lundi 4 juin 2012

Hier il tombait quelques gouttes, pas vraiment méchantes, nous pensions que l'orage allait nous épargner et subitement des tonnes d'eau se sont abattues sur la région, un rideau d'eau faisait que nous n'arrivions pas à voir à deux mètres. Seule solution, attendre que cela cesse bien à l'abri dans la caravane, en se félicitant de ne pas camper au bord d'une rivière. Par contre, le local technique de la piscine du camping a explosé, plus de deux mètres d'eau se sont accumulés, les murs n'ont pas résistés..
J'ai joué, un peu, au scrabble, j'ai lu. Le jubilé de la Reine d'Angleterre ne m'intéressait pas du tout, j'ai l'impression qu'en cette période de crise les gens ont besoin de s'accrocher à quelque chose qui est apparemment solide comme le roc, elle ne laissera pas sa place à ce prince vieillissant qui n'a pour couronne que celle de son bridge, mais après tout il n'a peut être pas du tout envie de devenir roi, m'étonnerait que la Camila soit de cet avis, j'ai l'impression qu'elle guette le moindre faux pas de la Reine "Alors, elle va se le casser son col du fémur" Gaffe, elle a aussi l'âge des os fragiles, son sourire chevalin n'est pas sincère, elle le veut l'héritage. Je me trompe peut être, elle déborde d'amour, mais ça ne se voit pas. C'est bien connu dans ce milieu, on ne montre pas ses sentiments.
Enfin, je me moque un peu, mais je ne déteste pas lire les journaux qui racontent les petites histoires des royautés, je ne dis pas que je les achète, mais si l'occasion se présente..
La fête est finie, la Reine va se reposer, j'espère qu'elle n'a pas attrapé froid. Place aux Jeux Olympiques qui arrivent. Il faudra qu'un jour nous allions à Londres, nous ne connaissons pas.
Christian a des préjugès avec certains pays, je n'arrive pas à le faire changer d'avis, c'est rare !! Il a tort, j'ai des restes de mes leçons d'anglais, je lui ai fatt confiance lorsque nous sommes allés en Allemagne, il se souvient de quelques phrases apprises, je crois même qu'il a du avoir quelques leiçons particulières pendant son service militaire, avant de me connaître bien sûr.

Alors comme il pleuvait, j'ai lu, j'ai continué à dévorer "La joueuse d'échecs". Un livre original que j'aime beaucoup. Une femme de chambre qui travaille dans un hôtel de l'île de Naxos en Grèce, découvre dans une chambre occupée par des français, un jeu d'échecs. Son mari joue au trictrac comme tous les hommes sur l'île, il passe tous ses moments libres au café. Ce jeu obsède Eleni qui dans un moment d'euphorie décide d'offrir à son mari un échiquier, ils pourront ainsi jouer à deux et retrouver une certaine complicité. Au final, le jeu reste dans un coin, le mari ne s'y intéresse pas du tout, mais elle oui. Commence le début d'une passion, d'une addiction, mais aussi le début de son émancipation. .
En lisant, j'ai souvent fait le parallèle avec le scrabble, la découverte de ce jeu peut mener aussi à l'addiction; Je me souviens de mes premières années, je jouais sans cesse, Christian travaillait encore, dès le matin après mon petit déjeuner, je glissais le CD dans l'ordinateur et je jouais, j'avais toute la journée pour moi, personne ne me voyait. Il fallait que je m'arrache de mon siège pour faire du ménage, les courses, le dîner, comme Eleni dans le livre. Nous avions acheté un ordinateur portable que pour le scrabble, Internet n'existait pas encore, un ordi ne me servait à rien, sauf pour le jeu. J'étais tombée en amour. Les mots que je ne connaissais pas s'affichaient au hasard des tirages, aucune partie ne ressemblait à une autre. J'attendais avec impatience les séances clubs, clubs au pluriel oui. La stratégie du jeu se mettait en place, je faisais des progrès, le scrabble a été une révélation pour moi qui n'aimait  jouer à aucun jeu J'ai découvert que nous pouvions avoir des poussées d'adrénaline, comme dans les descriptions des joueurs au Casino.
C'est pour ça que je suis triste lorsque je surfe sur la vague du désamour, comme si j'étais en train de vivre une relation qui s'étiole, une sorte de deui, il paraît que les drogués ressentent ce sentiment : La tristesse. Restons dans un amour raisonnable, jouer pour le plaisir et ne pas se laisser dévorer par la passion, dans ce cas cela risque de durer et la sérénité s'installera.

Ce livre a aussi fait l'objet d'un film avec Sandrine Bonnaire. A lire.Merci Sylviane pour m'avoir fait découvrir cette auteure.

J'avais terminé la veille "G229" de Jean-Philipppe Blondel Je n'avais jamais rien lu de lui, cela aurait été dommage de passer à côté de cet auteur. C'est MThé qui me l'a fait connaître, pendant que je lisais j'avais envie de lui passer un mail pour lui dire combien j'aimais ce livre, il me touchait. L'histoire paraît-il autobiographique d'un prof d'anglais qui occupe pendant des decennies la même salle de classe la G229, une salle avec les tables en U..
Un jour la concierge du lycée lui dit : "C'est bizarre, des fois, comme c'est. On croirait pas quand on arrive, qu'on va rester si longtemps.Et puis le temps passe et voilà."
On exerce un boulot pour l'alimentaire, alors qu'on a plein de rêves dans la tête, des rêves d'évasion, année après année nous nous installons dans nos habitudes, rien ne se passe comme nous l'avions rêvé et un jour il est vraiment trop tard.
Il y a beaucoup de tendresse qui se dégage de ce livre, la tendresse avec les éléves de sa classe, des éléves qui ont toujours 17 ans, puisque année après année il a toujours la même classe.
Une citation : "Y a-t-il un endroit sur terre qui signifie quelque chose de particulier pour vous?"
Lorsqu'on lit cette phrase on ne peut s'empêcher de penser "Oui, y a-t-il un endroit sur terre qui signifie quelque chose pour nous.?" Alors nous posons le livre sur nos genoux, nous levons les yeux et nous cherchons. Quel endroit a marqué notre vie? Nous trouvons sans aucun doute. Il y a toujours un endroit qui a été essentiel pour nous.
Il y a toutes les convictions et les maladresses des profs, de la mélancolie. J'ai ri lorsqu'il décrit les voyages pédagogiques.
Au final, un livre émouvant. J'irai à la lettre B à la fnac pour découvrir d'autres livres de J.P Blondel.

J'ai encore une réserve de livres. Nous restons dans la Drôme jusqu'à la semaine prochaine, nous nous plaisons beaucoup ici et je me sens tellement bien, le climat est idéal, le ciel est d'un bleu unique. Il y a des endroits qui savent retenir ceux qui les visitent.

Quelques dessins :

La visite de Poutine. Cet homme me fait penser à un animal à sang froid, aucun sentiment.








Rachida, il paraît qu'elle est très amoureuse.









La guerre de succession a commencé. Normal, c'est la vie politique.


Bye  MClaire.