samedi 24 novembre 2012

Il pleut, ça vous étonne? Novembre tire à sa fin et je suis contente.
Temps idéal pour écrire ma gazette, sans culpabiliser d'être devant mon ordinateur.
J'ai mis une image sur ma page Facebook, assez rigolote. Avant hier je faisais mijoter mon repas de midi, du veau aux carottes et je l'avais oublié sur le gaz, pour la simple raison que j'étais en haut dans la mezzanine devant mon ordi et soudain une légère odeur de brûlé a chatouillé mes narines, tout le fond de la cocotte était attaché. Christian a eu une petit sourire en coin, il n'aime pas le veau aux carottes, ça faisait son affaire, mais il y avait une grande partie mangeable, pas de chance. En voyant cette image, j'ai ri, nous perdons toute notion du temps lorsque nous sommes sur internet. De la lecture, internet et je vous défie de vous ennuyer, je suis passionnée par les deux.

Je regardais les infos et Marie Drucker disait que le gagnant de l'Euro millions avait décidé de donner 10 millions d'euros à la fondation d'une association caritative, généreux gagnant, tous ne font pas ça. Christian dans un grand élan de générosité qui pour l'instant ne lui coûte rien m' a dit en ayant envie de rire : "Si je gagne une telle somme, je crée une association caritative pour les enfants mineurs des scrabbleurs" J'ai répondu :" Tu ne risques rien, vu la moyenne d'âge des scrabbleurs, tu ne dépenseras pas toute ta fortune."
Que ceux qui ont des enfants mineurs se fassent connaître, je vais dresser une liste dans le cas où !!!

Mais avant de monter j'ai voulu regarder un reportage après les infos sur les gens qui disparaissent sans motif apparent, ces gens qui laissent derrière eux des enfants, une famille qui n'a de cesse de les retrouver. Une jeune détective, je pense que nous pouvons l'appeler comme ça se charge de faire les recherches à leur place et obtient très souvent des résultats. C'était émouvant.
J'ai aussi quelque part des oncles et des tantes que je ne connais pas, mon "grand-père", j'ai beaucoup de mal à écrire ce mot grand-père, ce mot qui normalement est synonyme d'amour, le père de ma mère a abandonné ses deux filles après la mort de leur mère, elles avaient 16 et 14 ans, c'est mon arrière grand-mère qui s'est chargée de les élever malgré ses maigres ressources, elle avait elle même huit enfants, cet homme a essayé de reprendre contact beaucoup plus tard, ma mère a refusé de donner son adresse. Il s'était remarié et avait eu six enfants. Je n'ai jamais eu envie de les connaître, l'idée ne m'a même pas effleurée. Il est mort à 102 ans, un des derniers poilus de la guerre de 14, apparemment dans le nord de la région parisienne, je ne sais pas si les remords l'ont accompagné toute sa vie, pour nous il reste un étranger, j'ai vu une photo où la famille au complet apparaissait, maman avait fait un trou à la place de son visage.  Le mérite de ma mère, ne jamais ne nous avoir fait souffrir en reportant sur nous sa propre souffrance, mais au contraire, je pense que nous avons eu beaucoup d'amour, même un peu trop de temps en temps....Sans doute la peur que nous l'abandonnions à notre tour.
Quelles raisons poussent les gens à disparaître? La lâcheté, avoir peur de ne pas arriver à surmonter les difficultés, mais savent-ils qu'en partant ils laissent derrière eux des enfants, une famille qui aura un mal fou à oublier cet abandon, pour les disparus c'est plus confortable, ils ont choisi de partir.

Le coin lecture :

Il y a donc internet et la lecture. Cette semaine j'ai lu deux livres et j'ai commencé le troisième. Deux petits livres, vite lus mais combien passionnants.

Michèle ma copine scrabbleuse qui adore la lecture et qui va pouvoir se livrer à son addiction puisqu'elle ne travaille plus, m'a prêté "L'Ame du monde" de Frédéric Lenoir, elle a tout de suite pensé à moi en le lisant, ma philosophie de vie, pas de biens matériels, très zen depuis quelques années, je ne pouvais qu'aimer ce bouquin et j'ai aimé.
Un petit bémol, il y a quelques répétitions dans les paroles des sages.
Sept sages se retrouvent dans un monastère tibétain, tous issus de confessions différentes, il y a un rabbin, un moine catholique, un maître soufi, une philosophe, une chamane, un maître taoïste, une mystique hindoue. Ils pressentent l'imminence d'un cataclysme planétaire. Ils sont chargés de transmettre des messages aux deux adolescents qui sont avec eux. 
C'est écrit sous la forme d'un conte initiatique. J'ai aimé le passage où une femme qui tient un bébé dans ses bras se retrouve dans une pièce, une voix lui a dit "tu prends tout ce que tu veux mais tu n'oublies pas l'essentiel,après il sera trop tard, la porte se refermera et tu ne pourras plus y rentrer." Elle rentre, un trésor fabuleux sous ses yeux, elle pose son bébé, charge ses bras d'or et de bijoux, sort, la porte se referme, elle a oublié son bébé.
J'ai toujours dit que nous ne possédons pas des biens matériels, ce sont eux qui nous possèdent, j'ai toujours été profondément dérangée par le mot possession, c'est comme ça, c'est peut être critiquable mais on ne me refera pas, ça ne regarde que nous. Ce livre abonde dans mon sens de penser.

