mercredi 3 octobre 2012

Nous tirons un trait sur les vacances, elles sont finies, mais nous ne tirons pas un trait sur les jolies souvenirs de ce mois passé sur les routes, nous avons vu plein de beaux endroits et je ne cessais de dire "Pourquoi aller plus loin? Il y a tant de choses à découvrir dans notre pays." L'an prochain, oui je fais des projets, nous avons envie d'aller vraiment découvrir l'Alsace pendant quelques jours, s'il fait beau. Nous connaissons cette région mais pas en profondeur, en passant, trop rapidement et Christian pourra assouvir son envie de retourner en Allemagne, ses souvenirs de service militaire s'enjolivent d'année en année, j'ai l'impression qu'il confond le Club Med et l'armée.Il est resté un an en Allemagne avant de partir en Algérie, j'ai eu de la chance, il n'a pas trouvé une "frolein" qui lui plaisait.

Etre en vacances au mois de septembre, c'est ne rien faire pendant que les autres reprennent le travail, que les enfants entrent à l'école, voir les mamans attendre la sortie des cours, à Argelès il y a une école et un collège tout près du camping. A chaque fois que je voie des enfants avec leur sac à dos je repense à mes rentrées des classes ou aux rentrées de mes enfants.
Mes souvenirs en ce qui me concerne sont toujours des odeurs de fournitures scolaires neuves, les cahiers vierges qui ne tardaient pas à être annotés de cinglantes remarques "Écriture illisible, Marie-Claire devrait être médecin, elle écrit comme eux." ça c'était Madame Greuet, je l'aimais pourtant bien malgré son air sévère, elle savait nous donner confiance et je me souviens de sa joie lorsque j'ai réussi mon examen du premier coup pour entrer en sixième, je crois qu'elle m'aimait bien aussi, oui nous passions un examen à cette époque. Pour moi, cela signifiait qu'il fallait aller en pension, quitter la maison. Les rentrées scolaires étaient beaucoup moins joyeuses, je n'aimais pas cet enfermement, à chaque rentrée il fallait être rassurée, constater la présence de sa meilleure copine, pas de SMS, pas de mails pour correspondre, les vacances étaient synonymes de coupures avec le collège. C'était aussi le changement de statut, de petites filles nous passions au stade supérieur, fini le dortoir, nous avions droit à un box individuel pour plus d'intimité, mais en même temps nous étions isolées, pas de bavardages dès que les lumières s'éteignaient, nous rusions pour ne pas nous faire prendre. Avec le recul je ne peux même pas dire "c'était le bon temps" le fait de détester les maths me faisait détester l'école.
Il fallait paraître celle que je n'étais pas, se plier à la discipline, en un mot être celle que l'autre aurait voulu que je devienne, une petite fille docile, facile, arrangeante, tout le contraire de ce que j'étais vraiment. Je n'ai aucune nostalgie des rentrées scolaires.

Beaucoup plus de nostalgie des rentrées de mes enfants, j'aimais les voir reprendre le chemin de l'école, il y avait le trajet à pied pour les accompagner, leur petite main dans la mienne; ils étaient infiniment attendrissants.
J'aimais moins les laisser pour la première fois, Thierry ne pleurait pas, il était sage, me regardait partir sans un mot, il n'aimait pas la cantine, il se faisait des amis, mais très peu, toujours fidèle en amitié,  avait sa petite bande. Pascal hurlait, les larmes inondaient son visage, son tablier, des maux de ventre, il n'a jamais aimé l'école mais adorait les  copains, surtout ceux qui ne donnaient pas le meilleur exemple. Chrystel était une petite fille tranquille, quelques petites larmes mais sans plus, elle ne s'est jamais rebellée, les rentrées scolaires pour elle n'étaient pas dramatiques..
Pour cette époque oui je vais dire "C'était le bon temps."
Lorsqu'il nous arrive de nous arrêter au passage clouté pour laisser passer les enfants, j'ai toujours un petit sourire attendri.

Zut, j'ai publié ma gazette au lieu de l'enregistrer. Les lecteurs ne vont plus rien comprendre.

Coin lecture :

Avant tout, j'ai trouvé cette photo sur internet, une bibliothèque sur une plage de Sydney, une manière de provoquer l'envie de lire.

