lundi 14 avril 2014

MUCHACHAS de Katherine Pancol.



C'est fait, me voilà de nouveau entraînée dans la trilogie écrite par K.Pancol. J'ai fini "Muchachas", je vais acheter "Muchachos". 
C'est Michèle qui a acheté le premier, je vais acheter le second, mais il y en a un troisième qui sortira en juin, nous verrons qui sera la plus rapide.

On peut dire ce que l'on veut du style Pancol mais ça se lit vite et avec plaisir. C'est certain, vous ne lirez jamais "Muchachas" écrit par Proust ou par J.M Le Clézio, il en reste pas moins qu'elle vend des livres, six millions de bouquins vendus de la trilogie précédente, j'ai lu les trois avec avidité, surtout les deux premiers, le troisième était un peu lassant, je pensais qu'elle devrait arrêter. Elle s'est mise au repos pendant quelques années et elle revient avec ce "Muchachas" qui est déjà en tête des ventes.

Nous retrouvons quelques personnages, Joséphine, Gary, Hortense, Philippe, viennent se greffer Stella, Ray, Léonie etc...Deux mondes bien différents, nous passons du monde de la mode à New-York au monde de la ferraille en Bourgogne.
Nous ne pouvons pas nous empêcher de penser que ce livre est rempli de clichés, mais c'est si bien mené, nous tournons les pages avec l'envie de connaître la suite. Que va devenir Léonie, cette pauvre femme battue? Que va devenir Stella, cette fille qui s'habille comme un garçon, mesure 1m80 et fait peur aux hommes lâches? Que va devenir Adrian, l'amoureux de Stella, fugitif, sans papiers, papa du petit Tom?
Est-ce que Stella finira par trouver un sens à sa vie, à desserrer le noeud qui torture son ventre, est-ce que ses interrogations auront une réponse et finira t-elle par avancer dans sa vie?

Katherine Pancol aborde le sujet des femmes battues, un sujet très lourd, la violence conjugale commise entre les quatre murs d'une maison, bien à l'abri des regards,  comment soupçonner celui qui à l'extérieur est si affable, beau parleur, courageux, et même si les autres savent ils se taisent par peur des représailles, peur de témoigner devant la justice, pas de problèmes surtout pas. Un nez cassé, c'est une chute dans l'escalier, des bleus bien cachés sous les manches longues, des brûlures de cigarettes sur les fesses, là où tout est invisible.
Très souvent, les femmes commencent à se plaindre ou partent lorsque l'homme s'attaque aux enfants.
J'ai eu comme voisine en Bretagne sur la presqu'île une vieille dame qui me racontait son supplice. Elle habitait l'été une petite maison faite de bric et de broc, l'été ça allait, l'hiver c'était inhabitable. Elle avait pourtant commencé sa vie conjugale et son calvaire dans cette maison qui ressemblait plus à un poulailler qu'à une habitation. Le soir des ses noces en hiver, il gelait, son mari était ivre et il l'avait laissée dehors toute la nuit dans sa robe de mariée, les coups pleuvaient et il lui avait fait 8 enfants. Un jour, il s'était attaqué aux enfants, elle avait fait ses bagages, pris ses enfants sous le bras, était partie s'installer à Vannes;, elle avait fait des durs travaux, femme de ménage, loin de la violence conjugale. Courageuse jusqu'au bout. Elle me faisait rire quelquefois en me disant "Il est mort en sortant du bistro, il a glissé, seule consolation, j'ai un bout de sa retraite".
Nous avons souvent du mal à comprendre la raison qui empêche les femmes de partir, la peur sans doute, peur de se retrouver à la rue, la honte aussi. Il n'y a pas que chez les pauvres que cela se produit, chez les classes aisées aussi là où règne le non-dit, bien plus qu'ailleurs.

Dans le bouquin de Pancol la violence se mélange à l'inceste, c'est souvent le cas dans la vraie vie.

A vous de décider pour la lecture de ce livre. C'est un bouquin pour l'été et à cette saison vous pourrez lire les trois dans la foulée puisqu'ils seront tous publiés. Il faut le dire, la fin de "Muchachas" reste sur une interrogation, c'est adroit, l'éditeur a tout prévu, je vais vite acheter "Muchachos" il vient de paraître. Que va devenir Stella, cette fille si courageuse pleine de charisme??? 
Je me répète mais les grands écrivains qui savent écrire sur la vraie vie peuvent se poser la question "Mais pourquoi est-ce que je ne vends pas 6 millions de livres?" Tout simplement parce qu'ils n'écrivent pas comme K.Pancol, une écriture simple qui se lit bien et une histoire bien ficelée. Il faut ce genre de littérature agréable pour amener les gens à lire, commencer par Pancol, lire Proust plus tard, je peux en parler, je n'ai jamais lu Proust, mais ça viendra, ça viendra.....J'ai beaucoup lu entre Pancol et Proust, le chemin est long pour arriver à Marcel.

Si vous aimez Katherine Pancol, elle écrit un blog sur internet, j'ai suivi toutes les étapes de l'écriture de ces bouquins, son chagrin lorsqu'elle avait perdu son chien Chaussette, une femme attachante.

Bye MClaire.