Un passage :

"L’esclavage intérieur ne vient pas seulement de nos pulsions et de nos émotions, mais aussi de l’attachement que nous portons aux objets qui nous entourent. La dépendance à l’égard des choses matérielles est un des esclavages les plus répandus de nos jours. Non seulement nous voulons toujours plus et toujours mieux, mais nous n’arrivons plus à nous passer de ces choses qui n’existaient pas la veille. La plupart des humains ont pu vivre heureux pendant des millénaires sans voiture et sans téléphone portable, sans électricité et sans internet, sans tout à l’égout et sans télévision. Mais imaginons aujourd’hui quelqu’un qui partirait vivre dans un lieu sans rien de tout cela. On le prendrait pour un fou et nul n’aurait envie de le suivre, car nous nous sommes tant habitués à ce confort et à ces objets qu’ils nous semblent indispensables à notre équilibre, voire à notre survie. Il nous serait fort utile au contraire d’apprendre à nous en détacher. A en user librement, sans addiction, en sachant parfois nous en séparer volontairement.
Possédez des objets, mais n’en soyez pas possédés. Usez des
biens matériels sans en être esclaves. Voilà un pas important vers la vraie liberté."


Ce bouquin nous livre des principes spirituels qui peuvent nous aider à vivre des moments difficiles. J'ai aimé, ce n'est pas pour autant que j'ai décidé de vivre dans la spiritualité (N'est ce pas Georges?) je suis loin d'avoir adopté tous les principes du bouquin, la preuve hier en entrant chez Leclerc j'ai pris un sac pour la collecte de l'aide alimentaire et j'ai complètement oublié de le remettre en sortant. Il va falloir que j'aille au Carrefour Market demain matin pour faire ma BA. En conclusion : Un livre à lire, à relire, à garder à côté de soi pour le parcourir de temps en temps, je déplore juste les répétitions et puis tous ces préceptes ne sont-ils pas le travail de toute une vie? On peut acquérir naturellement la sagesse en vieillissant, ou au contraire se transformer en vieillards hargneux, méchants, aigris, berk !.

L'autre bouquin lu en trois heures, 136 pages et c'est écrit assez gros.
"Un repas en hiver" d'Hubert Mangarelli.
J'ai dévoré ce repas en hiver.
Trois allemands prennent la route dans la neige en Pologne pendant la guerre, ils partent à la recherche d'un ou de plusieurs juifs qui se seraient cachés dans la campagne pour les ramener au camp. En se proposant pour effectuer ces recherches, ils savent qu'ils échappent aux fusillades qui ponctuent les journées, ils en ont assez de tuer. Ils trouvent un juif caché dans un trou dans la forêt, le capture. Ils sont fatigués, ils ont faim, s'arrêtent dans une petite maison abandonnée pour prendre un repas en hiver.
C'est un huis-clos. Que vont faire ces hommes en compagnie de leur prisonnier? il y a aussi l'irruption d'un homme polonais fortement antisémite. Il n'y aucune violence dans les faits, sauf dans les têtes de ces hommes. Quels remords les ravagent? Il y a la tristesse de la guerre qui détruit tout.
Le style d'écriture est minimaliste, c'est clair, les mots nous percutent. Un livre qui m'a touchée.

J'ai commencé "Et puis Paulette.." et j'aime, j'aime beaucoup, demain s'il pleut il me tiendra compagnie sur le canapé avec un bon thé, mais toujours sans tarte aux pommes. Christian aura droit à ses pommes au four, ma voisine a encore laissé une cagette pleine devant la porte.

QUELQUES DESSINS :

A.Juppé le sauveur de l'UMP - Nous n'avions pas besoin de ça, nous donner en spectacle au reste de l'Europe, ça fait beaucoup rire, il ne faudra pas s'étonner d'entendre "Tous pourris". J'écoutais l'émission de Bruce Toussaint hier, un journaliste disait que tous les partis politiques avaient des choses à se reprocher, mais que dans ce cas là c'était le bouquet, ils doivent bien s'en vouloir d'avoir voulu imiter le PS qui a eu des primaires impeccables, c'est vrai le Congrés de Reims n'était pas sans tâches. Tant que la politique sera un métier ce sera comme ça. Ils défendent leur bout de gras.


Monsieur le Juge je n'ai rien fait, je n'ai jamais commis d'irrégularités. Il se défend comme les petits voyous dans les commissariats "Je n'ai rien fait monsieur, je vous jure, je suis innocent." C'est marrant, mais d'autres avant lui sont passés par là et ils sont toujours en liberté, les pieds dans leurs belles chaussures de marque payées avec l'argent de la République mais à son âge il doit souvent porter ses charentaises, comme quoi !.   Bye MClaire.