mardi 6 novembre 2012

Je voulais écrire une gazette hier mais le coeur n'y était pas. J'ai beaucoup de mal à accepter la mort brutale d'Hubert Dreveton, voir mon bloc-notes d'hier. Je réfléchis sur les vicissitudes de la vie, les relations des couples, ceux qui pensent qu'ils sont à l'abri de tout bouleversement définitif, au moins jusqu'à l'âge où échapper à la mort n'est plus possible.
La vie décide quelquefois autrement et c'est un tremblement de terre, tout s'effondre, un vide terrifiant s'installe.
Il ne faut jamais manquer de dire "Je t'aime" à nos proches, il y a des mots imprononcés qui font que nos plaies ne se cicatrisent jamais. J'ai pour habitude de toujours faire une bise avant de partir seule, même lorsque je ne fais que des courses tout près de chez moi et je rajoute d'un ton léger "On ne sait jamais.". J'espère savoir le plus tard possible.
Dernièrement j'ai écrit sur ce livre sado-maso qui s'est si bien vendu dans le monde et en France aussi, des relations malsaines dans le couple, c'est mon avis, j'ai repensé à un passage lu dans "Parfums", je l'ai relu hier, encore plus émouvant dans le contexte, j'ai envie que vous le lisiez aussi :
"J'ai crainte qu'elle ne cesse, et qu'un soir, au coucher, en éteignant la lumière et en donnant un baiser à celle que j'aime, je ne fasse sans le savoir pour la dernière fois ces gestes accoutumés. Il ne s'agit pas d'une peur de mourir, mais plutôt d'une terreur à ne plus vivre, c'est-à-dire à emprunter seul des chemins inconnus, soit ceux de la mort dont nul  ne sait la nature mais que j'entrevois comme une impasse dont mes sens inopérants et ma conscience irréversiblement éteinte ne pourront me donner la mesure, soit ceux de la vie, mais la vie amputée de la présence de mon aimée, et qui serait alors une existence borgne, tranchée dans le vif, sanguinolente. Ainsi, lorsque je me réveille et reprends peu à peu ma place dans le monde engourdi, au coeur du matin et d'une lumière naissante, et que mes mains, comme aimantées, viennent effleurer le corps qui repose au côté du mien, et que je sens le chaud de ce corps, son rythme lent de respiration pour peu qu'il soit encore, lui, dans le sommeil, ne se doutant pas que je viens quant à moi de le quitter, je me blottis au plus près, peau contre peau, buvant la tiédeur nocturne enlacée dans le tissu des draps. ..... Voilà ici des instants de la plus haute intimité et de l'amour qui n'a besoin d'aucun mot pour se dire.....etc...."
Je trouve ce passage magnifique, plein d'amour pour l'autre, de sensibilité,  beaucoup plus certainement que le bouquin pervers lu par des millions de gens à travers le monde.
J'ai vu que les cravaches s'étaient vendues en nombre dernièrement et pas pour les chevaux !! Arf......

Après le livre de J.P Dubois et avant d'attaquer celui de Yasmina Khadra "L'équation africaine" j'ai voulu lire un livre "bonbon" "Marie d'en haut", un livre pour des lectrices pas pour des lecteurs, facile à lire, tendre, il a eu le prix "femme actuelle" président du jury Paolo Coelho, pas n'importe qui, c'est un peu ce qui m'a décidée à l'acheter.
Je l'ai lu dans la voiture en allant sur Paris et en revenant, je ne suis pas une passagère bavarde dans ces cas là, cela ne m'empêche pas de surveiller les panneaux de signalisation, avec Christian comme chauffeur, je connais trop les risques, se retrouver à Poitiers ou à Orléans n'est pas impossible, ça arrive.
Je lis vite. Vous lisez comment? Vite, doucement. Chacun a son rythme, c'est comme pour les voyages ou les découvertes d'un pays, il y en a qui prennent le TGV, d'autres le train à petite vitesse, ils musardent, personnellement je lis vite mais je musarde en voyage.
J'ai ma façon de lire, il m'arrive aussi de commencer par la fin, quelques pages sans plus, je lis toujours un quotidien ou un hebdo en commençant par la dernière page. Pour les romans, cela enlève un peu de suspens, mais j'aime bien savoir. Nous allons bien voir un film tiré d'un roman que nous avons lu, et pourtant nous connaissons l'intrigue.

