aux choses insignifiantes, qu'ils ne se laissent plus déborder, qu'ils savourent. ça ne les empêche pas de voyager mais ça leur donne envie de changer d'intinéraire."

C'est une autre histoire, l'histoire d'une jeune femme à qui on découvre un cancer du sein à l'âge de 30 ans. En lisant les premières pages, j'ai failli éclater en sanglots, j'ai fermé le livre et je l'ai repris parce que j'avais lu les critiques et je savais que c'était un livre plein d'optimisme. Dans sa ville il y a le site des voisins, elle peut se confier à eux sous un pseudo à tout heure du jour et de la nuit, elle vit avec sa petite fille de 11 ans qu'elle éléve seule, elle n'a personne à qui parler, et lorsqu'on sait combien c'est important de pouvoir s'extérioriser, ce site va lui permettre d'évacuer ses angoisses. C'est une histoire d'entraide dans un monde qui tend à être de moins en moins solidaire.
Lorque nous sommes malades, nous essayons de protéger les autres, il y a des peurs que nous n'exprimons pas, nous nous interrogeons. Ma fille m'a dit l'autre jour quelque chose qui m'a fait plaisir " Avec toi maman, nous n'avons jamais été vraiment inquiets, tu dominais ta maladie." J'ai donc eu raison d'avoir ce comportement, mais en fait, c'était naturel chez moi, rien de forcé, je me défendais c'ést tout, malgré l'entourage qui nous soutient, les médecins, le combat contre le cancer est souvent un combat solitaire, mais il faut se sentir aimé, c'est essentiel, je n'ai pas manqué d'amour.
Il y a en ce moment une personne que je côtoie souvent qui vient de découvrir sa maladie, je ne peux donc pas oublier les moments que je viens de passer, il commence le même itinéraire au même endroit que moi. Je suis certaine qu'il aura beaucoup de courage, il m'a dit dans un mail particulièrement émouvant qu'il me promettait de retrouver très vite le chemin des caramels. On doit toujours tenir ses promesses.

J'ai acheté un livre de David Foenkinos "En cas de bonheur", cet auteur a aussi écrit "La délicatesse" que j'avais beaucoup aimé, j'aime bien la critique de ce livre écrite par EriK Orsenna :
'Il y a des romans d'amour qui sont déjà des films d'amour. Mais Truffaut n'est plus là pour les tourner..Alors mieux vaut s'en tenir aux romans, aux rares romans d'amour d'aujourd'hui qui parlent vraiment d'amour.L'amour que nous avons vécu, l'amour que nous allons vivre, c'est sûr, l'amour que nous rêvons de vivre. Merci, Foenkinos." Alors vive l'amour à tous les âges.

Je vous laisse, je retourne à mon livre "La mélodie des jours", vous pouvez l'acheter, beau livre plein d'émotion malgrè le côté un peu trop fleur bleue, mais je ne déteste pas la guimauve de temps en temps.

Les dessins :



Eva Joly, la pauvre, elle fait quoi dans cette galère? Elle a l'air de défendre une cause perdue, mais il a toujours fallu des prophètes et puis cette semaine l'actualité lui donne raison.


















Pollution au large de l'Ecosse. Est-ce qu'un jour on nous dira toute la vérité?







Rafle chez les islamistes, beaucoup de bruit pour pas grand chose puisqu'il paraît qu'ils étaient libérés deux jours plus tard. Cause électorale ?

Bye MClaire.


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