Je n'ai pas beaucoup lu pendant mes vacances, mais à Angoulins j'ai lu deux livres en deux jours.
"L'office des vivants" de Claudie Gallay.
Très beau livre, écrit avec des phrases courtes, des chapitres courts, un style que j'aime. Ce livre est d'une grande rudesse, je l'ai refermé un peu sonnée.L'histoire se déroule dans une période qui n'est pas définie, l'endroit pourrait être n'importe où dans une montagne en France Une famille qui vit dans un village perché dans la montagne, déserté par ses habitants qui descendent dans la vallée. Une famille qui vit dans la misère, leur seule préoccupation pouvoir manger tous les jours, un père brutal, la mère qui a déjà eu deux enfants Marc et Simone, elle attend le troisième qui mourra à la naissance.  La mère ne pouvant plus s'occuper des bêtes pendant sa grossesse, le père décide de faire venir Mado pour la remplacer, la jeune Mado dont il tombe fou amoureux, qu'il trousse dans l'étable et qui laissera devant leur porte une petite fille Manue. Les grands-parents vivent à côté, la grand-mère n'est pas leur vraie grand-mère, la deuxième femme du papie, avare, elle consent quelquefois à les faire goûter, le grand-père suce des pastilles à longueur de journée assis sur un vieux fauteuil qui sent l'urine.
Il y a la crasse, les poux, la honte d'être pauvres à l'école, les sandwichs à la moutarde parce qu'il n'y a rien d'autre à mettre dedans, la petite fille qui se pisse dessus à chaque fois qu'elle a peur, la culotte qu'on fait sécher sans la laver et qu'on remet le lendemain, ce qui fait que tous les enfants la fuient, la maltraitance, le vide intellectuel dans cette famille est immense.  Très peu d'amour dans cette famille, une vraie misère affective, c'est brutal, animal. Pourtant va naître une passion destructrice, Marc va aimer Manue sa demi-soeur au point d'en mourir. Il s'était promis de l'amener loin de cette misère lorsqu'il serait grand, mais Manue se dérobe, ne veut pas, comprend qu'il ne faut pas.
Le passage où le grand-père meurt en plein hiver, lorsque la terre est gelée, qu'il n'y a pas de possibilité de l'enterrer est bouleversant, je ne sais pas si c'est le mot exact, on le met à la cave en attendant le dégel et on continue à vivre au dessus, comme si rien n'était arrivé.
C'est le premier livre de Claudie Galley, elle en a écrit bien d'autres plus tard, dont "Les déferlantes" que j'avais tant aimé.
Un très beau bouquin, on ne décroche pas. Lisez-le, il est en poche aux éditions "Babel" qui fait toujours de si belles couvertures.

Le deuxième livre : " Tibhirine, une espérance à perte de vie."

Je l'ai lu parce que je me sentais concernée par ce qui a précédé l'assassinat des moines. La guerre d'Algérie, les conflits entre musulmans, l'OAS et son rôle trouble, Monseigneur Duval dont on entendait tant parler et qui avait comme surnom "Mohamed Duval" un homme qui a certainement été très malheureux de ne pas être compris mais raide dans ses convictions, j'ai compris ce qui l'animait dans cette période. La haine qui s'est installée entre les deux communautés.
Un livre à lire si cette période vous intéresse.

J'ai commencé "Parfums" si gentiment offert par une amie. Dès le premier chapitre j'ai retrouvé le parfum des beignets aux fleurs d'acacia.

LES DESSINS :

Johnny, il va falloir qu'il chante jusqu'à son dernier souffle








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F.Hollande : Il baisse dans les sondages, rien d'anormal, ils baisseraient tous dans les sondages face à une telle crise. Je n'arrête pas de dire que ce pays est trop politisé. nous ne croyons plus à la politique, ni aux politiques.







Les jeux truqués. Si les sportifs s'y mettent aussi, c'est à désespérer, eux qui gagnent tant d'argent avec leurs sponsors, toujours plus, ça se vérifie. Rachida trouvait qu'on ne parlait plus assez d'elle.






Arnaud Montebourg : Ce dessin m'a fait rire, c'est à tout à fait lui "Oyez, voyez bonnes gens"








Le traité européen. Je ne l'ai jamais lu, je renoncerai au bout de la deuxième page, donc je ne peux pas en parler.







Finissons par la chute des feuilles, oui c'est triste, très triste....La statue ne vieillit pas, ce n'est pas le cas de tous les hommes, je suppose que quelquefois il vaut mieux qu'une feuille cache la misère !!! 
Sur cette note optimiste je vous quitte.


Bye MClaire