Revenons à "Marie d'en haut", écrit par Agnès Ledig, une sage-femme dans la vie. Une écriture simple, un style léger, je crois que c'est son premier livre, une histoire romantique, un livre sans prétention; Je ne dis pas que ce bouquin est dénué de défauts, il y en a, j'ai eu l'impression que l'auteur avait de temps en temps envie de placer un bon mot, un moment de poésie qui venait là comme un cheveu sur la soupe, mais dans l'ensemble j'ai pris du plaisir à lire l'histoire de Marie 30 ans qui s'occupe d'une ferme toute seule, elle est maman d'une petite fille de quatre ans bien délurée et l'amie d'Antoine homosexuel, fils de paysans du Cantal, Antoine s'est fâché avec ses parents, un père alcoolique, une mère mesquine, hargneuse, dur d'être homo à la campagne, il s'occupe aussi d'une ferme tout près de chez Marie,il est le géniteur de Suzie sa fille, Marie voulait un enfant et il s'est proposé sachant qu'aucune histoire d'amour ne s'installerait, jusqu'au jour où Olivier gendarme nommé dans l'Ariège fait son apparition dans leur vie, Olivier enfant rejeté, élevé par sa voisine Madeleine, plein de blessures du coeur et de l'âme. Olivier qui ne voudrait pas reproduire ce qu'il a vécu, il veut se reconstruire en exorcisant son enfance misérable et sa rencontre avec Marie transformera sa vie. La fin de la vie de Marie est triste, je versais quelques larmes en tournant la tête, en regardant le paysage monotone de l'autoroute, je ne voulais pas que Christian me voit pleurer, il aurait été triste aussi. J'ai la larme et le rire faciles, je le reconnais, si vous lisez ce livre vous comprendrez pourquoi j'ai pleuré.

Vous pouvez le lire pour vous détendre et puis les histoires d'amour bien racontées sont toujours attachantes.

J'ai commencé "L'équation africaine" de Khadra, ce sera ma prochaine gazette.

Je vous donne de mes nouvelles si çà vous intéresse, j'écris un blog mais il ne faut pas oublier que derrière ce support numérique il y a une personne  j'ai eu mon contrôle à l'hosto, parfait m'a dit mon médecin, j'avais envie de l'embrasser très fort sur les deux joues, mais il ne vaut mieux pas, je me pose toujours la question "Porte t-il une moumoute." si je le secouais trop fort, elle risquerait de se déplacer, non?  je vais avoir une belle fin d'année, sans angoisse, le prochain contrôle est en février, non, j'oubliais mon rendez-vous avec la radiothérapeute en décembre, c'est moins important, juste pour voir si les rayons n'ont pas fait trop de dégâts. Je suis toujours certaine que quelqu'un pense à moi, l'hosto ne m'oublie pas mais moi j'aimerais tant l'oublier, ce n'est pas une histoire d'amour.

Allez, passons aux dessins :

A la télé, l'élection du président des Etats-Unis, j'espère que ce sera Obama.









Le rapport Gallois, il finira à la poubelle comme celui d'Attali, la crise est quelque chose d'irrationnelle, à traiter au jour le jour, qui peut prévoir ce qui se passera demain?
En parlant de crise, je me pose quelquefois la question, existe t-elle vraiment? Un monde fou sur l'autoroute, nous voulions nous arrêter pour manger, impossible, nous avons trouvé de la place sur un parking après trois arrêts, nous étions tout près de Rennes en revenant, les restaurants et les cafétérias étaient bondés, par contre les parkings où nous aurions pu manger un sandwich maison étaient vides.


 Une brésilienne vendait sa virginité pour 600.000 euros, les hommes paient pour perdre la leur, et puis cette brésilienne peut se faire confectionner un nouvel hymen, la chirurgie fait très bien ça, elle peut doubler la mise, si elle trouve des hommes assez idiots pour payer si cher sa défloration. C'est donc si rare de nos jours?   Bye MClaire.